Aller au contenu

Explication de texte Freud


SNTR

Messages recommandés

Bonjour à tous, je dois faire une explication de texte en philosophie sur un extrait de Le malaise dans la culture. Voici l'extrait en question : 

Citation

L’être humain n’est pas un être doux, en besoin d’amour, qui serait tout au plus en mesure de se défendre quand il est attaqué, mais au contraire il compte aussi à juste titre parmi ses aptitudes pulsionnelles une très forte part de penchant à l’agression. En conséquence de quoi, le prochain n’est pas seulement pour lui une aide et un objet sexuel possibles, mais aussi une tentation, celle de satisfaire sur lui son agression, d’exploiter sans dédommagement sa force de travail, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ce qu’il possède, de l’humilier, de lui causer des douleurs, de le martyriser et de le tuer. Homo homini lupus – l’homme est un loup pour l’homme ; qui aura le courage, après toutes les expériences de la vie et de l’Histoire, de contester cette phrase ?
L’existence de ce penchant à l’agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes et présupposons à bon droit chez l’autre, est le facteur qui perturbe notre rapport au prochain et oblige la culture à la dépense qui est la sienne. Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, toute société, toute culture, est constamment menacée de désagrégation. L’intérêt de la communauté à coopérer ensemble ne suffirait pas à maintenir la cohésion sociale car les passions pulsionnelles sont plus fortes que les intérêts rationnels. La culture doit tout mettre en œuvre pour poser des barrières aux pulsions d’agression des hommes et tenir en respect ces manifestations par des formes de réactions psychiques. De là la mise en œuvre de méthodes pour inciter les hommes à l’identification sociale et aux relations d’amour contenues dans leurs visées ; de là également le commandement idéal : aimer son prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien n’est plus contraire à la nature humaine originelle.

Pour l'instant j'essaie de construire mon introduction, mais j'ai l'impression que dans la méthodologie ce n'est pas trop ça. Pourriez-vous m'aider? Voici ce que j'ai écris : 

Dans cet extrait de Le malaise dans la culture publié en 1930, Sigmund Freud s'intéresse à (domaine/contexte/situation). L’intérêt philosophique est majeur puisqu'il s’agit de prendre partie sur une réflexion à propos de notre rapport à Autrui. Le problème qui se pose dans ce texte est le suivant : l'homme a un penchant pour l'agression.La thèse soutenue par Freud est que son penchant pour l'agression est lié à ses pulsions. L'auteur affirme dès les premières lignes (l.& à 8 ici) que l'homme peut se montrer agressif lorsqu'il se sent en danger mais également lorsqu'il ne l'est pas. Sigmund Freud commence par exposer le problème de l'homme avec ses pulsions avec lequel la nature n'a aucun lien. Il justifie ensuite sa thèse en énonçant les différents liens qui nous relient aux autres c'est à dire les différents comportements qui témoignent de l’agressivité, de la nature méchante et sans pitié de l’homme. Il en conclut alors que le lecteur doit observer la vie et l’histoire afin de prouver que Homo homini lupus, "l'homme est un loup pour l'homme". 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • E-Bahut

Bonjour,

Deux points m'interpellent : 

1/ Tu dis que Sigmund Freud commence par exposer le problème de l'homme avec ses pulsions avec lequel la nature n'a aucun lien - Pourquoi dis-tu que la nature de l'homme n'a aucun lien ? Au contraire, il me semble que la nature de l'homme est au coeur du propos. L'homme possède par nature des pulsions, une force vitale en lui, un instinct qui le pousse à l'agression. D'ailleurs Freud commence par se poisitionner vis-à-vis d'une autre thèse : l'homme est naturellement bon....

2/ Tu ne dis rien de la seconde partie du texte : Comment pouvons-nous vivre ensemble si nous sommes des loups ? Qu'est-ce qui va nous le permettre ? 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui je pense que je suis passée à côté du côté instinctif de l'homme qui au contraire, engendre la violence. 

Ce qui nous permet de vivre ensemble tout en étant des loups c'est la culture inventée par l'homme. Freud dit que la culture doit "se dépenser" pour encadrer la violence. Cette dépense est représentée à travers le droit (les forces de l'ordre...) et l'éducation afin d'apprendre aux enfants à contenir leur violence (qui est donc instinctive). :wacko:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • E-Bahut

Bonjour,

Effectivement. l'homme pour vivre en société doit apprendre à réfouler ses pulsions, se construire un "surmoi". Par contre tu oublies cette phrase : "L’intérêt de la communauté à coopérer ensemble ne suffirait pas à maintenir la cohésion sociale car les passions pulsionnelles sont plus fortes que les intérêts rationnels. "  En effet avant d'énoncer sa solution qui est la constitution d'un surmoi par l'éducation, l'auteur va exclure une possibilité qui peut nous venir à l'esprit à savoir que les hommes peuvent choisir de coopérer car ils y sont rationels c'est-àdire qu'ils savent qu'ils y ont un intérêt réciproque ce qu'en économie on nomme le gain à l'échange. C'est par ailleurs le fondement de l'économie. Si tu es en ES tu connais peut-être cette phrase d A.Smth : Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage...  " 
 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...
spam filtering
spam filtering