Aller au contenu

Sujet de bac : la poésie.


mdmz

Messages recommandés

Bonjour, j'ai ce sujet de bac à faire pour la rentrée (je suis en première S) mais j'ai beaucoup de mal pour la question.. Alors j'ai commencer mais je ne sais pas du tout si c'est bon. J'ai mis :

Ces quatre poèmes traitent sur le regret, la nostalgie d'une terre natale. En effet Du Bellay à écrit ce sonnet lorsqu'il était à Rome, où il souffrait du mal du pays envers son village natale; Liré en Anjou.

J'aimerais savoir si ce début est correct ou non et avoir des informations sur les autres textes pour continuer. Est ce que je dois parler de la forme du poème (même si elle est différente pour les 4 textes) ? Par exemple mettre : Dans le poème de Du Bellay on peut voir la présence de rimes croisées et embrassées, masculines et féminines dans le même ordre que les rimes. Dans le premier quatrain il parle du voyage, du retour vers la terre natale. Le deuxième quatrain éprouve la nostalgie du poète exilé etc.

Merci d'avance

TOUTES SÉRIES

SUJET DE SECOURS (Bordeaux)

Objet d'étude : La poésie.

Textes :

Texte A - Du Bellay (1522-1560), « Heureux qui comme Ulysse… ».
Les Regrets
, poème 31, (1558)

Texte B - Saint John Perse (1887-1975), « Les Cloches »,
Images à Crusoé
(1904)

Texte C - Apollinaire (1880-1918), extrait de « L’émigrant de Landor Road », (1905),
Alcools
, (1913)

Texte D - Léopold Sedar Senghor (1906-2001), « Jardin de France »,
Poèmes inédits
, (1960).

Texte A - Du Bellay (1522-1560), « Heureux qui comme Ulysse… ».
Les Regrets
, poème 31, (1558).

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestui-là
1
qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d’usage et raison

Vivre entre ses parents le reste de son âge.

Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village

Fumer la cheminée, et en quelle saison

Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,

Qui m’est une province et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux

Que des palais romains le front audacieux,

Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

Plus mon Loire
2
gaulois que le Tibre Latin,

Plus mon petit Liré
3
que le mont Palatin

Et plus que l’air marin la douceur angevine.

1.« cestui-là »: pour celui-là. Le vers fait allusion au mythe de la Toison d’or.

2. Le nom du fleuve était masculin au XVI° siècle.

3. Village natal de Du Bellay.

Texte B - Saint John Perse (1887-1975), « Les Cloches »,
Images à Crusoé
(1904).

Vieil homme aux mains nues,

remis entre les hommes, Crusoé !

tu pleurais, j’imagine, quand des tours de l’Abbaye, comme un flux, s’épanchait le sanglot des cloches sur la Ville…

Ô Dépouillé !

Tu pleurais de songer aux brisants
1
sous la lune ; aux sifflements de rives plus lointaines ; aux musiques étranges qui naissent et s’assourdissent sous l’aile close de la nuit,

pareilles aux cercles enchaînés que sont les ondes d’une conque, à l’amplification de clameurs sous la mer…

1. Brisants : rochers sur lesquels la mer se brise et déferle.

Texte C - Apollinaire (1880-1918), extrait de « L’émigrant de Landor Road », (1905),
Alcools
, (1913).

[…]

Puis dans un port d’automne aux feuilles indécises

Quand les mains de la foule y feuillolaient
1
aussi

Sur le pont du vaisseau il posa sa valise

Et s’assit

Les vents de l’Océan en soufflant leurs menaces

Laissaient dans ses cheveux de longs baisers mouillés

Des émigrants tendaient vers le port leurs mains lasses

Et d’autres en pleurant s’étaient agenouillés

Il regarda longtemps les rives qui moururent

Seuls des bateaux d’enfant tremblaient à l’horizon

Un tout petit bouquet flottant à l’aventure

Couvrit l’Océan d’une immense floraison

1. S’agitaient comme des feuilles.

Texte D - Léopold Sedar Senghor (1906-2001), « Jardin de France »,
Poèmes inédits
, (1960).

