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  1. Bonjour. J'avais supposé pour ce sujet que "lois" et "Etat" étaient strictement équivalents, puisqu'il n'y a pas de lois sans Etat, et qu'un Etat édicte forcément des lois. Les lois n'existent que grâce à l'Etat, selon moi, donc il était juste de remplacer la notion "les lois" par la notion "l'Etat" qui elle, est une notion de cours. Mais, je comprends ce que vous voulez dire, les lois peuvent être bonnes ou mauvaises, elles sont surtout manipulées par l'Etat et ses dirigeants. Je tâcherais de prendre acte de vos conseils et d'éviter d'écarter un pan du sujet en ratant la problématisation. A partir du sujet suivant: Discuter, est-ce renoncer à la violence ? La problématique-ci est-elle exacte : Le langage permet-il de dépasser la violence ou en est-il l'instrument ? Ici, ai-je raison d'associer "langage" et "discussion" ?
  2. Bonjour, j'ai réalisé un plan de dissertation à partir du sujet suivant: Peut-on dire qu'il n'y a pas de justice, mais seulement des lois ? Je vous prie d'y apporter une correction avant le 15 Juin, date de l'épreuve. " Peut-on dire qu'il n'y a pas de justice, mais seulement des lois ? Amorce: Le IIIème Reich a édicté des lois qui obligeaient les juifs à porter un signe distinctif, à vivre dans des quartiers précis, à les empêcher de se marier avec des Allemands non juifs. Il autorisait la déportation des populations juives, leur esclavage et leur extermination, la population était forcée d'obéir à des lois. Bien que la justice soit une notion sujette à controverse, car elle peut être définit comme un ensemble de valeurs qui diffère d'un individu à l'autre, toute personne s'accorde à dire que le IIIème Reich était fondamentalement injuste. Problématique: L'Etat garantit-il des lois compatibles à la notion de justice ? -La justice serait-elle contraire à l'Etat ? +L'Etat institue des lois qui favorisent bien souvent ceux qui les édictent. Il est alors source d'inégalités. Ce sont ces inégalités mêmes qui peuvent être à la base du sentiment d'injustice touchant les personnes qui ne profitent pas des effets de ces lois. En ce sens, la notion de justice serait purement subjective, il dépendrait à chacun de juger de la compatibilité ou non entre justice et Etat. Par exemple, les Etats des sociétés développées de notre époque ont de multiples similitudes car ils accordent une grande importance à l'économie. Les moyens de production et les richesses sont détenus par une minorité, fait favorisé par le cadre juridique de nos sociétés, lors que la majorité ne profite pas du fruit de son labeur. En ce sens, l'Etat est source d'injustice pour une grande partie de la population. +Les Etats peuvent être une forme d'oppression sur leurs populations. Au fur et à mesure que les Etats se sont agrandis - passant de la cité grecque, par exemple, de César ou de Napoléon - ils sont devenus plus autoritaires, écrasants par rapport aux populations. La où l'Etat n'est pas un empire, il cherche à le devenir (comme dans l'Allemagne nazie ou en Russie soviétique) et ses chefs deviennent des dictateurs. C'est ce qu'illustre Friedrich Nietzsche en disant: "L'Etat est le plus froid des monstres froids". Par exemple, dans la tragédie antique d'Antigone de Sophocle, Antigone est une jeune fille révoltée contre la loi de la cité (c'est-à-dire de l'Etat) représentée par son oncle Créon: ses deux frères s'étant entretués au cours d'une bataille pour le pouvoir, l'un d'eux a été privé de sépulture par Créon. Antigone veut l'enterrer religieusement. Dans cet exemple, Hegel voit le conflit du droit familial, représenté par Antigone, et du droit de l'Etat, représenté par Créon. Antigone invoque des valeurs considérées comme justes mais que Créon (autrement dit l'Etat) rejette. +L'oppression de l'Etat sur la société peut se transformer en véritable totalitarisme. L'Etat est alors contre la société humaine qu'il contrôle voire détruit. Hannah Arendt, qui a étudié les régimes totalitaires, considère le totalitarisme comme un phénomène de "masses". Pour elle, ces "masses" sont perdues, elles ont besoin d'un modèle fort et acceptent facilement les idéologies totalitaires. Le totalitarisme se caractérise par un Etat maximal qui concentre toute l'autorité entre les mains d'une seule personne au point de réglementer elle-même la société, l'économie et les libertés publiques. Ces dernières tendent à disparaître du fait du poids de la censure et de la police. Par exemple, le dictateur de la Russie soviétique, Staline, a sacrifié une partie importante de la population de son pays pour la croissance de son économie et l'affirmation de son contrôle total sur la population. Au total, les experts estiment que plus de 50 millions de soviétiques ont été victimes du régime politique de Staline de 1930 à 1950. La justice, bien que son acception en tant que système de valeurs diverge d'un individu à l'autre, est alors en totale contradiction avec l'Etat et les lois qu'il édicte. Transition: La justice en tant qu'ensemble de valeurs semble donc contraire à l'Etat, car celui-ci est toujours source d'injustices et d'inégalités pour une partie de la population. Souvent, il oppresse même les populations qu'il contrôle. Cette oppression peut aller jusqu'à la destruction de la population. Définir la justice autrement que comme ensemble de valeurs pourrait apporter une solution. -La justice et l'Etat peuvent-ils coexister ? +La justice n'a pas de définition universellement approuvé. Certains s'entendent pour la décrire en tant que système de valeurs, d'autres en tant que formes. Si l'on considère la justice comme un ensemble de valeurs, la liberté et l'égalité en sont les principes majoritairement approuvés. L'Etat est le cadre juridique régi par une constitution. D'après de nombreux philosophes, tels que Hobbes ou Rousseau, l'être humain vivait à l'état de nature en société. Cet état de nature a entraîné une insécurité, qu'illustre Hobbes avec sa fameuse citation: "Et comme il est vrai, et qu'un homme est un dieu à un autre homme, et qu'un homme est un loup à un autre homme". Hobbes sous-entend par là que tout homme, étant libre de faire ce qu'il veut dans l'état de nature, peut donc librement priver d'autrui sa liberté. L'état de nature est alors source d'injustices. La solution a été donné par l'instauration de l'Etat, qui permet d'assurer à chacun la sécurité contre la suppression d'une partie de leur liberté. L'Etat est alors synonyme de justice. Par exemple, Athènes est la première cité à réaliser effectivement la démocratie. La démocratie est un régime politique dans lequel le peuple élit ses dirigeants. Ainsi, l'Etat est ici juste dans le sens qu'il assure l'égalité et la liberté des citoyens Athéniens. +Pour le philosophe Hobbes, la justice n'existe pas à l'état de nature. L'ordre de justice se met en place à partir du moment où l'être humain vit en société. Pour assurer la sécurité de cette société humaine, il est nécessaire que chacun obéisse aux lois de son pays, que chacun les respecte. Dans cette perspective, la justice ne correspond pas à l'institution de telle ou telle règle particulière: elle relève de la nécessité de l'institution d'une règle mais ne dépend pas du contenu de cette règle. Par exemple, dans cette approche, cela signifie qu'obéir à des lois comme celles de l'Etat de Corée du Nord qui obligent chaque citoyen à la formation militaire et au culte quotidien de Kim Jong-Un est la définition même de la justice. Ici, justice et Etat sont donc strictement identiques. +Le libéralisme est une idéologie qui semble combiner justice et Etat. Dans le concept de libéralisme, défendu par Adam Smith et John Locke notamment, l'Etat n'occupe qu'une fonction sécuritaire, la justice se fait d'elle-même. L'Etat "libéral" est un Etat minimal qui assure la sécurité sans gêner le libre-échange qu'il favorise le plus possible. Par exemple, le régime politique français actuel peut être considéré comme libéral. L'Etat laisse de nombreuses libertés, telles que celles de se déplacer, de s'exprimer, de penser, et favorise effectivement le commerce. Il n'y a ainsi aucune restriction douanière des échanges entre les différents pays de l'Union Européenne. Justice et Etat semble alors coexister effectivement. Transition: L'Etat fût institué car l'état de nature était injuste. Il a permis l'émergence de la justice. De plus, considérer la justice en tant que forme et non en tant qu'ensemble de valeurs revient à la considérer comme l'expression de l'Etat, quel que soit le droit en vigueur. Egalement, il existe actuellement des Etats "justes" (en considérant leurs valeurs) car ils se fondent sur le respect de libertés fondamentales. -Qu'est-ce qui rend la coexistence entre Etat et justice possible ? +Les deux valeurs communément admises de la justice sont l'égalité et la liberté. Pourtant, la première connaît de nombreuses limites, car elle ne prend pas en compte les inégalités de revenus ou de situation. Pour revenir à un système plus juste, la notion d'équité permet d'apporter une correction à la notion d'égalité, jugée trop générale. En un certain sens, l'équité ne s'oppose donc pas à l'égalité mais correspond à une égalité plus précise, c'est-à-dire à une égalité de traitement tenant compte des situations particulières des personnes ou des groupes. Les discriminations positives permettent également de corriger des inégalités dans la mesure où elles tendent à favoriser certains groupes pour compenser une inégalité de fait. Par exemple, la sous-représentation des femmes dans la haute fonction publique a conduit à l'adoption de lois sur la parité hommes-femmes qui prévoient un nombre égal d'hommes et de femmes dans les candidatures pour les scrutins de liste, les partis ne présentant pas 50% de candidats de chaque sexe devant dès lors payer une amende. L'équité et les discriminations positives semblent donc être des mesures qui apportent une justice "égalitaire" dans un Etat. +Lorsque l'ordre institué est considéré comme injuste, une partie de la population peut se révolter contre celui-ci. Il s'agit de la révolution pensée par Marx. Selon lui, la révolution correspond au passage d'un ordre injuste, où les moyens de productions sont entre les mains d'une minorité, au passage d'un ordre juste, qu'il associe au communisme, marqué par l'abolition de la propriété privée et l'avènement de la propriété collective. Par exemple, la révolution de 1789 a permis d'instaurer un nouveau régime politique communément admis comme plus juste. Le premier article de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen adopté en 1795 l'illustre en affirmant l'égalité de tous les hommes sans condition. +La séparation des pouvoirs pour garantir un Etat de droit semble également être une solution appropriée pour faire coexister justice et Etat, afin que plus aucun chef d'Etat ne puisse dire, à l'instar de Louis XIV: "L'Etat, c'est moi." Par exemple, les régimes politiques des pays développés d'Union Européenne reposent sur la séparation des pouvoirs exécutif, législatif, et judiciaire. Ainsi, des députés, voire des présidents, sont parfois mis en examen pour avoir enfreint la loi, comme l'ancien président Nicolas Sarkozy, accusé dans quelques affaires pour corruption et trafic d'influence notamment. Ainsi, la séparation des pouvoirs permet la coexistence de la justice et de l'Etat, puisque les organes judiciaires sont indépendants à l'égard de ceux du législatif et de l'exécutif. Conclusion: La justice et l'Etat peuvent coexister. Toutefois, lorsque l'Etat acquiert trop de pouvoirs, il peut finir par devenir écrasant par rapport aux populations qu'il domine, voire détruit. La révolution et la séparation des pouvoirs semblent être des solutions efficaces pour instaurer et garantir un Etat de droit. " Mes transitions sont-elles réussies ? De même que mon amorce ? Mes exemples pertinents ? Suis-je hors-sujet ? Quelle note puis-je obtenir avec ce plan de dissertation ? Je vous remercie d'avance pour votre temps et vos réponses, Calliclès.
