Aller au contenu

Interprétation d'un texte


lylidu60

Messages recommandés

Bonjours, je dois faire un commentaire d'un extrait du livre Thérèse Raquin d'Émile Zola. J'ai réussi à a peu près tout faire mais je suis bloqué, je n'arrive pas à interpréter mes exemples que j'ai pris de l'extrait.

Auriez-vous un conseil pour interpréter mes exemples?

 

Par exemple pour l'exemple:

<< Elle avait des mouvements adoucis, des silence, des placidités, des paroles bégayées de vieille femme.>>

mon procédés  pour cette phrase est ''l'énumération'',   du coup sur ma feuille je vais écrire:

L'énumération << Elle avait des mouvements adoucis, des silences, des placidités, des paroles bégayées de vieille femme>> + interprétation ...  mais je ne sais pas comment interpréter.

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Extrait du livre:

Thérèse grandit, couchée dans le même lit que Camille, sous les tièdes tendresse de sa tante. Elle était d'une santé de fer, et elle fut soignée comme une enfant chétive, partageant les médicaments que prenait son cousin, tenue dans l'air chaud de la chambre occupée par le petit malade.  Pendant des heures, elle restait accroupie devant le feu, pensive, regardant les flammes en face, sans baisser les paupières. Cette vie forcée de convalescente la replia sur elle-même; elle prit l'habitude de parler à voix basse, de marcher sans faire de bruit, de rester muette et immobile sur une chaise, les yeux ouverts et vides de regards. Et, lorsqu'elle levait un bras, lorsqu'elle avançait un pied, on sentait  en elle des souplesses félines, des muscles courts et puissants, toute une énergie, toute une passion qui dormaient dans sa chair assoupie. Un jour, son cousin était tombé, pris de faiblesse; elle l'avait soulevé et transporté, d'un geste brusque, et ce déploiement de force avait mis de larges plaques ardentes sur son visage. La vie cloîtrée qu'elle menait, le régime débilitant auquel elle était soumise ne purent affaiblir son corps maigre et robuste; sa face prit seulement des teintes pâles, légèrement jaunâtres, et elle devint presque laide à l'ombre. Parfois, elle allait à la fenêtre, elle contemplait les maisons d'en face sur lesquelles le soleil jetait des nappes dorées. Lorsque Mme Raquin vendit son fonds et qu'elle se retira dans la petite maison du bord de l'eau, Thérèse eut de secrets tressaillements de joie. Sa tante lui avait répété si souvent: << Ne fais pas de bruit, reste tranquille>>, qu'elle tenait soigneusement cachées, au fond d'elle, toutes les fougues de sa nature.  Elle possédait  un sang-froid suprême, une apparente tranquillité qui cachait des emportement terribles.

 

Au brouillon j'ai fais un tableau de 3 colonnes ou j'ai marqué exemple, procédés, interprétation:

Ce que j'ai relevé pour les exemples:

1/<< Elle était d'une santé de fer, et elle fut soignée comme une enfant chétive.>>

2/<< Elle prit l'habitude de parler à voix basse, de marcher sans faire de bruit, de rester muette et immobile sur une chaise, les yeux ouverts et vides de regards.>>

3/ <<Muscles courts et puissants.>>

4/<< Sa face prit seulement des teintes pâles, légèrement jaunâtres, et elle devint presque laide à l'ombre.>>

Ensuite j'ai relevé des procédés pour chaque exemples:

1/ Oxymore entre les mots 'santé de fer' et 'soigné'.

2/ Énumération.

3/ Adjectif " courts et puissants".

4/ Adjectif péjoratif " pâles", " jaunâtres", "laide".

Et pour finir je dois trouver une interprétation pour tout cela.

