DJhuff Posté(e) le 24 mai 2022 Signaler Posté(e) le 24 mai 2022 Bonsoir, j'ai réalisé une dissertation à partir du sujet suivant: Les notions d'inconscient et de liberté peuvent-elles coexister ? " L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ? La notion d'inconscient a été établie par Freud. Il s'agissait d'une obligation pour lui afin d'expliquer le sens des pensées dont nous n'avons pas conscience, les paroles que nous prononçons sans y prêter attention. L'inconscient fût une véritable révolution dans la conception du sujet humain. Ce dernier n'est plus transparent à lui-même, il a des désirs et des pensées qu'il ignore, ce qui revient à s'interroger sur sa liberté, à poser la problématique suivante: Les notions d'inconscient et de liberté peuvent-elles coexister ? L'inconscient désigne l'ensemble des pensées, désirs, gestes et paroles que nous avons sans en avoir nous-même conscience. La liberté est communément admise comme la possibilité de faire tout ce que l'on souhaite, sans restrictions extérieures. Le terme "notion", appliqué à l'inconscient et à la liberté, implique que les définitions de ces deux mots ne sont pas approuvées universellement par tous, et que l'inconscient et la liberté sont remis en cause. En premier lieu, nous nous demanderons si ces deux notions ne sont pas contraires. En second lieu, nous nous demanderons l'inverse, à savoir si ces deux notions peuvent ne pas s'exclure mutuellement. Enfin, nous verrons de quelles manières il est possible de faire coexister l'inconscient et la liberté. En quoi l'inconscient serait contraire à la liberté ? L'inconscient désigne tout ce dont nous n'avons pas conscience, telles que des perceptions trop infimes pour être ressenties, nommées aperceptions. Ainsi n'avons-nous pas conscience de toutes les gouttes qui s'écoulent lors d'une pluie ou de la multitude de vaguelettes qui forment une vague, que nous percevons comme un tout. Les marques de l'inconscient sont nombreuses telles que les gestes, les rêves, les pensées, les lapsus. Les pensées sont l'un des supports de notre conscience, et s'il apparaît que nous possédons en effet des pensées conscientes et des pensées inconscientes, cela ne serait-il pas contraire à la notion de liberté ? Puisque la liberté est la possibilité de faire tout ce que notre volonté souhaite, mais que nous ignorons les causes qui déterminent notre volonté, comment se dire libre ? Par exemple, si un caillou en altitude avec un mouvement de chute avait une conscience, se croirait-il libre de tomber alors que sa chute ne dépend que de son poids et de la gravité ? Freud, l'inventeur de la psychanalyse et créateur du concept d'inconscient, définit le sujet humain comme suit: le "Moi", qui désigne les pensées et les désirs conscients, le "Surmoi", qui représente toutes les normes et valeurs intériorisées par l'individu, et le "Ca", l'ensemble des pensées et des désirs contraires aux normes et aux valeurs inaccessibles à la conscience de l'individu par un processus de refoulement. Selon lui, les seules pensées que nous manifestons consciemment sont celles en adéquation avec nos valeurs morales. Le Surmoi jouerait donc le rôle de barrière en refoulant tout ce qui est contraire à notre morale. De plus, les pensées conscientes, ou "Moi", ne représenteraient que la surface d'un glacier en flottaison dans l'eau, tout le reste étant le Ca. Ainsi les pensées conscientes seraient vraiment peu face au nombre de pensées inconscientes. Freud nomme le concept d'inconscient, la troisième blessure narcissique de l'humanité, le sujet n'est plus transparent à lui-même. Hors donc, comme la grande majorité de nos pensées nous échappent, comment se dire libre ? Par exemple, les rêves, dont l'étude est une nécessité selon Freud pour en apprendre plus sur le sujet, se manifestent au cours du sommeil paradoxal. Un patient dit avoir rêvé d'une femme, mais précise qu'il ne s'agit pas de sa mère. Ici, le patient a effectivement rêvé de sa mère, mais il n'en a pas conscience, le Surmoi ayant refoulé cette pensée dans le Ca, car elle n'était pas en adéquation avec ses valeurs morales. Le patient n'est donc pas libre de penser et de rêver comme il le souhaite dans cet exemple. Nous avons donc pu constater que l'inconscient semblait contraire à la liberté, c'est en tout cas ce que maintient Freud, père de la psychanalyse, en disant "Le Moi n'est pas maître dans sa propre