Aliceecila Posté(e) le 21 février 2004 Signaler Share Posté(e) le 21 février 2004 salut je bloque sur la crise de 1958 qui conduit à la construction du mur de berlin ... je comprends pas pourquoi il est dangereux pour les USA que Khrouchtchev négocie avec la RDA la RDA est déjà dans le bloc soviétique non ? merci de m'aider, mes bouquins sont pas très explicites Alice Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
E-Bahut mathob Posté(e) le 21 février 2004 E-Bahut Signaler Share Posté(e) le 21 février 2004 Voici des infos, j'ai lu, et je pense que tu trouveras la réponse à ta question, tu verras, c très interessant, et ça enrichira tes conaissance sur la construction du mur de Berlin... La deuxième crise de Berlin (1961) construction du Mur Les Allemands de l’Est n’ont jamais cessé de voter contre un régime dictatorial, donc contre les communistes. A partir de 1960, l’exode vers l'ouest s’intensifie et près de 1500 personnes quittent la RDA chaque jour. A la suite de la crise de 1953, la RDA avait pour principal objectif, de revenir à la hauteur de la RFA au niveau économique, et si la population active s'enfuit vers la RFA, cela devient impossible. Le Premier Secrétaire du Parti Communiste, Walter Ulbricht, négocie alors avec les forces du Pacte de Varsovie un renforcement de la frontière entre les deux parties de Berlin. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, la police et l’armée de RDA transforment la ligne de 45 km séparant les deux Berlin en une “ frontière d’Etat ” quasi hermétique, présentée officiellement comme une “ mesure nécessaire pour garantir la paix ”. Le mur est donc un moyen extrême de la part de la RDA pour éviter le passage à l'ouest de sa population active. Berlin ouest est donc emmuré. Au lendemain de l'édification du mur, c'est-à-dire le 14 août 1961, les réactions ont été très vives, car c'est une mesure radicale de la parte de Berlin-Est. On en a un aperçu en regardant la 1ère page du Bild Zeitung du 14 août. 5.2 Les conséquences du Mur de Berlin (1961 1989) En fait cette action de la RDA emmenée par Walter Ulbricht va provoquer l'indignation de la population. En effet, dans les journaux ouest-allemands, la RDA est méprisée, on ne lui donne souvent même plus le nom d'"Allemagne", mais on parle de "zone soviétique". Elle est également comparée à un camp de concentration, duquel personne ne peut sortir, car la RDA instaure avec le mur un régime de terreur et d'oppression. Certains journaux lui retirent même le droit d'exister : "Un Etat qui n'en est pas un, ne peut et ne va pas continuer à exister. Tout système qui contredit si profondément la nature humaine et piétine les droits les plus naturels, périra." Quant au mur proprement dit, on le surnomme "le mur de la honte" ou encore " la grande Muraille d'Ulbricht". En bref, on considère cet acte comme une violation des accords sur l'occupation de Berlin, et comme une entrave à la liberté. La RDA s'isole donc totalement de la RFA. Mais ce qui étonne les berlinois, c'est que les alliés ne fassent rien, cela est dû au fait que leur puissance militaire est inférieure à celle des Soviétiques, de plus, la ville est isolée au milieu de la RDA, les alliés sont donc encerclés. De plus, si les alliés punissent de quelque façon que ce soit la RDA, c'est surtout le peuple est-allemand qui va être atteint, et non pas le pouvoir de l'est. Cette passivité forcée va contraindre la population de l'ouest à agir seule. 