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Commentaire Sur Un Texte De Sartre


bengill

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Posté(e)

A l'aide!!!

notre prof (sans nous expliquer la demarche de commentaire ns a demandé de faire un commentaire de ce texte de Sartre issu de "la nausée"

Si qq1 avait des idées merci de me le faire svoir

Par exemple, cette espèce de rumination douloureuse:

j'existe, c'est moi qui l'entretiens. Moi. Le corps, ça vit tout seul, une fois que ça a commencé. Mais la pensée, c'est moi qui la continue, qui la déroule. J'existe. Je pense que j'existe. Oh! le long serpentin, ce sentiment d'exister - et je le déroule, tout doucement... Si je pouvais m'empêcher de penser! J'essaie, je réussis : il me semble que ma tête s'emplit de fumée... et voila que ça recommence:

"Fumée... ne pas penser... Je ne veux pas penser... Je pense que je ne veux pas penser. Il ne faut pas que je pense que je ne veux pas penser. Parce que c'est encore une pensée."

On n'en finira donc jamais?

Ma pensée, c'est moi: voilà pourquoi je ne peux pas m'arrêter. J'existe par ce que je pense... et je ne peux pas m'empêcher de penser. En ce moment même - c'est affreux - si j'existe, c'est parce que j'ai horreur d'exister. C'est moi, c'est moi qui me tire du néant auquel j'aspire: la haine, le dégoût d'exister, ce sont autant de manières de me faire exister, de m'enfoncer dans l'existence. Les pensées naissent par derrière moi comme un vertige, je les sens naître derrière ma tête... si je cède, elles vont venir la devant, entre mes yeux - et je cède toujours, la pensée grossit, grossit, et la voilà, l'immense, qui me remplit tout entier et renouvelle mon existence. (...)

  • E-Bahut
Posté(e)
Toute les religions du monde ont enseigné aux gens à faire quelque chose : arrêter le processus de la pensée, forcer le corps à garder une posture immobile. C’est cela le yoga – une longue pratique pour contraindre le corps à l’immobilité. Mais un corps que l'on contraint n’est pas tranquille. Et toutes les prières, les concentrations et les contemplations de toutes les religions font la même chose avec le mental : elles le contraignent, elles ne permettent pas aux pensées de se mouvoir. Oui, vous avez la capacité de le faire. Et si vous persévérez, vous pourrez peut-être arrêter le processus de la pensée. Mais ce n’est pas une bonne chose, c’est absolument artificiel.

Quand la tranquillité vient d’elle-même, quand le silence descend sans que vous fassiez d’effort, quand vous observez les pensées et qu’arrive le moment où elles se mettent à disparaître et le silence à se révéler, c’est très beau. Les pensées s’arrêtent d’elles-mêmes si vous ne vous y identifiez pas, si vous restez un témoin et que vous ne dites pas : « Ceci est ma pensée. »

Ne dites pas : « Ceci est mal, ceci est bien », « Il devrait en être ainsi, il ne devrait pas en être ainsi ». Dans ce cas vous n’êtes pas un observateur ; vous avez des préjugés, vous avez certaines façons de penser. Un observateur n’a pas de préjugés, il ne juge pas. Il voit simplement, comme un miroir.

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