maison.". Toutefois, bien que l'inconscient et la liberté semblent s'excluer, ces notions sont parfois remises en cause, rendant alors la précédente supposition erronée. Comment la liberté et l'inconscient peuvent ne pas s'exclure ? Le concept de liberté est parfois remis en cause. La liberté serait illusoire, l'être humain se croit libre alors qu'il est déterminé par des causes qu'il ignore. Les obstacles à l'idée de liberté humaine sont multiples. Deux courants rejettent cette idée: le déterminisme et le fatalisme. Le déterminisme est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaîne de causes et d'effets, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Pour la science, le déterminisme repose sur l'affirmation que tous les phénomènes naturels sont régis par des lois "nécessaires", au sens où elles traduisent l'ensemble des contraintes naturelles. Par exemple, si l'eau est chauffée à 100C, elle se mettra à bouillir, il s'agit d'une loi nécessaire. Le déterminisme peut aussi être social ou psychologique: les actions de l'être humain ne sont que les effets de cause dont il est le plus souvent inconscient. Ainsi, pour le philosophe Karl Marx, la pensée de chacun est déterminée par la société dans laquelle il vit. Pour Sigmund Freud, la pensée est déterminée par l'inconscient qui résulte par exemple, sous l'effet du refoulement, de troubles connus durant l'enfance. Si l'on envisage ce type de déterminisme, l'homme n'est donc plus maître de ses pensées et de ses actions: il n'est plus libre. Le fatalisme est la croyance selon laquelle tous les évènements sont déterminés à l'avance, c'est ce qu'on appelle le destin. Croire au destin, c'est croire au fait que tous les évènements sont "écrits" à l'avance. On parle du "grand livre" du destin. L'être humain ne peut échapper à son destin, malgré tous ses efforts pour changer sa destinée. La liberté n'est alors qu'une illusion, car l'homme est en fait le jouet des dieux. Par exemple, l'histoire d'Oedipe illustre bien l'illusion de la liberté et la croyance du fatalisme. L'oracle a prédit à Oedipe qu'il tuerait son père et épouserait sa mère. Malgré toutes ses tentatives pour se soustraire à son destin, Oedipe ne fait que précipiter la réalisation de la prophétie de l'oracle. Le concept d'inconscient est également parfois remis en cause. Selon Alain, l'inconscient n'est pas moral, car il dédommage de sa responsabilité un individu pour ses actes, il serait alors libre d'agir. Ce qui, pour Alain, est intolérable. De plus, il considère qu'affirmer l'existence de pensées dont on ne pense pas est absurde: toute pensée recquiert un sujet qui les pense. Il remet ainsi en cause la notion d'inconscient. Sartre va encore plus loin, rejettant toute idée d'inconscient. Selon lui, l'être humain est un être indéterminé, ce qui le définit, c'est le fait d'exister. Il n'y a donc pas d'autre nature humaine, l'être humain a le pouvoir de librement choisir sa vie. Sartre considère ainsi la liberté comme totale et inaliénable, mais cette liberté a des conséquences inévitables, à commencer par la responsabilité. Pour Sartre, le concept d'inconscient ne peut pas être accepté. Par exemple, considérer la notion d'inconscient comme un second être qui pense en nous, nous force à agir, offre à certains criminels en parfaite possession de leurs capacités mentales la possibilité de demander leur internement en asile plutôt que leur emprisonnement, où les conditions de vie sont bien plus difficiles. Nous avons ainsi pu démontrer que les idées d'inconscient et de liberté pouvaient ne pas s'exclure lorsque l'on considérait que l'une ou l'autre de ces notions étaient caduques. En considérant le concept d'inconscient comme non admissible, Sartre affirme que l'être humain a une liberté totale et inaliénable, par sa célèbre citation "L'existence précède l'essence". Comment faire coexister les notions d'inconscient et de liberté ? Pour Freud, il est possible de s'approprier son inconscient par la cure psychanalytique, ce qui permettrait d'acquérir une certaine forme de liberté. C'est ce qu'il affirme en disant: "Là où était le Ca, le Moi doit advenir.". La cure psychanalytique a pour but de conquérir un pouvoir sur l'inconscient du sujet, principalement par la parole, en éclairant un patient sur son histoire personnelle, telles que des souffrances passées ou des symptômes dont les causes étaient inconnues. Freud évoque aussi le travail