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Dissertation


toinou

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boujour jai une dissertation(ma première) sur sujet suivant pour jeudi je sais je mis prend tard brf.. En quoi la fable est t-elle une forme argumentative efficace avec une phrase de la Fontaine dont il faut s'appuié "En ces sortes de feintes, il faut instruire et plaire" aider moi svp je mis un fichier joints je pense qui peut etre utile .

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  • E-Bahut

Oui, tu t'y prends tard.. Surtout que tu n'as apparemment rien fait de ta dissert.

Meme si c'est ta premiere, tu ne dois pas attendre que e-bahut te donne ton devoir tout fait, donc deja commence par chercher une methode de dissertation sur le net, car il y en a pleins.

Ensuite, tu dois faire le travail preparatoire par toi meme, je n'ai ni l'envie ni le temps de le faire a ta place. C'est a dire que ut dois analyser chaque terme de ton sujet, te poser les questions qui te viennent a l'esprit en le lisant, etc...

Pour te donner des idees, tu peux aller voir un devoir de spikegirl qui est au dessus et sur lequel j'ai donne quelques sites sur l'apologue.. Mais comme ton devoir c'est surtout la fable, alors je te conseillerais de faire une recherches sur Google ( par exemple ) pour voir ce que tu peux trouver comme idees...

Je reviendrais quand tu auras deja tes arguments, tes idees afin que l'on en discute...

De plus je n'ai vu aucun fichier joint

Julie

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  • 2 semaines plus tard...
  • E-Bahut

http://www.etudes-litteraires.com/argumentation.php#15 :rolleyes:

On a l’habitude de distinguer entre argumentation directe (explicite) ou indirecte (implicite) et de rattacher les genres à l’un ou l’autre type d’argumentation. Outre qu’il convient de se montrer nuancé dans le classement et le rattachement, c’est le choix de l’énonciation qui permettra surtout de distinguer les deux types.

Dans le premier type, le discours est en principe pris en charge par l’auteur, nous parlerons alors d’essai au sens large ; dans le second type, le discours est plutôt délégué à un narrateur et à des personnages, nous aurons alors affaire au récit et à la fiction, au genre général de l’apologue. Attention cependant, les genres chimiquement purs n’existent pas : un essai peut abriter des exemples qui confinent parfois à la fiction6, comme une fable permettre aussi l’expression directe de l’auteur, La Fontaine ne s’en prive pas…

Quant au dialogue, il appartiendrait aux deux types puisqu’il est une argumentation directe, un débat entre plusieurs thèses ; mais il relève aussi de l’argumentation indirecte, de la fiction sous sa forme théâtrale ou romanesque. Le dialogue philosophique met en présence au moins deux personnages dont l’un est censé représenter l’auteur, faudrait-il alors le rattacher à l’argumentation directe ? Mais comme le débat retranscrit est une situation fictive, il appartient aussi à l’argumentation indirecte, à la théâtralisation du discours. C’est pourquoi le dialogue philosophique peut être considéré comme un genre littéraire à part entière.

L'apologue, la fable ou le conte philosophique utilisent parfois (souvent ?) le dialogue pour opposer des thèses, suggérer une critique, dénoncer des travers...

Candide discute avec le nègre de Surinam chez Voltaire, le loup dispute avec l’agneau ou avec le chien dans les Fables de La Fontaine…

Les fables, les contes (surtout les contes philosophiques), les exempla, présentent tous un mode de fonctionnement allégorique qui autorise une argumentation indirecte.

Ils visent en effet à convaincre et persuader le lecteur indirectement, par un récit fictionnel arrangé, ordonné, destiné à présenter des idées, des valeurs symboliques, à travers

des personnages de fiction (hommes, dieux, animaux, végétaux...), à la fonction référentielle et symbolique s’inscrivant dans une tradition culturelle,

des situations initiatiques qui révèlent cette valeur symbolique,

des dialogues qui créent des pauses dans le récit, permettent souvent de confronter différentes opinions ou de tirer des enseignements.

Dans cette argumentation indirecte, le rôle de l'implicite est souvent essentiel. L'apologue suggère souvent plus qu'il n'affirme une idée. Il recourt à la légèreté de l’allusion au détriment de la lourdeur de la démonstration. Il se cache de la censure en attribuant ses critiques à un tiers ou en les dissimulant dans des propos codés ou ironiques comme Voltaire.

