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COMMENTAIRE DE TEXTE WITTGENSTEIN


fragolo

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Bonsoir,

Je vous envoie ce message ce soir car ce matin notre professeur de philo nous a rendu nos devoirs fait avant les vacances un peu mécontent puisque le sens du texte a été mal compris par une majorité des élèves. Nous devons donc refaire le travail en étant plus pointilleux.

En fait, je ne sais pas vraiment si ma problématique et la thèse de l'auteur que j'ai relevé sont donc correcte.

Je vous envoie donc le texte (aussi en pdf) puis quelques éléments de mon travail.

« On répugnerait à dire : « Ces gens s’en tiennent rigoureusement à l’opinion (ou au point de
vue) qu’il y a un Jugement Dernier
». « Opinion » rend un son bizarre. C’est pour cette raison
qu’on emploie d’autres mots : « dogme », « foi ». Ce n’est pas d’hypothèse qu’il est question,
ni de haute probabilité, non plus que de connaissance. Quand on parle de religion, on emploie
des expressions telles que « je crois que telle ou telle chose va arriver », et cet emploi est
différent de celui que nous en faisons dans les sciences. Toutefois, la tentation est grande de
penser que nous employons ces expressions de cette dernière façon. Parce que nous parlons de
preuves, parce que nous parlons de preuves par expérience. Nous pourrions même parler
d’événements historiques. On a dit que le christianisme repose sur une base historique. Des
milliers de fois des gens intelligents ont dit que dans ce cas il ne suffit pas que la base soit
indubitable. Quand bien même il y aurait autant de preuves que pour Napoléon. Parce que ce
caractère indubitable ne suffirait pas pour me faire changer ma vie tout entière. Le
christianisme ne repose pas sur une base historique au sens où ce serait la croyance normale
aux faits historiques qui pourrait lui servir de fondement. Ici nous avons une croyance aux
faits historiques différente d’une croyance aux faits historiques ordinaires. D’ailleurs ces faits
historiques là ne sont pas traités comme des propositions historiques empiriques. Aucun de
ces gens qui ont la foi ne les soumettrait au doute auquel on soumettrait à l’ordinaire toute                                                                                                                                                                                                                               proposition historique. Surtout des propositions concernant un passé fort éloigné. [...]. Dirais-
je qu’ils sont déraisonnables ? Non je ne les appellerais pas ainsi. Je ne dirais pas pour autant                                                                                                                                                                                                                         qu’ils sont raisonnables, c’est évident. Car pour tout le monde "déraisonnable" implique
blâme. Je veux dire qu’ils ne traitent pas cette matière comme si elle était du domaine du
raisonnable. C’est ce que disent les Epitres* qu’il suffit de lire : non seulement ce n’est pas
raisonnable mais c’est folie. Cela non seulement n’est pas raisonnable mais ne prétend pas
l’être.

Ludwig WITTGENSTEIN, Leçons sur la croyance religieuse


* Wittgenstein fait notamment référence à la Première Epitre aux Corinthiens de Saint Paul.
« Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes
sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et
j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce
siècle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa
sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la
folie de la prédication. » Corinthiens I, 1, 18-21

 

Voici la problématique soulevée et la thèse relevée : (dans mon introduction )

Les hommes ont toujours exprimé dans des formes extrêmement diverses à travers le temps et l’espace, le sentiment d’une dépendance à l’égard d’une réalité invisible et transcendante. C’est ce sentiment qu’on désigne comme religieux. Néanmoins, cet réalité transcendante est ce qui s’élève au-dessus de toute limite, elle est d’un ordre supérieur au monde empirique. On est alors en droit de se demander si la croyance religieuse est raisonnable, puisque cette dernière repose donc sur sur quelque chose d’indescriptible qui surpasse la raison et notre monde empirique.

Dans ce texte, Wittgenstein affirme que les croyances religieuses ne sont pas raisonnable car ces dernières ne se fonde pas sur des preuves empiriques, au contraire des sciences. Par cette thèse, Wittgenstein s’oppose à ceux qui soutienne que la foi postule un ordre de vérité au-delà des vérités de la raison et de l’expérience ( des preuves empiriques ), et que cette vérité est saisie immédiatement, sans le secours du raisonnement, par un élan du « cœur ». Et ces vérités ne sont ni démontrables ni montrables.

Merci à celle et à ceux qui voudront bien m'aider :)

Wittgenstein - croyance.pdf

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