de sublimation pour s'approprier son inconscient. Le mécanisme de sublimation consiste à exprimer positivement les pulsions de son inconscient, empêchant qu'elles soient à l'origine de pathologies. Le mécanisme de sublimation passe notamment par l'exercice d'activités comme l'art, la littérature ou encore la recherche scientifique. Par exemple, un patient suivi par un psychologue est éclairé quant aux causes de sa dépression grâce à une cure psychanalytique. Se faisant, il parvient à en guérir, et à acquérir par la même un pouvoir sur son inconscient. Il est également possible de faire coexister les notions d'inconscient et de liberté en prenant conscience des causes qui nous déterminent. Il s'agit de la pensée de Spinoza. Selon lui, l'homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent dans ses actions et ses désirs, mais il peut s'efforcer d'apprendre à connaître les lois de la nature (qui conditionnent l'action) et les lois de la nature de l'homme (qui conditionnent les raisons qui le poussent à agir de telle ou telle façon). Cela permet à l'être humain d'acquérir une relative forme de liberté. Prenons l'exemple d'un rat qui a une électrode connectée au centre du plaisir dans le cerveau. En appuyant sur un interrupteur, l'électrode active le centre du plaisir du rat, provoquant une libération d'endorphines. Le rat va alors appuyer sans jamais cesser sur l'interrupteur, emprisonné par le plaisir, jusqu'à en mourir. Si il avait connaissance de son action et des raisons qui le poussent à agir de la sorte, il n'appuierait sans doute pas sur l'interrupteur. En premier lieu, nous avons vu que les notions d'inconscient et de liberté semblaient contraires, puisqu'elles pouvaient ne pas s'exclure en mettant en cause l'une de ces deux notions, enfin nous avons émis des solutions qui permettaient de faire coexister ces deux idées. Ainsi, pouvons-nous affirmer que l'inconscient et la liberté sont des notions qui s'opposent, mais qu'il est possible, par un travail sur l'inconscient ou de recherche sur les lois de la nature, qu'elles ne s'excluent pas. " Suis-je hors sujet ? Mes transitions sont-elles réussies ? De même que ma conclusion ? Je vous prie également de me donner une note en considérant cette dissertation comme un sujet du Bac, et en ajoutant des commentaires constructifs qui visent à augmenter cette note. Je vous remercie d'avance pour votre temps et vos réponses. Citer
E-Bahut Calliclès Posté(e) le 24 mai 2022 E-Bahut Signaler Posté(e) le 24 mai 2022 Salut DJhuff, comment ça va? Je lis en diagonale pour l'instant, et a priori je n'ai pas vu de hors-sujet. J'ai besoin d'un peu de temps pour t'écrire quelque chose de précis. Est-ce que ça peut attendre jeudi? Citer
DJhuff Posté(e) le 25 mai 2022 Auteur Signaler Posté(e) le 25 mai 2022 Bien entendu. Calliclès a réagi à ceci 1 Citer
E-Bahut Calliclès Posté(e) le 27 mai 2022 E-Bahut Signaler Posté(e) le 27 mai 2022 Bonsoir, j'ai réalisé une dissertation à partir du sujet suivant: Les notions d'inconscient et de liberté peuvent-elles coexister ? Ok, voyons ce que ça vaut. Remarque préliminaire: je trouve que ce sujet porte sur la liberté plus qu'autre chose et qu'à moins de s'y connaître un peu, c'est casse-gueule. " L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ? La notion d'inconscient a été établie par Freud historiquement faux, l'idée d'inconscient peut déjà se lire chez Leibniz et Spinoza, mais l'inconscient freudien est actif et provoque des pathologies. Il s'agissait d'une obligation pour lui afin d'expliquer le sens des pensées dont nous n'avons pas conscience, les paroles que nous prononçons sans y prêter attention. L'inconscient fût une véritable révolution dans la conception du sujet humain. Ce dernier n'est plus transparent à lui-même, il a des désirs et des pensées qu'il ignore, ce qui revient à s'interroger sur sa liberté, à poser la problématique suivante: Les notions d'inconscient et de liberté peuvent-elles coexister ? L'inconscient désigne l'ensemble des pensées, désirs, gestes et paroles que nous avons sans en avoir nous-même conscience. La liberté est communément admise comme la possibilité de faire tout ce que l'on souhaite, sans restrictions extérieures. Non, tu décris la licence, pas la liberté. La liberté a une dimension politique, elle a un sens en droit, ce n'est pas juste la possibilité de faire ce qu'on veut, c'est aussi la possibilité d'exercer ses