Help Please!

[Fredoooo]

Ce sujet/texte est à rendre pour lundi et je cale dessus pouvez vous m'aider ? je vous en serait très reconnaissant .

PHILOSOPHIE

Expliquez le texte suivant:

NIETZSCHE, le gai savoir, p. 85, mercure de france

« Chercher un travail pour le gain, c'est maintenant un souci commun à presque tous les habitants des pays de civilisation ; le travail leur est un moyen, il a cessé d'être un but en lui-même : aussi sont-ils peu difficiles dans leur choix pourvu qu'ils aient gros bénéfice. Mais il est des natures plus rares qui aiment mieux périr que travailler sans joie ; des difficiles, des gens qui ne se contentent pas de peu et qu'un gain abondant ne satisfera pas s'ils ne voient pas le gain des gains dans le travail même. Les artistes et les contemplatifs de toute espèce font partie de cette rare catégorie humaine, mais aussi ces oisifs qui passent leur existence à chasser ou à voyager, à s'occuper de galants commerces ou à courir les aventures. Ils cherchent tous le travail et la peine dans la mesure où travail et peine peuvent être liés au plaisir; et, s'il le faut, le plus dur travail; la pire peine. Mais sortis de'là, ils sont d'une paresse décidée, même si cette paresse doit entraîner la ruine, le déshonneur,'les dangers de mort ou de maladie. Ils craignent moins l'ennui qu'un travail sans plaisir : il faut même qu'ils s'ennuient beaucoup pour que leur travail réussisse. »

La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

[Fredoooo]

excusez moi , je débute sur ce forum et je l'ai mis deux fois car je croyais qu'il nétait pas passé ....

[sansid3]

Chercher un travail pour le gain, c'est maintenant un souci commun à presque tous les habitants des pays de civilisation ; le travail leur est un moyen, il a cessé d'être un but en lui-même : aussi sont-ils peu difficiles dans leur choix pourvu qu'ils aient gros bénéfice.

[Fredoooo]

"Chercher un travail pour le gain, c'est maintenant un souci commun à presque tous les habitants des pays de civilisation ; le travail leur est un moyen, il a cessé d'être un but en lui-même : aussi sont-ils peu difficiles dans leur choix pourvu qu'ils aient gros bénéfice"

ici , je pense que N nous dit que travailler est devenu banal , nécéessaire pour vivre et que donc les hommes travaillent pour l'apat du gain et non plus par passion pour leur travail , ainsi , ils choisissent un travail rapporte bcp d'argent meme s''ils ne l'aiment pas .

"Mais il est des natures plus rares qui aiment mieux périr que travailler sans joie ; des difficiles, des gens qui ne se contentent pas de peu et qu'un gain abondant ne satisfera pas s'ils ne voient pas le gain des gains dans le travail même"

ic i , n nous dit que ce n'est pas le cas de tout le monde , que tout le monde ne travaille pas dans le seul but de gagner de l'argent . Ainsi , il y a des personnes pour qui travailler est une joie et qui ne pourraient pas travailler meme pour bcp d'argent si leur travail ne leur plait pas .

"Les artistes et les contemplatifs de toute espèce font partie de cette rare catégorie humaine, mais aussi ces oisifs qui passent leur existence à chasser ou à voyager, à s'occuper de galants commerces ou à courir les aventures. Ils cherchent tous le travail et la peine dans la mesure où travail et peine peuvent être liés au plaisir; et, s'il le faut, le plus dur travail; la pire peine."

Ici , N nous parle de ces gens pour qui travailler est une joie , ces gens qui sont des passionés , et qui trouvent dans le travail cette peine qui leur procure une joie , joie sans doute d'avoir souffert pour réussir et d'avoir réussi , ou alors d'avoir raté et d'avoir une énorme envie de réussir . je pense que l'on peut assimiler ces gens aux sportifs s'entrainenet dur pour réussir leurs objectifs et qui , une fois réussis les objectifs , sont heureux d'avoir tant peiné et d'avoir réussi grâce à cette peine .

