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"la Chanson Du Mal Aimé" Alcools


lillouche90

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bonjour, je prépare mon oral de bac francais et je dois faire une fiche sur ce texte :

Juin ton soleil ardente lyre

Brûle mes doigts endoloris

Triste et mélodieux délire

J'erre à travers mon beau Paris

Sans avoir le coeur d'y mourir

Les dimanches s'y éternisent

Et les orgues de Barbarie

Y sanglotent dans les cours grises

Les fleurs aux balcons de Paris

Penchent comme la tour de Pise

Soirs de Paris ivres du gin

Flambant de l'électricité

Les tramways feux verts sur l'échine

Musiquent au long des portées

De rails leur folie de machines

Les cafés gonflés de fumée

Crient tout l'amour de leurs tziganes

De tous leurs siphons enrhumés

De leurs garçons vêtus d'un pagne

Vers toi toi que j'ai tant aimée

Moi qui sais des lais pour les reines

Les complaintes de mes années

Des hymnes d'esclave aux murènes

La romance du mal aimé

Et des chansons pour les sirènes

est ce que quelqu'un aurait une idée de plan de commentaire svp??

merci d'avance...

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Apollinaire, Alcools (1913)

La Chanson du Mal-Aimé

Explication

Ce poème constitue avec " Annie, L’émigrant de Landor Road, Mai " et " La Dame " " le cycle d’Annie ", référence à la jeune anglaise Annie Playden rencontrée en 1901. Une structure très particulière, où se mêlent complexité et rigueur, exorcise une douleur amoureuse qui au fil des strophes de 5 vers (quintils) parfaitement construites, devient une incantation à la ville moderne et une résurrection de rêves ancestraux.

1. Le mouvement du poème

59 quintils, précédés d’un quintil de dédicace (à Paul Léautaud) reconstituent le parcours angoissé d’un mélancolique " Mal-Aimé " .

Ces quintils sont délimités en 4 " évocations " interrompues par 3 intermèdes et 2 refrains répétés, l’un à 3 moments de l’ensemble, l’autre à 2 moments. Ceci détermine une structure intéressante qui peut être schématisée. Les deux refrains peuvent être considérés comme des repères, des références obligées, exprimant les termes majeurs du poème et de l’œuvre. Les intermèdes au contraire peuvent être vus comme des protubérances à la fois liées à l’ensemble et indépendantes, juxtaposées selon le principe de juxtaposition esthétique chère aux cubistes et que l’auteur, avanteux, applique en poésie.

Quintils 1 à 5 : " La fausseté de l'amour même " : (la femme est mal aimante et son amour est faux - ce qui dominera les 5 premières strophes) resurgit à la rencontre d’un " mauvais garçon " et d’une femme saoule .

Quintils 6 à 8 : Mais " Sacontale ", héroïne d’un drame hindou du Ve siècle, sait rendre " heureux " le roi son mari en lui restant fidèle ! C’est ce que fit Pénélope pour Ulysse.

Quintils 9 à 11 : Le poète, lui, demeure fidèle et même " martyr " comme les " 40 de Sébaste " qui choisissent de mourir sur un étang gelé plutôt que de renier leur foi. Fidélité à la " mémoire " ?

Quintil 12 : Résolument fidèle, le poète rejette le " faux amour ".

Quintil 13 : c’est le 1er refrain. Il associe toute ces " réflexions " au destin des hommes incertains, voués à l’échec : les pèlerins sur la route de la terre toujours promise (Chanaan). Tout comme lors de leurs deux autres apparitions, ce refrain pose la question lancinante du Mal Aimé : retrouvera-t-il un amour nouveau ? Jeu sur les couleurs (blanc, argent) et les éléments (eau, astres) associés à la nature funeste de l’amour.

Quintils 15 à 17 : C’est le premier intermède : poème dans le poème, titre autonome et typographie particulière, c’est une " Aubade " au printemps (" Laetare ", 4eme dimanche de carême), seule pause " heureuse " de l’œuvre .

