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Commentaire Composé Electre


gege76

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Posté(e)

Bonjours j’ai un commentaire composé à faire sur la dernière scène d’Electre acte 2 scène 10.

J’ai fait mon plan et j’ai mis des exemples. Logiquement dans un plan de commentaire composé il y a des sous partie mais j’en trouve pas (je trouve que le texte est trop petit). Pouvez vous me mettre sur la piste à trouver celles-ci ? Et me dire si ce que j’ai fait est correct. Merci d’avance. Je suis en première.

TEXTE :

Acte II, Scène 10.

LE MENDIANT, ÉLECTRE, LA FEMME NARSÈS, MENDIANTS, LES EUMÉNIDES, UN SERVITEUR

Les Euménides ont juste l'age et la taille d'Électre.

UN SERVITEUR. Fuyez, vous autres, le palais brûle!

PREMIÈRE EUMÉNIDE. Ç'est la lueur qui manquait à Electre. Avec le jour et la vérité, l'incendie lui en fait trois.

DEUXIÈME EUMÉNI DE. Te voilà Satisfaite, Électre! La ville meurt!

ÉLECTRE. Me voilà Satisfaite. Depuis une minute, je Sais qu'elle renaîtra.

TROISIÈME EUMÉNIDE. Ils renaîtront aussi, ceux qui s'égorgent dans les rues ? Les Corinthiens ont donné l'assaut, et massacrent.

ÉLECTRE. S'ils sont innocents, ils renaîtront.

PREMIÈRE EUMÉNIDE. Voilà où t'a menée l'orgueil, ÉIectre ! Tu n'es plus rien ! Tu n'as plus rien !

ÉLECTRE. J'ai ma conscience, j'ai Oreste, j'ai la justice, j'ai tout.

DEUXIÈME EUMÉNIDE. Ta conscience ! Tu vas l'écouter, ta conscience, dans les petits matins qui se préparent. Sept ans tu n'as pu dormir à cause d'un crime que d'autres avaient commis. Désormais, c'est toi la coupable.

ÉLECTRE. J'ai Oreste. J'ai la justice. J'ai tout.

TROISIÈME EUMÉNIDE. Oreste ? Plus jamais tu ne reverras Oreste. Nous te quittons pour le cerner. Nous prenons ton âge et ta forme pour le poursuivre. Adieu. Nous ne le lâcherons plus, jusqu'à ce qu'il délire et se tue maudissant sa sœur.

ÉLECTRE. J'ai la justice. J'ai tout !

LA FEMME NARSÉS. Que disent-elles ? Elles sont méchantes Où en sommes-nous, ma pauvre Electre, où en sommes-nous !

ÉLECTRE. Où nous en sommes ?

LA FEMME NARSÉS. Oui, explique ! Je ne saisis jamais bien vite. Je sens évidemment qu'il se passe quelque chose, mais je me rends mal compte. Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire, et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entre-tuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ?

ÉLECTRE. Demande au mendiant. Il le sait.

LE MENDIANT. Cela a un très beau nom, femme Narsès. Cela s'appelle l'aurore.

Idées :

INTRO : Scène 9 : le Mendiant raconte le meurtre d’Egisthe et de Clytemnestre mais il explique qui étaient les coupables du meurtre d’Agamemnon.Das cette scène Oreste tue EG et CL. EG meurt en criant “Electre”. Déjà le palais brûle. C’est dans ce contexte de désolation qu’Electre se déclare satisfaite : justice a été rendue. Incarnation de la vengeance, les Euménides l’entourent pour la harceler.

AXES :

1. L’EVOLUTION DE L’ANEANTISSEMENT D’ARGOS, DE LA DEPOSSESSION DES DEUX FEMMES ET DU LEVER DU JOUR.

2. L’ECHEC D’ELECTRE

3. UNE FIN AMBIGUE

L’ANEANTISEMENT D’ARGOS:

· Ville pillée, attaque des Corinthiens.

· Champ lexical de la désolation: “ville meurt”, “le palais brûle”, “l’incendie”,”tout est gâché”, “tout est saccagé”, “tout est perdu”, “les innocents”, “s’entrent tuent”, “les coupables agonisent”.

· Argos au levé du jours n’existe presque plus.

· Dépossession d’Electre:

o Euménides: “tu n’es plus rien! tu n’as plus rien”

o Electre perd au début sa conscience puis O (citations). Au début, elle a 4 choses: O, la justice, tout, sa conscience. Quand tout brûle la justice peut disparaître: “les innocents s’entrent tuent”, “tout est gâché”. Comment peut il y avoir la justice sur terre alors que les Corinthiens dominent en massacrant.

