Laura Dubois Posté(e) le 25 mai 2020 Signaler Posté(e) le 25 mai 2020 « On trouvera plus souvent qu'on ne pense (en examinant les paralogismes (1) des auteurs) qu'ils ont péché contre les règles de la logique, et j'ai moi-même expérimenté quelquefois en disputant, même par écrit, avec des personnes de bonne foi, qu'on n'a commencé à s'entendre que lorsqu'on a argumenté en forme pour débrouiller un chaos de raisonnements. [...] Il n'est que trop vrai que dans les plus importantes délibérations, qui regardent la vie, l’État, le salut, les hommes se laissent éblouir souvent par le poids de l'autorité, par la lueur de l'éloquence, par des exemples mal appliqués, par des enthymèmes(2) qui supposent faussement l'évidence de ce qu'ils suppriment, et même par des conséquences fautives ; de sorte qu'une logique sévère [...] ne leur serait que trop nécessaire, entre autre pour déterminer de quel côté est la plus grande apparence(3) ». (1) (2) (3) Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain, 1704 Paralogisme : erreur de raisonnement. Synonyme de sophisme. On peut cependant les distinguer en ce sens que le paralogisme est de bonne foi alors que le sophisme a l'intention de tromper. Enthymème : syllogisme abrégé. Dans ce type de raisonnement, il y a quelque chose qui n’est pas dit ; le raisonnement est incomplet car il manque une prémisse. Exemple : « Les alcooliques meurent jeunes donc mon voisin n’en a pas pour longtemps ». Bien entendu, il s’agit d’une opinion ! Ici, il manque la prémisse mineure : « or mon voisin est alcoolique ». Apparence : vraisemblance. 1. Expliquez : « on n'a commencé à s'entendre que lorsqu'on a argumenté en forme pour débrouiller un chaos de raisonnements ». 2. Qu'est-ce qui trompe les hommes dans les discours ? Pouvez vous m’aider svp? Merci
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