Ubiscayne Posté(e) le 3 avril 2018 Signaler Share Posté(e) le 3 avril 2018 Alors mon sujet est : Le génie ne se montre t il que chez l’artiste? j’ai quelques pistes mais pas grand chose.. pourriez vous m’eclairer svp? merci d’avance Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Liu Posté(e) le 4 avril 2018 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 4 avril 2018 Bonjour, Je te donne qlques idées mais je ne suis pas une spécialiste.... Il faut commencer par définir les termes : Génie = être qui possède des capacités hors du commun, qui est reconnu par les autres pour ses talents exceptionnels. Parler de génie, c'est faire également référence à des capacités qui sont innées, qui sont inexplicable car quasi divine. Terme associé l'inspiration Artiste : la personne qui crée. Elle se caractèrise par son inventivité, sa créativité. La figure de l'artiste peut être distinguée de celle de l'artisan; qui lui fabrique et habile de ses mains, mais que l'on situe dans la reproduction. Se montre t-il que : formule restrictive qui nous invite au contraire à penser que le genie peut se manifester dans d'autres domaines que celui de l'art... La formule laisse également supposer que le génie ne vient pas de l'artiste lui-même (excluant la notion de travail) mais consiste en une révélation qui lui est faite... Questions : pourquoi parle t-on facilement de génie dans le domaine des arts et pas ailleurs ?. I. Le genie : une figure éminément artistique Mais ne peut-il pas se trouver dans d'autres domaines ? II. L'artiste n'a cependant pas le monopole du qualificatif génie III. Enfin, le concept de génie : un concept à questionner car il masque les conditions sociales de reussite des individus ainsi que le travail nécessaire à toute production... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Micheline Posté(e) le 5 avril 2018 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 5 avril 2018 Bonjour En complément Voir la définition que donne Kant du génie artistique Kant définit les beaux-arts comme les arts du génie, et le génie comme « la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne ses règles à l'art «. Il se caractérise par : 1) l'originalité : « le génie est le talent de produire ce dont on ne saurait donner de règle déterminée, ce n'est pas l'aptitude à ce qui peut être appris d'après une règle quelconque « ; 2) l'exemplarité : « ses productions doivent en même temps être des modèles « et pouvoir « être proposées à l'imitation des autres « ; 3) l'incapacité à « indiquer scientifiquement comment il réalise son oeuvre « Qui peut être dit génial ? Dans le domaine scientifique ainsi, le plus remarquable auteur de découvertes ne se distingue que par le degré de l'imitateur et de l'écolier le plus laborieux, tandis qu'il est spécifiquement différent de celui que la nature a doué pour les beaux-arts. Il ne faut cependant pas voir en ceci une quelconque dépréciation de ces grands hommes auxquels l'espèce humaine doit tant, par rapport à ceux qui par leur talent pour les beaux-arts sont les favoris de la nature. Le grand privilège des premiers par rapport à ceux qui méritent l'honneur d'être appelés des génies, c'est que leur talent consiste à contribuer à la perfection toujours croissante des connaissances et de l'utilité qui en dépend, comme à instruire les autres dans ces mêmes connaissances. Mais pour le génie l'art s'arrête quelque part, puisqu'une limite lui est imposée au-delà de laquelle il ne peut aller, limite qu'il a d'ailleurs vraisemblablement déjà atteinte depuis longtemps et qui ne peut plus être reculée ; en outre, l'aptitude propre au génie ne peut être communiquée et elle est donnée immédiatement à chacun en partage de la main de la nature ; elle disparaît donc avec lui, jusqu'à ce que la nature confère à un autre les mêmes dons. KANT Critique de la faculté de juger, §. 47 et Sur le site philolog La critique nietzschéenne du génie. L'activité du génie ne paraît pas le moins du monde quelque chose de foncièrement différent de l'activité de l'inventeur en mécanique, du savant astronome ou historien, du maître en tactique. Toutes ces activités s'expliquent si l'on se représente des hommes dont la pensée est active dans une direction unique, qui utilisent tout comme matière première, qui ne cessent d'observer diligemment leur vie intérieure et celle d'autrui, qui ne se lassent pas de combiner leurs moyens. Le génie ne fait rien que d'apprendre d'abord à poser des pierres, ensuite à bâtir, que de chercher toujours des matériaux et de travailler toujours à y mettre la forme. Toute activité de l'homme est compliquée à miracle, non pas seulement celle du génie, mais aucune n'est un "miracle". D'où vient donc cette croyance qu'il n'y a de génie de chez l'artiste, l'orateur et le philosophe ? qu'eux seuls ont une « intuition » ? Les hommes ne parlent intentionnellement de génie que là où les effets de la grande intelligence leur sont le plus agréables et où ils ne veulent pas d'autre part éprouver d'envie. Nommer quelqu'un « divin », c'est dire "ici nous n'avons pas à rivaliser". En outre, tout ce qui est fini, parfait, excite l'étonnement, tout ce qui est en train de se faire est déprécié. Or, personne ne peut voir dans l'oeuvre de l'artiste comment elle s'est faite ; c'est son avantage, car partout où l'on peut assister à la formation, on est un peu refroidi... Nietzsche, Humain, trop humain, I, Chap. IV, aph. 162 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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