fannytahiti Posté(e) le 25 septembre 2004 Signaler Share Posté(e) le 25 septembre 2004 voici 2 questions auxquels je dois répondre pr demain a propos du livre de chrétien de troyes, percaval. 1-quel place l'image de la mère (et pas seulement celle de perceval)tient elle ds le roman? 2-quels sens pr l'oeuvre prend l'épisode ou le senechal keu giffle la jeune fille qui rit?(p52 à 57) merci Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 25 septembre 2004 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 25 septembre 2004 http://www.culturelles.net/articles.php?lng=fr&pg=48 2) La mère, la soeur et l'amante: trois visages reflétés par la porteuse du Graal. D'ailleurs tout le roman, qui est construit en chiasme, met en avant ce symbole de la Trinité, caractérisé par les trois rôles que tiennent les femmes et peut-être par les trois âges de la vie; la mère occupe une place importante au début et à la fin du roman. Cette mère perdue ou enfin retrouvée a engendré un fils appelé à une mission toute particulière. Elle est aussi la garante de la généalogie familiale qui permet au chevalier de trouver sa place au sein de la société. A l'amour de la mère pour son enfant répond celui des demoiselles. La femme se fait amante, parfois contre son gré comme la demoiselle de la tente, qui se fait dérober son anneau, symbole du gage d'amour; une autre fois, c'est un amour incestueux comme celui qu'entretient Gauvain avec sa soeur jusqu'au moment où il apprend qu'elle est de son sang; le plus bel amour est celui que Blanchefleur offre par trois fois à Perceval; cet amour et cette clarté dont le doux prénom ne nous fait point douter est comme un avertissement à la scène du Graal. En effet, quelle majesté et quelle beauté émanent de la porteuse du Graal ! Cette coupe qu'elle porte n'est-elle pas un symbole de fécondité et donc celui de la femme procréatrice, tour à tour mère, fille, soeur ou amante ? On ne sait pas au juste si c'est le Graal qui brille ou la demoiselle qui le porte. Elle est au service du roi méhaigné, qui règne sur un royaume dévasté, un royaume de mort. Cette jeune fille qui présente le Graal est le symbole de la souveraineté accordée à celui qui délivrera le royaume du malheur. On pourrait avancer que suite à l'échec de Perceval, elle prendra le visage de la Demoiselle Hideuse, ce qui prouve bien son caractère féerique. Elle incarne à elle seule la Trinité des reines mères du château des Merveilles que l'on peut assimiler aux trois Parques: la mère, l'amante et la mort. Leur étonnante beauté ne doit pas cacher leur appartenance au monde des morts. Beauté et mort sont ainsi étroitement mêlés et se retrouvent dans les portraits des femmes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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