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J'ai Besoin D'aide C'est Urgent!


misatokat94

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Posté(e)

FONT=Courier][]FONT=Optima]bonsoir a tous!!

voila j'ai un gros probleme!! il me faut de l'aide en toute urgence!!

je dois rendre un commentaire litteraire sur le poeme "Ville" d'Emile Vernaren mais je n'ai aucune inspiration si quelqu'un peut m'aider ça serait super sympa de sa part!! gros bisou a tous!

Noémie[/font :unsure:

Posté(e)

Il ne s'agit pas vraiment d'inspiration dans l'exercice du commentaire, tu dois te laisser guider par le texte. As-tu déjà trouvé tes axes d'étude? C'est par là que tu dois commencer.

Si tu veux que quelqu'un puisse t'aider davantage, tu dois nous indiquer plus précisément les références de ton texte. Si c'est celui qui est extrait de « Les campagnes hallucinées » il est très long, tu ne l'as peut-être pas à étudier en entier.

Est-ce bien celui-là? quelle partie dois-tu analyser au juste?

La Ville

Tous les chemins vont vers la ville.

Du fond des brumes,

Là-bas, avec tous ses étages

Et ses grands escaliers et leurs voyages

Jusques au ciel, vers de plus hauts étages,

Comme d'un rêve, elle s'exhume.

Là-bas,

Ce sont des ponts tressés en fer

Jetés, par bonds, à travers l'air;

Ce sont des blocs et des colonnes

Que dominent des faces de gorgonnes;

Ce sont des tours sur des faubourgs,

Ce sont des toits et des pignons,

En vols pliés, sur les maisons;

C'est la ville tentaculaire,

Debout,

Au bout des plaines et des domaines.

Des clartés rouges

Qui bougent

Sur des poteaux et des grands mâts,

Même à midi, brûlent encor

Comme des oeufs monstrueux d'or,

Le soleil clair ne se voit pas:

Bouche qu'il est de lumière, fermée

Par le charbon et la fumée,

Un fleuve de naphte et de poix

Bat les môles de pierre et les pontons de bois;

Les sifflets crus des navires qui passent

Hurlent la peur dans le brouillard:

Un fanal vert est leur regard

Vers l'océan et les espaces.

Des quais sonnent aux entrechocs de leurs fourgons,

Des tombereaux grincent comme des gonds,

Des balances de fer font choir des cubes d'ombre

Et les glissent soudain en des sous-sols de feu;

Des ponts s'ouvrant par le milieu,

Entre les mâts touffus dressent un gibet sombre

Et des lettres de cuivre inscrivent l'univers,

Immensément, par à travers

Les toits, les corniches et les murailles,

Face à face, comme en bataille.

Par au-dessus, passent les cabs, filent les roues,

Roulent les trains, vole l'effort,

Jusqu'aux gares, dressant, telles des proues

Immobiles, de mille en mille, un fronton d'or.

Les rails raméfiés rampent sous terre

En des tunnels et des cratères

Pour reparaître en réseaux clairs d'éclairs

Dans le vacarme et la poussière.

C'est la ville tentaculaire.

La rue – et ses remous comme des câbles

Noués autour des monuments –

Fuit et revient en longs enlacements;

Et ses foules inextricables

Les mains folles, les pas fiévreux,

La haine aux yeux,

Happent des dents le temps qui les devance.

A l'aube, au soir, la nuit,

Dans le tumulte et la querelle, ou dans l'ennui,

Elles jettent vers le hasard l'âpre semence

De leur labeur que l'heure emporte.

Et les comptoirs mornes et noirs

Et les bureaux louches et faux

Et les banques battent des portes

Aux coups de vent de leur démence.

Dehors, une lumière ouatée,

Trouble et rouge, comme un haillon qui brûle,

De réverbère en réverbère se recule.

La vie, avec des flots d'alcool est fermentée.

Les bars ouvrent sur les trottoirs

Leurs tabernacles de miroirs

Où se mirent l'ivresse et la bataille;

Une aveugle s'appuie à la muraille

Et vend de la lumière, en des boîtes d'un sou;

La débauche et la faim s'accouplent en leur trou

Et le choc noir des détresses charnelles

Danse et bondit à mort dans les ruelles.

Et coup sur coup, le rut grandit encore

Et la rage devient tempête:

On s'écrase sans plus se voir, en quête

Du plaisir d'or et de phosphore;

Des femmes s'avancent, pâles idoles,

Avec, en leurs cheveux, les sexuels symboles.

L'atmosphère fuligineuse et rousse

Parfois loin du soleil recule et se retrousse

Et c'est alors comme un grand cri jeté

Du tumulte total vers la clarté:

Places, hôtels, maisons, marchés,

Ronflent et s'enflamment si fort de violence

Que les mourants cherchent en vain le moment de silence

Qu'il faut aux yeux pour se fermer.

Telle, le jour – pourtant, lorsque les soirs

Sculptent le firmament, de leurs marteaux d'ébène,

La ville au loin s'étale et domine la plaine

Comme un nocturne et colossal espoir;

Elle surgit: désir, splendeur, hantise;

Sa clarté se projette en lueurs jusqu'aux cieux,

Son gaz myriadaire en buissons d'or s'attise,

Ses rails sont des chemins audacieux

Vers le bonheur fallacieux

Que la fortune et la force accompagnent;

Ses murs se dessinent pareils à une armée

Et ce qui vient d'elle encore de brume et de fumée

Arrive en appels clairs vers les campagnes.

C'est la ville tentaculaire,

La pieuvre ardente et l'ossuaire

Et la carcasse solennelle.

Et les chemins d'ici s'en vont à l'infini

Vers elle.

Posté(e)

je te remerci d'avoir voulu m'aidé mais j'aurais du m'y prendre plutot pour ce travail car je l'ai rendu aujourd'hui (baglé mais au moins j'ai rendu quelque chose)!!

merci beaucoup!! :)

  • E-Bahut
Posté(e)

Dommage, tu aurais dû t'y prendre plus tôt...

En ce qui concerne le commentaire composé, je te conseille de ne pas chercher à tout prix des axes d'analyse dès le début: En effet, en utilisant cette méthode, tu risques de passer sous silence certains aspects importants de l'analyse.

Le mieux est de lire plusieurs fois le texte puis au bout de 4 ou 5 lectures, une fois que tu t'en es bien imprégné(e) tu commences à écrire au brouillon toutes les idées qui te viennent, qu'elles te semblent pertinentes ou non.

Par exemple, tu peux indiquer de quoi il est question ds l'extrait (thème), si tu repères des figures de style ou procédés, tu les notes même si tu ne vois pas d'interprétation à leur attribuer dans l'immédiat. Recherche quels champs lexicaux dominent le texte. Lorsque cela aura été fait, tu pourras commencer à voir quelles idées peuvent être regroupées parce qu'elles sont complémentaires.

  • E-Bahut
Posté(e)

Au fait, la prochaine fois n'oublie pas de joindre le texte qu'il te faut étudier afin que nous puissions t'aider plus efficacement.

Merci ;)

T.

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