Quintils 18 et 20 : Mais l’angoisse l’emporte: les dieux sont morts; l’amour est mort .

Quintil 19 : Apparition du 2eme refrain : La puissance créatrice de la poésie est un espoir : " lais ", " complaintes ", " hymnes ", " romance ", " chansons ".

Quintils 21 à 23 : A la manière des " Cosaques Zaporogues " (incités par le Sultan de Constantinople à trahir le Christ et la Russie), le poète demeure fidèle.

Quintils 24 à 26 : C’est le 2nd intermède. La violence de la " Réponse des Cosaques .. " traduit la révolte du poète " mal-aimé "devant l’infidélité.

Quintil 27 : Retour de 1er refrain : question lancinante au destin, à l’incertitude, au doute, à l'échec .

Quintils 28 à 30 : Le poète souhaite le retour de la femme aimée (aux " regards " lumineux et dangereux comme le mer, l’hiver la neige) aimée comme l’île " La Désirade " pour le voyageur Colomb.

Quintils 31 et 32 : Le poète désespère et refuse d’oublier .

Quintils 33 à 41 : La folie le tente, la fuite vers la mort aussi. Les " Sept Epées " plantées dans le cœur du poète mal-aimé évoquent ces tentations. Image de trépas futurs ou illumination des morts passées ?

Quintils 42 à 48 : C’est le 3eme intermède : retour de la trahison que chaque épée remémore. Mais le poète les nie : " Je ne vous ai jamais connue ".

Quintil 49 : Retour du 1er refrain : son questionnement atteint le paroxysme et la force de la nature funeste de l’amour, de sa fausseté, de la folie, de la mort .

Quintils 50 à 54 : Précisément Louis et Othon de Bavière (comme Ophélie et Orphée) meurent fous et solitaires.

Quintils 55 à 58 : Le poète se suicidera-t-il ? Brûlure créatrice et purificatrice.

Quintil 59 : Avec la 2nde apparition du 2nd refrain, le " Mal Aimé " est sauvé par la poésie.

Les multiples personnages qui traversent ce long poème (295 octosyllabes) aux quintils rigoureux vivent des événements et illustrent des thèmes qui s’enchaînent d’abord d’une manière répétitive, puis contradictoire. Mais c’est l’expérience amoureuse, d’abord heureuse, puis brutalement malheureuse et rejetée, qui constitue le thème moteur.

2. L’expression de l’amour déçu

La violence de l’amour d’Apollinaire, alors âgé de 21 ans, pour la gouvernante anglaise Annie Playden qu’il accompagne au bord du Rhin pour un emploi de précepteur de français, finit par excéder celle- ci qui le repousse. Il la poursuit à Londres, insiste pour l’épouser (malgré l’opposition des parents de la jeune fille) et veut l’enlever. Annie s’enfuira en Amérique. Cette période mouvementée correspond aux débuts littéraires de l’auteur.

" La Chanson du Mal-Aimé " rend l’intensité de cet amour et la profonde désillusion que sa fin provoque. On y dénote à 3 reprises une progression identique :

- évocation de l’amour heureux provoqué par la narration d’un souvenir.

- méditation sur la déception présente vécue avec douleur.

- rejet de l’amour et de l’amante que le poète qualifie d’infidèle.

Les strophes 1 à 13, 14 à 27, 28 à 49 reproduisent cette progression répétitive qui aboutit à chaque fois au 1er refrain où une image cosmique d’étoiles et de corps blancs, de rivières bibliques et de nageurs morts transcende la déception vécue dans un monde sublimé.

Puis cette structure se désorganise : la mort, la folie et le recours à la création poétique -qu’un second refrain exprimera à deux moments- viennent guérir cette peine d’amour qui a pris la proportion d’une douleur aiguë. Mais dans cette désorganisation, une logique des images apparaît : des scènes de la fin du poème reprennent des scènes du début qui les annonçaient :

les " deux royautés folles " des quintils 51 à 54 répondent aux " rois heureux " des quintils 6 à 8.

