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DISSERT philo


Ryan1212

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  • E-Bahut

Bonjour,

Pour t'aider : 

"

== Pour la recherche des idées:

Faudrait-il respecter la nature ? Faudrait-il aller jusqu'à respecter ce qui n'existe pas encore, les générations futures?
Mais qu'est-ce que le respect? C'est un sentiment éprouvé devant la loi morale et donc devant la personne la personne qui porte en elle la loi morale autrui, mon semblable.
D'évidence, la nature n'est pas une personne. Pourquoi serait-ce un devoir de respecter la nature.

Devoir: concerne l'obligation morale. Traditionnellement le devoir commande catégoriquement le respect entre des sujets libres et égaux: ils ont en quelque sorte l'égalité de droits et de devoirs. En ce sens nous ne pouvons avoir de devoirs qu'envers autrui.

Mais le sujet pose implicitement la question de savoir s'il peut y avoir des devoirs envers ce qui n'est pas une personne, envers ce qui n'est pas un sujet de droits et de devoirs. Par exemple, aurions-nous des devoirs envers les choses, la nature, ou envers ces êtres potentiels qui n'existent pas et qui seront notre descendance ou encore envers les morts qui n'ont plus de droits.

Difficultés:

Ne pas céder à la tentation de dire qu'on a des devoirs envers soi même car en respectant l'humanité en nous même, nous la respectons du même coup en autrui, au point que, selon Kant, c'est un devoir de se rendre heureux comme c'est un devoir de se respecter. Voir Impératif catégorique).
Il s'agit de traiter l'humanité en soi et dans les autres jamais seulement comme un moyen mais toujours comme une fin.

Il semble bien qu'on ne peut avoir des devoirs envers ce qui n'a pas de droits dans l'actuel.

=> Qu'en est-il si on se place dans une perspective de responsabilité envers ce qui n'est pas autrui, ce qui n'est pas porteur de la loi morale. Bien noter que ce qui n'existe pas encore ne saurait se défendre, revendiquer des droits. En ce sens, ils sont vulnérables et leur naissance relève d'une protection de la nature.
Est-ce un devoir de protéger la nature contre les prédateurs de la technique, de conserver un écosystème pour les générations futures? Est-ce un devoir ou est-ce une responsabilité?

=> Au sens strict le respect exige autrui, porteur de la loi morale: je ne m'incline pas devant autrui et si je renonce à la violence c'est que je respecte en lui la loi morale.

=> On ne peut étendre les devoirs envers autrui à ce qui n'existe pas.
Mais la responsabilité vient relayer le devoir au sens strict. Ainsi à l'impératif catégorique kantien, il faut peut-être préférer un commandement issu d'une prise de conscience, de la responsabilité reconnue. On obtient alors selon Jonas : "Agis de façon que les effets de tos action soient compatibles avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.
Par exemple, agir sur la pollution pour que les enfants de maternelle, au moins, puissent encore aller jouer dans la cours de récréation. "Agis de telle façon que les effets de ton action ne soient pas destructive pour la possibilité future d'une telle vie, authentiquement humaine." Jonas.

=> On objectera pourtant que respecter la nature est une conduite idolâtre. C'est dénaturer le devoir que de l'étendre à la nature. Pourtant il ne s'agit plus d'étendre le devoir, nous n'avons de de voir qu'envers autrui, mais de faire intervenir la notion de responsabilité et de protection des intérêts de ceux qui sont absolument vulnérables, étant donné notre action.

=> On peut aussi dire que si, à strictement parler, nous n'avons des devoirs qu'envers autrui, il n'est pas contradictoire, loin de là, de se soucier de l'environnement qui est une condition de la survie d'autrui: se soucier des naissances à venir, c'est une manière de se soucier des droits d'autrui à recevoir à la naissance un éco-système protégé et à naître aux rivages de lumière.

=> Voir Kant, l'impératif catégorique

 

 

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  • E-Bahut

Bonjour, 

Je ferais le plan suivant 

Introduction : 

Définition des notions : autrui /devoirs (+ concepts associés : morale, raison, liberté)

Problématique : remettre en cause la restriction "que" qui limite bien trop le sujet

Plan

1. Nous avons des devoirs envers autrui 

2. Mais autrui ne se limite pas uniquement aux autres personnes. 

3. Enfin le devoir n'est pas une chose extérieure à moi. Je dois respecter autrui mais également moi-même.

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  • E-Bahut

N'avons-nous des devoirs qu'envers autrui ? L'adverbe "que" introduit une restriction. Il signifie que nous avons des devoirs UNIQUEMENT envers autrui. Il faut interroger cela. Avons nous véritablement de devoirs UNIQUEMENT qu'envers autrui ? Ou bien avons nous également des obligations morales envers d'autres êtres ? (les animaux, la nature, les ancêtres ? les générations futures ?)

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  • E-Bahut

En complément éventuel: référence à Kant

"Les choses inanimées sont entièrement soumises à notre arbitre, et il ne peut y avoir de devoirs envers les animaux qu'en relation avec nous-mêmes." (Kant, Leçons d'éthique).

 

l’homme selon Kant n’a de devoirs qu’envers l’homme et si l’on peut dire qu’il a des devoirs envers les animaux, ce ne sont que des devoirs humains à propos des animaux 

Les animaux n'étant pas doués de raison,  ni de conscience d'eux-mêmes, ils ne sont pas logiquement dignes de respect comme celui que l'on doit à autrui.

 

 "Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne d'autrui, toujours en même temps comme une fin et jamais seulement comme un moyen".
  Le concept de respect ne prend son sens que relativement à l'humanité (donc à l'espèce humaine),  plus précisément à tous les "êtres raisonnables".

 


 

L' homme n'a de devoirs qu'envers l'homme

Pour  Kant  l'homme ne peut avoir  de devoirs qu'envers l'homme. Cela n'exclut pas que nous ayons, indirectement, des devoirs concernant les êtres naturels, et surtout, comme c'est le cas ici, les animaux. Mais l'objet direct de ces devoirs ne peut être que l'homme lui-même. La nature n'est donc qu'indirectement l'objet de notre "respect" ou plutôt de notre sollicitude.

"Relativement à cette partie des créatures qui est vivante, quoique dépourvue de raison, traiter les animaux avec violence, ainsi que cruauté, est intérieurement plus opposé' au devoir de l'homme envers lui-même, parce que l'on émousse en l'homme ainsi le sentiment de sympathie qui concerne leurs souffrances et qu'une disposition naturelle très favorable à la moralité dans les rapports aux autres hommes est affaiblie et peu à peu anéantie.

L'homme compte parmi ses droits celui de tuer les animaux (mais sans torture) ou de leur imposer un travail, à la condition qu'il n'excède point leurs forces (puisque nous sommes nous-mêmes soumis à cette nécessité) ; en revanche il faut mépriser les expériences physiques cruelles que l'on pratique sur eux pour le simple profit de la spéculation, alors que le but pourrait être atteint même sans elles. - La reconnaissance même pour les services longtemps donnés par un vieux cheval ou un vieux chien (comme si c'étaient des personnes de la maison), appartient indirectement au devoir de l'homme, si on le considère relativement à ces animaux, mais considéré directement il s'agit toujours d'un devoir de l'homme envers lui-même".


Emmanuel Kant, Doctrine de la vertu (1797), § 17,trad. A. Philonenko,Vrin, colt. «Bibliothèque des textes philosophiques»,1985, p. 118.

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