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  • E-Bahut

: le supplément est il immoral

ce texte te donnera peut-etre des idees?

(14) DIDEROT l’anticolonialiste ? Le « Supplément » de 1772

Parmi les ouvrages les plus cités, surtout par Maria Luisa BERNERI ou E. ARMAND, le « Supplément au voyage de BOUGAINVILLE » de 1772 (mais publié seulement en 1796, car durement condamné par les adversaires de l’auteur), outre qu’il peut être interprété comme un merveilleux pamphlet anticolonialiste, présente une société attrayante ou la liberté est peu limitée, notamment sexuellement. L’inceste lui-même ne semble pas condamné. Le mariage peut être dissout. Denis DIDEROT (1713-1784) s’y présente comme opposé à toute loi imposée, et semble réfuter tout gouvernement et toute domination ou réglementation propriétaire.

L’importance du « sentiment de la liberté » tahitien, le fait qu’ils disent « nous sommes libres »... fait du « Supplément... » une réelle antithèse de la civilisation européenne autoritaire du temps de DIDEROT. Il en vient à condamner toute autorité : « tu seras mal avec toutes sortes d’autorité ». C’est aussi l’occasion de pourfendre des mœurs trop rigides, de dénoncer la famille, le mariage-propriétaire à vie car « il viole la nature et la liberté », de tolérer l’inceste, de condamner les châtiments, de réfuter les règles contraignantes car « ordonner, c’est toujours se rendre maître des autres en les gênant » . L’harmonieuse société proposée se régit elle-même, dans une préfiguration très optimiste des idées autogestionnaires.

Même si DIDEROT à plusieurs reprises exprime sa distance face à cette utopie heureuse, et nous révèle une vision assez utilitariste donc peu libertaire des rapports sexuels (au profit d’une vision assez populationniste) ce texte fait date dans l’histoire des utopies libertaires, « entre Thélème et FOURIER » comme le dit très bien Georges BENREKASSA. .

Cet auteur clé des Lumières reste cependant couramment référencé par les anarchistes, et beaucoup se souviennent de ce qu’il écrivait dans l’article « Autorité » de L’Encyclopédie : « la nature n’a donné à nul homme le droit de régner sur d’autres », phrase qu’il répétait en substance dans son poème Les Eleuthéromanes, sous cette forme « La nature n’a fait ni serviteur, ni maître. Je ne veux donner ni recevoir de lois. » Dans son ouvrage essentiel sur Nationalisme et culture, malheureusement non encore publié en français, et que j’ai lu en italien, Rudolph ROCKER faisait de DIDEROT un penseur pré-libertaire. C’est ce que rappelle également Roland BRETON dans la revue Réfractions de l’été 2002 .

thèmes de l'immobilité et du mouvement

Est ce que ce texte a quelque chose a voir avec ta question?

Dans cette légitimation de l'Etat, deux voies théoriques sont possibles : la voie platonicienne, d'abord, selon laquelle l'Etat et les institutions ne peuvent être que les reflets imparfaits d'un monde parfait, inaccessible, le monde des idées. Dans ce cas, il faut tendre à ce que les détenteurs du pouvoir soient ceux que désigne leur proximité relative et supposée à cette perfection. Moins ambitieuse, la voie aristotélicienne vise simplement à maintenir un équilibre relatif entre les hommes et leurs intérêts différents. Mais d'une manière comme de l'autre c'est toujours l'immobilité ou la permanence qui sont recherchées; dans le premier cas, la permanence transcendantale d'un monde idéal; dans le second cas, l'immobilité et la contrainte qui sont issues des efforts humains pour élaborer un droit positif, contractuel.

La pensée des Lumières à la source de l'anarchisme

Mais il est une autre tradition, plus ignorée, qui, à mon sens, trouve aussi son origine immédiate chez les penseurs du siècle des Lumières, et singulièrement chez Diderot. Celui-ci est certes matérialiste, comme ses contemporains La Mettrie et Helvétius, mais alors que ces derniers s'intéressent surtout aux sciences physiques, il est lui fasciné par la biologie et la chimie et les possibilités d'évolution dont elles témoignent. Vraisemblablement lecteur de Spinoza, il élabore un néo-spinozisme marqué essentiellement par le vitalisme. Les phénomènes vivants se caractérisent selon lui par une multitude de combinaisons possibles qui laissent ouverte la possibilité de l'imprévu ou de l'imprévisible, et donc de l'intervention des hommes. Cela lui permet de témoigner d'une curiosité peu commune pour les développements encore inconnus de la connaissance aussi bien que pour les phénomènes que la science de son temps, ou même celle d'aujourd'hui, ne peut expliquer. De même, il s'intéresse aux cultures non européennes, non avec la condescendance d'usage, mais avec une réelle curiosité et avec le souci de ce qu'elles peuvent nous enseigner.

. Il y a, il est vrai, chez Diderot beaucoup de contradictions. En particulier, en ce qui concerne les liens entre l'homme et la nature, il hésite entre une conception selon laquelle le progrès découle de la domination que celui-là exerce sur celle-ci, et la conception d'une loi naturelle (qui s'appliquerait aussi bien aux êtres humains qu'au reste de la nature) dont le respect peut seul permettre aux hommes de progresser. On peut notamment retrouver cette deuxième direction dans le Supplément au voyage de Bougainville. En tout état de cause, ce qui me paraît le point central de l'œuvre de Diderot, c'est son vitalisme, par lequel il propose de remplacer la contiguïté par la continuité et qui s'exprime sans doute le plus clairement dans le Rêve de d'Alembert. Un vitalisme qui met au premier plan des valeurs humaines la vie, et la recherche du bonheur. Dans ce contexte, la raison prend évidemment un autre sens que celui qu'elle a chez Rousseau et qu'elle aura plus tard chez Kant. Ce n'est pas la déesse froide et inflexible qu'on a l'habitude de décrire, mais un guide stimulant et joyeux, prêt à toutes les aventures. On s'accorde d'ailleurs à reconnaître que le bonheur, considéré comme un but possible et souhaitable par le seul effort des hommes, et non par un don de Dieu ou de la " Providence ", est une idée que l'on doit aux Lumières. Et c'est surtout Diderot qui développe cette idée du bonheur en tant qu'aspiration spontanée qui se moque de tous les règlements et n'a pas besoin de guide éclairé pour contrôler son développement.

Est-ce que cela t'aide? n'hesite pas a faire ta propre recherche avec google

du genre

+diderot +supplement +bougainville +immoral etc

:D B)

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