Le grand mérite de cette forme d’argumentation est d’aiguiser la curiosité du lecteur, dont la complicité est requise pour deviner les intentions de l'auteur. « Les meilleurs livres sont ceux qui font faire la moitié du chemin au lecteur » ou « Le moyen d'ennuyer est de vouloir tout dire » a prévenu Voltaire.

L'apologue (du grec apologos, « récit ») est un court récit en prose ou en vers, dont on tire une instruction morale, c’est donc au sens strict un synonyme de « fable ». Plus généralement, il désigne un récit pédagogique à des fins morales, mais parfois aussi politiques ou religieuses. La fable a aussi le sens de fiction mensongère, c’est pourquoi Voltaire dans l’Ingénu pouvait s’exclamer : « Ah ! s'il nous faut des fables, que ces fables soient du moins l'emblème de la vérité ! J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants, et je hais celles des imposteurs. »

Le récit d'une anecdote mettant en scène des animaux, ou parfois des végétaux, à caractère anthropomorphique, a toujours servi à illustrer des leçons de sagesse pratique. Le genre provient de deux grandes traditions : l'occidentale représentée par les fables grecques attribuées à Ésope, et par Phèdre à Rome ; l'orientale qui prend racine dans le Pañchatantra sanskrit et qui nous est parvenue par Bidpaï en Inde et le livre de Kalila et Dimna en Perse et dans les pays arabes. Les apologues orientaux se présentent comme un corpus de textes reliés par le fil d'un récit, et comportant plutôt un enseignement pour le groupe social. Dans les apologues occidentaux, la morale est plutôt individuelle. Courts et au service d’une leçon nettement détachée à la fin ou au début, hérités de la culture gréco-latine, les isopets où ysopets (du nom d'Ésope, alors présumé être l'inventeur du genre) du Moyen Âge se constituent en recueils. Ces fables ont été transmises par deux voies : des vers latins par Phèdre au Ier siècle qui, après traduction ou transposition en prose, se stabilisent dans un corpus appelé romulus ; la seconde, les avionnets ont été compilés en vers grecs au IIe siècle par Babrius, puis traduits en vers latins par Flavius Avianus au IVe siècle. Le plus célèbre de ces recueils du XIIe siècle, celui de Marie de France a largement inspiré les fables de Jean de la Fontaine. Aux XVIe et XVIIe siècles, la fable bénéficie du succès de l'emblème, genre très prisé à la Renaissance (dans lequel une image, précédée d’un court texte d’intitulé et suivie de quelques vers qui en donnent le sens, était offerte à l’interprétation du lecteur) qui a inspiré aussi La Fontaine pour quelques fables (en particulier les Emblèmes d’Alciat). La Fontaine a bien perçu l’analogie entre l’emblème et la fable : dans la préface de l’édition des Fables de 1668, il écrivait que « l’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme. Le corps est la fable ; l’âme la moralité ». Curieusement l’emblème au XVIe siècle était défini par une image qui était son « corps », et une sentence, « son âme ».

Dans l'apologue traditionnel, la moralité est explicitement formulée. II n'en va pas toujours de même dans les genres narratifs proches de l'apologue : la fable, l'exemplum, le conte (en particulier philosophique).

Chez La Fontaine, comme chez ses prédécesseurs, la fable est un récit fictionnel court qui use parfois du merveilleux (d'où l'adjectif « fabuleux »). Le récit, sorte de mini conte, suit souvent le schéma narratif du genre : situation initiale perturbée par un événement déclenchant une mise en route, péripéties formatrices, situation finale dont la mise en perspective avec le début permet de tirer une sagesse.

La fable, au XVIIe siècle, est un genre pédagogique : l'élève doit mémoriser la morale, apprendre la rhétorique en composant à son tour des récits illustratifs accompagnés de leur moralité conséquente.

C’est La Fontaine qui porte le genre à son apogée par :

la maîtrise de l’écriture en vers irréguliers ; l’art du récit qui varie les rythmes, crée la surprise, inclut des descriptions savoureuses manifestant un sens de l’observation aigu, des dialogues vifs ; une sagesse exprimée dans des formules travaillées…

l’extension du genre à des domaines nouveaux : l'amitié, la mort, le pouvoir, l’amour, la vie en société…

l'introduction du lyrisme personnel,

le recours aux registres comique, parodique (contre-épique) et satirique.

La Fontaine nous livre là des saynètes criantes de vérité.

C’est un récit proche de l’apologue.

Les personnages sont simplifiés, ils incarnent une vertu ou un vice comme dans la fable. Plusieurs récits enchâssés relèvent du genre du conte ou de la fable : l’eldorado, la rencontre avec les rois à Venise, les entretiens avec le derviche et le jardinier dans le dernier chapitre.

