essay Posté(e) le 22 février 2004 Signaler Share Posté(e) le 22 février 2004 salut à tous, j'ai un autre problème, j'ai besoin d'aide pour fairele commentaire composé de Sartre "les Mots" et je le trouve assez compliqué. Il commence de : "Mon père avait eu la galanterie..." jusqu'à "...voilà tout" Merci d'avance!! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Teikos Posté(e) le 22 février 2004 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 22 février 2004 Au risque de me répéter... Peux-tu joindre le texte que tu dois étudier ?! On ne peut pas travailler sans avoir le tx sous les yeux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
essay Posté(e) le 22 février 2004 Auteur Signaler Share Posté(e) le 22 février 2004 oui c vrai tu as raison voilà j'ai introduit le texte dessous , la partie à étudier est en bleu : Document A. Il n'y a pas de bon père, c'est la règle; qu'on n'en tienne pas grief aux hommes mais au lien de paternité qui est pourri. Faire des enfants, rien de mieux; en avoir, quelle iniquité! Eût-il vécu, mon père se fût couché sur moi de tout son long et m'eût écrasé. Par chance, il est mort en bas âge; au milieu des Énées qui portent sur le dos leurs Anchises(1), je passe d'une rive à l'autre, seul et détestant ces géniteurs invisibles à cheval sur leurs fils pour toute la vie; j'ai laissé derrière moi un jeune mort qui n'eut pas le temps d'être mon père et qui pourrait être, aujourd'hui, mon fils. Fut-ce un mal ou un bien? Je ne sais; mais je souscris volontiers au verdict d'un éminent psychanalyste: je n'ai pas de Sur-moi. Ce n'est pas tout de mourir; il faut mourir à temps. Plus tard, je me fusse senti coupable; un orphelin conscient se donne tort: offusqués par sa vue, ses parents se sont retirés dans leurs appartements du ciel. Moi, j'étais ravi: ma triste condition imposait le respect, fondait mon importance; je comptais mon deuil au nombre de mes vertus. Mon père avait eu la galanterie de mourir à ses torts : ma grand-mère répétait qu'il s'était dérobé à ses devoirs; mon grand-père, justement fier de la longévité Schweitzer(2), n'admettait pas qu'on disparût à trente ans; à la lumière de ce décès suspect, il en vint à douter que son gendre eût jamais existé et, pour finir, il l'oublia. Je n'eus même pas à l'oublier: en filant à l'anglaise, Jean-Baptiste(3) m'avait refusé le plaisir de faire sa connaissance. Aujourd'hui encore, je m'étonne du peu que je sais sur lui. Il a aimé, pourtant, il a voulu vivre, il s'est vu mourir; cela suffit pour faire tout un homme. Mais de cet homme-là, personne, dans ma famille, n'a su me rendre curieux. Pendant plusieurs années, j'ai pu voir, au-dessus de mon lit, le portrait d'un petit officier aux yeux candides, au crâne rond et dégarni, avec de fortes moustaches: quand ma mère s'est remariée, le portrait a disparu. Plus tard, j'ai hérité de livres qui lui avaient appartenu: un ouvrage de Le Dantec sur l'avenir de la science, un autre de Weber, intitulé: Vers le positivisme par l'idéalisme absolu. Il avait de mauvaises lectures comme tous ses contemporains. Dans les marges, j'ai découvert des griffonnages indéchiffrables, signes morts d'une petite illumination qui fut vivante et dansante aux environs de ma naissance. J'ai vendu les livres: ce défunt me concernait si peu. Je le connais par ouï-dire, comme le Masque de Fer ou le Chevalier d'Eon et ce que je sais de lui ne se rapporte jamais à moi: s'il m'a aimé, s'il m'a pris dans ses bras, s'il a tourné vers son fils ses yeux clairs, aujourd'hui mangés, personne n'en a gardé mémoire; ce sont des peines d'amour perdues. Ce père n'est pas même une ombre, pas même un regard: nous avons pesé quelque temps, lui et moi, sur la même terre, voilà tout. Jean-Paul Sartre, Les Mots, 1964, Gallimard. 1. Anchise : le héros troyen a sauvé son père Anchise de Troie, en le portant sur ses épaules. 2. Schweitzer : nom des grands-parents maternels de Sartre. 3. Jean-Baptiste : prénom du père de Sartre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Teikos Posté(e) le 23 février 2004 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 23 février 2004 Merci pour le texte. Je vais te proposer quelques pistes pour l'étudier qui permettront de déterminer un plan. Si tu as d'autres idées, elles seront évidemment les bienvenues... 1) Comment est désigné le père dans le texte ? Quelles expressions utilise le narrateur pour parler de son père? Lorsqu'il dit "cet homme-là" par exemple, quelle est la valeur de "là"? 2) Quel regard porte donc Sartre sur son père (favorable ou défavorable, et pourquoi) ? Comment le considère-t-il ? Comment interprète-t-il son départ ? 3) Quels éléments du texte montrent qu'il n'est pas le seul à partager cette opinion de son père? 4) Relève tous les jeux d'oppositions. 5) Quelle est la visée de ce texte ? Est-ce uniquement décrire l'homme que fut le père de Sartre?Réfléchis à ces questions et propose-nous tes analyses afin que nous puissions t'aider plus précisément. Bon courage! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
essay Posté(e) le 23 février 2004 Auteur Signaler Share Posté(e) le 23 février 2004 merci pour les pistes que tu m'as donné! je vais y réfléchir et trouver dans idées Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut Teikos Posté(e) le 24 février 2004 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 24 février 2004 N'hésite pas à nous proposer tes idées, cela t'éviterait de partir dans une mauvaise direction. Bon courage! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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