Les " Soirs ivres de gin

Flambant de l’électricité "

Du quintil 57 reflète le " brouillard sanguinolent " du quintil 4.

La ville de Paris des quintils 55 à 59 rappelle celle de Londres du début (quintils 1 à 5).

D’autre part, les deux intermèdes obéissent aussi à une écriture symétrique qui suit le thème dominant : " Les Sept Epées " des quintils 42 à 48 décrivent l’amour criminel pour répondre à l’"Aubade chantée à Laetare un an passé " des quintils 15 à 17 qui décrit l’amour heureux.

La mort de l’hiver des quintils 38 à 39 répond à la mort de l’amour des quintils 18 à 20.

La décision du poète de refuser d’oublier (quintils 28 à 32) reprend sa décision de fidélité (quintil 21).

Le paroxysme de la douleur de la déception d’amour est située au centre du poème dans l’intermède injurieux adressé à l’infidélité : " Réponse des cosaques au sultan de Constantinople " (quintils 23 à 25).

Ainsi, l’amant déçu et malheureux cherche et trouve dans la poésie la guérison de sa déception : le poème dans son entier reconstitue un parcours, celui d’un homme mal-aimé qui se transforme en inventeur d’images. Il s’approprie une " romance " comme l’épigraphe dédicacée à Paul Léautaud l’annonçait : " Et je chantais cette romance... !"

Ainsi, dans sa douleur amoureuse, Apollinaire réalise une prouesse poétique en insérant dans une structure à la fois circulaire et symétrique une expression poétique toute nouvelle.

Le jeu des ombres, demi brume, feu et brouillard, glace et onde, aube, soir, steppes, " lueur d’une chandelle " créent une atmosphère lumineuse où l’imagination du poète insère avec justesse les impressions de ses ressentiments.

Les esclaves, sirènes, rois, reines, joueurs d’orgue de Barbarie, cygnes, barcaroles, mouches, lucioles, démons, " dendrophores ", " dame damascène ", prêtres fous, licorne et capricorne, satyres, pyrostes, égypans, Danaïdes, tous ces personnages issus de l’immense culture livresque du poète accompagnent le chagrin de l’amour déçu dans une infinité de mondes imaginaires.

L’humour qui transparaît dans la " Réponse des Cosaques " est omniprésent dans ce cantique qui réussit à tourner en dérision son propre désarroi : le faux amour est mis en musique et le poète - inspiré des deux Bibles, des légendes judéo-chrétiennes, médiévales, celtes, germaniques, orientales et slaves - invente dans la forme parfaitement classique d’octosyllabes en rimes croisées, un nouveau langage.

" La Chanson du Mal-Aimé " constitue un tournant majeur de la poésie du XXe siècle. Par sa composition, elle ouvre les voies au surréalisme et aux investigations multiples dans le domaine de la forme poétique. Par ses thèmes majeurs, elle annonce les découvertes psychologiques dans les domaines de l’inconscient et les questions que soulèveront les existentialistes athées.

3. Proposition de travaux d’exercices oraux ou écrits

Les 3 intermèdes de " La Chanson du Mal-Aimé " présentent un intérêt particulier en termes d’exercices : ils représentent chacun un tout qui peut être analysé indépendamment ou en relation avec l’ensemble du poème dans lequel ils s’inscrivent.

On peut définir différents degrés d’analyse.

L’objectif est que l’élève saisisse le parti pris de rupture et de décrochage formel adopté par l’auteur. L’étude de ce procédé d’introduire dans un long poème des pièces qui semblent rapportées, aux titres et typographies différents de l’ensemble, peut éclairer une approche plus approfondie du principe poétique de la discontinuité et de la juxtaposition.