droits dans un cadre légal, il faudra redéfinir la liberté pour résoudre cette dissertation. Le terme "notion", appliqué à l'inconscient et à la liberté, implique que les définitions de ces deux mots ne sont pas approuvées universellement par tous, et que l'inconscient et la liberté sont remis en cause très bonne remarque. En premier lieu, nous nous demanderons si ces deux notions ne sont pas contraires. En second lieu, nous nous demanderons l'inverse, à savoir si ces deux notions peuvent ne pas s'exclure mutuellement ATTENTION, si on regarde en partie 1 si les notions ne sont pas contraires, et qu'en partie 2 on regarde si elles peuvent coexister... ces deux parties ont le même but et les mêmes arguments! Et oui, c'est la même chose sous deux étiquettes différentes, un peu comme "emploi fictif" et "Pénélope Fillon". Enfin, nous verrons de quelles manières il est possible de faire coexister l'inconscient et la liberté. C'est encore la même chose! Tu vas répéter trois fois les mêmes conclusions! En quoi l'inconscient serait contraire à la liberté ? L'inconscient désigne tout ce dont nous n'avons pas conscience, telles que des perceptions trop infimes pour être ressenties, nommées aperceptions Contre-sens: l'aperception est une perception de soi-même, pas une perception inconsciente, ça n'a rien à voir. Ainsi n'avons-nous pas conscience de toutes les gouttes qui s'écoulent lors d'une pluie ou de la multitude de vaguelettes qui forment une vague, que nous percevons comme un tout par le processus de synthèse perceptive, qui est tellement complexe que les neurosciences bossent dessus depuis 50 ans, ces concepts sont beaucoup trop lourds pour être tous mis dans la première sous-partie. Attention, tu essaies de soulever des rochers de 50 tonnes avec une cuillère en bois. Les marques de l'inconscient sont nombreuses telles que les gestes, les rêves, les pensées, les lapsus. Les pensées sont l'un des supports de notre conscience, et s'il apparaît que nous possédons en effet des pensées conscientes et des pensées inconscientes, cela ne serait-il pas contraire à la notion de liberté ? Puisque la liberté est la possibilité de faire tout ce que notre volonté souhaite, mais que nous ignorons les causes qui déterminent notre volonté, comment se dire libre ? Par exemple, si un caillou en altitude avec un mouvement de chute avait une conscience, se croirait-il libre de tomber alors que sa chute ne dépend que de son poids et de la gravité ? Confusion: tu confonds inconscient, synthèse perceptive, et tu appelles ça "aperception" qui est un processus conscient! Freud, l'inventeur de la psychanalyse et créateur du concept d'inconscient, définit le sujet humain comme suit: le "Moi", qui désigne les pensées et les désirs conscients, le "Surmoi", qui représente toutes les normes et valeurs intériorisées par l'individu, et le "Ca", l'ensemble des pensées et des désirs contraires aux normes et aux valeurs inaccessibles à la conscience de l'individu par un processus de refoulement. Oui, c'est un bon résumé de cette topique freudienne. Selon lui, les seules pensées que nous manifestons consciemment sont celles en adéquation avec nos valeurs morales il n'a jamais dit ça, on passe notre vie à conscientiser des désirs immoraux et à les réprimer. Le Surmoi jouerait donc le rôle de barrière en refoulant tout ce qui est contraire à notre morale tu confonds "morale", un concept réflexif qui demande une conscientisation, et "acceptable par le moi". .De plus, les pensées conscientes, ou "Moi", ne représenteraient que la surface d'un glacier en flottaison dans l'eau, tout le reste étant le Ca. Ainsi les pensées conscientes seraient vraiment peu face au nombre de pensées inconscientes. Freud nomme le concept d'inconscient, la troisième blessure narcissique de l'humanité ce qui fait de Freud un gros vantard, pour se placer sur le même plan scientifique que Copernic ou Darwin, le sujet n'est plus transparent à lui-même. Hors donc, comme la grande majorité de nos pensées nous échappent, comment se dire libre ? Par exemple, les rêves, dont l'étude est une nécessité selon Freud pour en apprendre plus sur le sujet, se manifestent au cours du sommeil paradoxal. Un patient dit avoir rêvé d'une femme, mais précise qu'il ne s'agit pas de sa mère. Ici, le patient a effectivement rêvé de sa mère, mais il n'en a pas conscience, le Surmoi ayant refoulé cette pensée dans le Ca, car elle n'était pas en adéquation avec ses valeurs morales encore une fois: le surmoi n'est pas l'incarnation des valeurs morales, juste une instance de pulsions qui ont assimilées les habitudes de l'éducation et qui a souvent tendance à se comporter conformément à certaines normes sociales, ce n'est pas une "morale", qui nécessiterait une conscientisation. Le patient n'est donc pas libre de penser et de rêver comme il le souhaite dans cet exemple. Nous avons donc pu constater que l'inconscient semblait contraire à la liberté, c'est en tout cas ce que maintient Freud, père de la psychanalyse, en disant "Le Moi n'est pas maître dans sa propre maison." ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de liberté. Toutefois, bien que l'inconscient et la liberté semblent s'exclure, ces notions sont parfois remises en cause, rendant alors la précédente supposition erronée. Comment la liberté et l'inconscient peuvent ne pas s'exclure ? Le concept de liberté est parfois remis en cause. La liberté serait illusoire, l'être humain se croit libre alors qu'il est déterminé par des causes qu'il ignore. Les obstacles à l'idée de liberté humaine sont multiplient. Deux courants rejettent cette idée: le déterminisme et le fatalisme. Le déterminisme est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaîne de causes et d'effets, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Pour la science, le déterminisme repose sur l'affirmation que tous les phénomènes naturels sont régis par des lois "nécessaires", au sens où elles traduisent l'ensemble des contraintes naturelles. Par exemple, si l'eau est chauffée à 100C, elle se mettra à bouillir, il s'agit d'une loi nécessaire. Le déterminisme peut aussi être social ou psychologique: les actions de l'être humain ne sont que les effets de cause dont il est le plus souvent inconscient. Ainsi, pour le philosophe Karl Marx, la pensée de chacun est déterminée par la société dans laquelle il vit. Pour Sigmund Freud, la pensée est déterminée par l'inconscient qui résulte par exemple, sous l'effet du refoulement, de troubles connus durant l'enfance. Si l'on envisage ce type de déterminisme, l'homme n'est donc plus maître de ses pensées et de ses actions: il n'est plus libre. répétition de ce qui a été dit en partie 1 Le fatalisme est la croyance selon laquelle tous les évènements sont déterminés à l'avance, c'est ce qu'on appelle le destin. Hors-sujet: aucun rapport avec l'idée d'inconscient. Croire au destin, c'est croire au fait que tous les évènements sont "écrits" à l'avance. On parle du "grand livre" du destin. L'être humain ne peut échapper à son destin, malgré tous ses efforts pour changer sa destinée. La liberté n'est alors qu'une illusion, car l'homme est en fait le jouet des dieux. Par exemple, l'histoire d'Oedipe illustre bien l'illusion de la liberté et la croyance du fatalisme. L'oracle a prédit à Oedipe qu'il tuerait son père et épouserait sa mère. Malgré toutes ses tentatives pour se soustraire à son destin, Oedipe ne fait que précipiter la réalisation de la prophétie de l'oracle. A part le nom d'Oedipe, réutilisé par Freud, ça n'a aucun rapport. On ne peut pas confondre les théories sur la conscience avec la notion de destin dans les tragédies grecques, c'est une sous-partie totalement hors-sujet. Le concept d'inconscient est également parfois remis en cause. Selon Alain, l'inconscient n'est pas moral, car il dédommage de sa responsabilité un individu pour ses actes, il serait alors libre d'agir Contradiction dans les termes: si l'individu n'est plus responsable, il n'est plus libre non plus. Ce qui, pour Alain, est intolérable parce que ça fout en l'air l'idée de justice. De plus, il considère qu'affirmer l'existence de pensées dont on ne pense pas est absurde: toute pensée recquiert un sujet qui les pense. Il remet ainsi en cause la notion d'inconscient. Sartre va encore plus loin, rejetant toute idée d'inconscient. Selon lui, l'être humain est un être indéterminé, ce qui le définit, c'est le fait d'exister Tu es allé chercher un très bon exemple avec Sartre, bien joué! Il n'y a donc pas d'autre nature humaine, l'être humain a le pouvoir de librement choisir sa vie. Sartre considère ainsi la liberté comme totale et inaliénable, mais cette liberté a des conséquences inévitables, à commencer par la responsabilité. Pour Sartre, le concept d'inconscient ne peut pas être accepté. Par exemple, considérer la notion