  3. Bonsoir, Calliclès, je vous ai remis une réponse sur le corrigé du sujet de travail, au cas où vous ne l'auriez remarqué. Concernant mon amorce, qu'entendez-vous par "caricaturale" ? Après tout, on peut citer de multiples exemples d'attentats pour des causes religieuses, comme celui de Charlie Hebdo, ou de suicides collectifs sectaires, tel que celui du Temple du peuple notamment. Ces exemples font donc partie de l'histoire des religions, ils y sont liés. Concernant la troisième partie de mon plan, que vous dites hors-sujet, qu'a-t-elle de hors-sujet ? Après tout, en première partie, j'énonce des possibilités pour faire coexister religion et raison, puis je les oppose totalement, et enfin je donne le véritable apport de la religion. J'oppose à chacune de mes sous-idées 7, 8 et 9 la religion et la raison. J'ai fini par conclure en affirmant ces deux notions antagonistes. Que me conseillez-vous comme troisième partie ?
  4. Bonjour, Calliclès. Je vous remercie pour votre réponse, qui m'enseigne un nouvel horizon. Je tâcherai de l'appliquer dans un nouveau sujet de dissertation n'impliquant qu'une notion sans opposition. Je tiens à signaler que j'ai également invoqué Tran Duc Thao, Hannah Arendt, Karl Max, Hegel dans ce plan de dissertation. J'ai compris les trois parties de votre raisonnement, mais pas votre conclusion. Qu'est-ce que vous sous-entendez exactement par "avoir un boulot n'est pas forcément travailler" ? Voulez-vous dire que le travail peut être compris sous plusieurs sens, et qu'un travail isolé qui ne comporte aucune interaction sociale n'apporte aucun gain socialement ? Ou par exemple qu'un travail illégal tel que la vente d'armes au marché noir n'apporte aucun gain éthiquement ?
  5. Bonjour, Calliclès. Votre réponse est instructive, mais mon cours sur la religion est loin d'être aussi complet. Il est au niveau requis pour la terminale, et ne fait jamais mention de cosmogonie et cosmologie. Quant à mon amorce, si il est une chose que j'ai compris, c'est qu'elle nécessitait un exemple précis. J'ai donc invoqué un exemple très précis, le suicide collectif sectaire de Waco, qui oppose religion et raison, comme le veut mon sujet. En quoi cet exemple ne convient pas à mon amorce ? Car j'ai compris que la religion avait trois composantes, mais je suis forcé de sélectionner un exemple précis. Ce qui vous dérange ici, est-ce le fait que cet exemple est si extrême ? Concernant ma problématique, vous avez écrit en réponse: "La question philosophique est: y a-t-il une contradiction formelle entre raison et religion, et si oui comment peut-on la résoudre ?" Pourquoi dois-je résoudre la contradiction entre raison et religion ? Je pensais à la troisième partie pouvoir me positionner sur l'une des deux notions, et l'opposait de manière définitive à la seconde notion. C'est tout du moins ce qu'il me semblait avoir fait sur mon plan de dissertation du sujet: "Qu'est-ce qui distingue l'oeuvre d'art d'un objet quelconque ?", où, à la troisième partie, j'ai donné le véritable but de l'art, sans chercher à résoudre l'opposition entre l'art et la technique. Ceci dit, j'ai, au cours de la première partie, donné mes arguments où raison et religion coexistaient. Est-ce ce que vous entendez par résoudre la contradiction ? Enfin, est-ce que cette problématique-ci vous convient davantage: "La religion et la raison sont-elles deux notions strictement antonymes, ou bien peuvent-elles coexister sous une certaine forme ?" Si vous la considérez valide, il me semble que le plan entier de ma dissertation peut accepter cette nouvelle problématique sans en pâtir. Pour finir, pouvez-vous me dire si une de mes parties, de mes idées, ou de mes exemples de mon plan de dissertation est hors-sujet ? Je vous remercie, Calliclès.
  6. Bonsoir, j'ai réalisé un plan de dissertation à partir du sujet suivant: "La religion est-elle contraire à la raison ?" " La religion est-elle contraire à la raison ? Amorce: Les Davidiens étaient un groupe religieux résidant à Waco, aux Etats-Unis. Lors du siège de Waco, 80 membres des Davidiens se sont suicidés collectivement en suivant les ordres de David Koresh, leur chef religieux, qui prêchait la délivrance. Il s'agit de l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire contemporaine des Etats-Unis, dans lequel la religion s'oppose ici totalement à toute forme de raison. Problématique: La religion peut-elle tolérer l'usage de la raison ? En premier lieu, nous nous demanderons si la religion peut permettre l'usage de la raison. En second lieu, nous nous questionnerons sur les incompatibilités entre ces deux notions. Enfin, nous nous interrogerons sur le véritable apport de la religion. En quoi la religion permettrait d'exercer sa raison ? +Les liens entre les vérités issues de la foi et celles formulées par la raison ne doivent pas nécessairement être pensés en termes d'exclusion. Il est en effet possible de penser que la religion et la raison constituent deux façons différentes d'exprimer la vérité, sans qu'il y ait nécessairement à choisir entre l'une ou l'autre. Les vérités de la religion et les vérités de la raison seraient les mêmes, simplement exprimées sous des formes différentes. Par exemple, on peut penser que la parabole du Bon Samaritain dans la Bible (qui illustre le devoir d'être bon envers son prochain) est l'expression métaphorique de l'impératif catégorique théorisé par Emmanuel Kant: "Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans toute autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen". +Pour Averroès, la vraie religiosité implique l'usage de la raison: le philosophe est celui qui voit les vérités sans voile, et leur connaissance est le culte qu'il rend à Dieu. Au siècle des Lumières, la raison va tenter de rendre la religion plus rationnelle. En effet, à un moment où la raison tente d'affirmer son autonomie par rapport à la religion, de nombreux philosophes sont amenés à critiquer l'absurdité de certains dogmes et à vivement condamner l'intolérance et l'oppression dont est responsable une certaine forme de religion. Sans être pour autant athées, les philosophes préconisaient le retour à une religion naturelle débarrassée de certains rites inutiles et de certaines croyances qu'ils jugeaient absurdes. Il s'agit donc d'une forme de déisme. Le déisme est une doctrine selon laquelle la raison peut permettre d'accéder à la connaissance de l'existence de Dieu, sans accepter une religion particulière. Par exemple, L'Encyclopédie, écrite par plusieurs philosophes des Lumières et dirigée par Diderot, présente des critiques massives de la religion. +La religion offre un cadre de vie stable dans lequel il est possible d'exercer sa raison. En effet, d'un point de vue moral, la raison est synonyme de raisonnable. Un humain est raisonnable quand il sait soumettre à la raison l'ensemble de ses autres facultés. La religion prône également la tolérance, les bonnes actions, l'expiation des péchés en cas de fautes, le respect des bonnes moeurs. Par exemple, le mariage est une cérémonie religieuse qui lie un homme et une femme. Un "mariage de raison" est un mariage où l'intérêt, les considérations matérielles et sociales priment sur le sentiment. La religion peut donc permettre d'exercer sa raison. Transition: La religion semble donc compatible à l'usage de la raison dans une certaine mesure. On peut considérer que la religion et la raison donnent des vérités similaires, mais énoncées différemment. On peut aussi penser que la raison permet de rendre la religion plus rationnelle. C'est ce que les philosophes des Lumières se sont efforcés de faire. En quoi la religion serait antagoniste à la raison ? +La foi traduit la confiance en Dieu, l'obéissance de celui qui croit en une force supérieure, même s'il ne comprend pas tout. La raison repose sur des preuves, sur la justification, elle ne repose pas sur une croyance. Ces deux définitions semblent donc ici s'opposer formellement. Par exemple, dans la Bible, Abraham obéit lorsque Dieu lui demande de sacrifier Isaac, son fils unique, même s'il ne sait pas quelle sera l'utilité de son acte. Ici, la foi s'oppose de façon radicale à la raison, qui exige preuve et justification. +La religion peut permettre d'empêcher l'usage de la raison. Toutes les religions impliquent de respecter un ensemble de règles parfois strictes. La religion a servi à de nombreuses reprises au contrôle des populations. L'ensemble des sectes repose sur des processus lents d'asservissement qui vise à empêcher le croyant de faire usage de sa raison. La remise en question de ces règles est interdite, est réprimandée par les paroisses. Par exemple, au Moyen-Âge, dans le Christianisme, le prêtre doit réciter des prières en latin qu'il ne comprend pas lors de la messe. L'islam et le judaïsme prêchent toutes deux la circoncision, ablation du prépuce des hommes de leur communauté. Des rituels sur lesquels aucun motif ne sont fournis, mais que les croyants doivent se contenter de suivre avec foi. +Il existe une raison animale, la raison humaine n'est pas seule, et n'est pas non plus toute puissante, car l'humain peut sombrer dans la folie. La religion permet à l'homme de trouver un refuge, mais aussi de se satisfaire, de se penser l'être supérieur. Par exemple, le Christianisme affirme que la Terre a été créée par un être à l'apparence humaine, que cette planète se situe au centre de l'Univers, mais également que l'Homme est la première création de Dieu. Ici, on voit bien que la religion permet à l'être humain de flatter son ego. De même, lorsqu'un être humain sombre dans la folie, on dit qu'un démon s'est emparé de lui, qu'il faut l'exorciser. Ici, on voit bien que la religion donne des réponses toutes faites et satisfaisantes à l'homme qui n'a alors plus qu'à les suivre, laissant sa raison de côté. Transition: La religion semble donc en opposition à la raison. Après tout, l'étymologie de la religion