Proposition d’exercice sur le 1er intermède de " La Chanson du Mal-Aimé " intitulé : " Aubade chantée à Laetare un an passé ".

1 - L’expression du bonheur. Relevez les termes et les expressions directement liés au champs sémantique du bonheur. Expliquez-les et commentez l'effet obtenue.

L’élève doit déceler le caractère naïf et bucolique des termes : printemps, bois joli, roses plis, Venus, bouches folles, dieux roses, tendresse, floraison, nature, forêt. Il doit constater l’utilisation de personnages mythologiques précis pour l’expression du bonheur. Il peut les motivations de l’auteur.

L’ironie de l’auteur n’est pas nécessairement décelée à ce niveau.

2 - L’expression de la nature. Même exercice : l’élève doit déceler l’importance du décor pour l’expression de sentiments spécifiques. Il doit s’approcher de l’imaginaire du poète et à ce niveau le contraste avec les strophes qui précèdent et qui succèdent à " L'Aubade " doit lui apparaître. Une question peut le diriger dans cette voie : que remarquez vous de la manière qu’adopte l’auteur pour décrire la nature ?

3 - Les personnages mythologiques : Mars, Venus, Pan. Même exercice : L’élève doit expliquer leurs présence dans ce type de poème et les motivations de l’auteur. A ce niveau un questionnement précis doit diriger l’élève sur l'effet de surprise, choquer : Quelles remarques pouvez-vous faire sur la présence de personnages précis tirés de la mythologie dans une écriture du type de ce poème ?

4 - Le rythme : relevez les césures significatives dans ce rythme dont vous expliquerez la spécificité ? l’élève doit démontrer la rigueur des quintils conformément à l’ensemble du poème. Il doit remarquer que dans un même rythme de construction de vers, l’auteur instaure un mouvement différent de fraîcheur et de bonheur réel. Le rythme d’une danse bucolique doit être décelé.

5 - Une goutte de fraîcheur dans un ensemble lancinant. Dans la lecture globale de " La Chanson du Mal-Aimé ", expliquez les différentes interprétations que peut revêtir cette " Aubade " ? L’élève doit saisir le parti pris du poète d’introduire des intermèdes inattendus au sein d’un ensemble cohérent. Il doit retrouver ses intentions ironiques voire comiques pour répondre aux questions lancinantes d’amour déçu, de " faux amour ", de parcours difficile et douloureux.

A ce niveau, l’élève doit être à même de visualiser le procédé de discontinuité et de juxtaposition " cubiste " qui est celui d’Apollinaire.

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La chanson du mal aimé

Apollinaire

Introduction

Ce poème est extrait du recueil Alcools publié par Apollinaire; en 1913. Ce recueil rassemble des poèmes écrits à des époques différentes, avec alternances irrégulières, de poèmes longs/courts, des pessimistes à ceux où l’on croit percevoir une pointe d’optimisme.

Le titre du poème qui nous est présenté : «la chanson du mal aimé» frappe car bâti sur un néologisme (mal aimé/bien aimé) et explique l’idée directrice du poème : « chanson » évoque un genre lyrique, et le poème est placé d’emblée sous le signe du malheur : Apollinaire fait le récit en chanson de ses amours malheureux avec Annie Playden, rencontrée en Rhénanie, que l’auteur va aller rencontrer à 2 reprises à Londres pour tenter de la ramener avec lui, afin qu’elle n’embarque pas pour les USAàéchecànouvelle déception amoureuse de ce poète.

Lecture

Explication du texte

1. un récit ancré dans un cadre urbain

Il s’agit d’un récit à la fois réaliste et aux frontières du réel :

Réaliste : évocation de la ville de Londres, qui, au-delà de la ville où est retournée Annie, symbolise les grandes villes et leur corruption : « voyou », « mauvais garçon» (vagabondage : « sifflotait les mains dans les poches » à vie de bohème).

« Demie brume »=mois de septembre.

« Briques rouges »=maison de Londres.

