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" Correspondance " De Charles Baudelaire


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Bonsoir ,

Pourriez-vous m'aider pour mon devoir , c'est une analyse de poème ?

Correspondances

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

– Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

Charles Baudelaire

Les questions :

1: Quelles sont les 2 métaphores du premier quatrain ? Quel effet produisent-elles ?

2: Au vers 3 & 4 , expliquez ce que cette image a d'étrange

3: Classez les mots concret des tercets selon les sens qu'ils évoquent . Comment ces sens se mêlent-ils ?

4 : Relevez une dièrese dans ce sonnet et expliquez l'effet qu'elle produit

1 : Les 2 métaphores du premier quatrain sont : " La Nature est un temple " : L'identification de la Nature à un temple est une image qui repose sur une analogie visuelle entre les arbres de la forêt et les piliers d'un temple. Elle dévoile le caractère sacré de la nature qui devient le lieu d'une révélation .

" Forêts des symboles " : L'expression "forêts de symboles" est doublement intéressante. D'un côté, les arbres symbolisent la double appartenance de l'homme au monde terrestre, matériel, et au monde céleste, spirituel, car ils sont enracinés dans la terre mais se dressent aussi vers le ciel. D'autre part, l'allusion à la "forêt" , que l'on imagine souvent dense et obscure, montre que ces symboles sont nombreux mais qu'ils restent mystérieux.

2 : Je n'ai pas réussi à l'expliquer , pourriez-vous m'aider ?

3 : Les 5 sens sont : Le toucher : " doux " , L'odorant : " parfums , ambre , musc , benjoin , encens " , Le goût : " parfums frais , chair d'enfant " , L'ouie : " hautbois , chantent " , La vue : " Vert "

Comment ces sens mêlent-ils ? : Je n'ai pas compris cette question , pourriez-vous m'aidez ?

4 : La dièrese est ex/pan/si/ion : cela montre que le parfum prend plus d'ampleur encore .

Merci d'avance pour votre aide : ) .

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  • E-Bahut

Les correspondances sont des relations qui existent entre différentes sensations: vert(vue) d'où fraîcheur d'où chairs d'enfant (toucher)

la str. 1 montre que la nature est un ensemble de symboles qui nous renvoient à autre chose qu'eux-mêmes, à qqch qui les dépasse : le symbole appartient à notre monde, mais son sens peut appartenir à un monde supérieure.

-atmosphère fantastiqte (pilier = vivant, peut parler), "forets" = symbole employé pour désigner les symboles dans leur généralité .

ta réponse pour métaphores= OK: "regards et observer" : preuve que les symboles sont amicaux envers l'homme .

Strophe 2: manière dont les symboles se manifestenr : nombreux et harmonieux mais il existe quand même derrière eux une unité : le poète passe du symbole(=objets) aux correspondances (= rapports entre els objets): les objets sont devenus es sensations qui trouvent des échos entr'elels et renvoient pour cela à autrre chose : parfums, couleurs, sons et toutes les autres sensations .

Tercet 1:

parfums(odorat) assimilés à chairs d'enfant(toucher): volonté de les rendre concrets.

parfums verts (pas toujours verts) comme les prairies (toujours vertes)(vue) doux comme les hautbois ((ouïe)idée de symphonie.

mais certains parfums ont plus d'âme que d'autres : sont "corrompus" et font penser à une vie secrète., d'autres sont "triompahants" : ils nous subjuguent. idée d'apothéose continuée dans le

Tercet 2:

"expansion": pouvoir des parfums d'occuper un espace de plus en plus vaste comme la symphonie.(tu as très bien compris)

idée que nous avons presque rejoint la transcendance de l'esprit et des sens finalement confondus ("choses infinies" ; "qui chantent ". retour à la symphonie qui est le symbole le plus important de ce poème-démonstration : elle est le symbole du rôle des symboles , qui est de nous faire sentir l'unité à travers la diversité.

Mon commentaire n'est pas très construit , mais j'espère qu'il t'aidera . Donne de tes nouvelles .

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Merci beaucoup pour votre aide :)

Est-ce que pour la 2 question je peux écrire : La forêt est toujours synonyme d'aventures : ici, métaphoriquement, l'homme doit décrypter les symboles que la nature lui adresse ; laquelle l'observe dans ses moindres faits et gestes alors que d'ordinaire, c'est plutôt l'inverse .

Et pour la 3ème question : Comment ces sens se mêlent-ils ? : Les " Correspondances " sont illustrées à partir de parfums d'abord assimilés à des impressions tactiles " vers 9 " ensuite appréhendés comme des sons " vers 10 " enfin confondus avec les impressions visuelles " vers 10 " . Ces diverses sensations se correspondent car elles renvoient toutes à une même notion morale la pureté des " chairs d'enfants " du son " hautbois " et de la vue " vert des prairies " qui évoque le vert du paradis .