est "religare", qui signifie "faire confiance". L'étymologie de la raison est "rationem", qui signifie "faculté de raisonner". L'étymologie même de ces mots est en contradiction. De plus, la religion a souvent pour vocation d'endoctriner, de donner des réponses toutes faites, lorsque la raison vise la réflexion, la recherche de vérités. Quel est le véritable apport de la religion ? +Comme le souligne Durkheim dans Les Formes élémentaires de la vie religieuse, la religion est essentiellement une forme de lien social. Elle permet de lier les hommes entre eux à l'intérieur d'une société donnée et ordonnée. Par exemple, de nombreuses personnes deviennent pratiquants religieux afin de trouver une communauté qui les accepte, car l'être humain est un être social, comme le disait Aristote, et recherche naturellement la compagnie de ses semblables. Se faisant, ces personnes sacrifient une partie de leur raison, au profit d'autre chose, d'une communauté. +La religion peut constituer une réponse à la dureté des conditions d'existence. C'est ce que veut dire Karl Max, lorsqu'il énonce que la religion est "l'opium du peuple". En effet, la religion naît dans un contexte de misère matérielle, d'incapacité à maîtriser les conditions d'existence. La religion se révèle être surtout, selon Marx, l'instrument utilisé par la classe dominante pour "endormir" les prolétaires en leur faisant croire à l'avènement d'un monde meilleur, dans un au-delà imaginaire. Par exemple, la religion indienne défend l'idée que souffrir dans la vie présente offrira de meilleures conditions d'existences lors d'une résurrection. Elle promet en somme un avenir meilleur dans une autre vie, expliquant ainsi les misères et les souffrances vécues, les légitimant même. La raison est alors mise de côté au profit d'une croyance en une vie meilleure. On ne cherche plus à éviter les souffrances, on les accepte. +La religion est universelle, dans le sens où elle existe chez toutes les populations humaines. Même les Hommes de Néanderthal pratiquaient des rituels. Selon Freud, la religion répond à un besoin psychologique de l'homme face à sa finitude, c'est-à-dire sa conscience d'être mortel. Elle permet de donner du sens à la mort. Par exemple, le Christianisme répond à l'angoisse de la mort par la promesse du Paradis. Le Bouddhisme promet une nouvelle vie après la mort sous une autre forme. La religion offre donc des réponses aux angoisses de l'homme, qui se contente de les accepter pour ne pas avoir à craindre sa mort. Conclusion: Nous avons vu que la religion pouvait permettre d'exercer sa raison dans une certaine mesure, mais que les définitions même de ces deux notions étaient antagonistes. Enfin, nous avons déterminé que le véritable apport de la religion est de répondre aux questions existentielles que se posent les hommes, d'apporter des vérités toutes faites qui s'opposent à la raison. En conclusion, la religion ne peut pas tolérer l'usage de la raison, ces deux notions étant antagonistes jusque dans leur étymologie. " Mon amorce est-elle réussie ? De même que mes transitions ? Suis-je hors sujet ? Ai-je bien opposé les deux notions en jeu ? Mes exemples manquent-ils de pertinence ? Je vous prie également de me donner une note en considérant ce plan comme une dissertation complète ainsi qu'un sujet du Bac, et en ajoutant des commentaires constructifs qui visent à augmenter cette note.
  7. Bonsoir, j'ai réalisé un plan de dissertation à partir du sujet suivant: Que gagnons-nous à travailler ? " Que gagnons-nous à travailler ? Amorce: Durant la première moitié du XIXème siècle, aux Etats-Unis, une part importante de la population est employée de force comme moyens au travail, il s'agit de personnes à la couleur de peau noire déportées depuis l'Afrique. Ils sont forcés au travail, ils n'ont aucun droit, ils sont une propriété. Ils travaillent des années durant dans des champs de cotons à la récolte. Ici, on peut faire le lien entre leurs conditions de vie déplorables et le fait qu'ils soient les travailleurs. Ainsi, le travail semble être une contrainte, au point qu'il serait nécessaire de forcer au travail une part de la population. Ces individus perdraient alors leurs droits. Pourtant, le travail est souvent décrit comme une source de libération. Problématique: Le travail est-il libérateur ou contraignant ? En premier lieu, nous nous questionnerons sur le travail considéré éprouvant et ses causes, en second lieu, nous nous demanderons si le travail peut être bénéfique. Enfin, nous tâcherons d'éluder le véritable apport du travail. -En quoi le travail peut être une contrainte ? +Le travail englobe de nombreux sens. On reconnaît ainsi le travail salarial, qui permet une rénumération, le travail ménager, pour entretenir un foyer, l'éducation des enfants, qui est aujourd'hui reconnue en tant que travail difficile, le travail scolaire, afin d'acquérir des connaissances. Bien souvent, le travail est perçu comme difficile. Tout travail nécessite des efforts, et certains impliquent également de nombreux risques, tels que celui de décès, la réduction de l'espérance de vie, des malformations. Par exemple, les scientifiques travaillant en laboratoire s'expose à des risques de brûlure en cas de contact avec des produits chimiques, ou de contaminations en cas de contact avec des germes pathogènes. Les ouvriers du bâtiments s'exposent à des risques de blessures si ils travaillent sur des hauteurs, voire de décès selon la hauteur en question. Le travail semble donc opposé à toute liberté, il entraîne des risques, il requiert des efforts. +Durant l'Antiquité a émergé la notion de travail, les premiers travailleurs étaient des esclaves, des prisonniers de guerre forcés au travail dans les cales de navire. Ici, on voit bien que la notion de travail était pure contrainte, et donc réservé à la classe inférieure de la population. L'esclavage a été maintenu des siècles durant, car il permettait de bénéficier d'une main d'oeuvre gratuite. Les esclaves étaient forcés au travail. Par exemple, ramer sur les galères dans l'Antiquité est un travail extrêmement difficile. La main d'oeuvre employée est alors constamment des hommes condamnées, bien souvent des esclaves. Ils sont forcés au travail, ce qui semble ne leur apporter aucune libération. +En 1865, l'esclavage fût officiellement aboli, mais la notion de travail a perduré, et s'est ainsi détachée de l'esclavage. Toutefois, le travail implique forcément des efforts. Lorsque le profit est recherché au détriment de l'être humain et de sa personne, le travail peut alors devenir éprouvant, voire aliénant, et déshumaniser l'homme. L'aliénation est une notion inventé par Karl Max pour désigner les dommages mentaux provoqués par un travail éprouvant sur l'homme. Par exemple, de nombreux cas d'aliénation ont été rattachés au travail dans les chaînes de production. Les ouvriers y répètent inlassablement le même mouvement, tels des machines, jusqu'à perdre la raison. Le travail peut donc être destructeur, et antagoniste à toute forme de libération. Transition: Le mot travail vient du latin "tripalium", il signifie "contrainte", mais aussi "moyen de torture". Ainsi le travail peut être assimilé à l'esclavage ou toute forme de travail inhumaine qui apporte un gain presque inexistant au travailleur. Pourtant, le travail permet plus que ce qu'il semble à première vue, et peut même être perçu comme bénéfique par le travailleur. -En quoi le travail peut être bénéfique ? +Le travail permet de former l'homme d'un point de vue moral. Emmanuel Kant considère que le travail est un devoir envers soi-même, un devoir qui forme l'homme moralement parlant, et satisfait la conscience morale et la fierté humaine. De plus, selon Freud, le travail peut être considéré comme un bien en lui-même, ce qu'il affirme en disant: "Être normal, c'est aimer et travailler." Par exemple, un médecin travaillant dans un hôpital fréquente d'autres médecins, les membres du personnel, ainsi que les patients. Il exerce son devoir et peut s'épanouir car il sait que son travail sauve des vies, ce qui est valorisant, et apporte une forme de libération. +Le travail forme l'homme à vivre avec les autres. Il lui apprend à vivre avec les autres. Le travail est en effet lié à la diversité des techniques et à la nécessaire coopération sociale. Le travail favorise également la communication, donc le rapport avec les autres. Il fait vraiment de l'être humain un être social. La division du travail est la répartition de l'ensemble des tâches à accomplir dans une société ou un groupe humain, indépendamment du statut social. Le philosophe français Tran Duc Thao voit l'origine du langage dans la communication des premiers hominidés. Le langage est un instrument de la socialisation, comme support du travail lui-même. Il permet à l'homme de maîtriser son environnement et de se former lui-même. Quelle que soit sa pénibilité, il développe la communication. Ceux qui ne travaillent pas peuvent donc se sentir exclus et frustrés de la compagnie de leurs semblables. Par exemple, un étudiant qui vient de terminer ses études de médecine est employé dans un hôpital. Il y fréquente le personnel et les patients, et apprend des comportements et des valeurs nouveaux pour lui, tels que la patience, l'humour, le leadership. +Le travail permet l'apprentissage de connaissances. Il s'agit de la dialectique du maître et de l'esclave, tel que théorisé par Hegel dans Phénoménologie de l'esprit. Il y dit que le travail, au départ "subi" par un être dépendant, forme et éduque le travail. Celui-ci acquiert des savoirs et des savoir-faire qui constituent une formation essentielle. Ainsi, le travail, devenu rapidement une dépendance, est aussi, par le progrès technique, la conquête d'une liberté, celle de la connaissance. Par exemple, l'esclave prépare la nourriture pour son maître. Il fabrique même, plus tard, les armes au moyens desquelles celui-ci