perrine1254 Posté(e) le 3 avril 2004 Signaler Posté(e) le 3 avril 2004 Je ne trouve pas de grands axes à etudier pour ce commentaire... L'extrait s'étend de "A chaque congé scolaire" jusqu'à "à la bouche d'une jeune fille." Si quelqu'un a déjà eu ce sujet pourrait-il m'orienter dans la bonne direction.... De plus je ne trouve aucun élément qui pourrait constituer ne serai-ce qu'une sous-partie.
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 3 avril 2004 E-Bahut Signaler Posté(e) le 3 avril 2004 il nous faudrait le texte
perrine1254 Posté(e) le 4 avril 2004 Auteur Signaler Posté(e) le 4 avril 2004 A chaque congé scolaire le jeune homme doit renoncer au sport et aux longs de bains de mer pour s'enfermer à la quincaillerie, puis avec la rentrée il survient une autre difficulté quand il faut démissionner de son emploi pour retourner au lycée:afin d'être engageé il n'avait jamais parlé d'un simple emploi saisonnier, il se heurte aux reproches de ceux qui lui avaient fait confiance..."Mentir pour avoir le droit de ne pas prendre de vacances, travailler loin du ciel d'été et de la mer qu'il aimait tant, et mentir encore pour avoir le droit de reprendre son travail au lycée, cette injustice lui serrait le coeur à mourir." Et cependant, il comprenait qu'il fallait le faire, et même quelque chose en lui, au moment de sa plus grande révolté, était fier de l'avoir fait. Car la seule compensation à ces étés sacrifiés à la misère du mensonge, il l'avait trouvée le jour de sa première paie lorsque, entrant dans la salle à manger où se trouvaient sa grand-mère pelant des pommes de terre qu'elle jetait ensuite dans une basine d'eau, l'oncle Enerst qui, assis, épuçait le patient Brillant (le chien) maintenu entre ses jambes, et sa mère qui venait d'arriver et defaisait sur un coin du buffet un petit ballot de lingerie sale qu'on lui avait donné à laver, Jacques s'était avancé et avait posé sur la table, sans rien dire, le billet de 100 francs et les grosses pièces qu'il avait tenus dans sa main pendant tout le trajet. Sans rien dire, la grand-mère avait poussé une pièce de 20 francs vers lui et avait ramassé le reste. De la main, elle avait touché Catherine Cormery au flanc pour attirer son attention et lui avait montré l'argent:"C'est ton fils.-Oui", dit-elle, et ses yeux tristes avaient caressé une seconde l'enfant. L'oncle hochait la tête en retenant Brillant qui croyait son supplice fini."Bon, bon, disait-il. Toi, un homme." Oui, il était un homme, il payait un peu de ce qu'il devait, et l'idée d'avoir diminué un peu la misère de cette maison l'emplissait de cette fierté presque méchante qui vient aux hommes lorsqu'ils commencent de se sentir libres et soumis à rien. Et en effet, à la rentrée qui suivit, lorsqu'il entra dans la cour de seconde, il n'était plus l'enfant désorienté qui, quatre ans auparavant, avait quitté Belcourt dans le petit matin, chancelant sur ses chaussures cloutées, le coeur serré à l'idée du monde inconnu qui l'attendait, et le regard qu'il posait sur ses camarades avait perdu un peu d'innocence. Bien des choses d'ailleurs commençaient à ce moment de l'arracher à l'enfant qu'il avait été. Et si, un jour, lui qui avait jusque-là accepté patiemment d'être battu par sa grand-mère comme si cela faisait partie des obligations inévitables d'une vie d'enfant, lui arracha le nerf de boeuf des mains, soudainement fou de violence et de rage et si décidé à frapper cette tête blanche dont les yeux clairs et froids le mettaient hors de lui que la grand-mère le comprit, recula et partit s'enfermer dans sa chambre, gémissant certes sur le malheur d'avoir élevé des enfants dénaturés mais convaincue déjà qu'elle ne battit plus jamais Jacques, que jamais plus en effet elle ne battit, c'est que l'enfant en effet était mort dans cet adolescent maigre et musclé, aux cheveux en brousailles et au regard emporté, qui avait travaillé tout l'été pour rapporter un salaire à la maison, venait d'être nommé gardien de but titulaire de l'équipe du lycée et, trois jours auparavant, avait goûté pour la première fois, défaillant, à la bouche d'une jeune fille. Camus, Le premier Homme
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 4 avril 2004 E-Bahut Signaler Posté(e) le 4 avril 2004 Ce passage semble la transition entre l'enfance et l'age adulte Il me semble qu'il y a la transformation interieure contraste entre l'enfant (qui veut se baigner) et l'adulte (qui se sacrifie) et ensuite la transformation exterieure la reaction de sa famille... sa nouvelle place dans la famille (il refuse d'etre battu).. Enfin il y a l'athmosphere d'une famille pauvre ou l'enfant devient adulte plus tot que dans les autres familles...