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  • E-Bahut

Quatrain 1: on part de l'idée que la forêt est un temple naturel, le lieu où l'homme est le plus proche de Dieu . De ce temple, Baudelaire suggère deux images : l'une ,de veine greco-latine,, que le tronc de l'arbre est le PILIER de l'édifice, donc de la NATURE,VIVANTE et, en un sens panthéiste, Dieu.

L'autre serait orientale : les arbres et leurs branches forment une FORET opaque où l'on avance avec inquiéude : figuration des divinités aux bras et yeux multiples .

L'homme y est un privilégié que l'Univers OBSERVE. Il peut PASSER dans une obscurité CONFUSE, mais peut aussi se faire reconnaître de la nature, et la rejoindre grâce aux SYMBOLES qu'elle lui propose et qui ne demandent qu'à être compris (v.4)

Q? 3. Les sens se mêlent grâce à une figure de style : la comparaison.

-doux COMMEdes hautbois (comparaison) -musique / verts COMME des prairies - couleur= vue/ ; s'y ajoute une correspondance tactile : frais comme des chairs d'enfant; par les correspondances, B. établit un lien entre les sensations et suggère les unes en évoquant les autres .

Difficile , n'est-ce pas ? Encore des questions ? Ca ira, Choupinette ?

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  • E-Bahut

Mais non . Le poème est difficile à analyser .

Les sens se mêlent dans le poème grâce aux comparaisons , c'est ce que je pense ;

au vers2 du 1 er tercet, la liaison avec les sons est faite grâce aux adjectifs : parfums VERTS / DOUX comme les hautbois /et aux comparaisons.

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Tout d'abord merci pour votre aide

Donc : Les 5 sens sont : Le toucher : " doux " , L'odorant : " parfums , ambre , musc , benjoin , encens " , Le goût : " parfums frais " , L'ouie : " hautbois , chantent " , La vue : " Vert " . Les tercets illustrent la théorie des correspondances .

Baudelaire choisit l’exemple des parfums pour illustrer l’étendue des sensations qu’il peut percevoir. Les deux tercets forment un sizain (une seule phrase).

La synesthésie est bien montrée ; en effet, trois sensations : tactile, visuelle et sonore sont évoquées à partir des parfums. Adjectifs polysémiques " doux ". La polysémie de l'adjectif permet de passer de sens en sens: odorat, toucher, ouïe, vue .

• tactile : " chairs d'enfants fraîches ",

• musical : " le hautbois ",

• visuel : " vent, prairie, printemps ".

Connotations: innocence, pureté (enfants), harmonie musicale (hautbois), nature printanière (prairie) Le poète cherche un 2ème exemple, auquel il ne donne plus d'équivalences sensuelles mais morales, avec les notions de " corrompu, riche, innocente ". Gradation à travers ces 3 qualités :

- corrompu : il est lourd,

- riche : il est tenace,

- triomphant : il est dominant

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  • E-Bahut

PS: "odorat" et non pas "odorant" .

J'ai lu sur Cyberpapy tes notes . C'est probablement ce que veut ton prof , mais je crois que c'est finalement le sens de l'ouïe qui est le plus important, bien que les parfums aient toujours joué un rôle important chez Baudelaire.

Essaie d'avoir plus de clarté dans tes réponses . Relis mes notes . Si les deux tercets forment un sizain, il faut dire pourquoi.

"corrompus" fait plutôt songer à une vie secrète, déjà en train de se décomposer.

"triomphants" : fait penser à notre fascination par ces parfums à ce moment-là.

parfums = symbole important chez B. :symboles en même temps que sensation , plus proches de l'objet que ce qui peut être vu : ils entrent en nous, ils font la liaison entre le monde des objets et le monde transcendant; ils ont le pouvoir d'évoquer le passé .

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Cela est-ce juste :

En effet, les correspondances horizontales unissent : « les parfums, les couleurs et les sons », une sensation olfactive renvoyant à une sensation visuelle, tactile, auditive ou gustative. La synesthésie y , qui permet d’unir des sensations entre elles, est donc bien mise en évidence puisque les substantifs « parfum », , qui renvoient aux sens de l’être humains - l’odorat, la vue et l’ouïe - sont reliés entre eux par le poète. Le champ lexical de l’odorat est prédominant dans les deux tercets avec des termes tels que « parfums frais », « l’ambre », « le musc », « le benjoin » et « l’encens », qui sont des parfums forts et exotiques.

Est-ce moins confus ?

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