fait la guerre, et ainsi "domine" celui qui le sert et dépend de lui. Par ce moyen, l'esclave devient un artisan, et s'il apprend le maniement des armes, il devient aussi un guerrier. Transition: Le travail semble donc pouvoir être bénéfique, malgré les efforts imposés par tout travail. Pourtant, il est bien plus souvent contraignant voire destructeur. Un travail peut à la fois même être libérateur et contraignant pour deux individus différents selon leur vécu. Par exemple, un médecin sauve des patients, ce qui est valorisant, il acquiert des connaissances, il apprend à vivre en société par son travail. Ici son travail est libérateur. Pourtant, ce travail de médecin est pour un second individu une contrainte, car il impose une lourde charge horaire de travail, ainsi que des risques, tels que celui de maladie. -Que nous apporte véritablement le travail ? +Le travail peut être un moyen pour acquérir la liberté. Le travail a permis à l'être humain de se libérer de la nature, de se sociabiliser et d'emmagasiner des connaissances, donc de se dépasser. Le travail peut être le travail intellectuel, qui permet d'apprendre et de penser par soi-même. Le travail peut également permettre l'indépendance, notamment financière, et empêcher l'exploitation. Enfin, le travail peut permettre de créer des objets qui deviennent des oeuvres, ce qui, pour Hannah Arendt, libère l'homme d'une tâche répétitive et vaine. Karl Max écrit ainsi: "Le règne de la liberté commence seulement à partir du moment où cesse le travail dicté par la nécessité et les fins extérieures." Par exemple, il existe également d'autres formes de travail qui permettent de libérer l'être humain. Ainsi, la psychanalyse est un travail sur soi, sur ses rêves et son inconscient pour essayer de se libérer ou de s'approprier ce qui nous échappe et nous entrave parfois. Freud parle également du travail du deuil, c'est-à-dire du travail à faire après la perte d'un être aimé notamment. Ici, le travail est perçu comme libérateur, puisqu'il aide l'être humain à avancer, à accepter, à être aimé. +Le travail peut être un obstacle à la liberté humaine, car il est souvent associé à quelque chose de difficile. La Bible fait du travail la conséquence du péché. En effet, Dieu punit Adam et Eve en associant le travail à la douleur et l'effort: "tu travailleras à la sueur de ton front". Le travail serait alors une punition. Par ailleurs, l'idée que le travail rend libre a été exploitée au XXème siècle par des idéologies comme le nazisme ou le stalinisme, alors que c'est l'asservissement voire la destruction des hommes qui a effectivement été mis en place. Par exemple, le stalinisme a fait l'apologie de l'effort de travail extrême, immortalisé par le mineur Stakhanov sous le nom de "stakhanovisme". +Le travail est un moteur de l'évolution de nos sociétés. Lorsque le travail devient trop contraignant pour une partie de la population, il est à l'origine de protestations qui peuvent entraîner de profondes modifications, voire des révolutions. C'est ce que théorise Karl Max et nomme "la révolution des classes". Selon lui, la classe prolétaire se révolte contre la classe dominante pour une meilleure répartition des moyens de production. De nombreuses lois encadrent les conditions de travail, tels que le salaire minimum ou le nombre d'heures par semaine, ce sont les lois de travail. Elles interdisent également le travail des enfants. Par exemple, la révolution de 1789 a été rendue possible car la répartition des moyens de production ainsi que les bénéfices octroyés par le travail étaient très inégalitaires. Seule une petite partie de la population, la noblesse, détenait les moyens de production. La bourgeoisie, accompagnée du peuple, s'est ainsi soulevée, souhaitant une meilleure répartition des richesses, ce qui conduisit à la création de la Première République, ainsi qu'à la fin de la monarchie. Ainsi le travail est-il un moteur de l'évolution de nos sociétés, lorsque le travail devient trop contraignant, la société finit par trouver une solution et apporter une libération au travail. Conclusion: Nous avons vu que le travail pouvait être contraignant comme bénéfique, tout dépendant des conditions de travail du travailleur ainsi que de son vécu. Il peut même être les deux à la fois en considérant que le travail asservit mais apporte des connaissances, donc apporte une forme de libération. Lorsque le travail est source d'importantes inégalités de richesses, il peut également être à la base de revendications à l'origine de révolutions qui modifient les sociétés, il peut donc être aussi moteur de l'évolution de nos sociétés. " Ma première problématique était: "Quel est l'apport du travail ?" Est-ce une problématique viable ou s'agit-il à nouveau d'une simple reformulation du sujet ? Suis-je hors-sujet ? Mon amorce est-elle réussie ? Mes transitions sont-elles réussies ? Je vous prie également de me donner une note en considérant ce plan comme une dissertation complète ainsi qu'un sujet du Bac, et en ajoutant des commentaires constructifs qui visent à augmenter cette note.
  8. DJhuff

    Corrigé dissertation: L'art

    Concernant votre réponse sur ma dissertation en rapport à l'inconscient et la liberté, elle m'a été très instructive. Elle a été complétée par celle sur ce sujet, et confirme ma difficulté à la réflexion. Je m'entraîne dans le but de réussir une dissertation pour le baccalauréat, mais ces connaissances me seront utiles longtemps après. Concernant ma problématique, que vous considérez en tant que simple reformulation, est-ce que cette problématique-ci convient davantage: "L'oeuvre d'art ou l'objet quelconque: quelles sont les différences ?" Pour rappel, le sujet est : "Qu'est-ce qui distingue l'oeuvre d'art d'un objet quelconque ?" Si cette nouvelle problématique ne convient non plus, que pensez-vous de celle-ci: "Pourquoi différencions-nous les productions de l'art de celles de la technique ?" Concernant le hors-sujet de la partie 1 et 3, voici un corrigé que je propose: " Qu'est-ce qui distingue l'oeuvre d'art d'un objet quelconque ? Amorce: L'art fascine, il émeuve les esprits, il force à la réflexion aussi. Certaines productions de l'humanité sont considérées comme des trésors de notre histoire et de notre talent. Pourtant, plusieurs de ces productions n'avaient pas à vocation d'être oeuvres d'art, elles n'ont été conçues qu'afin de remplir un but, telles que la cathédrale de Notre-Dame, ou la Chapelle Saint Sixtine, considérées en tant qu'oeuvres d'art alors que leur fonction première était la prière. En premier lieu, nous allons voir si il est des similarités entre art et technique, et quelles sont-elles. En second lieu, nous nous interrogerons sur les différences possibles qui peuvent exister entre une oeuvre d'art et un objet quelconque. Enfin, nous tâcherons d'établir les véritables fonctions de l'oeuvre d'art par rapport à l'objet quelconque. Partie 1: -En quoi l'oeuvre d'art pourrait être similaire à un objet quelconque ? +Définitions de l'art et de la technique L'art est une activité créative dont le but est l'esthétique. Elle correspond à la fois à la production finale, l'oeuvre d'art, et à l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour y parvenir. La technique est une activité dont le but est la production d'un objet utile par l'utilisation d'outils. Elle ne nécessite pas la créativité de la part de son auteur, uniquement sa maîtrise des concepts nécessaires pour fabriquer un objet. +Le travail requis pour l'art ou la technique L'art requiert un travail, tout comme la technique. Exemple: un bâtiment nécessite la connaissance des matériaux de construction et des lois de construction, or certains bâtiments sont considérés comme des oeuvres d'art, et classés au patrimoine culturel, tels que la Tour Eiffel ou la Tour de Pise. Pourtant, les artistes à l'origine de ces oeuvres d'art n'ont fait que recourir aux lois de constructions des techniciens, ce qui rend similaire une oeuvre d'art à un objet quelconque. Ainsi, l'art emploie la technique pour parvenir à sa propre fin. +La reproduction des oeuvres d'art De plus, à l'ère de la reproductibilité, l'art contemporain remet en question la singularité des oeuvres d'art, elles ne sont plus uniques ou originales. Les oeuvres d'art, comme les objets quelconques, peuvent être reproduites ou produites en série, les désacralisant. Exemple: Paul Gauguin, un peintre-sculpteur ayant vécu un temps à Tahiti. Pour vivre de son art, il sculptait des statuettes en bois. Un tahitien l'a imité et et a fabriqué des copies de ces statuettes. La reproduction des statuettes de Paul Gauguin semble transformer ces dernières en objets quelconques. Transition: En outre, l'art et la technique ont la même étymologie, à savoir "technè", qui signifie "créer, fabriquer". Durant l'Antiquité, on ne faisait pas la distinction entre ces deux notions, ainsi une oeuvre d'art était un objet quelconque. La distinction entre les beaux-arts et la technique s'est faite bien plus tard. -En quoi l'oeuvre d'art pourrait être différente d'un objet quelconque ? +Le génie de l'artiste La spécificité de l'art ne réside peut-être pas dans l'oeuvre produite, mais plutôt du côté de ce qui fait un artiste. Kant, cherchant à comprendre l'origine de l'art, en vient à penser que les règles de l'art découlent du génie de l'artiste. Ce génie repose sur l'originalité, l'exemplarité et l'inexplicable. Par exemple, l'artiste à l'origine de la Joconde, fût le premier à peindre une femme en portrait en reproduisant scrupuleusement la vision qu'il en avait. Son caractère de génie semble indubitable. +La finalité de la technique contre la finalité de l'art La finalité de la technique est la production d'un objet qui peut être reproduit en série, un objet utile. La finalité de l'art est la production d'un objet esthétique unique par la création de l'artiste, faite pour être admirée. Les objets de