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philosophie


you41

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Voici la dissertation « Suis-je ce que j’ai conscience d’être? » je ne comprends pas

Amener le sujet (Choisir un exemple afin d’introduire le sujet par une mise en situation, un cas qui permet de poser la question de la conscience ; puis reformuler la question du sujet au style indirect

 

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  • E-Bahut

Bonsoir You41,

Il y a d'autres personnes qui ont eu des dissertations à faire sur la conscience. Aller voir les sujets, vous trouverez beaucoup d'éléments intéressants.

Votre sujet de dissertation est relativement simple: "Suis-je ce que j'ai conscience d'être?" pose le problème : y a-t-il en moi des choses qui échappent à la conscience? Tout de suite, vous pouvez convoquer l'idée d'inconscient et toute la psychologie pour en traiter. Que ce soit les biais cognitifs étudiés dans la psychologie moderne, ou l'inconscient freudien, le "ça" des pulsions agissantes. C'est une piste immédiate et évidente: vous devrez parler de psychologie dans cette dissertation.

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  • E-Bahut

Dans un premier temps, concentrons-nous sur le texte de Locke en laissant de côté la version "moderne" qui est accolée.

 

Ce texte pose une distinction un peu subtile, mais claire, au §17:

Le soi est une conscience, pas une substance.

Autrement dit, ce qui fait l'identité d'une personne, c'est sa conscience (conscience du passé: souvenirs ; conscience de l'instant ; conscience d'un état émotionnel: bonheur ou malheur). Alors que toute la théologie médiévale essaye de penser le soi à partir de l'âme. Or, l'âme pose un problème: puisqu'elle est immatérielle, comment communique-t-elle avec le corps? Comment une substance spirituelle et une substance matérielle peuvent-elle cohabiter au sein d'un seul être?

En disant que le soi est dans la conscience et pas dans la substance, Locke reformule complètement le problème et écarte les soucis sans fin posés par l'union du corps et de l'âme. Il stipule que le soi dépend de la conscience, où qu'elle se trouve, quelle que soit sa substance, qu'elle se partage un corps ou deux. Cette thèse est défendue par des expériences de pensée (deux consciences se partageant un seul corps, ou une conscience répartie dans deux corps différents). Il explique à chaque expérience de pensée que la personne, c'est la conscience.

Laisse-moi prendre une autre expérience de pensée semblable: la superstition populaire des vies antérieures. Des gens croient qu'ils ont vécu des vies antérieures dont ils n'ont pas conscience et n'éprouvent pas de souvenirs réels (seulement d'étrange réminiscences qui expliquent les sentiments de déjà-vu ou de familiarité avec des lieux jamais visités). Mais si on applique le raisonnement de Locke, on se rend compte que le concept de "vie antérieure" sans souvenir est absurde: si on ne se souvient pas d'une telle vie antérieure, comment peut-on dire qu'on l'a vécue? Il n'y a pas de souvenirs clairs, donc pas de conscience du passé, donc il n'y a pas d'identité commune entre notre vie présente et la supposée vie antérieure. Autrement dit: si j'ai effectivement eu des vies antérieures mais que je ne m'en souviens pas, tout se passe comme si les vies antérieures n'existaient pas (et n'avaient jamais existé), car je n'en ai pas conscience.

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