· Dépossession de la femme Narsès:

o Elle est dépossède de sa maison, de la ville ou elle vie. Elle représente le pathétique.

o Elle est dépossédé d’Electre car elle se montre sous un nouveau jour, le destin la dépossède et la femme Narsès se prenait pour sa mère “ma pauvre Electre” (scène précédente).

o Le levé du jour: la scène s’ouvre et s’achève sur une image de lumière. Au début se sont les lumières de l’incendie, du jour et de la vérité “avec le jour et la vérité, l’incendie lui en fait trois”. Et a la fin le mendiant parle de “l’aurore”.

L’ECHEC D’Electre:

· L’énonciation:

o 1° personne 10 fois “je”. Le “je” est mis en valeur par un presentatif “me voilà satisfaite”.

o “j’ai ma conscience” ambiguë c’est de l’égocentrisme. Elle ne s’est pas sortie d’elle même.

o Ce “je” montre la tour d’ivoire dans laquelle elle s’est enfermée.

· Un ton préromtoire:

o Un ton catégorique: elle dit simplement des arguments avec des phrases courtes “j’ai ma conscience, j’ai O, j’ai la justice”.

o “je sais” au sein de la défaite, elle pense a la victoire. C’est tout sauf une argumentation mais l’espoir est toujours présent.

o Pas de phrases négatives, 1 fausse phrase interrogative “ou nous en sommes” et une phrase impérative. “ou nous en sommes” elle aurait préféré “je”.

· Inhumaine: “voilà ou t’a mené l’orgueil”.

o Elle a une idée fixe. Elle est aliénée par la justice. Elle est étrangère a elle même.

o Elle n’éprouve pas de remords ni de compassion pour les innocents morts annonçant comme ça (“j’ai O...” puis “j’ai la justice”), “les innocents s’entrent tuent”.

o Aucun remords de perdre O. Elle ne s’en soucie pas.

o Elle a mené une action personnelle, elle n’a pas de conscience historique et politique.

UNE FIN AMBIGUE:

· Différentes voies: Eumenides, mendiant, femme Narsès; l’entrecroisement de ces voies marque l’humanité.

o Les Euménides = destin: cycle de la vengeance a venger les 2 meurtres. Les Erynnies annoncent ce qui va se passer “O? plus jamais tu ne reverra O”. Electre est condamnée a vivre dans la solitude. O maudit sa soeur; la fin est dans le chaos.

o La femme Narsès = le peuple; une voix humaine. Elle a un sentiment d’apitoiement pour Electre. “ou en sommes nous”, “comment cela s’appelle t-il”, “je ne saisis jamais bien vite”, elle est rustre, elle comprend lentement mais elle est innocente; Contrairement aux Euménides, elle ne sait rien.

o Le mendiant: il est l’humanité, voix ambiguë “cela a un très beau nom femme Narsès, cela s’appelle l’aurore”. L’aurore est une lueur d’espoir, c’est la vie qui revient. Mais il peut y avoir des aurores blafardes. Dans ce texte l’image de l’aurore est animée par le levé du jour “du jour qui se lève”. On retrouve la loi de réversibilité. Ambiguïté sur la leçon: ce n’est pas une pièce engagée, ambiguïté. Optimisme, pessimisme. Faut-il atteindre une justice intégrale au prix d’un désastre humain et matériel ou faut-il laisser un peu de trouble pour éviter le désastre.

· Un mythe intemporel: mythe + actualité. Eg dans son souci de sauver la ville (Pétain sauver France), (Electre de gaule???)

CONCLUSION:

· Le dénouement présent 3 caractéristiques:

o - les meurtriers d’ Ag ont expiés leurs forfaits.

o - les justiciers ont fait leur oeuvre “mais a leur fraits”, on n’assassine pas impunément sa mère.

o - Giraudoux, angoissé par la monté du nazisme et connaisseur de la culture All, pressent le conflit. Faudra-t-il sacrifier la paix pour sauver la justice ?

  • E-Bahut
Posté(e)
C’est un styliste qui pense que le langage de la scène ne doit pas copier le langage quotidien, qui recherche la subtilité (son goût de la litote, son érudition virtuose), qui cultive la préciosité (phrase pleine, riche, sinueuse, qui se termine souvent de façon inattendue ; voir les derniers mots de la pièce).

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