la technique ne sont pas permanents, contrairement aux oeuvres d'art. +L'art s'oppose à la technique On l'a vu, l'oeuvre d'art est faite pour être admirée, l'artiste recherche la beauté dans son oeuvre, alors que la technique cherche l'utile, le pratique, et ne requiert pas de créativité de son auteur, le technicien. L'oeuvre d'art s'oppose à l'objet quelconque par son caractère unique, par son esthétisme, par la recherche créative de l'artiste. L'art ainsi que la technique n'ont pas la même finalité. La reproductibilité possible d'une oeuvre d'art ne suffit pas pour entacher le caractère unique de l'original. Par exemple, les faux n'intéressent personne, alors que les originaux, si ils sont considérés comme précieux, peuvent valoir des sommes astronomiques. Et ceci est vrai pour toutes les formes d'arts, au cinéma, un objet utilisé dans un film est considéré bien plus précieux par les fans qu'une simple reproduction. Transition: Peut-être que l'oeuvre d'art possède plus qu'un objet quelconque, une empreinte, un message, une aura laissée par son auteur. Partie 3: -Quel est le véritable but de l'oeuvre d'art ? +Faire réfléchir/Admirer De nombreuses oeuvres d'art ont été produites par leurs artistes afin de dénoncer des vices et de faire réfléchir les populations sur différents sujets, tels que la guerre, le mariage arrangée, la monarchie. Les artistes ont vu en l'art une manière détournée et efficace d'exprimer leurs idées. On ne retrouve pas dans les objets quelconques cette volonté de créer une réflexion sur l'usager, qui se contente d'utiliser. Par exemple, la comédie de Molière, le Malade Imaginaire, est une satire de l'artiste contre la médecine de son époque et les mariages arrangées. Guernica, célèbre tableau de Pablo Picasso, représente les horreurs de la guerre. Ces deux oeuvres poussent à la réflexion. En revanche, une affiche de film n'a pas vocation à faire réfléchir autrui, mais uniquement à inspirer l'envie de voir le film en question. +La création L'oeuvre d'art ne requiert pas que l'emploi de la technique, mais aussi une créativité, une recherche d'inventivité de la part de l'artiste. C'est cette touche de créativité qui rend l'oeuvre d'art unique. Par exemple, bien que la Tour Eiffel soit une tour qui est nécessitée l'utilisation des règles de l'architecture, propre à la technique, elle demeure toutefois unique car son artiste a cherché à créer, et non à reproduire. On la distingue donc d'une tour ordinaire de communication qui a été fabriqué afin de permettre la communication sur de grandes distances. +Permanence des oeuvres d'art Les oeuvres d'art sont pensées pour être permanentes, elles ont quelque chose d'éternel, contrairement aux techniques qui peuvent tomber en désuétude, et à leurs productions qui ont une durée de vie finie. En effet, on continue à admirer des oeuvres d'art anciennes. Par exemple, on admire encore aujourd'hui les peintures rupestres dans les grottes comme Lascaux. Dans le cas des pointes de silex retrouvées sur des sites archéologiques, bien que ces dernières soient admirées, elles ont été fabriquées avec une durée de vie, elles n'ont pas été conçues pour demeurer permanentes. De même, certaines affiches de propagandes des guerres mondiales sont admirées au XXIème siècle et considérées en tant qu'oeuvres d'art, lors que leurs techniciens les pensaient avec une durée de vie finie et une utilité précise, celle de mobiliser les populations pour l'effort de guerre. Conclusion: En première partie, nous avons vu que l'art et la technique sont deux notions en liens, puisque l'art requiert l'utilisation de la technique, et que l'étymologie de ces deux mots est la même. Pourtant, en s'interrogeant davantage sur la finalité de l'oeuvre d'art et de l'objet quelconque, on remarque que l'oeuvre d'art et l'objet ont plusieurs différences. Finalement, nous nous sommes interrogés sur le véritable but de l'oeuvre d'art, ce qui a permis de mettre à jour que l'oeuvre d'art et l'objet quelconque étaient différents, car une oeuvre d'art vise à être admirer, qu'elle a nécessité une création de la part de l'artiste et qu'elle a une permanence à travers les siècles. " J'ai tâché de prendre vos conseils en compte, et de toujours comparer l'oeuvre d'art à l'objet quelconque, excepté dans la partie I de mon développement, où j'y expose les similarités. Ma partie I est-elle hors sujet ? Je considère qu'elle fait partie du plan "thèse-synthèse-antithèse". Ma partie III fait-elle maintenant partie du sujet de ma dissertation ? Mon amorce est-elle réussie ? Ainsi que mes transitions ? Je vous remercie pour vos nombreuses réponses, Calliclès.
  9. Bonsoir, j'ai réalisé un plan détaillé à partir du sujet de dissertation suivant: Qu'est-ce qui distingue l'oeuvre d'art d'un objet quelconque ? Cette fois-ci, j'ai préféré ne pas réaliser une dissertation complète, afin de gagner du temps, car mes difficultés en dissertation viennent de mes hors-sujets. " Qu'est-ce qui distingue l'oeuvre d'art d'un objet quelconque ? Problématique: Quelle est la différence entre une oeuvre d'art et un objet quelconque ? En premier lieu, nous verrons quels liens il peut y avoir entre art et technique. En second lieu, nous nous demanderons si il est des différences entre l'oeuvre d'art et l'objet quelconque. Enfin, nous nous interrogerons sur le véritable but de l'oeuvre d'art. -En quoi l'oeuvre d'art pourrait être similaire à un objet quelconque ? +Définitions de l'art L'art est une activité créative dont le but est l'esthétique. Elle correspond à la fois à la production finale, l'oeuvre d'art, et à l'ensemble des moyens mis en oeuvre pour y parvenir. +Définitions de la technique La technique est une activité dont le but est la production d'un objet utile par l'utilisation d'outils. Elle ne nécessite pas la créativité de la part de son auteur, uniquement sa maîtrise des concepts nécessaires pour fabriquer un objet. +Similarités de l'art à la technique, et donc de l'oeuvre d'art à l'objet quelconque L'art requiert un travail, tout comme la technique. Exemple: un bâtiment nécessite la connaissance des matériaux de construction et des lois de construction, or certains bâtiments sont considérés comme des oeuvres d'art, et classés au patrimoine culturel, tels que la chapelle Saint Sixtine, la Tour Eiffel, Notre-Dame. Pourtant les artistes à l'origine de ces oeuvres d'art n'ont fait que recourir aux lois de constructions des techniciens. Ainsi, l'art emploie la technique pour parvenir à sa propre fin. De plus, à l'ère de la reproductibilité, l'art contemporain remet en question la singularité des oeuvres d'art, elles ne sont plus uniques ou originales. Les oeuvres d'art, comme les objets quelconques, peuvent être reproduites ou produites en série, les désacralisant. Transition: En outre, l'art et la technique ont la même étymologie, à savoir "technè", qui signifie "créer, fabriquer". Durant l'Antiquité, on ne faisait pas la distinction entre ces deux notions, ainsi une oeuvre d'art était un objet quelconque. La distinction entre les beaux-arts et la technique s'est faite bien plus tard. -En quoi l'oeuvre d'art pourrait être différente d'un objet quelconque ? +Le génie de l'artiste La spécificité de l'art ne réside peut-être pas dans l'oeuvre produite, mais plutôt du côté de ce qui fait un artiste. Kant, cherchant à comprendre l'origine de l'art, en vient à penser que les règles de l'art découlent du génie de l'artiste. Ce génie repose sur l'originalité, l'exemplarité et l'inexplicable. Par exemple, l'artiste à l'origine de la Joconde, fût le premier à peindre une femme en portrait en reproduisant scrupuleusement la vision qu'il en avait. Son caractère de génie semble indubitable. +La finalité de la technique contre la finalité de l'art La finalité de la technique est la production d'un objet qui peut être reproduit en série, un objet utile. La finalité de l'art est la production d'un objet esthétique unique par la création de l'artiste, faite pour être admirée. Les objets de la technique ne sont pas permanents, contrairement aux oeuvres d'art. +L'art s'oppose à la technique On l'a vu, l'oeuvre d'art est faite pour être admirée, l'artiste recherche la beauté dans son oeuvre, alors que la technique cherche l'utile, le pratique, et ne requiert pas de créativité de son auteur, le technicien. L'oeuvre d'art s'oppose à l'objet quelconque par son caractère unique, par son esthétisme, par la recherche créative de l'artiste. L'art ainsi que la technique n'ont pas la même finalité. La reproductibilité possible d'une oeuvre d'art ne suffit pas pour entacher le caractère unique de l'original. Par exemple, les faux n'intéressent personne, alors que les originaux, si ils sont considérés comme précieux, peuvent valoir des sommes astronomiques. Et ceci est vrai pour toutes les formes d'arts, au cinéma, un objet utilisé dans un film est considéré bien plus précieux par les fans qu'une simple reproduction. Transition: Peut-être que l'oeuvre d'art possède plus qu'un objet quelconque, une empreinte, un message, une aura laissée par son auteur. -Quel est le véritable but de l'oeuvre d'art ? +Faire réfléchir/Admirer De nombreuses oeuvres d'art ont été produites par leurs artistes afin de dénoncer des vices et de faire réfléchir les populations sur différents sujets, tels que la guerre, le mariage arrangée, la monarchie. Les artistes ont vu en l'art une manière détournée et efficace d'exprimer leurs idées. Par exemple, la comédie de Molière, le Malade Imaginaire, est une satire de l'artiste contre la médecine de son époque et les mariages arrangées. Guernica, célèbre tableau de Pablo Picasso, représente les horreurs de la guerre. +La création L'oeuvre d'art ne requiert pas que l'emploi de la technique, mais aussi une créativité, une recherche d'inventivité de la part de l'artiste. C'est cette touche de créativité qui rend l'oeuvre d'art unique. Par exemple, bien que la Tour Eiffel, la