Bonjour,
J'ai un devoir sur un texte de Bachelard. Voici le texte :
Quant à nous, adonné à la lecture heureuse, nous ne lisons, nous ne relisons que ce qui nous plaît, avec un petit orgueil de lecture mêlé à beaucoup d'enthousiasme. Alors que l'orgueil se développe d'habitude en un sentiment massif qui pèse sur tout le psychisme, la pointe d'orgueil qui naît de l'adhésion à un bonheur d'image, reste discrète, secrète. Elle est en nous, simples lecteurs, pour nous, rien que pour nous. C'est de l'orgueil en chambre. Personne ne sait qu'en lisant nous revivons nos tentations d'être poète. Tout lecteur, un peu passionné de lecture, nourrit et refoule, par la lecture, un désir d'être écrivain. Quand la page lue est trop belle, la modestie refoule ce désir. Mais le désir renaît. De toute façon, tout lecteur qui relit une œuvre qu'il aime sait que les pages aimées le concernent. Jean-Pierre Richard dans son beau livre : Poésie et profondeur, écrit entre autres, deux études, l'une sur Baudelaire, l'autre sur Verlaine. Baudelaire est mis en relief, précisément parce que, dit-il, son œuvre « nous concerne ». D'une étude à l'autre, la différence de ton est grande. Verlaine ne reçoit pas l'adhésion phénoménologique totale, à la différence de Bau-delaire. Et c'est toujours ainsi ; dans certaines lectures qui vont à fond de sympathie, dans l'expression même nous sommes « partie prenante ». Dans son Titan, Jean-Paul Richter écrit de son héros : « Il lisait les éloges des grands hommes avec autant de plaisir que s'il eût été l'objet de ces panégyriques [4]. » De toute manière, la sympathie de lecture est inséparable d'une admiration."
Et je dois répondre à la question : Pourquoi l'art nous émeut il ? Il faut montrer en quoi/de quelle manière le texte répond à la question.
Pouvez-vous m'aider et m'orienter vers des liens ou des éléments de réponses.
Cordialement Manon.