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lyli-10

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  1. lyli-10

    Contraction de texte

    oui pas de soucis. voici ce que j’ai essayer de faire
  2. Bonjour, J’ai une contraction de texte à faire sur Enseignement et éducation de Jacqueline de Romilly. Ce texte fait 710 mots, il faut qu’il passe à 177 mots, j’aurais donc besoin d’aide. Les mots importants du texte qu’il faut inclure sont: cause, crise m, gouvernement, l’attrait légitime des découvertes scientifiques, la liberté de l’enfant, formation de l’esprit, du caractère, le souci d’une langue correcte, exprimer clairement sa pensée, l’incapacité à s’exprimer, la violence, la vie collective, l’histoire, la connaissance, et le passé. je vous remercie énormément d’avance. Les causes de cette crise sont, je crois, évidentes ; elle n'est imputable à aucun gouvernement, à aucune administration, mais à un ensemble de tendances qui se sont peu à peu développées dans l'opinion en général. Il y a d'abord l'attrait légitime des découvertes scientifiques et techniques de notre temps, qui fait oublier ce qui devrait les compléter ; il y a surtout l'urgence créée par les difficultés sociales et économiques, qui exigent de trouver un gagne-pain rapide ; il y a d'autre part le respect passionné de la liberté de l'enfant, respect qui va souvent à l'encontre de ses intérêts ; c'est là alors que s'affaiblit l'action éducative de la religion et de la famille. Ainsi, tout l'aspect de l'éducation qui est formation de l'esprit et du caractère tend à passer au second plan. M'étant occupée de ces aspects pendant tant et tant d'années d'enseignement, j'aimerais signaler une ou deux des disciplines ou des méthodes qui se trouvent souffrir de ce divorce, alors même qu'elles apportent une aide considérable dans la vie pratique, et qu’elles présentent une valeur exceptionnelle pour ce développement d'ordre moral. Et pour commencer, parlant au nom de l'Académie française, je voudrais placer en tête la maîtrise même de notre langue. C'est un fait que les exigences en ce domaine ont été depuis bien des années amoindries, et le souci d'une langue correcte paraît un luxe vain. Pourtant, toute la vie et même les réussites matérielles les plus simples dépendent de la facilité que l'on a à exprimer clairement et correctement sa pensée, à comprendre celle des autres et à éviter ainsi le malentendu. Cela commence avec le premier entretien pour obtenir un emploi, cela continue avec la défense de n'importe quel projet parmi ses égaux, soit dans le cadre de son activité professionnelle, soit dans le domaine de la politique. Et cela trouve un achèvement dans le maniement même d'une pensée personnelle, utile à tous. Mais il y a plus : l'incapacité à s'exprimer ou à comprendre l'autre de façon correcte et complète a des conséquences bien connues : c'est le recours à la violence ! Parce que l'on ne trouve pas ses mots, on en vient aux coups ! Et parce que l'on ne comprend pas la thèse des adversaires, on s'entête en vaines querelles. Un vrai maniement de la langue française n'est donc pas un luxe plus ou moins périmé, mais le meilleur et le plus nécessaire moyen qui existe pour aboutir à un vrai progrès dans le domaine moral de l'individu et dans la vie collective à laquelle il participe. Mais attention ! Comprendre la pensée des autres avec exactitude suppose que l'on comprenne aussi la pensée de ceux qui nous ont précédés, et ici se révèle une autre ignorance qui me paraît dangereuse. Pour trop de jeunes, à l'heure actuelle, bien qu'ils aient étudié l'histoire, la réalité ne commence vraiment qu'avec leur propre naissance. Tout ce qui précède appartient à un domaine confus, à un magma indifférencié que l'on pourrait appeler une sorte de temps virtuel. En fait, les moyens modernes d'information rendent tous les événements comme contemporains les uns des autres et, trop souvent, déforment les œuvres pour les adapter au goût du jour. J'ai eu bien des exemples de cette étrange tendance : elle a été décrite dans certains livres sur les sociétés à venir ; or elle se perçoit déjà nettement dans l'enseignement. Pour ne citer qu'un exemple, je pourrais rappeler la question que m'a posée un jour cet élève déjà adulte, qui m'a demandé fort gentiment si ces langues mortes que j'enseignais, à savoir le latin et le grec, étaient déjà mortes quand j'étais moi-même étudiante ou si cet accident s'était produit depuis lors. Et encore étais-je moins âgée qu'aujourd'hui. Même les erreurs du passé du passé, quand elles ont été comprises et bien perçues, sont une aide pour mieux construire l'avenir. Autrement, on est voué au sort de ces jeunes enfants livrés à eux-même sur une île déserte et qui cherchent en vain à fonder une société sans avoir, pour les aider, la connaissance d'un passé. Je pense au livre de William Golding, Sa Majesté des Mouches. Il est malgré tout étrange qu’à une époque où se marque une si vive et si louable curiosité à l’égard des peuples différents, qui sont nos contemporains à travers la planète, il existe ce refus d’intérêt pour ce qu’ a représenté notre passé, encore présent dans notre vie. Il serait urgent de rappeler aux nouvelles générations que tout avenir se construit en fonction d’un passé qui vous aide et vous porte plus loin
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