L’artificiel n’a-t-il pas définitivement supplanté le naturel, comme motif, comme objet et comme projet théorique et pratique ? N’est-il pas la grande affaire de toute approche aujourd’hui de l’idée de nature ? Face aux grands problèmes de l’heure, n’aurions-nous pas besoin d’une philosophie de l’artificiel, plus que d’une philosophie de la nature ?
je vous propose mon point de vue.
Dans le cadre de cette dernière journée d’études sur les philosophies de la nature, où l’on traque celles-ci dans leurs destinées les plus actuelles, je proposerai quelques éléments de réflexion à propos de la connaissance de l’artificiel, et de la part de plus en plus considérable — et contestée — que prend la connaissance de l’artificiel dans la connaissance de la nature.
Pour que cette affirmation sorte de la platitude et de la généralité, il faudra préciser la notion d’artificiel, les domaines ou champs « naturels » impliqués, et discuter les types de connaissance obtenue.