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • E-Bahut
Il y a 17 heures, lylidu60 a dit :

Extrait du livre:

Thérèse grandit, couchée dans le même lit que Camille, sous les tièdes tendresse de sa tante. Elle était d'une santé de fer, et elle fut soignée comme une enfant chétive, partageant les médicaments que prenait son cousin, tenue dans l'air chaud de la chambre occupée par le petit malade.  Pendant des heures, elle restait accroupie devant le feu, pensive, regardant les flammes en face, sans baisser les paupières. Cette vie forcée de convalescente la replia sur elle-même; elle prit l'habitude de parler à voix basse, de marcher sans faire de bruit, de rester muette et immobile sur une chaise, les yeux ouverts et vides de regards. Et, lorsqu'elle levait un bras, lorsqu'elle avançait un pied, on sentait  en elle des souplesses félines, des muscles courts et puissants, toute une énergie, toute une passion qui dormaient dans sa chair assoupie. Un jour, son cousin était tombé, pris de faiblesse; elle l'avait soulevé et transporté, d'un geste brusque, et ce déploiement de force avait mis de larges plaques ardentes sur son visage. La vie cloîtrée qu'elle menait, le régime débilitant auquel elle était soumise ne purent affaiblir son corps maigre et robuste; sa face prit seulement des teintes pâles, légèrement jaunâtres, et elle devint presque laide à l'ombre. Parfois, elle allait à la fenêtre, elle contemplait les maisons d'en face sur lesquelles le soleil jetait des nappes dorées. Lorsque Mme Raquin vendit son fonds et qu'elle se retira dans la petite maison du bord de l'eau, Thérèse eut de secrets tressaillements de joie. Sa tante lui avait répété si souvent: << Ne fais pas de bruit, reste tranquille>>, qu'elle tenait soigneusement cachées, au fond d'elle, toutes les fougues de sa nature.  Elle possédait  un sang-froid suprême, une apparente tranquillité qui cachait des emportement terribles.

 

Au brouillon j'ai fais un tableau de 3 colonnes ou j'ai marqué exemple, procédés, interprétation:

Ce que j'ai relevé pour les exemples:

1/<< Elle était d'une santé de fer, et elle fut soignée comme une enfant chétive.>>

2/<< Elle prit l'habitude de parler à voix basse, de marcher sans faire de bruit, de rester muette et immobile sur une chaise, les yeux ouverts et vides de regards.>>

3/ <<Muscles courts et puissants.>>

4/<< Sa face prit seulement des teintes pâles, légèrement jaunâtres, et elle devint presque laide à l'ombre.>>

Ensuite j'ai relevé des procédés pour chaque exemples:

1/ Oxymore entre les mots 'santé de fer' et 'soigné'.Ce n'est pas un oxymore:  "santé de fer" est une métaphore entrée dans la langue familière = solide comme le fer , très bonne santé ; et soignée comme... = comparaison exprimée par "comme".

2/ Énumération. Je parlerais plutôt d'accumulation d'infinitifs , compléments du nom "habitude" :rythme ternaire.

3/ Adjectifs " courts et puissants". Je ne vois pas de quel procédé d'écriture il s'agit là . Plutôt une répétition dans la suite de la phrase : toute ... toute ;

Chair assoupie : métonymie pour "corps assoupi "(nom d'une partie pour exprimer le tout)

4/ Adjectifs  descriptifs péjoratifs " pâles", " jaunâtres", "laide".: rythme ternaire qui vise à une intensification dramatique : voilà pour l'interprétation de ceci . 

 

Citation

Et pour finir je dois trouver une interprétation pour tout cela.

La préface de Zola précise : "Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments, non des caractères": il ne s'agira donc pas d'une analyse psychologique , mais d'une description réaliste , "prénaturaliste" , c'est-à-dire " l'étude du tempérament et des modifications profondes de l'organisme sous la pression des milieux et des circonstances ". 

Je suppose que tu sais de quoi parle ce roman : c'est l'histoire d'un crime prémédité qui provoque chez les amants adultères coupables d'assassiner Camille(Thérèse et Laurent)un tel bouleversement qu'ils en arrivent à se suicider .Cette histoire doit , pour Zola, servir de vérification "expérimentale" à une hypothèse scientifique : l'explication de la conduite de ses personnages par des causes sociologiques et biologiques . 