250'000 personnes manifestent donc le 16 août contre le mur bien sûr, mais aussi contre l'absence de réaction des Alliés. Ce jour-là, le maire de Berlin, Willy Brandt fait un discours et est très apprécié de la foule, car il ne mâche pas ses mots vis-à-vis de la "zone soviétique". Le chancelier ouest-allemand Konrad Adenauer perd donc de son autorité, alors que Ulbricht et ses troupes sortent renforcés de cet événement. Willy Brandt parvient donc à rassurer les habitants, et écrit le 16 août une lettre à John Kennedy. Pourtant, Brandt qui est adoré par la population, est ignoré par les principaux journaux au profit de son rival, le chancelier Adenauer, chef de la RFA, les journaux cherchent donc à lui redonner du prestige. Car le mur intervient en pleine campagne électorale, qui voit s'affronter le SPD de Willy Brandt et l'union CDU/CSU de Konrad Adenauer. Ces deux hommes ont très peu de points communs, on peut même dire qu'il sont totalement opposés, on voit cela dans leurs réactions suite à la construction du mur. En effet, Brandt interrompt sa campagne, pour se rendre à Berlin et faire un discours. De son côté, Adenauer n'estimait pas utile d'interrompre ses vacances et sa tournée électorale. Pourtant, dans les journaux du lendemain, on parle d'Adenauer en première page tandis que Brandt n'est cité que plus loin. On peut donc parler d'une sorte de manipulation de la part des médias, mais le peuple, lui, n'est pas aveugle et c'est en Willy Brandt qu'il place sa confiance. D'autant plus que ce dernier concrétise ses paroles, puisqu'en guise de réponse à sa lettre, les USA délèguent le vice-président Johnson (Démocrate, 1963-1968) pour se rendre à Berlin, mais il fera d'abord un crochet par Bonn, pour rencontrer Adenauer. Puis il défilera avec Brandt dans les rues de Berlin-Ouest, où ils furent acclamés par la foule. C'est donc une nouvelle victoire pour le SPD. Le chancelier Adenauer ne se rend à Berlin que le 22 août, soit 9 jours après les événements, ce manque d'intérêt ne plaît pas du tout à la population. Cela se confirme avec les élections du 17 septembre 1961, soit cinq semaines après la construction du mur. Le parti d'Adenauer (CDU), vont passer de 50,1% des voix à 45,2%, alors que celui de Willy Brandt (SPD) passe de 36,3% à 40,8%. Finalement, c'est donc Adenauer qui est élu chancelier, mais il est tout de même le grand perdant de ces élections. En 1963, John F. Kennedy (D) alors en visite officielle à Berlin lance sa phrase symbolique: “ Ich bin ein Berliner ! ” Au travers de ce geste, il veut montrer aux berlinois que les USA sont déterminés à rester dans la ville. Il veut redonner de la crédibilité aux USA, et affirmer leur solidarité vis-à-vis de Berlin. Mais les protestations de l’Ouest furent sans effet. Il faudra attendre décembre 1963 pour qu’un accord de passage permette aux Allemands de l’Ouest de rendre visite à leurs proches de l’Est. Et ce n’est qu’avec le début des années 70 et l’Ostpolitik (politique de l'est) de W. Brandt, élu en 1969 Chancelier fédéral, que les relations entre les deux Allemagne se normalisent, mais cela se fera par petits pas. Une des premières concessions de la part de l'est a eu lieu en décembre 1963, lorsque l'on a ouvert le mur afin de permettre aux familles séparées de se voir pour Noël. Toutefois, les soviétiques persistent dans leur volonté de se démarquer de la RFA Ils mettent sur pied en 1968 une Constitution, qui lie officiellement l'Allemagne de l'est avec l'Union soviétique. Mais aussi bien les Soviétiques que les Américains veulent régler les innombrables problèmes causés par la ville de Berlin. Cet objectif aboutit le 3 septembre 1971, avec l'accord quadripartite, qui affirme de manière claire le principe d'occupation de la ville. En clair, chaque puissance garde ses possessions. C'est donc une réaffirmation du statut de la ville depuis 1945. Du même coup, l'URSS est freinée, puisqu'elle n'aura, dès lors, plus le droit de modifier le statut de la ville par la force, comme elle l'avait fait en 1961 avec le mur. La RDA va donc relâcher sa pression et permettre le passage des personnes et des marchandises au travers du mur. En bref, les communications sont plus ou moins rétablies entre l'est et l'ouest, même si le mur reste en place. On va donc reconstruire et remettre en service les anciennes voies de communication (rail, route, navigation) coupées par le mur. Mais on n'en est pas encore à la liberté totale de passage, on en est même loin, puisque