perrine1254 Posté(e) le 5 avril 2004 Auteur Signaler Posté(e) le 5 avril 2004 Comme plan je pensais faire: I Le sacrifice et le bénefice final II Le defi envers l'autorité familiale Qu'en pensez-vous? En même temps je constate qu'il n'y a pas beaucoup d'effets de style...
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 5 avril 2004 E-Bahut Signaler Posté(e) le 5 avril 2004 un petit melange de voix entre l'adolescent l'idée d'avoir diminué un peu la misère de cette maison l'emplissait de ... fierté
perrine1254 Posté(e) le 6 avril 2004 Auteur Signaler Posté(e) le 6 avril 2004 Donc en fait ce que je traduis par le défi envers la famille c'est la passage à l'âge adulte et le besoin de s'affirmer... On pourrait dire que ce besoin d'affirmation de soi est retranscrit par l'accèssion à une responsabilité qui serait ici ramener de l'argent au foyer. On peut dire que le jeune homme prend en charge la famille qui n'a pas vraiment de repère masculin à part l'oncle (passif dans l'extrait). L'oncle ne s'occuppe que du chien ce qui ne va pas rapporter de l'argent au foyer.
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 6 avril 2004 E-Bahut Signaler Posté(e) le 6 avril 2004 Tout le monde fait quelque chose, l'oncle enleve les puces pour qu'elles n'aillent pas sur les hommes, la grandmere pele, la mere vient de chercher du linge sale... Et c'est l'oncle qui l'acceuil au monde des adultes, toi un homme mais sinon, nous semblons lire le texte de la meme facon
perrine1254 Posté(e) le 9 avril 2004 Auteur Signaler Posté(e) le 9 avril 2004 J'ai constaté un élément important, au moment ou Jacques pose l'argent sur la table toute l'action est silencieuse, il n'y a aucun dialogues dans cet échange. Dans le même ordre d'idée on peut constater que c'est la grand -mère qui gère le foyer et non la mère. On peut donc remarquer que la mère cède toutes son autorité parentale sur sa mère: c'est la grand mère qui infligé des châtiments corporel à Jacques. Ai-je oublié quelquechose dans cette idée?
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 9 avril 2004 E-Bahut Signaler Posté(e) le 9 avril 2004 Oui, tu as probablement raison, le pere de famille etait l'autorite, et il semble que dans ce cas, quand il est mort, sa femme (la grandmere) a repris l'autorite, mais ce n'etait pas toujours le cas, parfois les femmes deferaient l'autorite a l'homme, fils ou frere ( cela serait dans ce cas l'oncle). Je crois que ta remarque sur le silence est important. Ce ne sont pas des gens qui parlent beaucoup. Ils communiquent leur valeur (les transgressions) par le fouet. Ce sont des gens pauvres, sans education, qui travaillent beaucoup. je crois que tu as raison qu'ils s'expriment peu par les mots. Pourtant il y a une certaine solidarite entre eux puisque le jeune ne cherche pas a les fuire, mais a les soutenir d'une certaine maniere.
perrine1254 Posté(e) le 10 avril 2004 Auteur Signaler Posté(e) le 10 avril 2004 Je te remerci beaucoup, j'ai mieu compris le texte maintenant.
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 10 avril 2004 E-Bahut Signaler Posté(e) le 10 avril 2004 Oui, il me semble que tu as ete au dela de l'exercise scolaire, tu as lu le texte, et reellement essaye d'imaginer ce qui ce passe, et ce que tu peux apprendre sur cette famille. C'est pour moi tout l'interet des textes. Je te felicite!
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