La narration est menée sur un ton plaisant, dans un univers intemporel et imaginaire (comme en témoigne l'incipit de Candide : « Il y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh,... »).

Des hasards ou d’heureuses rencontres permettent aux héros de se sortir des situations les plus critiques.

La trame du récit est elle-même constituée de plusieurs apologues, courts récits s’achevant sur un aphorisme prétendant enseigner une sagesse :

Le voyage en Eldorado et sa morale « il n'y a rien de solide que la vertu et le bonheur de revoir Mlle Cunégonde ».

La rencontre avec le nègre de Surinam : un dialogue terminé par deux maximes : « C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe », « on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible ».

D’une manière générale, les diverses péripéties servent à dénoncer l’illusion de l’optimisme.

Il se termine lui-même par une sagesse générale : « il faut cultiver notre jardin ».

Mais ce n’est pas un apologue car ce n’est pas un récit court.

Candide est un roman sentimental, un roman d’aventures, un roman d’éducation.

Voltaire outrepasse les règles du merveilleux en introduisant des réalités historiques à l'intérieur du conte : plusieurs scènes de Candide évoquent l'Inquisition ou encore le tremblement de terre de Lisbonne. Par ailleurs, il introduit à plusieurs reprises des digressions : l'action reste alors en suspens et, pendant quelques pages, Voltaire laisse la parole à un de ses personnages, afin qu'il expose une idée, s'explique sur un phénomène, disserte sur un principe moral.

De l’apologue nous sommes passés à un conte, ou plutôt un roman, philosophique.

Le conte voltairien se présente comme une thèse que viennent appuyer ou démonter de nombreux exemples et contre-exemples, correspondant aux diverses péripéties, souvent contrastées (l'opulence de l'Eldorado s'oppose au dépouillement total du nègre de Surinam), qui rythment le récit. Chaque aventure permet de faire avancer le héros qui, progressant pas à pas, arrive à maturité au terme de l'histoire. Le conte philosophique est donc un récit d'apprentissage. La portée du conte est souvent perceptible dès le titre (ou plus exactement le sous-titre), qui pointe de manière à peine détournée le sujet dont il va être question : ainsi, les épreuves que Candide ou l'optimisme va devoir affronter vont profondément remettre en question l'optimisme initial qui caractérise le héros.

Cette construction linéaire montre la volonté clairement didactique du récit dont la finalité essentielle est d'instruire. En ce sens, les contes philosophiques de Voltaire illustrent bien des débats du siècle des Lumières et sont représentatifs des multiples combats menés par l'auteur, notamment pour le respect des droits, la tolérance, la liberté, etc. Et comme tous les masques sont possibles dans le conte (merveilleux, appel à un narrateur fictif, exagération, mensonge...), ce genre lui permet d'exprimer des idées contestataires (Voltaire dénonce la justice, le pouvoir, les abus...) en échappant à la censure.

Voltaire a donc transformé le genre de la fable ou du conte populaire en une forme littéraire pour mener le combat philosophique auprès de lecteurs qui n’auraient pas consulté des ouvrages sérieux comme les essais ou les livres d’histoire. C’est bien dans le détournement subversif de l’apologue que réside le génie de Voltaire.

Dans les Évangiles, le Christ délivre son enseignement spirituel en passant par des paraboles, récits qui utilisent des scènes quotidiennes bien connues de l’auditoire (renvois aux scènes pastorales ou agricoles, à la vie de famille, à l’exercice du pouvoir) mais dont le sens est allégorique. La Fontaine, dans la préface de ses Fables, rappelle que la parabole est liée au sacré mais, qu’à cette différence près, elle est très proche de l’apologue : « La parabole est-elle autre chose que l’Apologue, c’est-à-dire un exemple fabuleux, et qui s’insinue avec d’autant plus de facilité et d’effet, qu’il est plus commun et plus familier ? ». En fait, la parabole est une tentative pédagogique de rendre accessible une réalité par définition inaccessible. Elle serait une traduction du divin en langage humain. Elle répond aussi à l’intuition fondamentale hébraïque que l’humain est créé à « l’image de Dieu ».

Si la fable et l’apologue délivrent, de manière le plus souvent explicite, une moralité ou une sagesse ; le conte philosophique, l’utopie, ne délivrent, pas forcément de leçons, mais demandent une lecture au second degré, une mise en perspective pour bien en comprendre le sens.

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