Le tout se résumant dans la taverne de la femme saoule qui succède au mauvais garçon.

à un univers louche mais réaliste, personnages inquiétants à atmosphère surprenante car peu traditionnelle pour évoquer l’amour à premier aspect original/moderne.

Tout cela crée une atmosphère d’un monde un peu flou, ou rêve et réalité.

Frontière de la réalité : « brouillard » « brume » « soir » à univers irréel fantastique et inquiétant.

à Mise en place d’un décor urbain, des personnages qui vivent la nuit, le parti pris de faire de cet aspect de vie un objet de poésie = transposition d’une réalité quotidienne dans un univers de poésie. à deuxième aspect original et moderne.

2. Histoire d’un échec raconté

t Verbes au passé + temps du récit par excellence

t ce sont les grandes lignes d’un récit qui s’apparente tout à fait au voyage d’Apollinaire en GB.

t Il nous prépare d’emblée à son échec : évocation de la femme aimée et du voyou, rapprochement des 2 termes par le son « ou » et l’enjambement <=> similitude entre femme aimée et voyou traduit rancœur à l’égard des femmes, un sentiment d’être trahi et roulé, comme on pourrait l’être par un mauvais garçon, indifférent, ce qui provoque sa « honte ».

t A cela s’ajoute l’image de la femme saoule (alcools), apparentée à la femme facile (pute)

à une image désabusée de la femme et de l’amour

On retombe dans le thème de la poésie, de l’amant qui aime mais qui n’est pas aimé <=> mal aimé.

Cette mise en parallèle femme aimée/voyou se poursuit dans la strophe 2 avec l’épisode biblique : voyou=hébreux / Apollinaire=Pharaon.

<=> Apollinaire est englouti par la souffrance lorsqu’il poursuit Annie

<=> Pharaon est englouti par la mère lorsqu’il poursuit les hébreux

t Une souffrance exprimée, mais avec modération. En effet, il y a l’expression là d’un amour sincère et déçu : Ap cache sa souffrance à travers des raisonnements par l’absurde. Il se met ainsi en retrait par rapport à ce qu’il dit et sa douleur, on a donc ici l’expression d’une douleur insoutenable, pas d’exaltation de la part de l’auteur. Sa douleur est d’autant +discrète grâce à l’utilisation de termes crus : plaies, sang, qui, avec en + la répétition des sons on et au, et l’allitération de « f » s’ajoutent à la situation dramatique de cette femme saoule.

t Femme saoule à par son caractère déplaisant (cicatrices) + un malaise qu’une souffrance.

=> Nouvel aspect original de la part d’Apollinaire : à cette femme lui fait donc voir la « fausseté de l’amour » puisque « son amour n’est qu’une fille des rues ».

Pourtant cette femme il l’a aimée « sincèrement » (souverain d’Egypte et femme unique).

=> La souffrance d’Apollinaire se fait discrète, sans avoir recours à des thèmes propres à l’expression de sentiments. L’alternance récit/discours (épisode biblique) évite les épanchements et les états d’âme.

Cette façon de s’exprimer correspond à une chanson : irrégularité des rimes, notes discordantes, pour symboliser la douleur : rythme régulier d’octosyllabes.

Conclusion Dans ce début de poème, Ap, tout en retraçant de façon discrète un épisode douloureux de sa vie sentimentale, rend compte d’un sentiment accablé et désabusé de la femme, de l’amour, un des thèmes constants de son œuvre.

Ses échecs amoureux fournissent à Ap un lyrisme neuf et personnel qui humanise la tradition lyrique du XIV où le poète est considéré comme un être supérieur chantant ses amours exceptionnels.

Ainsi, lorsqu’il pleure ses amours, Ap n’est plus un poète au dessus des hommes, mais un simple mal aimé qui erre dans les rues à la recherche de son amour. Les passants, la ruelle pays deviennent l’objet même du poème : ainsi, une réalité quotidienne devient objet de poésie.

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