d'inconscient comme un second être qui pense en nous, nous force à agir, offre à certains criminels en parfaite possession de leurs capacités mentales la possibilité de demander leur internement en asile plutôt que leur emprisonnement, où les conditions de vie sont bien plus difficiles. Nous avons ainsi pu démontrer que les idées d'inconscient et de liberté pouvaient ne pas s'exclure lorsque l'on considérait que l'une ou l'autre de ces notions étaient caduques Contradiction! Si A et B arrêtent de s'exclure lorsque A ou B est neutralisé, c'est bien que A et B s'excluent... Tu n'as pas du tout démontré la compatibilité de la liberté et de l'inconscient, tu as juste critiqué ces notions, cette deuxième partie passe à côté de l'objectif fixé. En considérant le concept d'inconscient comme non admissible, Sartre affirme que l'être humain a une liberté totale et inaliénable, par sa célèbre citation "L'existence précède l'essence". Comment faire coexister les notions d'inconscient et de liberté ? Pour Freud, il est possible de s'approprier son inconscient par la cure psychanalytique, ce qui permettrait d'acquérir une certaine forme de liberté ce qu'on appelle la conscientisation. C'est ce qu'il affirme en disant: "Là où était le Ca, le Moi doit advenir.". La cure psychanalytique a pour but de conquérir un pouvoir sur l'inconscient du sujet, principalement par la parole, en éclairant un patient sur son histoire personnelle, telles que des souffrances passées ou des symptômes dont les causes étaient inconnues. Freud évoque aussi le travail de sublimation pour s'approprier son inconscient. Le mécanisme de sublimation consiste à exprimer positivement les pulsions de son inconscient, empêchant qu'elles soient à l'origine de pathologies. Le mécanisme de sublimation passe notamment par l'exercice d'activités comme l'art, la littérature ou encore la recherche scientifique. Par exemple, un patient suivi par un psychologue non, un psychanalyste, les psychologues ont vraiment étudié l'esprit humain, les psychanalystes en revanche, ont juste lu Freud et déclarent avoir fait leur auto-analyse est éclairé quant aux causes de sa dépression grâce à une cure psychanalytique. Se faisant, il parvient à en guérir, et à acquérir par la même un pouvoir sur son inconscient. Il est également possible de faire coexister les notions d'inconscient et de liberté en prenant conscience des causes qui nous déterminent. Il s'agit de la pensée de Spinoza Ah, le conatus de Spinoza, enfin! Selon lui, l'homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent dans ses actions et ses désirs, mais il peut s'efforcer d'apprendre à connaître les lois de la nature (qui conditionnent l'action) et les lois de la nature de l'homme (qui conditionnent les raisons qui le poussent à agir de telle ou telle façon). Cela permet à l'être humain d'acquérir une relative forme de liberté. Prenons l'exemple d'un rat qui a une électrode connectée au centre du plaisir dans le cerveau. En appuyant sur un interrupteur, l'électrode active le centre du plaisir du rat, provoquant une libération d'endorphines. Le rat va alors appuyer sans jamais cesser sur l'interrupteur, emprisonné par le plaisir, jusqu'à en mourir. Si il avait connaissance de son action et des raisons qui le poussent à agir de la sorte, il n'appuierait sans doute pas sur l'interrupteur. En premier lieu, nous avons vu que les notions d'inconscient et de liberté semblaient contraires, puisqu'elles pouvaient ne pas s'exclure en mettant en cause l'une de ces deux notions, enfin nous avons émis des solutions qui permettaient de faire coexister ces deux idées. Ainsi, pouvons-nous affirmer que l'inconscient et la liberté sont des notions qui s'opposent, mais qu'il est possible, par un travail sur l'inconscient ou de recherche sur les lois de la nature, qu'elles ne s'excluent pas. " Suis-je hors sujet ? Malheureusement, un peu, car le sujet est mal compris et mal problématisé Mes transitions sont-elles réussies ? Pas toujours, mais on se rapproche, ça gagne en qualité d'écriture par rapport à la dernière fois. De même que ma conclusion ? C'est beaucoup mieux. Je vous prie également de me donner une note en considérant cette dissertation comme un sujet du Bac, et en ajoutant des commentaires constructifs qui visent à augmenter cette note. 9.5/20, mais pas au-delà. Parce que si la méthode est bien respectée et que les références philosophiques sont