ap_one Posté(e) le 28 février 2004 Signaler Share Posté(e) le 28 février 2004 Bonjour, je suis élève en 1ere S au lycée Charlemagne à Paris et j'ai un commentaire composé d'un extrait de Phedre. L'extrait est donné ci-joint avec le plan du commentaire que j'ai bati. Mes difficultés seront décrites avec ce plan plus loin. Ce devoir est a rendre le mardi 2 mars 2004, je vous remercie de l'attention que vous portez à ma requête. --------------------- ACTE I scene 3 v269 a v 306 Mon mal vient de plus loin. A peine (1) au fils d'Egée (2) Sous les lois de l'hymen je m'étais engagée, Mon repos, mon bonheur semblait être affermi, Athènes me montra mon superbe ennemi. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir (3) et brûler ; Je reconnus Vénus (4) et ses feux redoutables, D'un sang qu'elle poursuit (5) tourments inévitables Par des vœux assidus je crus les détourner : Je luis bâtis un temple, et pris soin de l'orner ; De victimes moi-même à toute heure entourée, Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée. D'un incurable amour remèdes impuissants ! En vain sur les autels ma main brûlait l'encens : Quand ma bouche implorait le nom de la Déesse, J'adorais Hypolite ; et le voyant sans cesse, Même au pied des autels que je faisais fumer, J'offrais tout à ce Dieu que je n'osais nommer. Je l'évitais partout. O comble de misère ! Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père Contre moi-même enfin j'osai me révolter : J'excitai mon courage à le persécuter. Pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre, J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre ; Je pressai son exil, et mes cris éternels L'arrachèrent du sein et des bras paternels. Je respirais, Oenone ; et depuis son absence, Mes jours moins agités coulaient dans l'innocence. Soumise a mon epoux, et cachant mes ennuis, De son fatal hymen je cultivais les fruits. ------------------------------------------- J'ai surtout bâti mon plan sur la devise des classiques "instruire en divertissant" 1/ le divertissement : comment le spectateur se met t il a la place du personnage 2/ l' instruction morale : comment Racine démontre que la passion est mauvaise pour l'Homme c'est pourquoi j'ai I - l'expression de l'amour 1/ le recit lyrique 2/ les manifestations morales et physiques de l'amour 3/ Idealisation de Hypoolite ce qui montre la violence de cet amour II - Une vision pessimiste, la fatalité de l'amour 1/ tentatives de fuite de Phedre ils sont nombreux et montrent la determination de Phedre a vaincre cet amour, cependant 2/ echecs, ce qui montre que malgré tout la fatalité reste la plus forte 3/ cette fatalité est due en partie au theme des familles maudites 4/ en fait il s'agit d'une vision janséniste MES DIFFICULTES : 1/ m'est-il necessaire de faire une 3eme partie ? 2/ ou puis-je parler de la Catharsis puisqu'il me semble obligatoire d'en parler car il s'agit d'une tragédie classique. j'ai pensé à parler de la Catharsis ds la partie I juste apres avoir parler du lyrisme de Phedre, pour montrer ainsi comment celle-ci parvient a faire ressentir les sentiments de pitié et de terreur au spectateur. Cependant ceci m'a paru possible de parler de la catharsis dans la partie II, juste apres les echecs de Phedre pour montrer a quel point la fatalité qui est forte peut faire terrifier le publics. De plus pour parler de Catharsis en me référant seulement à la pièce comment puis je montrer que la tirade de Phedre évoque la terreur et la pitié. 3/ Pour la vision janséniste, comment puis-je montrer l'aspect deterministe où l'Homme est mal a cause du péché originel rien et rien qu'avec le texte ? J'ai surtout peur de faire du hors sujet et je tiens beaucoup a commenter le texte et rien que le texte et c'est pour cela que j'éprouve quelques difficultés. Si une quelconque information sur mes difficultés n'était pas suffisamment claire je me ferai un plaisir de m'exprimer plus clairement et sur ce, je vous remercie encore une fois de l'attention que vous portez à ce devoir, ainsi qu'à tous les élèves comme moi qui ne peuvent pas trouver d'aide autrement que par des gens généreux comme vous. A bientot. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 29 février 2004 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 29 février 2004 desole, je n'ai pas de conseils, juste quelques idees a toi de voir si elle t'aide Moi ce qui me frappe c'est l'aspect conventionnel de l'amour. Comme pour ronsard, l'amour commence avec un regard. Toute l'importance du regard dans ce texte. Ensuite je dirais qu'effectivement c'est une vue assez conventionnelle de l'homme, la passion s'oppose a la raison. tu as note cela. C'est la bue de descartes, l'homme coupe en deux. Enfin je dirais que le conflit ici est entre desir et ideaux. Phedre voulait resister, elle a donc agit en suivant ses ideaux, pour essayer de resoudre le probleme et eteindre ses sentiments. Donc d'un cote il y a la responsabilite de l'homme, qui peut choisir, qui est libre. Et d'autre part les sentiments que l'on ne peut pas changer directement. Peut-etre un probleme auquel Racine se heurtait? Quelle est notre liberte? Comme la trouvons nous? Est-ce que ton plan t'a ete suggere par ton professeur? par exemple pour la vision janseniste. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ap_one Posté(e) le 29 février 2004 Auteur Signaler Share Posté(e) le 29 février 2004 non mon professeur n'a rien donner comme sugestion, mais dans le corpus il ya une question qui porte sur la conception de la passion chez Racine, Shakespeare et Hugo. Donc j'ai pensé que l'improtant était de montrer dans le commentaire que la conception de la passion était totalement pessimiste chez Racine, et que ceci décooulait de l'influence janseniste sur Racine. Par contre ça me parait dur de parler de jansénisme rien qu'avec cet extrait, puisqu' apperemment il n y a pas de citation que je pourrais commenter et mettre en relation avec... sinon merci pour tes indications, elle m'aideront à compléter ma démarche. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut sansid3 Posté(e) le 29 février 2004 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 29 février 2004 En concevant la passion amoureuse comme une fatalité infernale, génératrice de haine et de destruction, en la présentant comme l'instinct le plus possessif et le plus égoïste de l'âme humaine, sans toutefois, que les misérables victimes n'entretiennent en elles-mêmes la nostalgie douloureuse d'une innocence perdue, Racine apparaît non seulement comme le meilleur disciple de Port-Royal, mais encore comme le véritable créateur de la tragédie française. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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