chapelle Saint Sixtine ou Notre-Dame soient des bâtiments qui ont nécessité des règles communes de construction, ils sont toutefois uniques car leurs artistes ont cherché à créer, et non pas à reproduire. +Permanence des oeuvres d'art Les oeuvres d'art sont permanentes, elles ont quelque chose d'éternel, contrairement aux techniques qui peuvent tomber en désuétude. En effet, on continue à admirer des oeuvres d'art anciennes. Par exemple, on admire encore aujourd'hui les peintures rupestres dans les grottes comme Lascaux. Conclusion: En première partie, nous avons vu que l'art et la technique sont deux notions en liens, puisque l'art requiert l'utilisation de la technique, et que l'étymologie de ces deux mots est la même. Pourtant, en s'interrogeant davantage sur la finalité de l'oeuvre d'art et de l'objet quelconque, on remarque que l'oeuvre d'art et l'objet ont plusieurs différences. Finalement, nous nous sommes interrogés sur le véritable but de l'oeuvre d'art, ce qui a permis de mettre à jour que l'oeuvre d'art et l'objet quelconque étaient différents, car une oeuvre d'art vise à être admirer, qu'elle a nécessité une création de la part de l'artiste et qu'elle a une permanence à travers les siècles. " Mes idées sont-elles en lien avec le sujet ? De même que mes exemples ? Ma conclusion est-elle réussie ? De même que mes transitions ? Je vous prie également de me donner une note en considérant ce plan comme une dissertation complète ainsi qu'un sujet du Bac, et en ajoutant des commentaires constructifs qui visent à augmenter cette note.
  10. Bonsoir, j'ai réalisé une dissertation à partir du sujet suivant: Les notions d'inconscient et de liberté peuvent-elles coexister ? " L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ? La notion d'inconscient a été établie par Freud. Il s'agissait d'une obligation pour lui afin d'expliquer le sens des pensées dont nous n'avons pas conscience, les paroles que nous prononçons sans y prêter attention. L'inconscient fût une véritable révolution dans la conception du sujet humain. Ce dernier n'est plus transparent à lui-même, il a des désirs et des pensées qu'il ignore, ce qui revient à s'interroger sur sa liberté, à poser la problématique suivante: Les notions d'inconscient et de liberté peuvent-elles coexister ? L'inconscient désigne l'ensemble des pensées, désirs, gestes et paroles que nous avons sans en avoir nous-même conscience. La liberté est communément admise comme la possibilité de faire tout ce que l'on souhaite, sans restrictions extérieures. Le terme "notion", appliqué à l'inconscient et à la liberté, implique que les définitions de ces deux mots ne sont pas approuvées universellement par tous, et que l'inconscient et la liberté sont remis en cause. En premier lieu, nous nous demanderons si ces deux notions ne sont pas contraires. En second lieu, nous nous demanderons l'inverse, à savoir si ces deux notions peuvent ne pas s'exclure mutuellement. Enfin, nous verrons de quelles manières il est possible de faire coexister l'inconscient et la liberté. En quoi l'inconscient serait contraire à la liberté ? L'inconscient désigne tout ce dont nous n'avons pas conscience, telles que des perceptions trop infimes pour être ressenties, nommées aperceptions. Ainsi n'avons-nous pas conscience de toutes les gouttes qui s'écoulent lors d'une pluie ou de la multitude de vaguelettes qui forment une vague, que nous percevons comme un tout. Les marques de l'inconscient sont nombreuses telles que les gestes, les rêves, les pensées, les lapsus. Les pensées sont l'un des supports de notre conscience, et s'il apparaît que nous possédons en effet des pensées conscientes et des pensées inconscientes, cela ne serait-il pas contraire à la notion de liberté ? Puisque la liberté est la possibilité de faire tout ce que notre volonté souhaite, mais que nous ignorons les causes qui déterminent notre volonté, comment se dire libre ? Par exemple, si un caillou en altitude avec un mouvement de chute avait une conscience, se croirait-il libre de tomber alors que sa chute ne dépend que de son poids et de la gravité ? Freud, l'inventeur de la psychanalyse et créateur du concept d'inconscient, définit le sujet humain comme suit: le "Moi", qui désigne les pensées et les désirs conscients, le "Surmoi", qui représente toutes les normes et valeurs intériorisées par l'individu, et le "Ca", l'ensemble des pensées et des désirs contraires aux normes et aux valeurs inaccessibles à la conscience de l'individu par un processus de refoulement. Selon lui, les seules pensées que nous manifestons consciemment sont celles en adéquation avec nos valeurs morales. Le Surmoi jouerait donc le rôle de barrière en refoulant tout ce qui est contraire à notre morale. De plus, les pensées conscientes, ou "Moi", ne représenteraient que la surface d'un glacier en flottaison dans l'eau, tout le reste étant le Ca. Ainsi les pensées conscientes seraient vraiment peu face au nombre de pensées inconscientes. Freud nomme le concept d'inconscient, la troisième blessure narcissique de l'humanité, le sujet n'est plus transparent à lui-même. Hors donc, comme la grande majorité de nos pensées nous échappent, comment se dire libre ? Par exemple, les rêves, dont l'étude est une nécessité selon Freud pour en apprendre plus sur le sujet, se manifestent au cours du sommeil paradoxal. Un patient dit avoir rêvé d'une femme, mais précise qu'il ne s'agit pas de sa mère. Ici, le patient a effectivement rêvé de sa mère, mais il n'en a pas conscience, le Surmoi ayant refoulé cette pensée dans le Ca, car elle n'était pas en adéquation avec ses valeurs morales. Le patient n'est donc pas libre de penser et de rêver comme il le souhaite dans cet exemple. Nous avons donc pu constater que l'inconscient semblait contraire à la liberté, c'est en tout cas ce que maintient Freud, père de la psychanalyse, en disant "Le Moi n'est pas maître dans sa propre maison.". Toutefois, bien que l'inconscient et la liberté semblent s'excluer, ces notions sont parfois remises en cause, rendant alors la précédente supposition erronée. Comment la liberté et l'inconscient peuvent ne pas s'exclure ? Le concept de liberté est parfois remis en cause. La liberté serait illusoire, l'être humain se croit libre alors qu'il est déterminé par des causes qu'il ignore. Les obstacles à l'idée de liberté humaine sont multiples. Deux courants rejettent cette idée: le déterminisme et le fatalisme. Le déterminisme est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaîne de causes et d'effets, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Pour la science, le déterminisme repose sur l'affirmation que tous les phénomènes naturels sont régis par des lois "nécessaires", au sens où elles traduisent l'ensemble des contraintes naturelles. Par exemple, si l'eau est chauffée à 100C, elle se mettra à bouillir, il s'agit d'une loi nécessaire. Le déterminisme peut aussi être social ou psychologique: les actions de l'être humain ne sont que les effets de cause dont il est le plus souvent inconscient. Ainsi, pour le philosophe Karl Marx, la pensée de chacun est déterminée par la société dans laquelle il vit. Pour Sigmund Freud, la pensée est déterminée par l'inconscient qui résulte par exemple, sous l'effet du refoulement, de troubles connus durant l'enfance. Si l'on envisage ce type de déterminisme, l'homme n'est donc plus maître de ses pensées et de ses actions: il n'est plus libre. Le fatalisme est la croyance selon laquelle tous les évènements sont déterminés à l'avance, c'est ce qu'on appelle le destin. Croire au destin, c'est croire au fait que tous les évènements sont "écrits" à l'avance. On parle du "grand livre" du destin. L'être humain ne peut échapper à son destin, malgré tous ses efforts pour changer sa destinée. La liberté n'est alors qu'une illusion, car l'homme est en fait le jouet des dieux. Par exemple, l'histoire d'Oedipe illustre bien l'illusion de la liberté et la croyance du fatalisme. L'oracle a prédit à Oedipe qu'il tuerait son père et épouserait sa mère. Malgré toutes ses tentatives pour se soustraire à son destin, Oedipe ne fait que précipiter la réalisation de la prophétie de l'oracle. Le concept d'inconscient est également parfois remis en cause. Selon Alain, l'inconscient n'est pas moral, car il dédommage de sa responsabilité un individu pour ses actes, il serait alors libre d'agir. Ce qui, pour Alain, est intolérable. De plus, il considère qu'affirmer l'existence de pensées dont on ne pense pas est absurde: toute pensée recquiert un sujet qui les pense. Il remet ainsi en cause la notion d'inconscient. Sartre va encore plus loin, rejettant toute idée d'inconscient. Selon lui, l'être humain est un être indéterminé, ce qui le définit, c'est le fait d'exister. Il n'y a donc pas d'autre nature humaine, l'être humain a le pouvoir de librement choisir sa vie. Sartre considère ainsi la liberté comme totale et inaliénable, mais cette liberté a des conséquences inévitables, à commencer par la responsabilité. Pour Sartre, le concept d'inconscient ne peut pas être accepté. Par exemple, considérer la notion d'inconscient comme un second être qui pense en nous, nous force à agir, offre à certains criminels en parfaite possession de leurs capacités mentales la possibilité de demander leur internement en asile plutôt que leur emprisonnement, où les conditions de vie sont bien plus difficiles. Nous avons ainsi pu démontrer que les idées d'inconscient et de liberté pouvaient ne pas s'exclure lorsque l'on considérait que l'une ou l'autre de ces notions étaient caduques. En considérant le concept d'inconscient comme non admissible, Sartre affirme que l'être humain a une liberté totale et inaliénable, par sa célèbre citation "L'existence précède l'essence". Comment faire coexister les notions d'inconscient et de liberté ? Pour Freud, il est possible de s'approprier son inconscient par la cure psychanalytique, ce