présentes (un énorme plus par rapport à ton premier jet sur la technique), malheureusement ce sujet est casse-gueule et tu es passé à côté du problème. Je suis en face d'un assez bon hors-sujet, mais d'un hors-sujet tout de même. Je vous remercie d'avance pour votre temps et vos réponses. Voici ma réponse la plus claire et simple: ce sujet prose le problème d'une contradiction entre deux termes. Au lieu d'examiner les différentes définitions des termes qui pourraient faire varier la relation et donc résoudre ou pas la contradiction, tes deux premières parties sont exactement équivalentes, elles disent la même chose au fond. Actuellement, ta dissert dit ceci: 1) L'inconscient freudien est incompatible avec la liberté. 2) Mais l'inconscient freudien est critiqué par d'autres auteurs (Sartre). 3) Mais d'après Freud lui-même, la cure psychanalytique peut libérer(ah, on oublie les critiques alors?), du coup l'inconscient freudien n'est pas incompatible avec la liberté. Ce qui me pose problème pour deux raisons: 1) tu as manqué la compréhension du problème, 2) au final, tu fais la pub de la psychanalyse, une pseudo-science en laquelle on croit de moins en moins, et qui a largement perdu en influence dans le monde au fur et à mesure du 20e siècle (la France et l'Argentine étant les deux exceptions, nous sommes l'un des derniers pays où les gens croient encore à la psychanalyse, et même dans ce contexte les thérapies psychanalytiques ne sont pas remboursées par la sécurité sociale parce qu'on les juge inefficaces. Sachant qu'on a arrêté de rembourser l'homéopathie en 2020 seulement, même en France on croit plus en l'homéopathie qu'en la psychanalyse, c'est dire!) De mon point de vue: nous ne sommes plus au 20e siècle, on ne peut pas se contenter de répéter bêtement les concepts de Freud en ignorant royalement les critiques justifiées de la psychanalyse, et de son manque flagrant de résultats prouvés (quand on leur demande les taux de guérison, les psychanalystes se réfugient dans une critique stérile de la méthode scientifique... D'un autre côté, les thérapies comportementales produisent des statistiques sur les rechutes ou les rémissions de leurs patients). Revenons à ta dissert, et regardons le problème depuis le début: l'inconscient et la liberté s'excluent-elles? D'une part, tout dépend de l'inconscient considéré (un inconscient passif, des raccourcis de pensée comme on les voit commentés chez Hume? Ou un inconscient actif, qui cache des pulsions comme chez Freud?) Ensuite, tout dépend de la conception de la liberté. Si on prend la liberté comme une notion absolue et forte, radicalement opposée à tout déterminisme, alors oui l'inconscient est un déterminisme et nous sommes esclaves d'une mécanique inconsciente. Mais ce n'est pas la seule définition de la liberté, on peut avoir une définition plus restreinte comme Spinoza: si la liberté consiste à obéir à nos nécessités propres (et pas aux nécessités d'un autre), alors on peut être libre dans un système déterministe, et avoir un inconscient n'est vraiment un si gros problème. Il faut s'assurer que les pulsions de cet inconscient soient bien au service de notre propre personne. Si on a manipulé notre inconscient dans une direction contraire à nos intérêts (comme le conditionnement d'un soldat pendant un lavage de cerveau, ou comme la publicité conçue par neuro-marketing qui peut te donner envie de manger des chesseburgers jusqu'au bout de ton cholestérol), alors il y a un problème. Ensuite, on peut avoir une définition faible de la liberté qui résout la contradiction: accepter que nous avons des inclinations, des mécaniques déterministes qui jouent tout le temps, mais qu'à la fin cela ne retire rien à la liberté du moment qu'on prend la responsabilité de nos actions. Bref, c'est un sujet complexe qui demande de maîtriser la notion de liberté, or tu ne parle pratiquement que de Freud à deux exceptions: tes citations de Sartre et Spinoza, qui sont effectivement en rapport avec le sujet. Fais bien attention à ne pas partir dans un tunnel d'explication ou de citation qui ne parle que d'un seul de ces deux termes. Le sujet de ta copie n'est pas l'inconscient, ni la liberté, mais bien le rapport de l'un à l'autre. Si tu commences à déblatérer sur l'un des deux termes pendant une sous-partie, sans le connecter au deuxième, c'est un hors-sujet. Citer
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