[Africain d’origine, Senghor est venu à Paris poursuivre ses études.]

Calme jardin,

Grave jardin,

Jardin aux yeux baissés au soir

Pour la nuit,

Peines et rumeurs,

Toutes les angoisses bruissantes de la Ville

Arrivent jusqu’à moi, glissant sur les toits lisses,

Arrivent à la fenêtre

Penchée, tamisées par feuilles menues et tendres et pensives

Mains blanches,

Gestes délicats,

Gestes apaisants.

Mais l’appel du tam-tam

bondissant

par monts

et

continents,

Qui l’apaisera, mon cœur,

A l’appel du tam-tam

bondissant,

véhément,

lancinant ?

ÉCRITURE

I. Vous répondrez d'abord à la question suivante (4 points) :

Vous dégagerez les principaux points communs qui permettent de rapprocher ces quatre textes.

Il. Vous traiterez ensuite un des trois sujets suivants (16 points) :

  • Commentaire :

    Vous commenterez le texte de Senghor. (Texte D)

  • Dissertation :

    La poésie est-elle vouée à l’exp
    ression des sentiments ?

    Vous répondrez en prenant appui sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en cours et ceux que vous connaissez personnellement.

  • I
    nvention :

    Deux lecteurs débattent de leurs goûts en matière de poésie. Chacun défend un poème de ce corpus, l’un penchant pour les formes anciennes, l’autre pour des formes nouvelles. Vous rédigerez leur dialogue en veillant à y intégrer des exemples précis.

haut.gif

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • E-Bahut

Nostalgie d'un pays, d'une contrée plutôt que d'une terre natale.

Je ne parlerais pas de la forme, qui diffère suivant les époques et les mouvements littéraires .

J'analyserais le poème de Senghor , de préférence aux autres sujets.

Qu'en penses-tu ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • E-Bahut

Pour les 4 poèmes : expression de la nostalgie, de la perte d'un "paradis terrestre" .Allusion à l'eau : la mer , les larmes .(relève les champs lexicaux)

Pour les 3 premiers: allusion aux mythes(Jason, Crusoé, Emigrant de landor Road): pour Senhor, allusion à la tradition du tam tam);

expression des sentiments : Du Bellay : utilise le "je" ; Saint John Perse: le "tu"(et le "je" dans j'imagine); Apollinaire : le "il" . Senghor évoque un pluriel de choses qu'il fait vivre par métaphores (fenêtres), pour passer ensuite au "je" à travers la métonymie de "mon coeur" .

Au point de vue de la forme :

Utilisation dans chacun(sauf chez Apollinaire) d'anaphores, de répétitions: 1er: Plus...plus : 2d: Tu pleurais ...; 4 è : l'appel du tam tam.

Pour les 4 poèmes : harmonies imitatives de sons qui évoquent la tristesse "an-on", assonances ; allitérations en v-v /f-f (souffle du vent) chez Apollinaire , ainsi que assonances

en "ou" dans les deux derniers vers . Le dernier verset de Saint John Perse en contient beaucoup (en s , en l, en -on)

Pour Senghor: disposition particulière des vers afin d'imiter les sons du tam tam(suggestion du ressac des vagues ?); répétitions (pas anaphores): jardin ,...

Bon travail .

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le champ lexical de l'eau je l'ai trouvé avec "pleurais", "rives", "mer", "port", "pont", "vaisseau", "Océan", "mouillés", "horizon", "bateaux", "flottant", "continents ?", ...

Je ne trouve pas les métaphores dans le poème de Senghor et j'ai du mal à trouver des anaphores dans les 4 textes :/

Sinon j'ai beaucoup avancée avec votre aide je vais bientôt pouvoir commencer mon commentaire sur Senghor.

Dans Senghor il y a des personnifications non ? Du vers 6 au 9 et pour "l'appel du tam-tam bondissant"

Par contre comme pour Du Bellay j'explique sa nostalgie pour son pays natal, j'aimerais faire pareil pour les 3 autres mais je ne connait pas dans quelles "circonstances" ils ont écrit ces poèmes..

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...
spam filtering
spam filtering