Ici, Zola nous décrit partiellement  Thérèse( l'imparfait étant le temps grammatical de la description par excellence) , et va démontrer que son hérédité d'étrangère (féline)en opposition avec son éducation qui n'a pas permis à sa nature exotique de s'extérioriser , l'a vouée au refoulement ( voix basse, pensive, regardant les flammes, muette et immobile), à la dissimulation (apparente tranquillité qui cachait des emportements terribles). 

Je ne sais pas si tu as choisi les bons termes qui expliqueraient cette interprétation . Ici, c'est le rythme des phrases , des mots (binaire et ternaire) qui l'emporte sur les procédés littéraires métaphoriques car ceux -ci éloigneraient le lecteur de la réalité scientifique que veut nous montrer Zola .Ici, pour décrire Thérèse , il utilise le style "camera" : vue d'ensemble, plan américain, gros -plan sur son visage . L' écrivain est omniscient , il connaît tout de ses personnages dans les moindres détails . 

Voilà . Encore des questions ? Bon travail . 

 

 

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour commencer merci de votre réponse qui m'a était très utile.

Maintenant je vais essaye de faire mon paragraphe argumenter en m'aidant de vos réponses.

 

J'ai oublier de vous dire que je dois couper mon texte en 2 grandes parties:

 

1/ Les marques du naturalisme.

2/ Un personnage ambigu.

 

Pour le moment je m'occupe de la partie 1 que j'ai couper en deux sous-partie:

Sur ma feuille je vais écrire:

 

1/ Les marques du naturalisme.

1-description physique de Thérèse.

         En effet, dans ce passage Thérèse est décrite physiquement. Dans la phrase " Et lorsqu'elle levait un bras, lorsqu'elle avançait d'un pied, on sentait en elle des souplesses félines, des muscles courts et puissants, toute une énergie, toute une passion qui dormaient dans sa chair assoupie", la répétition de " toute"... ( je ne sais pas comment interpréter la répétition de toute, quel est la signification de toute dans cette phrase?)     Il y a aussi une métonymie  " corps assoupis" pour décrire tout le corps de Thérèse qui est affaibli par toute les paroles de sa tante et les médicaments qu'elle prend qui l'affaiblissent.   "Sa face prit seulement des teintes pâles, légèrement jaunâtre, et elle devint presque laide à l'ombre" , les adjectifs péjoratifs " pâle", " jaunâtre, " laide" montre le changement physique de Thérèse au cour du temps,  c'est sa tante qui l'a fait devenir comme sa. Il y a aussi un rythme ternaire qui vise sur une intensité dramatique qui est le changement de Thérèse.

2/ Description ment

 

2/ Description mentale de Thérèse.

 

    En effet, dans ce passage Thérèse est décrite mentalement. Dans la phrase " Elle était de santé de fer, et fut soignée comme une enfant chétive", la métaphore " santé de fer" montre que Thérèse est une enfant normale sans problème et la comparaison " fut soignée comme une enf

Désolé pour ces coupure de ^phrase mon ordinateur beug.

 

Je reprend de la comparaison " fut soignée comme une enfant chétive" montre que sa tante fait comme s'y elle était dans le même cas que son cousin Camille alors que non. L'accumulation de la phrase " Elle prit l'habitude de parler à voix basse, de marcher sans faire de bruit, de rester muette et immobile sur une chaise, les yeux ouverts et vides de regards" montre un changement dans sa vie, elle prend une vie plate.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • E-Bahut

2/ Ce n'est pas sa description mentale dont tu parles ,  mais physique , qui la préfigure  
La description mentale est suggérée par des termes comme corps "robuste" "puissants", "énergie", "passion"  et aussi par "laide" , car elle va devenir une criminelle . 

Le texte repose sur un parallèle entre le physique , qui est privilégié dans la description, et le mental , tout en les mettant en opposition .(enfant chétive, muette, immobile,  pâle , etc . )  ; immobilité / mouvement ; faiblesse/force ; absence de coloration du visage : pâleur / plaques ardentes (rouges) sur les joues ;contemplation/tressaillements intérieurs ; ... 

J'attends ton travail dont je corrigerai l'orthographe . 

La répétition de toute montre une insistance sur les capacités d'énergie et de passion enfermées dans le corps et l'esprit de Thérèse .

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...
spam filtering
spam filtering