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Sigmund Freud Le malaise dans la culture , 19320, Au cours des dernières générations, l'humanité a fait des progrès extraordinaires dans les sciences de la nature et dans leur application technique, consolidant leur domination sur la nature d'ne façon que l'on ne pouvait se représenter auparavant. Les détails de ces progrès sont généralement connus, il est superflu de les énumérer. Les hommes sont fiers de ces conquêtes et ont le droit de l'être. Mais ils croient avoir remarqué que cette possibilité nouvellement acquise de disposer de l'espace et du temps, cette soumission des forces de la nature, accomplissement d'une désirance millénaire, n'ont pas augmenté le degré ce qu'ils ressentent, rendus plus heureux. On devrait se contenter de tirer de cette constatation la conclusion que le pouvoir sur la nature n'est pas l'unique condition du bonheur humain, de même, bien sûr, qu'il n'est pas l'unique but des tendances de la cultures, et non pas en déduire la non-valeur des progrès techniques pour notre économie du bonheur.