Céline1996 Posté(e) le 23 janvier 2011 Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 Bonjour tout le monde, est ce que qlqu'un pourrait m'aider à mes questions de français svp mes questions sont sur si c'est un homme de primo levi voici les passage auxquel il faut répondre au questions : " Avec la précision absurde à laquelle nous devions plus tard nous habituer, les Allemands firent l'appel. A la fin, l'officier demanda: " Wieviel StÜck ?" ; et le caporal répondit en claquant les talons que les "pièces" étaient au nombre de six cent cinquante et que tout était en ordre. On nous fit alors monter dans des autocars qui nous conduisirent à la gare de Carpi. C'est là que nous attendaient le train et l'escorte qui devait nous accompagner durant le voyage. C'est là que nous reçûmes les premiers coups : et la chose fut si inattendue, si insensée, que nous n'éprouvâmes nulle douleur ni dans le corps ni dans l'âme, mais seulement une profonde stupeur : comment pouvait-on frapper un homme sans colère ? Il y avait douze wagons pour six cent cinquante personnes. Dans le mien nous n'étions que quarante-cinq, mais parce que le wagon était petit. Pas de doute, ce que nous avions sous les yeux, ce que nous sentions sous nos pieds, c'était un de ces fameux convois allemands, de ceux qui ne reviennent pas, et dont nous avions si souvent entendu parler, en tremblant, et vaguement incrédules. C'était bien cela, très exactement : des wagons de marchandises, fermés de l'extérieur, et dedans, entassés sans pitié comme un chargement en gros, hommes, femmes et enfants, en route pour le néant, la chute, le fond. Mais cette fois c'est nous qui sommes dedans. Nous découvrons tous tôt ou tard dans la vie que le bonheur parfait n'existe pas, mais bien peu sont ceux qui s'arrêtent à cette considération inverse qu'il n'y a pas non plus de malheur absolu. Les raisons qui empêchent la réalisation de ces deux états limites sont du même ordre : elles tiennent à la nature même de l’homme, qui répugne à tout infini. Ce qui s’y oppose, c’est d’abord notre connaissance toujours imparfaite de l’avenir ; et cela s’appelle, selon le cas, espoir ou incertitude du lendemain. C’est aussi l’assurance de la mort, qui fixe un terme à la joie comme à la souffrance. Ce sont enfin les inévitables soucis matériels, qui, s’ils viennent troubler tout bonheur durable, sont aussi de continuels dérivatifs au malheur qui nous accable et, parce qu’ils le rendent intermittent, le rendent du même coup supportable. Ce sont justement les privations, les coups, le froid, la soif qui nous ont empêchés de sombrer dans un désespoir sans fond, pendant et après le voyage. Il n’y avait là de notre part ni volonté de vivre ni résignation consciente : rares sont les hommes de cette trempe, et nous n’étions que des spécimens d’humanité bien ordinaires. Les portes s’étaient aussitôt refermées sur nous, mais le train ne s’ébranla que le soir. Nous avions appris notre destination avec soulagement : Auschwitz, un nom alors dénué de signification pour nous ; mais qui devait bien exister quelque part sur terre. Le train roulait lentement, faisant de longues haltes énervantes. A travers la lucarne, nous vîmes défiler les hauts rochers dépouillés de la vallée de l’Adige, les noms des dernières villes italiennes. Quand nous franchîmes le Brenner, le deuxième jour à midi, tout le monde se mit debout mais personne ne souffla mot. La pensée du retour ne me quittait pas, je me torturais à imaginer ce que pourrait être la joie surhumaine de cet autre voyage : les portes grandes ouvertes car personne ne penserait plus à fuir, et les premiers noms italiens … et je regardai autour de moi et me demandai combien, parmi cette misérable poussière humaine, seraient frappés par le destin. Des quarante-cinq occupants de mon wagon, quatre seulement ont revu leur foyer, et ce fut de beaucoup le wagon le mieux loti. La soif et le froid nous faisaient souffrir : à chaque arrêt, nous demandions de l’eau à grands cris, ou au moins une poignée de neige, mais notre appel fut rarement entendu ; les soldats de l’escorte éloignaient quiconque tentait de s’approcher du convoi. Deux jeunes mères qui avaient un enfant au sein gémissaient jour et nuit, implorant de l’eau. Nous supportions un peu mieux la faim, la fatigue et l’insomnie, rendues moins pénibles par la tension nerveuse ; mais les nuits étaient d’interminables cauchemars. Rares sont les hommes capables d’aller dignement à la mort, et ce ne sont pas toujours ceux auxquels on s’attendrait. Bien peu savent se taire et respecter le silence d’autrui. Notre sommeil agité était souvent interrompu par des querelles futiles et bruyantes, des imprécations, des coups de pied et de poing décochés à l’aveuglette pour protester contre un contact fastidieux et inévitable. Alors quelqu’un allumait une bougie, et la lugubre clarté de la flamme laissait apparaître, sur le plancher du wagon, un enchevêtrement uniforme et continu de corps étendus, engourdis et souffrants, que soulevaient çà et là de brusques convulsions aussitôt interrompues par la fatigue. De la lucarne, on voyait défiler des noms connus et inconnus de villes autrichiennes-Salzbourg, Vienne- puis Tchèques, et enfin polonaises. Au soir du quatrième jour, le froid se fit intense : le train, qui traversait d’interminables sapinières noires, prenait visiblement de l’altitude. Partout, une épaisse couche de neige. Nous devions être sur une ligne secondaire, car les gares étaient petites et quasiment désertes. Durant les arrêts, personne ne tentait plus de communiquer avec le monde extérieur : désormais, nous nous sentions « de l’autre côté ». Il y eut une longue halte en rase campagne, puis un nouveau départ extrêmement lent, et enfin le convoi s’arrêta définitivement, en pleine nuit, au milieu d’une plaine silencieuse et sombre". voici mes questions : 1) quels passages marquent la déshumanisation des déportés ? 2) quelles transformations subissent-ils ? 3) Voyage : quel est son parcours géographique ? 4) Voyage : quel est sont parcours symbolique ? Pour les questions 3 et 4, s'intéresser aux noms de lieux ou à leur absence. Pouvez-vous m'aider s'il vous plaît ? Merci d'avance. A bientôt.
Céline1996 Posté(e) le 23 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 bonjour, svp aider moi pour ces questions merci beaucoup a bientot
E-Bahut moîravita Posté(e) le 23 janvier 2011 E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 Bonjour Céline, J'aurais aimé quelques réponses de ta part : ce questionnaire est-il si compliqué ? 1. ...le silence du 2 è jour ... /les portes ouvertes, plus personne ne pense à s'enfuir : "Rares sont les hommes capables d'aller dignement à la mort .......... contact fastidieux et inévitable ." 2. Les hommes deviennent pareils à des bêtes menées à l'abattoir, ils ne cherchent plus à se révolter, ni à s'enfuir, ils sont submergés par leurs besoins primaires: la soif, la faim, le besoin de chaleur. 3. Voyage géographique: gare de Capri- l'Adige-traversée de l'Italie/ L'autriche-Vienne , etc./la Tchécoslovaquie - La Pologne -Auschwitz. 4. Voyage symbolique : passage de la vie à la mort, représenté dans tout le texte par le passage de la chaleur (l'Italie, la bougie) au froid/ par le mouvement (du train) à l'arrêt, l'immobilité à la fin du parcours/ par le passage du bruit au silence : relis la dernière phrase . Mais le champ lexical du froid domine tout le récit . Bon travail . Bonne lecture .
Céline1996 Posté(e) le 23 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 BONJOUR MOiRAVITA, moi j'avais trouvée juste : Q2 : Au début, les déportés n’ont aucune douleur mais vers la fin, ils sont interrompues par la fatigue. Q3 : Ils partent de la gare de Carpi, ils vont en route pour le néant, destination : Auschwitz, vallée de l’Adige, dernières villes italiennes, le Brenner, villes autrichiennes-Salzbourg, Vienne- puis Tchèques, et enfin polonaises, puis arrestation au milieu d’une plaine silencieuse et sombre. mais je ne sais pas si c'est cela et pour les deux autres questions je n'avais pas trouvée ( Q1 et Q4 )... merci pour tes réponses moiravita a bientot
E-Bahut moîravita Posté(e) le 23 janvier 2011 E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 FORMIDABLE. Tu vas bientôt pouvoir naviguer en solo dans l'océande la littérature ? Mais tu sais, on n'arrête pas d'apprendre, et plus on sait, plus on se rend compte qu'on ne sait finalement pas grand-chose : autant en être conscient ! Bonne soirée . PS: c'est bien de cette façon, en leur enlevant toute humanité, en étant eux-mêmes inhumains , que les Nazis n'ont rencontré aucune résistance de la part des Juifs. Je crois que Arte programme un document à ce sujet cette semaine .