qui permettrait d'acquérir une certaine forme de liberté. C'est ce qu'il affirme en disant: "Là où était le Ca, le Moi doit advenir.". La cure psychanalytique a pour but de conquérir un pouvoir sur l'inconscient du sujet, principalement par la parole, en éclairant un patient sur son histoire personnelle, telles que des souffrances passées ou des symptômes dont les causes étaient inconnues. Freud évoque aussi le travail de sublimation pour s'approprier son inconscient. Le mécanisme de sublimation consiste à exprimer positivement les pulsions de son inconscient, empêchant qu'elles soient à l'origine de pathologies. Le mécanisme de sublimation passe notamment par l'exercice d'activités comme l'art, la littérature ou encore la recherche scientifique. Par exemple, un patient suivi par un psychologue est éclairé quant aux causes de sa dépression grâce à une cure psychanalytique. Se faisant, il parvient à en guérir, et à acquérir par la même un pouvoir sur son inconscient. Il est également possible de faire coexister les notions d'inconscient et de liberté en prenant conscience des causes qui nous déterminent. Il s'agit de la pensée de Spinoza. Selon lui, l'homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent dans ses actions et ses désirs, mais il peut s'efforcer d'apprendre à connaître les lois de la nature (qui conditionnent l'action) et les lois de la nature de l'homme (qui conditionnent les raisons qui le poussent à agir de telle ou telle façon). Cela permet à l'être humain d'acquérir une relative forme de liberté. Prenons l'exemple d'un rat qui a une électrode connectée au centre du plaisir dans le cerveau. En appuyant sur un interrupteur, l'électrode active le centre du plaisir du rat, provoquant une libération d'endorphines. Le rat va alors appuyer sans jamais cesser sur l'interrupteur, emprisonné par le plaisir, jusqu'à en mourir. Si il avait connaissance de son action et des raisons qui le poussent à agir de la sorte, il n'appuierait sans doute pas sur l'interrupteur. En premier lieu, nous avons vu que les notions d'inconscient et de liberté semblaient contraires, puisqu'elles pouvaient ne pas s'exclure en mettant en cause l'une de ces deux notions, enfin nous avons émis des solutions qui permettaient de faire coexister ces deux idées. Ainsi, pouvons-nous affirmer que l'inconscient et la liberté sont des notions qui s'opposent, mais qu'il est possible, par un travail sur l'inconscient ou de recherche sur les lois de la nature, qu'elles ne s'excluent pas. " Suis-je hors sujet ? Mes transitions sont-elles réussies ? De même que ma conclusion ? Je vous prie également de me donner une note en considérant cette dissertation comme un sujet du Bac, et en ajoutant des commentaires constructifs qui visent à augmenter cette note. Je vous remercie d'avance pour votre temps et vos réponses.
  11. DJhuff

    Corrigé dissertation

    Bonjour. J'ai lu vos commentaires, Calliclès, et j'aimerais apporter une correction. J'ai écrit "Jacques Ellul" dans mon moteur de recherche, et cinq professions ont été affichées, dont celle de philosophe. De surcroît, il est cité dans mon cours de technique de philosophie à plusieurs reprises. Vos commentaires sont une fois de plus très pédagogiques. Je ne parviens pas à me figurer une conclusion en tant que progression, à mes yeux elle correspond à "oui-non-mais". Pourriez-vous, si vous y consentez, rédiger une conclusion de cette dissertation, ceci afin que je me fasse une idée précise de la bonne marche à suivre ? Je vous remercie.
  12. DJhuff

    Corrigé dissertation

    Bonsoir. Voici un corrigé de ce même sujet de dissertation que je vous propose: " Au XXIème siècle, notre quotidien ne manque pas d'oeuvres fictives décrivant une société où la technique est maître, et où les humains ne sont que ses outils, ce qui conduit alors à leur révolte, ceci afin de tenter de regagner leur liberté. Pourtant, bien que ces oeuvres soient fictives, on ne peut s'empêcher de faire le lien avec nos sociétés développées, où la technique ne cesse de progresser, et ses outils de se multiplier, diminuant l'importance de la place de l'homme en tant qu'individu dans la société. La technique est-elle libératrice ou un facteur d'esclavage ? La technique est l'ensemble des moyens, matériels et intellectuels, qui permettent de transformer la nature. La liberté est un droit que tout individu possède et peut faire prévaloir. Toutefois, les sociétés et pays ne s'entendent pas forcément sur ces libertés (liberté d'expression, de pensée). L'esclavage est la servitude d'un être humain, qui se retrouve dépossédé de ses droits et de sa dignité, par un autre être humain. Un facteur d'esclavage désigne tout ce qui peut favoriser l'esclavage. On peut alors poser la problématique suivante, au vu des précédentes définitions: "La libération ou l'esclavage: que nous apporte la technique ?" En premier lieu, nous nous demanderons en quoi la technique a été libératrice, en second lieu, nous nous interrogerons sur la technique en tant que moteur de notre société, et les dangers qui peuvent en résulter. La libération par la technique Le premier outil de l'homme a toujours été de tout temps sa main. C'est par sa main qu'il modifiait son environnement, pour l'accorder à sa volonté. C'est sa main qui permet de réaliser le travail de tous les outils: griffer, saisir, lancer, creuser, boire, comme l'a dit Aristote. C'est grâce à cette dernière qu'il s'est mis à la fabrication d'outils, pratique qui remonte au début de la lignée humaine avec les pierres taillées. Selon Bergson, la fabrication d'outils et la capacité d'en varier les usages est la définition même de notre espèce, qu'il nomme "Homo faber", ou "Homme charpentier". Cette fabrication d'outils ne sert qu'à un seul but: assouvir un besoin. On comprend donc que la technique, qui nous accompagne depuis les débuts de notre espèce, a permis une forme de libération. L'exemple le plus frappant est l'invention de la roue. Cette dernière a permis alors de diminuer drastiquement le temps de trajet et la quantité de biens transportable d'un point à un autre, libérant l'humain de la marche sur de longues distances. Notre histoire est pleine d'exemples d'outils qui ont offert à l'humain une libération: le bateau qui permet de voyager en mer, le moulin pour la production de farine. Ces outils de la technique ont offert à l'homme une meilleure qualité de vie, une facilité dans de nombreux domaines, une diminution du travail, lui offrant plus de temps à disposer de lui-même ou dans la réalisation d'autres tâches. Ainsi la technique a-t-elle apportée une libération à l'homme. Pourtant, si la technique "raisonnée" semble nous libérer, la technique telle que nous la pratiquons depuis le XXème siècle paraît au contraire nous asservir. L'esclavage par la technique Au XVIIIème siècle apparaît l'industrialisation, une nouvelle forme de technique qui multiplie les rendements dans tous les domaines et a offert à l'humain une qualité de vie sans précédent. Ayant amélioré les conditions de vie de nombreuses populations, une forme de foi dans le progrès technique est apparu, inébranlable, conduisant les sociétés humaines à parfois baser leur économie et leur politique sur la technique, en atteste les fameuses chaînes industrielles de production où les ouvriers se contentent de réaliser une unique tâche précise des heures durant et les nombreux cas d'aliénation qui y ont été rattachés. Il s'agit de ce que le philosophe Jacques Ellul nomme le "règne technique". La technique est le moteur de notre société, on ne fait plus de distinction entre l'être humain et un objet. Tout ce qui intéresse dans le règne technique est l'amélioration des outils et des rendements, ainsi que l'a cité Ellul: "L'homme participe bien à l'économie, mais la technique l'y fait participer comme une chose". Il s'agit là d'un premier danger de la technique, un danger humain. Un autre danger peut menacer notre liberté en rapport à la technique, celui où la société serait dirigée par la technique, ce qui est nommée "technocratie". Dans cette société, les dirigeants seraient des professionnels qui connaissent tout de la société, et prendraient alors les meilleures décisions possibles. En d'autres termes, la sphère privée disparaît de notre société, aliénant l'être humain, il n'y a plus aucune décision à prendre car tout choix est connu et établi grâce à de savants calculs, tout ceci afin d'arriver au meilleur résultat de production, idée qui inquiète Ellul. Un exemple frappant de cette technocratie est le problème actuel que connaissent nos sociétés en rapport à Internet et la transparence des données. Toutes nos données transitent et sont partagées à des milliers de serveurs, ceci afin de nous offrir la meilleure expérience de navigation possible, mais nous ôtant par la même de notre intimité, d'une partie de notre identité. Il apparaîtrait donc que la technique ne permet pas d'atteindre une libération, mais est facteur d'esclavage. En première partie, nous avons pu voir que si la technique a participé à une certaine forme de libération, nous facilitant la vie dans de nombreux domaines, elle est au final, comme nous l'avons démontré en seconde partie, facteur d'esclavage, en nous ôtant la liberté de choisir, l'intimité. Ainsi la technique nous fait-elle ses esclaves, ses outils, ceci afin de parvenir à un unique but, le progrès. Cette recherche du progrès se fait donc au détriment de la liberté de l'être humain. " Ai-je bien problématisé ? Les deux parties de mon développement sont-elles assez longues ? De même que ma conclusion ? Suis-hors sujet ? Pouvez-vous me donner une nouvelle note en la considérant comme une dissertation du bac, et en m'offrant les commentaires qui visent à augmenter cette note ? Je remercie Calliclès pour sa précédente réponse ô combien instructive, et espère pouvoir compter encore une fois sur la bonté d'un internaute éclairé.
