lisa80 Posté(e) le 28 septembre 2003 Signaler Share Posté(e) le 28 septembre 2003 Bonjour, J'aurais besoin d'aide pour faire le debut de ma redac, le sujet est en faite une transposition mais il faut lire le texte pour réussir à faire la redac. Merci . Le texte est le suivant : "Du vilain qui conquit paradis en plaidant" A la mort du vilain, ni ange ni diable ne viennent chercher son âme qui, sans guide, se retrouve à la porte du paradis. Saint Pierre lui en refuse l'entrée : "Aucun vilain ne vient chez nous", affirme-t-il. Que répond l'âme du vilain ? " Plus vilain que vous n'y peut-être, répond l'âme, beau sire Pierre. Vous fûtes plus dur que la pierre. Il rêvait, par le saint Pater, celui qui vous prit pour apôtre : il n'en reçut guère d'honneur. Quand on trahit Notre-Seigneur, bien petite fut votre foi; vous l'avez renié trois fois, jurant n'être de sa suite. De ce lieu vous êtes indigne; vous n'en devez avoir les clefs. Tu n'as ni sens ni loyauté. Moi je suis homme honnête et franc : j'ai bien droit de rester ici." Saint Pierre en a étrange honte. Il s'éloigne, honteux, le nez bas et s'en va trouver saint Thomas pour lui confesser son ennui. Saint Thomas dit : "J'irai le oir, il sortira, à Dieu ne plaise !" Il s'en prend à l'âme aussitôt : "Vilain, vilain, lui dit l'apôtre, la maison n'appartient qu'à nous. Où as-tu acquis des mérites ? Etait-tu martyr, confesseur ? Et tu veux t'installer ici ! Un vilain n'y doit pas loger; on n'y reçoit que gens courtois. - Thomas, Thomas, vous êtes vain de répondre comme un légiste. C'est bien vous qui avez juré aux apôtres, chacun le sait, lorsqu'ils eurent revu Jésus après sa résurrection, que jamais vous ne les croiriez si vous ne pouviez voir les plaies que reçut en croix votre maître. Vous avez mauvaise nature : vous fûtes faux et mécréant." Saint Thomas reste déconfit du reproche et, baissant la tête, il va tout droit trouver saint Paul pour lui conter son infortune. Saint Paul dit : "J'irai, par mon chef ! je verrai ce qu'il répondra." Mais l'âme ne s'en soucie guère et flâne dans le paradis. "Vilain, fait-il, qui vous conduit ? Comment avez-vous mérité que la porte vous soit ouverte ? Videz le paradis, vilain ! - Quoi, fait l'âme, dom Paul le chauve, vous êtes bien mal embouché. Vous fûtes un affreux tyran ; il n'en sera jamais de pire. Saint Etienne l'a payé cher, lui que vous fîtes lapider. Je peux raconter votre vie : vous méprisiez la loi de Dieu. En quelque pays que vous alliez, on décimait les saintes gens. Ala fin Dieu vous allongea une gifle à s'enfler la main; du marché conclu dans la paume, vous devez encore le vin. Vous êtes un drôle de saint ! Je vous connais, sachez-le bien." Saint Paul en a peine et angoisse; confus, il tourne les talons et va retrouver saint Thomas qu prenait conseil de saint Pierre. Il vient lui glisser à l'oreille comment le vilain l'a maté : "Moi, je trouve qu'il a gagné le paradis, je le lui donne." Tous tois s'en remettent à Dieu. Saint Pierre bonnement raconte comment le vialin lui fit honte :" Ses propos nous ont confondus; quant à moi je m'avoue vaincu." Notre Seigneur répond : "J'irai lui parler et je verrai bien ce qu'il pourra me répliquer." Il va voir l'âme et lui demande pourquoi, sans qu'on le lui permît, elle est entrée au paradis :" En ce jamais n'entre une âme, sans permission, d'homme ou de femme. Et tu penses rester ici ! - Seigneur, j'ai le droit d'y rester tout comme eux, si je juge bien. Jamais je ne vous ai renié, jamais je n'ai tué de saint homme. Eux ont commis de grands péchés jadis quand ils étaient en vie. Et les voilà en paradis ! Tant que je vécus sur la terre, j'ai mené vie nette et sans tâches. Les pauvres ont mangé mon pain, à leur gré, et soir et matin. J'hébergeais tous les miséreux et les réchauffer à mon feu. J'en ai gardé jusqu'à leur mort, puis je les portais à l'église. Je leur donnais braies et chemises quand ils se trouvaient dépouillés.Voyant que la mort était proche, je fis confession sincère, dignement reçus votre corps. On m'a souvent dit au sermon que Dieu pardonne leurs péchés aux hommes qui meurent ainsi. Je suis ici, pourquoi sortir ? Je ne veux vous contredire : vous avez octroyé sans faute qu'entré au ciel on n'en sort pas. Et pour moi vous iriez mentir ! - Mon ami, dit Dieu, je t'accorde le paradis; tu as plaidé et tu as su gagner ta cause : tu as l'art d'user de ta langue." L'exemple du vilain nous montre que beaucoup sont mis aux écoles sans en être plus avisés. L'étude vainc moins que nature ; la rouerie prime la droiture. Le tort va malmenant le droit. Mieux vaut ruse que ne fait force. Sujet : Transposez un texte : L'âme du vilain raconte à un nouvel arrivant comment il est parvenu à accéder au paradis. Rédigez son récit en vous appuyant sur les données du texte et en conservant le registre satirique. :!: consignes à respecter : :arrow: le texte doit être à la 1ere personne "je" du vilain :arrow: contenu du propos du vilain et des trois saints : il s'agit de conserver le sens sans recopier. :arrow: traduire dans le discours du vilain la volonté de critiquer et d'accuser les représentants divins comme dans le texte. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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