FRMNH Posté(e) le 13 octobre 2022 Signaler Posté(e) le 13 octobre 2022 Bonjour, bonjour ! J'ai une dissertation à réaliser (pour dans 2 semaines) sur le sujet : "Le bonheur réside-t-il dans l'oubli ?". Je sais déjà qu'il faut faire une première partie en accord avec la question, une deuxième contre et une troisième pour la dépasser. La troisième étant, selon moi, plus complexe si bien que je ne trouve pas forcément d'idées. J'ai pu faire quelques recherches, et il semble que Nietzche a évoqué ce sujet en affirmant que l'oubli est nécessaire au bonheur. De mon côté j'ai pensé à l'hypermnésie, et au contraire l'amnésie, voire certaines maladies neurodégénératives. Le fait aussi que l'homme est naturellement "programmé" pour oublier, etc. Toutefois, je ne trouve pas davantage d'autres idées, et comme c'est mon premier travail de philosophie je suis un peu perdu. Pourriez-vous m'aider ? En vous remerciant ^^ Citer
E-Bahut Calliclès Posté(e) le 13 octobre 2022 E-Bahut Signaler Posté(e) le 13 octobre 2022 (modifié) il y a une heure, FRMNH a dit : Bonjour, bonjour ! J'ai une dissertation à réaliser (pour dans 2 semaines) sur le sujet : "Le bonheur réside-t-il dans l'oubli ?". Je sais déjà qu'il faut faire une première partie en accord avec la question, une deuxième contre et une troisième pour la dépasser. La troisième étant, selon moi, plus complexe si bien que je ne trouve pas forcément d'idées. J'ai pu faire quelques recherches, et il semble que Nietzche a évoqué ce sujet en affirmant que l'oubli est nécessaire au bonheur. De mon côté j'ai pensé à l'hypermnésie, et au contraire l'amnésie, voire certaines maladies neurodégénératives. Le fait aussi que l'homme est naturellement "programmé" pour oublier, etc. Toutefois, je ne trouve pas davantage d'autres idées, et comme c'est mon premier travail de philosophie je suis un peu perdu. Pourriez-vous m'aider ? En vous remerciant ^^ Tu as déjà plein d'idées, tu as un brouillon. Ecris tout ça au brouillon: l'hypermnésie, l'amnésie, le passage de Nietzsche (je te fais gagner du temps, voici l'origine de cette citation, avec une explication: https://la-philosophie.com/nietzsche-oubli-condition-du-bonheur ) On n'est pas obligé d'appliquer la méthode thèse-antithèse-synthèse que tu évoques. Le plus important est que ton raisonnement progresse, on voit beaucoup d'élèves tenter d'assimiler bêtement cette méthode et arriver à une caricature: l'élève dit une chose en synthèse, puis exactement son contraire dans l'antithèse... Et entre les deux, pas de transitions, pas de progression, pas de changement de perspective, pas de réponse à la problématique posée... Donc juste une contradiction logique énoncée scolairement, aveugle à sa propre incohérence. "Alors, dans une première partie nous verrons que l'oubli est nécessaire au bonheur, mais dans une deuxième partie on verra qu'en fait non, et puis je ferais une troisième partie si j'ai le temps." C'est ce que certains profs de philo appellent la thèse-antithèse-foutaise. Dans un premier temps, je te suggère de te concentrer sur une progression: étape 1, étape 2, étape 3, et SURTOUT des transitions entre chaque partie, pour expliquer pourquoi on est allé au bout d'un raisonnement et qu'il faut logiquement passer à autre chose. Tes idées sur l'hypermnésie et l'amnésie sont intéressantes, mais attention à ne pas leur accorder une trop grande place: c'est un sujet sur le bonheur avant tout. De mon point de vue, tu n'as pas encore compris le problème du sujet. Je vais tenter de t'éclairer un peu, de mettre en lumière la tension entre entre deux impossibilités que comporte ce sujet, comme tout sujet de Tle: Le bonheur réside-t-il dans l'oubli? Les patients atteints d'Alzheimer sont certes dans l'oubli, mais ils n'ont pas l'air heureux comme en témoignent leurs crises de colère fréquentes et leurs angoisses profondes. Si on oublie, on risque également d'oublier les souvenirs joyeux qui nous aident à être heureux. Une vie oubliée ne serait pas heureuse: elle serait à reconstruire en permanence, ce qui est sans doute plus angoissant qu'apaisant. A l'inverse, se souvenir de tout serait un problème: on serait incapable de pardonner les offenses toujours présentes à l'esprit, incapables d'oublier les informations inutiles dont nous sommes saturés, ce serait une situation particulièrement angoissante aussi. Alors comment définir ce qu'est une bonne mémoire pour être heureux? Le bonheur réside-t-il dans l'oubli? Et oublier à quel point, selon quels critères? Et oublier quoi? Le souvenir des épreuves douloureuses nous aide à surmonter des épreuves semblables, les oublier serait à la fois supprimer un souvenir triste et les leçons qu'on en avait tirées. Oublier les moments de joie serait nous priver d'un réconfort. Voilà, j'ai pratiquement écrit tout une intro, tu peux l'utiliser si tu veux mais je te conseille de reformuler, et surtout de comprendre par toi-même le problème: comment être heureux sans souvenirs? Modifié le 13 octobre 2022 par Calliclès Citer
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