  13. Bonjour. Voici une question de dissertation, et la dissertation que j'ai réalisé: " La technique est-elle libératrice ou au contraire un facteur d'esclavage ? Au XXIème siècle, la technique est l'essence même de nos sociétés développées. Tout n'est que question de transformation de la nature, de son amélioration. On regarde un pommier et on ne s'interroge que sur le nombre de fruits qu'il produira au cours de l'année. De la même manière, on ne fixe une forêt ou un fleuve que pour estimer leur rendement, en tant que combustible ou force de poussée nécessaire à la production d'électricité. Cette manipulation de la nature pour le profit a profondément modifié notre civilisation. Le travail manuel a été supplanté par le progrès, ce dernier s'accompagnant de la fin officielle de l'esclavage, et ainsi la liberté supposée de tout être humain. Pourtant, cette liberté nouvelle obtenue par la technique, fit suite à des écarts de richesse et de niveau de vie sans précédent. Un nombre de plus en plus élevé d'individus peine à subvenir à ses besoins quand certains possèdent des richesses suffisantes pour acheter un pays. Ces inégalités, favorisées par une mondialisation toujours plus importante et dynamique, ont reconduit à remettre en cause la technique et ses progrès, et à s'interroger. Ainsi, la technique est-elle libératrice ou au contraire un facteur d'esclavage ? La technique est l'ensemble des moyens, matériels et intellectuels, qui permettent de transformer la nature. La liberté est un droit que tout individu possède et peut faire prévaloir. Toutefois, les sociétés et pays ne s'entendent pas forcément sur ces libertés (liberté d'expression, de pensée, ...). L'esclavage est la servitude d'un être humain, qui se retrouve dépossédé de ses droits et de sa dignité, par un autre être humain. Un facteur d'esclavage désigne tout ce qui peut favoriser l'esclavage. On peut alors poser la problématique suivante, au vu des des précédentes définitions: "La liberté est-elle atteinte grâce à la technique ?" En premier lieu, nous verrons que la technique fût un préambule nécessaire à la liberté effective. En second lieu, nous nous apercevrons que cette technique, synonyme d'industrialisation, fût un facteur d'inégalités gigantesques, remettant ainsi en cause la liberté. Enfin, en dernier lieu, nous découvrirons que la technique telle que nous l'employons ne permet pas d'atteindre la liberté. La liberté atteinte grâce à la technique Au XVIIIème siècle, l'esclavage est une véritable industrie, celle des individus à la couleur de peau noire, uniquement considérés comme des biens avec une valeur en tant que force de travail. Ils sont utilisés comme moyens matériels pour la technique. Ils font pousser les champs, ils récoltent le coton, ils coupent le bois. La fin de l'esclavage dans de nombreux pays correspond au début de l'ère industrielle. L'industrialisation, une forme de technique révolutionnaire qui démultiplie les profits. De nouveaux moyens matériels, les machines, voient le jour, plus productives que les "noirs". Cette nouvelle technique favorise ainsi la liberté des personnes à la couleur de peau noire, elles ne sont plus considérées comme des moyens matériels, mais comme des individus. L'esclavage est officiellement aboli en 1865, grâce aux nouveaux moyens matériels utilisés. Au XXème siècle, la technique au sens d'industrialisation continue de se moderniser, affectant tous les aspects de la vie quotidienne. L'espèce humaine, prompte à faire la guerre, a rapidement vu l'efficacité des machines en tant qu'engins de mort. Les deux conflits qui ont secoué le monde au cours de ce même siècle ont vu l'apparition de machines meurtrières (baïonnette, grenade, bombardier, sous-marin, ...). Les hommes partirent au front utiliser ces machines, les femmes demeurèrent dans leurs pays et travaillèrent, remplaçant les soldats partis. A la fin de chacun de ces conflits, elles ont vu leurs libertés se multiplier (liberté de vote, du travail, d'expression). Ainsi, indirectement, la technique a permis d'atteindre la liberté pour les femmes. Toutefois, cette nouvelle technique bouleversa l'ordre mondiale, et conduisit à de profondes mutations dans les sociétés humaines. La technique, facteur d'inégalités Le capitalisme, une doctrine qui favorise l'innovation et le monopole. La mondialisation, philosophie du libre-échange entre les pays. Ces deux courants de pensée, deux véritables politiques adoptées par toutes nos sociétés développées, ont conduit à l'émergence d'une nouvelle classe, les "puissants". Ceux-ci ne concernent qu'une part très minoritaire de la société, des individus capable d'influer sur plusieurs pays, voire des continents, sans être chef de gouvernement. Ces deux politiques ont favorisé des inégalités de richesses et de niveau de vie jusqu'alors sans précédent, et ont été permises par les nouveaux moyens matériels de la technique. Ainsi, selon le site des études statistiques sur les inégalités, Oxfam, 1% de la population mondiale possède 50% des richesses mondiales, et 10% de la population mondiale en monopolise 75%. Des chiffres choquants, qui parlent d'eux-mêmes, rendus possibles par le capitalisme et la mondialisation (moyens intellectuels) et les machines (moyens matériels). Ces inégalités de richesses qui mènent à des inégalités de traitement (soins, sanctions pénales, logements) ont créé un fort sentiment d'injustice chez les plus démunis, qui s'est parfois témoigné sous la forme d'importantes manifestations, comme par exemple celles des gilets jaunes en 2021 qui exigeaient notamment un meilleur revenu. On peut donc voir que la technique pour la technique, sans considération pour l'être humain, a favorisé des inégalités si fortes qu'on ne peut pas parler réellement de liberté. La technique antagoniste à la liberté Au final, il apparaît que la technique ne permet pas d'atteindre la liberté, mais mène à des inégalités qui à leur tour favorisent une forme "acceptée" d'esclavage. Les multinationales sont des entreprises avec un nombre d'employé et un chiffre d'affaires très importants, également représentées dans de nombreux pays. Elles ne sont motivées que par un maximum de profits, et exploitent donc le tiers-monde, qui leur offrent de nombreux avantages, tels qu'une main d'oeuvre peu coûteuse ou l'exploitation de matières premières. Les pays avec la plus grande technique installent leurs entreprises dans les pays moins développés, surexploitant les ressources présentes (par exemple la ressource ouvrière), faisant disparaître la liberté au profit d'une nouvelle forme "acceptée" d'esclavage. Ainsi, de nombreuses multinationales emploient dans les pays du tiers-monde une main d'oeuvre contre des salaires dérisoires, sans aucune forme de protection sociale, et fixant librement le nombre d'heures par jour. La grande marque de chaussure Nike fût par exemple impliquée dans des scandales pour avoir eu recours au travail des enfants. Dans de nombreux pays d'Asie, des entreprises agricoles emploient en majorité des femmes sans matériel de protection pour la récolte de plantes toxiques pour le tissu épithélial, et nombre de ses malheureuses y perdent leurs doigts après quelques années. On constate donc que la technique, telle qu'employée par notre société, est antagoniste à la liberté. En conclusion, nous avons pu voir dans un premier temps que la technique avait permis aux personnes noires et aux femmes d'atteindre la liberté, mais qu'elle s'était aussi accompagnée d'inégalités qui ont généré de forts sentiments d'injustice chez les plus démunis. Enfin, avons-nous constaté, la technique ne permet pas d'atteindre la liberté, mais aboutit à la création d'une forme d'esclavage tolérée. On s'aperçoit donc que la technique telle que nous l'employons - en se résumant à sa stricte définition et en ne se souciant que du profit - ne permet pas d'atteindre la liberté, mais au contraire accroît les inégalités, l'injustice et l'esclavage des populations des pays moins développés. Peut-être qu'une technique "raisonnée" - on fera le lien ici avec l'"agriculture raisonnée" - respectueuse de l'être humain, de sa dignité et de ses droits, et de l'environnement permettrait-elle d'atteindre une liberté plus vraie. " Suis-je hors-sujet ? Ma dissertation vous accommode-t-elle ? Dois-je obligeamment citer le nom et/ou des citations de philosophes ayant imprégné le sujet ? Je vous prie également de me donner une note en considérant cette dissertation comme un sujet du Bac, et en ajoutant des commentaires constructifs qui visent à augmenter cette note. Je vous remercie d'avance pour votre temps et vos réponses.
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