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L'illusion Comique


stuntman24

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  • 11 mois plus tard...

Introduction

Durant le XVIIème siècle, deux mouvements cohabitaient : le baroque et le classicisme. Le Baroque est moins strict du point vue de l’écriture par rapport au classicisme ; le non respect des trois unités, de la bienséance et bien d’autres. Dans la scène 2 de l’acte II, on note l’arrivé d’un personnage égocentrique et vantard nommé Matamore. En quoi ce personnage emblématique fait-il partie de l’illusion théâtrale ? Tout d’abord Matamore nous est présenté comme un être superficiel, personnage du paraître qui n’existe que parce qu’il raconte. De plus cette illusion est renforcée par le comportement de Clindor qui en réalité domine son Maître.

Lecture

Annonce des axes

Etude

I – MATAMORE, UN PERSONNAGE DU PARAÎTRE

1 Matamore fait son propre éloge

- énonciation : pronoms et adjectif à la 1er personne = tournure anaphorique : égocentrisme mis en avant.

- Champ lexical du pouvoir et de la destruction > Matamore fait son éloge

- Opposition singulier/pluriel => Matamore se compare au monde entier (vers 320, 323 et 325), montrant sa puissance et sa supériorité

2 Ridicule de ses propos

- Procédés hyperboliques : lexique mélioratif renforcé par la versification, terme élogieux à la rime.

- Propos trop exagérés => ridicule et invraisemblables.

3 Personnage superficiel

- longueur des répliques disproportionnées, il n’existe que par ce qu’il raconte => c’est un personnage de fiction théâtrale.

Transition : L’illusion que Matamore se fait de lui-même est renforcée par une autre illusion : celle que Clindor donne de Matamore.

II- DOUBLE JEU DE CLINDOR

1 - Clindor, acteur, spectateur et metteur en scène

- Mode injonctif à 2 reprises : Clindor mène le discours de Matamore. Malgré ses courtes répliques, il domine son maître.

2 - Complicité avec le spectateur

- Enchaînement des répliques (vers 338 et 339) avec répétition du conditionnel => moquerie, en flattant son maître le rendant encore plus ridicule = ironie.

- Assonance monosyllabique à modalité interrogative, oblige Matamore à se justifier devant sont valet.

Conclusion

Dans cet extrait nous avons donc pu observer que Matamore est un personnage victime d’une double illusion : sa propre illusion et celle que Clindor lui donne. Cet extrait permet également une réflexion sur la mise en abyme qui décuple les capacités de l’illusion théâtrale. Matamore, l’illusion et la mise en abyme ne sont-ils pas dans la pièce des éléments majeurs et incontournables de l’éloge théâtrale ?

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