Cerfs-volants Posté(e) le 29 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) le 29 septembre 2018 Bonjour à tout le monde ! je viens vers vous car j'ai besoin de votre aide, ma professeure de philosophie nous a donnée une dissertation à faire en réfléchissant sur un thème précis qu'est "l'hésitation". j'aurais voulu savoir si vous pourriez m'aider afin de me donner quelques grandes lignes de ce thème afin de construire une dissertation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Am@ndine Posté(e) le 29 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) le 29 septembre 2018 Bonjour, Ton sujet se limite t-il à ce mot ? Si oui, je partirais d'une définition de hésitation comme le fait de douter. Le doute tient une place centrale en philosophie qui interroge les mots et remet en question les évidences qui leur sont attachées. Pense à Socrate qui questionne systématiquement les certitudes des penseurs (des sophistes) de son époque afin de leur montrer à quels points ils sont ignorants car enfermés dans leurs certitudes. Pareil pour Descartes qui fait du doute une méthode ("doute méthodique"). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Micheline Posté(e) le 29 septembre 2018 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 29 septembre 2018 Jusqu'où doit persévérer la suspension du jugement ? L'hésitation peut être paralysante (cf la situation absurde de l'âne mourant de faim et de soif devant un seau d'avoine et un seau d'eau.) Définitions du mot hésitation dans un dictionnaire: indécision manifestée dans les mouvements et les actions, état de celui qui ne sait pas prendre une décision le fait de balancer entre plusieurs actions, de ne pas savoir quel parti prendre de rester dans l'expectative Notion à différencier à partir de ses définitions de celle du doute; et surtout du doute philosophique ,du doute méthodique cartésien Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Am@ndine Posté(e) le 29 septembre 2018 Signaler Share Posté(e) le 29 septembre 2018 Il est vrai Micheline que le doute cartésien est peu hésitant. C'est au contraire un doute résolu qui mène à des certitudes A bien y refléchir, (en hésitant plus à répondre ! ) il y a derrière cette notion d'hésitation (selon moi) d'autres concepts : Il y a hésitation, car il y a choix (choix de vie, choix d'action) et le choix suppose une forme de liberté, un libre arbitre. Hésiter c'est rompre avec le cours ordinaire des actions. C'est ouvrir les possibles et différer l'agir... Il ressort par ailleurs une connotation très négative du concept... On peut néanmoins se demander : l'hésitation s'oppose t-elle à l'action ou bien est-elle la condition d'une action éclairée ? Hésiter n'est-ce pas nécessaire pour mieux connaitre (évaluer les possibilités) et mieux se décider ? C'est l'angle d'attaque du sujet que je prendrais, après une courte reflexion sur le sujet. Mais rien ne garantit que ce soit le meilleur... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Micheline Posté(e) le 29 septembre 2018 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 29 septembre 2018 On peut voir en effet dans l'hésitation des aspects positifs ou négatifs En complément, sur l'hésitation et la nécessité d'agir: texte et commentaire du texte à retrouver sur internet cf deuxième maxime de la morale provisoire dans la troisième partie du Discours de la méthode de Descartes Citation l’exigence de rejeter le doute lorsque l’action est urgente. Comme le voyageur dans la forêt qui est perdu, c’est-à-dire qui sait qu’il ignore, il faut choisir un chemin et s’y tenir. Il en va de même dans l’ordre de la connaissance. Il faut s’en tenir à un chemin et aller là où il mène sans quoi d’hésitation en hésitation, la volonté ne sait quoi affirmer. A trop hésiter , on en vient à ne vient à ne rien décider et citation de Descartes sur l'irrésolution L'irrésolution est aussi une espèce de crainte qui, retenant l'âme comme en balance entre plusieurs actions qu'elle peut faire, est cause qu'elle n'en exécute aucune, et ainsi qu'elle a du temps pour choisir avant que de se déterminer. En quoi véritablement elle a quelque usage qui est bon. Mais lorsqu'elle dure plus qu'il ne faut, et qu'elle fait employer à délibérer le temps qui est requis pour agir, elle est fort mauvaise. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cerfs-volants Posté(e) le 2 octobre 2018 Auteur Signaler Share Posté(e) le 2 octobre 2018 Bonsoir merci beaucoup à vous deux pour vos réponses oui mon devoir de limite qu'à ce mot je vais lire attentivement vos réponses et je reviendrais vers vous si j'ai une Question et bien j'en ai une selon vous comment pourrai-je établir un plan en partant de ce mot Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Am@ndine Posté(e) le 2 octobre 2018 Signaler Share Posté(e) le 2 octobre 2018 Bonsoir, Pour ma part, je partirais de la charge négative de la notion pour essayer de "réhabiliter" le concept. I. L'hésitation comme un vice qui s'oppose à l'action. L'hésitation : une méconnaissance de soi ? L'hésitation : une faiblesse ? L'hésitation : un danger (en cas d'urgence) ? II. Mais l'hésitation est peut-être une vertu qui rend possible l'action éclairée... L'hésitation comme condition d'une action et non pas une simple réaction à un stimili L'hésitation comme condition d'une meilleure conscience de soi et du monde L'hesitation comme condition d'une action réflechie et plus efficace Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nègrepierre Posté(e) le 4 octobre 2018 Signaler Share Posté(e) le 4 octobre 2018 On peut dire aussi que l'hésitation est le temps (logique ou réel) qui précède le choix. Elle fait, en quelque sorte, partie du processus de décision. Celui qui n'hésite pas ne se prépare pas à un "acte humain" (la décision) mais effectue un acte "de l'homme" : un acte irréfléchi. L'hésitation possède donc, comme d'autres l'ont fort bien dit, des aspects positifs, mais peut avoir aussi des effets négatifs (si on n'arrive pas à en sortir...). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Am@ndine Posté(e) le 4 octobre 2018 Signaler Share Posté(e) le 4 octobre 2018 S'il fallait trouver une école de pensée philosophique qui illustre l'hésitation, ça serait probablement le scepticisme radical de Pyrrhon (philosophe antique) Voila ce que Diogène Laerce disait de Pyrrhon : "Sa conduite était d’accord avec sa doctrine : il ne se détournait, ne se dérangeait pour rien ; il suivait sa route quelque chose qui se rencontrât, chariots, précipices, chiens, etc. ; car il n’accordait aucune confiance aux sens. Heureusement, dit Antigonus de Caryste, ses amis l’accompagnaient partout et l’arrachaient au danger. " Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Micheline Posté(e) le 4 octobre 2018 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 4 octobre 2018 En écho au message de Nègrepierre "Remarquez que ce qui se fait par l'homme sans hésitation, sans doute de soi, sans blâme de soi, est aussi sans conscience. Conscience suppose arrêt, scrupule, division ou conflit entre soi et soi. Il arrive que, dans les terreurs paniques, l'homme est emporté comme une chose. Sans hésitation, sans délibération, sans égard d'aucune sorte. Il ne sait plus alors ce qu'il fait. Mais observez les actions habituelles tant qu'elles ne rencontrent point d'obstacles, nous ne savons pas non plus ce que nous faisons. Le réveil vient toujours avec le doute; il ne s'en sépare point" Phrases extraites d'un texte d'Alain Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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