Céline1996 Posté(e) le 23 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 Bonjour, donc les réponses que j'ai mise sont-elles bonnes madame ??? merci de votre aide a bientot
Céline1996 Posté(e) le 23 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 Bonsoir madame, pouvez-vous m'aider à ces questions là Q5 : Attribuer les différents paragraphes à narrateur1 où narrateur2 ? Q6 : Quels éléments vous ont permis de les identifier ? Q7 : Relever des présents de vérité général.Où sont-ils situés ? Q8 : Ce texte est un passage. En quoi ? justifier... Q9 : donner un titre à cet extrait et justifier ? Madame, pouvez-vous m'aider à ces derniéres questions svp merci beaucoup de votre aide a bientot
E-Bahut moîravita Posté(e) le 23 janvier 2011 E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 Justement, le narrateur qui raconte l'histoire de la rafle et de l'acheminement vers le camp d'extermination est l'auteur . Son récit est entrecoupé de vérités générales : sont-ce ses propres réflexions ou celles de quelqu'un d'autre ?Le doute est permis. pour le reste, essaie de répondre . Pour ta réponse à la question 2 (ou 1) , elle est approximative . relis mes notes . Comme je n'ai pas lu le livre , il m'est difficile de répondre avec certitude .
Céline1996 Posté(e) le 23 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 23 janvier 2011 bonsoir madame, je n'ai pas compris vos réponses aux questions 8 à 9 madame pouvez vous me les redires svp merci a bientot
E-Bahut moîravita Posté(e) le 24 janvier 2011 E-Bahut Signaler Posté(e) le 24 janvier 2011 6.passage géographique : les contrées traversées en train. passage physique, matériel : du bien -être (avoir à manger, avoir chaud) au dénuement (faim, soif, froid) passage psychologique : le narrateur - héros essaie de comprendre la violence(des bourreaux comme des Juifs qu'on a arrêtés brutalement et entassés sans aucun sentiment d'humanité pendant 4 jours dans des wagons plombés: même la morale n'existe plus.) passage "philosophique", existentiel : de la vie vécue à la mort qui les attend dans les fours crématoires .
Céline1996 Posté(e) le 24 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 24 janvier 2011 bonsoir moravita, ceci est pour la question 6 et avez vous une idée pour le titre ? MERCI BEAUCOUP A BIENTOT
E-Bahut moîravita Posté(e) le 24 janvier 2011 E-Bahut Signaler Posté(e) le 24 janvier 2011 Le narrateur 1 et le narrateur 2 sont les mêmes : Primo Levi.. Le 1 er décrit les événements tels que sa mémoire les lui restitue . Le 2 è commente ses souvenirs par des réflexions générales: il en tire les conclusions . Les temps grammaticaux ne diffèrent-ils pas ? Pour le titre , je te laisse le choix .... Il s'agit quand même d'un voyage vers l'enfer ... mais ce n'est pas très original :il faudrait quand même que tu laisses une empreinte personnelle dans ce travail . Qu'en penses-tu ? As-tu consulté le net en tapant le titre de l'oeuvre et l'auteur ? Cela t'aiderait peut-être pour le titre . Bonne soirée .
Céline1996 Posté(e) le 24 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 24 janvier 2011 Bonsoir moiravita, d'accord merci beaucoup je trouve que le titre voyage vers l'enfer va trés bien mais que pourrais-je mettre comme justification à pk j'ai choisie ce titre la ? dernière question aavant la fermeture de mon travail merci beaucoup de votre aide a bientot
Céline1996 Posté(e) le 24 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 24 janvier 2011 bonsoir, non non c'est bon, merci beaucoup pour votre aide à mon devoir je l'ai a présent terminé grace à vous et à papy bernie vous etes quelqu'un de bien je le sais meme si je ne vous ai jamais vu car vous venez le plus souvent à mes aides surtout pour la matiére de français merci beaucoup à vous deux, je vous remercie infiniment si vous avez besoin de moi un de ces jours je serais toujours là pour vous merci encore bonne soirée céline
E-Bahut moîravita Posté(e) le 25 janvier 2011 E-Bahut Signaler Posté(e) le 25 janvier 2011 Bonne chance et aie confiance en toi: si d'autres sont parvenus à la réussite, pourquoi pas toi ? "Le commencement de tout, c'est le courage" . Si j'en ai besoin un jour, je t'écrirai sur le forum.C'est très gentil de nous avoir tous remerciés.
Céline1996 Posté(e) le 25 janvier 2011 Auteur Signaler Posté(e) le 25 janvier 2011 merci beaucoup à vous vous etes des gens à qui ont peu faire confiance meme si je ne vous connais pas merci encore a bientot pour un autre sujet peut-être bonne journé céline ...
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