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Besoin D'une Petite Aide


maeva9

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Bonjour,

Voici ma dissertation, pourriez vous m’aider à améliorer l’introduction et la conclusion.

Merci d’avance.

Le role premier d’un historien est de raconter… Dés lors nous pouvons nous demander si : les historiens ne se bornent-ils pas à raconter des histoires ? Mais, « Raconter des histoires" suppose un travail préalable de l'historien : D'abord, l'historien doit déterminer quelles histoires il doit raconter….

Dans un premier temps, partons du présupposé selon lequel l'historien ne raconterait que des histoires passées et vraies.

Une première difficulté apparaît : toute histoire vraie et passée n'est pas historique. Dans l'ensemble de toutes les histoires, l'historien doit déterminer ce qui est historique. Cela suppose un jugement de l'historien qui suppose lui-même une certaine conception de l'histoire. Définissons par exemple l'évènement historique par son importance : un événement n'est important que par rapport à un autre qui découle de lui, et cet autre par rapport à un autre.

Deuxièmement , les histoires elles-mêmes sont des reconstitutions de l'historien : non seulement l'historien doit déterminer ce qui est à raconter, mais le récit même qu'il en fait suppose un travail préalable. Dans la réalité, il n'y a pas d'histoires, I'histoire n'est qu'une manière de dire la réalité: Elle suppose qu'on détermine dans la masse des événements, un début, une fin et une progression qui conduit du début à la fin Elle suppose un esprit qui sélectionne et ordonne les faits. Elle implique qu'on dégage dans l'enchevêtrement des faits une cohérence, une unité. Les histoires ne se montrent qu'à celui qui par son jugement va au devant d'elles. Ni les faits, ni la combinaison des faits pour faire une histoire, ne sont des données brutes, ils sont élaborés par l'historien.

Puis, L'historien doit rassembler et juger ses sources : Le matériau sur lequel l'historien opère pour écrire I'histoire n'est pas constitué par les faits tels qu'ils se sont passés, mais seulement par des témoignages, des documents relatifs à ces faits. Avant le travail de l'historien, I'histoire a d'elle-même fait un premier tri, en faisant tomber dans l'oubli bien des événements, surtout s'il s'agit d'une époque reculée. Le travail de l'historien consiste à combiner des sources, pour ensuite en faire la critique afin de déterminer ce qui est valable ou non On peut dire alors que l'historien raconte des histoires, au sens où comme le romancier il raconte ce qu'il a élaboré lui-même.

Cependant, en quel sens peut-on dire que l'historien n'est cas un simple narrateur. et encore moins un fabulateur ?

D’abord, l'historien est soumis à l'épreuve des faits : Pour que l’œuvre de l'historien ne soit pas une fiction créée par la subjectivité de l'historien, il faut soumettre les choix, les hypothèses, les orientations de I'histoire à l'épreuve des faits. L'historien ne se contente pas de raconter, il doit toujours vérifier. Il y adonc une circularité : l'historien élabore les faits, mais en retour, les faits sanctionnent cette élaboration. Sans cette réciprocité, on substitue à l'histoire des histoires qu'on se raconte. L'histoire n'est plus qu'un roman. Ce va-et-vient permanent est le travaIl même de l'historien.

Deuxièmement, l'historien s'oriente selon différentes approches : «raconter des histoires» n'est qu'une manière de faire l'histoire : Si le travaIl de l'historien est soumis à l'épreuve des faits, il est néanmoins orienté par l'idée que l'historien se fait de ce qu'Il doit chercher dans l'Histoire. Or, cette idée n'est pas unique. Il y a plusieurs manières de faire I'histoire. "Raconter des histoires" n'est qu'une manière parmi d'autres, et sans doute pas la plus pertinente. Cette manière privIlégie l'histoire événementiel/e par opposition aux causes structurelles, par exemple on peut étudier la Révolution française en décrivant minutieusement la série des évènements qui la composent. On peut à l'inverse en rechercher les "causes profondes": nature de l'Ancien Régime, rôle des idées, en particulier de la phIlosophie des Lumières, réalItés économiques et sociales...

De plus, les approches de l'histoire sont elles-mêmes historiquement situées: plus qu'un simple conteur, l'historien est le regard d'une époque sur une autre : Les différentes approches de l'histoire sont elles-mêmes historiquement situées. C'est en fonction de l'esprit de son temps, de la pensée et des attentes de son époque, que l'historien écrit l'histoire. C'est pourquoi, il n'y. pas, historiquement, qu'une manière de faire l'histoire. Aussi ce n'est pas tant l'historien qui raconte l'histoire, qu'à travers lui, l'Histoire qui parle. L'historien est bien plus qu'un simple conteur. Il est le regard d'un temps sur un autre

III- «Des histoires» ou l'histoire ?

Dans un premier temps, l’historien recherche une unité. En effet, l'historien ne raconte pas des histoires au pluriel, il doit ressaisir à travers elles l'unité d'un mouvement qui vient jusqu'à nous. Raconter l'histoire, c'est raconter notre histoire; c'est montrer comment les histoires s'ordonnent les unes aux autres pour arriver à ce que nous sommes.

L'histoire apparaît aussi comme un lieu d'identité. En effet, l'historien ne raconte pas des histoires, mais l'histoire, c'est-à-dire notre histoire, l'histoire est pour nous un moyen d'accéder à notre propre identité L'historien ne raconte pas des histoires au pluriel, non pas seulement parce que chaque épisode de I'histoire fait partie de l'histoire d'un peuple, mais parce que l'histoire de chaque peuple est liée à l'histoire de l'homme comme tel. A l'horizon de tout travail historique, aussi ponctuel soit-il, est présente celle dimension universelle. L'historien ne raconte pas des histoires, car il n'y a qu'une histoire, qui est l'histoire de l'homme. L'histoire est un objet singulier, elle s'identifie à l'être même de l'homme.

Il s'ensuit qu'une quête de sens est essentielle en histoire. Elle guide non seulement le travail de l'historien mais elle est aussi la raison d'être de l'histoire. Il y a ici bien plus que le simple fait de raconter des histoires. Certes, il faut se garder de la prétention d'avoir découvert le sens de l'Histoire. Nous disons seulement que l'homme doit rechercher du sens, si faire l'histoire, c'est comprendre le mouvement qui conduit à ce que nous sommes. L'homme ne raconte plus des histoires, mais il fait l'histoire. L'historien ouvre l'homme vers son avenir.

En conclusion, le travail de l’historien est basé sur des histoires passées et vraies, cependant il n’est pas un simple narrateur en fessant l’histoire il ouvre l’homme vers son avenir.

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