Ever21 Posté(e) le 8 novembre 2012 Signaler Posté(e) le 8 novembre 2012 LE RAT ET L'ELEPHANT Se croire un personnage est fort commun en France. On y fait l’homme d’importance, Et l’on n’est souvent qu’un bourgeois (1) : C’est proprement le mal françois . La sotte vanité nous est particulière. Les Espagnols sont vains, mais d’une autre manière. Leur orgueil me semble en un mot Beaucoup plus fou, mais pas si sot. Donnons quelque image du nôtre, Qui sans doute (2) en vaut bien un autre. Un Rat des plus petits voyait un Eléphant Des plus gros, et raillait le marcher un peu lent De la bête de haut parage (3), Qui marchait à gros équipage (4). Sur l’animal à triple étage Une Sultane de renom, Son Chien, son Chat, et sa Guenon, Son Perroquet, sa vieille (5), et toute sa maison, S’en allait en pèlerinage. Le Rat s’étonnait que les gens Fussent touchés (6) de voir cette pesante masse : Comme si d’occuper ou plus ou moins de place Nous rendait, disait-il, plus ou moins importants. Mais qu’admirez-vous tant en lui vous autres hommes? Serait-ce ce grand corps, qui fait peur aux enfants ? Nous ne nous prisons pas, tout petits que nous sommes, D’un grain (7) moins que les Eléphants. Il en aurait dit davantage ; Mais le Chat sortant de sa cage Lui fit voir en moins d’un instant Qu’un Rat n’est pas un Eléphant. Question 1 : Justifiez le choix des animaux mis en scène : comment sont-ils caractérisés ? Quelle idée symbolisent-ils ? [b]Question 2 : En vous fondant, par exemple, sur les vers 11 à 19, dites quels effets produit le changement de mètre. Question 3 : Quel rôle le récit joue-t-il dans l'argumentation déployée par le fabuliste ? Question 4 : Analyser la gravure de chauveau ci-dessous : vous semble-t-elle illustrer fidèlement la fable de La Fontaine. Merci d'avance !
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