Aller au contenu

Correction De Mon Explication De Texte


justme02

Messages recommandés

Bonjour, j'ai dut faire une explication de texte sur Freud,Le Malaise dans la culture (1929) dont voici l'extrait :

L' homme n'est pas un être doux, en besoin d'amour, qui serait tout au plus en mesure de se défendre quand il est attaqué, mais qu'au contraire il compte aussi à juste titre parmi ses aptitudes pulsionnelles une très forte part de penchant à l'agression. En conséquence de quoi, le prochain n'est pas seulement pour lui un aide et un objet sexuel possibles, mais aussi une tentation, celle de satisfaire sur lui son agression, d'exploiter sans dédommagement sa force de travail, de l'utiliser sexuellement sans son consentement, de s'approprier ce qu'il possède, de l'humilier, de lui causer des douleurs, de le martyriser et de le tuer. "Homo homini lupus" [l'homme est un loup pour l'homme]; qui donc, d'après toutes les expériences de la vie et de l'histoire, a le courage de contester cette maxime? [...]

L'existence de ce penchant à l'agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes, et présupposons à bon droit chez l'autre, est le facteur qui perturbe notre rapport au prochain et oblige la culture à la dépense qui est la sienne. Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, la société de la culture est constamment menacée de désagrégation [...]

Il faut que la culture mette tout en oeuvre pour assigner des limites aux pulsions d'agression des hommes [...]. De là la restriction de la vie sexuelle et de là aussi ce commandement de l'idéal: aimer la prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien d'autre ne va autant à contre-courant de la nature humaine originelle.

Je devait répondre à cette question: Dégagez l'idée essentielle et les étapes de l'argumentation. Voici ce que j'ai fait:

1ère étape (ligne 1 à 13) : Exposition du problème de l'agressivité de l'homme

La fonction de la première partie, de la ligne 1 à 3, est de mettre en évidence ce problème d'agressivité. L'auteur commence par constater que l'homme n'est pas forcément quelqu'un de tendre, qui lorsqu'on l'agresse sait se défendre. L'homme à des pulsions dont une partie le rend agressif.

2ème étape (ligne 4 à 15) : Illustration de cette agressivité

La fonction de la deuxième partie, de la ligne 4 à 15, est d'élargir la première partie en donnant des exemples de pulsion que l'homme peut avoir lors de cette agressivité. En effet, Freud montre que les conséquences de ces aptitudes pulsionnelles font que les personnes qui l'entourent ne servent plus à l'aider et lui donner du plaisir (ligne 5 « objet sexuel ») comme elles sont censées le faire (pour appuyer cette idée, l'auteur utilise le mot « seulement » ligne 4). Ces pulsions provoquent chez l'homme un désir d'agression, de rendre son prochain esclave, de prendre ce qui lui appartient, le ridiculiser, lui faire mal physiquement et moralement et l'envie de tuer. Freud, par ces exemples, nous montre que l'homme est égoïste et pour satisfaire ces désirs, il peut causer des dommages physique et psychologique à l'autre. Ensuite, l'auteur considère l'homme comme un animal pour cela il utilise une citation latine « Homo homini lupus » ligne 8, qui veut dire « l'homme est un loup pour l'homme ». Par cette citation, Freud a peut-être voulut dire que dans certaine situation l'homme réagit comme un animal c'est-à-dire comme un prédateur. De plus, l'auteur trouve qu'il est difficile de contester ce principe fondamental après les expériences de la vie et de l'histoire. Pour finir, de la ligne 11 à 13, l'auteur dit que dans chaque être, nous avons une tendance à l'agression et qu'il est possible d'être agressif avec l'autre (« à bon droit » ligne 12) mais peut perturber le rapport entre-nous.

3ème étape (ligne 16 à 20) : Solution pour lutter contre ces pulsion.

La fonction de la troisième partie, de la ligne 16 à 20, est de donner des solutions pour lutter contre ces pulsions. Freud raconte que la culture est un moyen de fixer des limites aux pulsions d'agression des hommes.

Donc je voulais savoir si ce que j'ai fait est cohérent et m'aider à expliquer la phrase à la ligne 17 "De là la restriction de la vie sexuelle et de là aussi ce commandement de l'idéal: aimer la prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien d'autre ne va autant à contre-courant de la nature humaine originelle." et la phrase ligne 13 "Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, la société de la culture est constamment menacée de désagrégation [...]"

Voila, j'espere que vous pourrez m'aider.

Merci!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Bonjour,

Je fais justemment une explication de ce même texte, plus précisément sur la suite de ton extrait. Ce soir, lorsque j'aurais finit une partie de mon travail, je pourrais mieux t'aider quand au tiens. Pourrais-tu, entre temps, m'éclairer sur la phrase (Je ne comprends pas la partie grasse):

"L'existence de ce penchant à l'agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes (...) oblige la culture à la dépense qui est la sienne. "

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'ai passé deux heures à lire des textes de Freud afin de comprendre cette phrase: "De là la restriction de la vie sexuelle et de là aussi ce commandement de l'idéal: aimer la prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien d'autre ne va autant à contre-courant de la nature humaine originelle."

La restriction sexuelle (par le mariage, donc l'obligation de monogamie envers une seule et même personne de sexe opposé) vise à faire aller l'homme vers les autres. La satisfaction sexuelle est pour l'homme le prototype même du bonheur. S'il n'avait pas de restriction sexuelle, pourquoi irait-il envers les autres hommes, alors que ceux-là ne lui apportent pas de bonheur? Sa sexualité réstreinte, l'homme est obligé de se tourner vers d'autres. Il crée alors des amitiés et élargira sa sphère culturelle, son cercle social: ainsi, la communauté s'élargit.

Le commandement d'aimer son prochain est, d'après Freud, contre-nature. L'homme a tendance à détruire, et non pas à aimer autrui. L'homme n'agit que pour satisfaire ses désirs, pourquoi alors aimer l'autre, alors que l'autre n'a rien fait pour le mériter et qu'il ne reçoit rien en échange? Mais là aussi, l'amour de l'autre permet la stabilité de la société et vise à empêcher les crimes, qui la déstabilisent.

En ce qui concerne cette phrase: "Par suite de cette hostilité primaire des hommes les uns envers les autres, la société de la culture est constamment menacée de désagrégation ", elle est relativement simple à comprendre.

L'hostilité primaire des hommes est celle de nuire à l'autre. Or la société et la culture se base justemment sur le lien des hommes entre eux. Si les hommes se détruisent les uns les autres, alors la société ne peut plus être. Donc la nature humaine, hostile, agressive et destructrice est une menace pour la culture.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...
spam filtering
spam filtering