misatokat94 Posté(e) le 2 novembre 2003 Signaler Posté(e) le 2 novembre 2003 FONT=Courier][]FONT=Optima]bonsoir a tous!! voila j'ai un gros probleme!! il me faut de l'aide en toute urgence!! je dois rendre un commentaire litteraire sur le poeme "Ville" d'Emile Vernaren mais je n'ai aucune inspiration si quelqu'un peut m'aider ça serait super sympa de sa part!! gros bisou a tous! Noémie[/font
Sophieh Posté(e) le 2 novembre 2003 Signaler Posté(e) le 2 novembre 2003 Il ne s'agit pas vraiment d'inspiration dans l'exercice du commentaire, tu dois te laisser guider par le texte. As-tu déjà trouvé tes axes d'étude? C'est par là que tu dois commencer. Si tu veux que quelqu'un puisse t'aider davantage, tu dois nous indiquer plus précisément les références de ton texte. Si c'est celui qui est extrait de « Les campagnes hallucinées » il est très long, tu ne l'as peut-être pas à étudier en entier. Est-ce bien celui-là? quelle partie dois-tu analyser au juste? La Ville Tous les chemins vont vers la ville. Du fond des brumes, Là-bas, avec tous ses étages Et ses grands escaliers et leurs voyages Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d'un rêve, elle s'exhume. Là-bas, Ce sont des ponts tressés en fer Jetés, par bonds, à travers l'air; Ce sont des blocs et des colonnes Que dominent des faces de gorgonnes; Ce sont des tours sur des faubourgs, Ce sont des toits et des pignons, En vols pliés, sur les maisons; C'est la ville tentaculaire, Debout, Au bout des plaines et des domaines. Des clartés rouges Qui bougent Sur des poteaux et des grands mâts, Même à midi, brûlent encor Comme des oeufs monstrueux d'or, Le soleil clair ne se voit pas: Bouche qu'il est de lumière, fermée Par le charbon et la fumée, Un fleuve de naphte et de poix Bat les môles de pierre et les pontons de bois; Les sifflets crus des navires qui passent Hurlent la peur dans le brouillard: Un fanal vert est leur regard Vers l'océan et les espaces. Des quais sonnent aux entrechocs de leurs fourgons, Des tombereaux grincent comme des gonds, Des balances de fer font choir des cubes d'ombre Et les glissent soudain en des sous-sols de feu; Des ponts s'ouvrant par le milieu, Entre les mâts touffus dressent un gibet sombre Et des lettres de cuivre inscrivent l'univers, Immensément, par à travers Les toits, les corniches et les murailles, Face à face, comme en bataille. Par au-dessus, passent les cabs, filent les roues, Roulent les trains, vole l'effort, Jusqu'aux gares, dressant, telles des proues Immobiles, de mille en mille, un fronton d'or. Les rails raméfiés rampent sous terre En des tunnels et des cratères Pour reparaître en réseaux clairs d'éclairs Dans le vacarme et la poussière. C'est la ville tentaculaire. La rue – et ses remous comme des câbles Noués autour des monuments – Fuit et revient en longs enlacements; Et ses foules inextricables Les mains folles, les pas fiévreux, La haine aux yeux, Happent des dents le temps qui les devance. A l'aube, au soir, la nuit, Dans le tumulte et la querelle, ou dans l'ennui, Elles jettent vers le hasard l'âpre semence De leur labeur que l'heure emporte. Et les comptoirs mornes et noirs Et les bureaux louches et faux Et les banques battent des portes Aux coups de vent de leur démence. Dehors, une lumière ouatée, Trouble et rouge, comme un haillon qui brûle, De réverbère en réverbère se recule. La vie, avec des flots d'alcool est fermentée. Les bars ouvrent sur les trottoirs Leurs tabernacles de miroirs Où se mirent l'ivresse et la bataille; Une aveugle s'appuie à la muraille Et vend de la lumière, en des boîtes d'un sou; La débauche et la faim s'accouplent en leur trou Et le choc noir des détresses charnelles Danse et bondit à mort dans les ruelles. Et coup sur coup, le rut grandit encore Et la rage devient tempête: On s'écrase sans plus se voir, en quête Du plaisir d'or et de phosphore; Des femmes s'avancent, pâles idoles, Avec, en leurs cheveux, les sexuels symboles. L'atmosphère fuligineuse et rousse Parfois loin du soleil recule et se retrousse Et c'est alors comme un grand cri jeté Du tumulte total vers la clarté: Places, hôtels, maisons, marchés, Ronflent et s'enflamment si fort de violence Que les mourants cherchent en vain le moment de silence Qu'il faut aux yeux pour se fermer. Telle, le jour – pourtant, lorsque les soirs Sculptent le firmament, de leurs marteaux d'ébène, La ville au loin s'étale et domine la plaine Comme un nocturne et colossal espoir; Elle surgit: désir, splendeur, hantise; Sa clarté se projette en lueurs jusqu'aux cieux, Son gaz myriadaire en buissons d'or s'attise, Ses rails sont des chemins audacieux Vers le bonheur fallacieux Que la fortune et la force accompagnent; Ses murs se dessinent pareils à une armée Et ce qui vient d'elle encore de brume et de fumée Arrive en appels clairs vers les campagnes. C'est la ville tentaculaire, La pieuvre ardente et l'ossuaire Et la carcasse solennelle. Et les chemins d'ici s'en vont à l'infini Vers elle.
misatokat94 Posté(e) le 3 novembre 2003 Auteur Signaler Posté(e) le 3 novembre 2003 je te remerci d'avoir voulu m'aidé mais j'aurais du m'y prendre plutot pour ce travail car je l'ai rendu aujourd'hui (baglé mais au moins j'ai rendu quelque chose)!! merci beaucoup!!
E-Bahut Teikos Posté(e) le 4 novembre 2003 E-Bahut Signaler Posté(e) le 4 novembre 2003 Dommage, tu aurais dû t'y prendre plus tôt... En ce qui concerne le commentaire composé, je te conseille de ne pas chercher à tout prix des axes d'analyse dès le début: En effet, en utilisant cette méthode, tu risques de passer sous silence certains aspects importants de l'analyse. Le mieux est de lire plusieurs fois le texte puis au bout de 4 ou 5 lectures, une fois que tu t'en es bien imprégné(e) tu commences à écrire au brouillon toutes les idées qui te viennent, qu'elles te semblent pertinentes ou non. Par exemple, tu peux indiquer de quoi il est question ds l'extrait (thème), si tu repères des figures de style ou procédés, tu les notes même si tu ne vois pas d'interprétation à leur attribuer dans l'immédiat. Recherche quels champs lexicaux dominent le texte. Lorsque cela aura été fait, tu pourras commencer à voir quelles idées peuvent être regroupées parce qu'elles sont complémentaires.
E-Bahut Teikos Posté(e) le 4 novembre 2003 E-Bahut Signaler Posté(e) le 4 novembre 2003 Au fait, la prochaine fois n'oublie pas de joindre le texte qu'il te faut étudier afin que nous puissions t'aider plus efficacement. Merci T.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.