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Mon Existence Est-elle Ce Que J'en Fait?


rodd

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salut à tous. bon voila, j'ai une disserte sur l'enxistence mais le problème c'est que j'ai rien compri à la problématiqu... :( et donc je ne sait vraiment pas comment aborder le sujet.

si quelqu'un peu m'aider, cela serait super simpa.

merci d'avance

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  • E-Bahut

peut-etre sagit il simplement a ce qu'est l'existence

pour certains c'est le contenu de leur conscience, les idees qui defilent sans arret dans ta tete.

pour d'autre c'est la somme de leur actions.

pour d'autre les aventures, les emotions, le depassement d'eux meme (les veterans par exemple)

Fait une recherche pour trouver qui est qui et leur idees.

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  • E-Bahut

Et voila un cours sur l'existence, qui t'eclairera peut être un peu plus sur le sujet.

Il est sans doute juste de dire que le temps « emporte tout ». Mais il est vrai aussi que l'adhésion de l'homme au présent n'est jamais entière : en se situant dans le temps, en étant capable de penser le temps, à travers le souvenir aussi bien que dans le projet, la conscience transcende le présent, et de cette façon, partiellement y échappe. Avoir conscience du temps en effet, c'est ne pas être simplement emporté par le temps : toute conscience refuse donc d'être purement et simplement victime du temps.

En d'autres termes, l'animal est vivant, mais l'homme, parce qu'il est sujet conscient, est un existant. En effet, exister, littéralement, c'est être « hors de » (ex-ister); c'est être disjoint (cf. St Augustin : « ...une certaine distension »).

Pour nous, sujets, le temps est donc bien « le sens de la vie ; sens comme on dit le sens d'une phrase, le sens d'une étoffe, le sens de l'odorat. » (Paul Claudel, Art poétique).

1. Existence et essence

Exister, en un sens, est synonyme d'être. Pourtant, ces notions méritent d'être différenciées :

a) L'être en tant qu'être

L'être, c'est alors le tout, la totalité de ce qui est, la substance. C'est lui que la métaphysique, depuis l'Antiquité, cherche à caractériser. Ce faisant, elle se heurte toujours à deux difficultés, qui sont peut-être insurmontables :

1- Toute définition de l'être fait appel à l'être (par exemple, si je dis « l'être est un, immobile, invariable », ou si je dis, au contraire qu' « il est devenir, mobilité, contrariété ») : toute définition de l'être semble circulaire. Ce premier problème est peut-être le signe d'une impossibilité...

2- L'être, en effet, est-il accessible à la pensée ? Est-il même identifiable à un véritable concept ? Descartes le premier mettra en doute la possibilité de tenir un discours général sur l'être, en proposant de recentrer la réflexion sur le sujet épistémologique (le JE du je pense). Kant ira plus loin en considérant que les prétentions de l'ontologie sont illégitimes : nous ne pouvons connaître l'être en soi ; notre constitution subjective ne nous permet pas d'aller au-delà des phénomènes (manifestations sensibles de l'être en soi). Plus radicalement encore, le positivisme (Auguste Comte) fera de la science la nouvelle philosophie, et considérera le discours sur l'être (=ontologie) comme un discours abstrait, vide, creux.

Faut-il alors abandonner tout espoir ? Heidegger, pour sa part, prend acte de l'échec de la métaphysique, mais considère qu'elle a sans cesse confondu l'être et l'étant (l'étant = la nature, ou encore Dieu, qui ne sont pas l'être, mais des êtres...) dans un formidable « oubli de l'être ». Selon Heidegger, l'être est sans doute indicible, et pourtant, l'homme est ouverture à l'être : on ne peut donc pas, à proprement parler, en dire « quelque chose », mais nous pouvons nous mettre à son écoute dans une sorte de recueillement, de « retrait ».

B) L'être comme essence

L'être de l'arbre, c'est sa nature, sa définition, ou encore son essence. L'être désigne donc précisément, dans ce sens, non pas une chose (l'essence d'un arbre n'est pas un arbre), mais ce qu'une chose a d'essentiel, ce sans quoi elle ne serait pas ce qu'elle est. Toute autre détermination de la chose doit être tenue pour accidentelle. P.ex., « l'homme est un animal politique » est bien – selon Aristote – une définition de l'être de l'homme, de son essence. Ce n'est pas le cas si l'on dit que « Socrate est debout ».