les durées de séjour dans la partie est sont de 30 jours au début, puis 45 jours et atteindra 6 mois en 1987. Cependant, pour chaque séjour, il faut s'acquitter de formalités contraignantes et payer une taxe, que les Soviétiques n'hésitent pas à augmenter à leur guise. De l'autre côté, la RDA n'autorise que ses retraités et ses invalides à passer à l'ouest, car elle a besoin des personnes actives pour entretenir l'économie. Donc, l'année 1971 est une date clé dans l'histoire de la réunification allemande, car les deux parties peuvent désormais discuter et s'arranger. L'attribution en 1971 du prix Nobel de la paix à Willy Brandt en est une preuve. Suite à cet accord quadripartite, va être signé le 8 novembre 1972 le Grundvertrag, c'est-à-dire le traité fondamental entre les deux Allemagnes. Ce document garantit la bonne entente entre la RDA et la RFA Par la même occasion, la RDA n'est plus vue par la RFA comme un étranger. Pour la première fois, les deux parties parviennent à se mettre d'accord, c'est un accord bilatéral. Par la suite, les accords vont se multiplier. En 1973, les deux Allemagnes entrent à l'ONU, ce qui marque une volonté pacifique des deux camps. De plus, chacun des deux camps implante un consulat chez l'autre. On ne parle pas d'ambassades, car les deux pays refusent de se considérer comme étrangers. A noter que Willy Brandt, celui qui a principalement permis tous ces changements, est forcé de démissionner en mai 1974, car un de ses associé a été arrêté pour espionnage en Allemagne de l'est. Par la suite vont naître en RDA, des petits groupes pacifistes, qui revendiquent le changement, une amélioration de la vie. Ces groupes se rassemblaient dans les Eglises surtout. Ils provoquent quelques manifestations, et sont vite rejoints par la population mécontente et frustrée vis-à-vis du régime est-allemand. Mais le gouvernement va sérieusement condamner ces groupements pourtant pacifistes. Avec l'arrivée à la tête du Parti Communiste d'Union Soviétique (PCUS) en 1985, de Mikhaïl Gorbatchev, les choses vont changer. Ce dirigeant est différent des précédents, car il va faire retirer, par exemple, ses troupes de certains pays occupés par l'URSS. Le gouvernement de RDA ne sera pas en accord avec Gorbatchev, ils ne veulent pas l'imiter. La population de RFA, elle, puisqu'elle a toujours été en désaccord avec le régime est-allemand, va profiter de l'occasion pour se liguer contre son gouvernement. De plus, le "rideau de fer" étant tombé entre l'Autriche et la Hongrie, plus de 50'000 est-allemands vont fuir la RDA en 1989. On assiste a de nombreuses manifestations en RDA, dont le leitmotiv est "Gorbatchev, aide-nous !". Le jour de la commémoration des 40 ans de la RDA, le 7 octobre 1989, Gorbatchev est invité. Et c'est là que le peuple se rend compte qu'il doit agir, Gorbatchev est vu comme le libérateur du peuple. Dès le lendemain, les manifestations s'intensifient, et le gouvernement de la RDA réprime fortement le peuple une fois encore. Le peuple a raison d'insister, car 10 jours plus tard, Erich Honecker, qui était à la tête de la RDA depuis 18 ans, démissionne brusquement. Son successeur abandonnera après un mois seulement, le 7 novembre 1989, il sera suivi par beaucoup d'autres membres du gouvernement. Et tout se termine (en fait, tout ne fait que commencer) le 9 novembre au soir, lorsque tous les berlinois se rendent près du mur, suite à la déclaration de la RDA selon laquelle le passage était libre. Le communisme s'est donc rendu, et la guerre froide est donc terminée. Le mur sera franchi aux alentours de 22 heures le 9 novembre 1989, déclenchant des scènes de joies de toutes parts. Les frontières s’assouplissent un peu pour permettre les visites, mais la liberté de voyager des Berlinois de l’Est demeure très limitée et des centaines de personnes périssent en tentant de franchir le Mur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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