"Mais sortis de'là, ils sont d'une paresse décidée, même si cette paresse doit entraîner la ruine, le déshonneur,'les dangers de mort ou de maladie. Ils craignent moins l'ennui qu'un travail sans plaisir "

Ici , N nous parle encore de ces gens qui sont passionés par leur travail . et qui lorsqu'ils ne travaillent plus , deviennent parresseux et que cette parresse peut ruiner leur vie tant sociale que leur santé . Ainsi , ces gens préfèrent s'ennuyer que d'exercer un travail qui ne leur plait pas . On peut encore je pense assimiler ces personnes aux sportifs , qui une fois leur carrière terminée , ne veulent souvent plus travailler pour gagner leur vie , car ils ont vécu jusque là de leur passion et ne veulent pas exercer un travail qui ne leur plait pas .

"il faut même qu'ils s'ennuient beaucoup pour que leur travail réussisse. "

par contre , ici je ne vois pas ce que N a voulu dire sinon que le fait qu'ils s'ennuient bcp , leur donne envie de travailler encore plus et donc de réussir leur travail .

Voilà ce que je pense de ce texte , c'est je crois pas assez creusé .

pour ce qui est de l'intérêt philosophique de ce texte , je ne vois pas non plus sinon de traiter de deux catégories de travailleurs .

[sansid3]

je crois que tu comprends le texte.

Ce qui manque c'est une lecture critique, tu as l'air de lire le texte comme si c'etait evident que l'auteur dit vrai, ou qu'il a raison de separer les gens de la maniere dont il le fait.

Et tu ne parles pas de la maniere dont cette vue du travail (qui met le libertinage au meme niveau que la contemplation) est differentes de d'autres vues sur le travail.

par exemple aristote avait l'idee d'excelence. Je ne crois pas que le travail necessaire pour voyager soit ce qu'il avait en tete quand il pensait a la vertu a travers le travail.

Que cherchons-nous exactement dans le travail ? La plupart d’entre nous répondent : « un moyen de gagner de l’argent ». Mais nécessité qui nous pousse à chercher du travail et à travailler n’est elle pas bien plus qu’économique ? C'est la jouissance entière de la Vie que nous cherchons. Elle n'est pas seulement en dehors du travail. Elle est aussi dans le travail. Au fond de nous, chacun aspire à un travail qui soit accomplissement de soi. Travailler c'est se réaliser. Nous cherchons dans le travail un vrai plaisir, une satisfaction, une reconnaissance sociale, nous cherchons dans le travail une justification du sens à donner à notre vie. Nous avons besoin de nous sentir utile pour les autres et de nous sentir justifié aux yeux de tous. Il y a donc beaucoup d’hypocrisie à vouloir justifier le travail pour des motifs purement économiques. Les vraies raisons sont bien plus profondes. Chacun travaille pour l’estime de soi, comme le dit Kant, chacun travaille pour soi. Fondamentalement, et même si cette conscience n’est pas très claire, nous ne travaillons pas pour avoir, mais surtout pour être, et nous sentir être davantage. C’est la raison pour laquelle le travail peut nous procurer de la joie. Il ne s’agit pas seulement donc de chercher à gagner sa vie tout en la perdant, ce que font hélas la plupart des gens, en ne voyant de justification du travail qu’économique. Il s’agit plutôt de gagner sa vie, tout gagnant la Vie. La nécessité qui pousse l’homme à travailler, c’est la nécessité de s’accomplir en tant qu’être humain. Le travail, comme toute autre activité, est une forme d’expansion de la conscience, une jouissance et conquête de soi. C'est exactement ce qui disqualifie le travail le plus inhumain, le travail sous sa forme la plus aliénée. Comment pourrait-on donner une valeur à un travail dans lequel le travailleur n'est qu'un travailleur-objet? Le travail n'a jamais été "objectif". L'objectiver, c'est le nier. C'est seulement quand le travail donne à la subjectivité toute son expression, qu'il est à même de réaliser son essence, dans une expansion de soi.