Il est remarquable qu'une chose ne puisse pas être sans être « ceci » ou « cela » ... Mais il est plus remarquable encore qu'une essence puisse ne pas être, c.-à-d. puisse ne pas exister dans les faits. P.ex., on peut définir la justice, c'est-à-dire l'essence de la justice, mais on peut ajouter que la justice ainsi définie est avant tout une idée, en comprenant par là qu'elle n'est pas réalisée. Plus radicalement, l'essence d'une chose doit donc être entendue comme idée (ainsi, les mathématiques, dit Husserl, sont la science des essences par excellence).

Cependant, que vaut l'essence si aucun être ne la possède ? L'être, n'est-ce pas le réel (ce qui existe effectivement) plutôt que l'essentiel ?

c) De l'essence à l'existence

L'être c'est en effet ce qui est, alors que l'essence n'est que possibilité ou nécessité logique. P.ex., l'être de la justice, c'est plutôt la justice effective que l'idée de justice, qui n'est qu'une abstraction, un être de raison. Tant que personne n'est effectivement juste, la justice n'est qu'une abstraction, tout au plus une exigence... Une exigence de justice, ce n'est certes pas rien, mais ce n'est pas pour autant la justice, la justice réelle. De même, la somme des angles de tout triangle vaut nécessairement deux droits ...mais cela n'implique pas qu'un seul triangle existe. De même encore, on peut envisager de définir l'essence de Dieu : cela ne signifie pas que Dieu existe.

Pourtant, Descartes a proposé un argument très étonnant au sujet de l'existence de Dieu : l'argument ontologique, selon lequel l'idée d'un être parfait (=Dieu) implique son existence (un être parfait ne manquerait de rien, pas même d'être, c.-à-d. d'existence).

Mais la validité de cet argument a été contestée : selon Kant en effet, l'être (plus exactement « la réalité ») n'est pas un prédicat (un attribut, une propriété) qui pourrait être ajouté ou retranché à l'essence : dire que « Dieu est tout puissant » n'implique pas que « Dieu existe ». On ne peut donc jamais conclure de l'essence à l'existence ; l'existence ne peut jamais se déduire de l'essence. Par suite : l'existence est irréductible à l'essence. Elle est une donnée radicalement contingente, un don injustifiable.

2. Existence et raison

a) Existence et subjectivité

a1) De la certitude d'exister : voir le « Je pense donc je suis » de Descartes. C'est la pensée rationnelle qui me découvre que je suis (existence : j'existe, je suis). C'est même elle qui me fait connaître, ajoute Descartes, qui je suis (mon essence : je suis « une chose qui pense », c'est-à-dire une âme).

a2) De l'inconfort d'exister : Le sujet existe donc, au moins pour lui-même. Mais avec cette découverte, il lui apparaît aussi qu'il n'existe pas comme un étant quelconque, comme une simple chose parmi d'autres choses : en particulier, il est celui qui s'apparaît à lui-même en même temps que ce qui fait qu'il s'apparaît à lui-même. Plus radicalement, l'existence humaine tout entière manifeste une protestation contre la contingence de l'être brut. Ceci se révèle concrètement, p.ex., dans la culture comme anti-nature (Hegel, Bataille). En ce sens, exister, pour l'homme, ce n'est pas seulement, ce n'est jamais tout à fait vivre, coïncider purement et simplement avec l'être brut de la vie. Pourtant, l'homme est aussi un animal, un être vivant. La nature humaine est donc en elle-même constituée par une contradiction entre son essence (comme être vivant en soi) et son existence (comme présence subjective à soi). Or, si la vie est nécessité, l'existence est contingence. « Exister, écrit Alain, cela écrase toutes les raisons ». Paradoxalement, notre existence est donc foncièrement sans raison : l'homme, qui est « jeté dans le monde » (Sartre), est l'être pour qui l'existence fait problème (problème du sens de l'existence). Ce qui en témoigne au plus haut point, c'est le rapport de l'homme à sa propre mort...

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