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titine69

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Voici le passage que je doit commenter. s'il vous plai aidez moi!!! j'ai déjà trouvé quelque truc mais mes axes ne sont aps encore bien défini.

merci.

Titine 69

"Ici se place un acte de ma vie que je pourrais cacher. Mais non ! je livre aujourd’hui, aujourd’hui seulement, mon secret, comme un mourant fait appeler le procureur général et lui confie l’histoire d’un crime. Il m’est pénible de faire cette confession, mais je le dois à l’honneur de ma famille, au respect de la vérité, à la Banque de France, à moi-même.

J’ai été faussaire ! La peur du bagne, la crainte de désespérer des parents qui m’adoraient, on le sait, mirent sur mon front de faussaire un masque impénétrable que nulle main n’a réussi à arracher.

Je me dénonce moi-même, je vais dire dans quelle circonstance je commis ce faux, comment je fus amené à cette honte, et avec quel cynisme j’entrai dans la voie du déshonneur.

Des gravures ! – la Vie de Cartouche, les Contes du chanoine Schmidt, les aventures du Robinson Suisse !… un de mes camarades, – treize ans et les cheveux rouges, – était là qui les possédait…

Il mit à s’en dessaisir des conditions infâmes ; je les acceptai… Je me rappelle même que je n’hésitai pas.

Voici quelles furent les bases de cet odieux marché :

On donnait au collège de Saint-Etienne, comme partout, des exemptions. Mon père avait le droit d’en distribuer ailleurs que dans la classe, parce qu’il faisait tous les quinze jours une surveillance dans quelque étude ; il allait dans chacune à tour de rôle, et il pouvait infliger des punitions ou délivrer des récompenses. Le garçon qui avait les livres à gravures consentit à me les prêter, si je voulais lui procurer des exemptions.

Mes cheveux ne se dressèrent pas sur ma tête.

« Tu sais faire le paraphe de ton père ? »

Mes mains ne me tombèrent pas des bras, ma langue ne se sécha pas dans ma bouche.

« Fais-moi une exemption de deux cents vers et je te prête la Vie de Cartouche. »

mon cœur battait à se rompre.

« Je te la donne ! Je ne te la prête pas, je te la donne… »

le coup était porté, l’abîme creusé ; je jetai mon honneur par-dessus les moulins, je dis adieu à la vie de société, je me réfugiai dans le faussariat.

J’ai ainsi fourni d’exemptions pendant un temps que je n’ose mesurer, j’ai bourré de signatures contrefaites ce garçon, qui avait, il est vrai, conçu le premier l’idée de cette criminelle combinaison, mais dont je me fis, tête baissée, l’infernal complice.

A ce prix-là, j’eus des livres, – tous ceux qu’il avait lui même ; – il recevait beaucoup d’argent de sa famille, et pouvait même entretenir des grenouilles derrière des dictionnaires. J’aurais pu avoir des grenouilles aussi – il m’en a offert – mais si j’était capable de déshonorer le nom de mon père pour pouvoir lire, parce que j’avais la passion des voyages et des aventures, et si je n’avais pu résister à cette tentation-là, je m’était juré de résister aux autres, et je ne toucahi jamais la queue d’une grenouille, qu’on ma croie sur parole ! Je ne ferai pas des moitié d’aveux."

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