Gabibiluc Posté(e) le 24 avril 2021 Signaler Posté(e) le 24 avril 2021 Bonjour, Je dois faire un commentaire stylistique d'un discours (voir pièce jointe) en étudiant les procédés de la satire. J'ai trouvé quelques éléments, quelques procédés mais je bloque à faire un plan qui ne suive pas le déroulé du texte... Pouvez-vous m'aider à compléter mes procédés et à trouver un plan qui ne suit pas le déroulé du texte S.V.P. ? Je vous remercie par avance ! Bonne journée ! Comment pourrions-nous bien avec nos petits yeux Connaître clairement les mystères des cieux ? Quand nous ne savons pas régir nos républiques, Ni même gouverner nos choses domestiques ! Quand nous ne connaissons la moindre herbe des prés ! Quand nous ne voyons pas ce qui est à nos pieds ! Toutefois les docteurs de ces sectes nouvelles, Comme si l'Esprit Saint avait usé ses ailes A s'appuyer sur eux, comme s'ils avaient eu Du ciel dru et menu mille langues de feu, Et comme s'ils avaient (ainsi que dit la fable De Minos) banqueté des hauts Dieux à la table Sans que honte et vergogne en leur cœur trouve lieu, Parlent profondément des mystères de Dieu, Ils sont ses conseillers, ils sont ses secrétaires, Ils savent ses avis ils savent ses affaires, Ils ont la clef du Ciel et y entrent tous seuls, Ou qui veut entrer, il faut parler à eux. Les autres ne sont rien sinon que grosses bêtes, Gros chaperons fourrés, grasses et lourdes têtes : Saint Ambrois, Saint Hierosme, et les autres docteurs, N'étaient que des rêveurs, des fous, et des menteurs : Avec eux seulement le Saint Esprit se trouve, Et du saint Evangile ils ont trouvé la fève. O pauvres abusez ! Remonstrance au peuple de France, Ronsard, 1563 Contexte des guerres de religion. Dans ce texte, Ronsard, ici s’adresse à Dieu, et se moque des réformés qui prétendent connaitre les « mystères des cieux ». Ceux-ci se prétendent conseillers, secrétaires… Enonciation : « nous » inclut Ronsard + réformés + catholiques. Quelques procédés : v.1 : question rhétorique qui montre l’aspect ridicule v.3-5-6 : anaphore de « quand nous ne » montre l’ignorance des uns et des autres v.7 : « docteurs » pour désigner les réformés ? anaphore de « comme si » = valeur de comparaison hypothétique, montre l’impossibilité/irréel « ils sont »/ « ils sont » - « ils savent »/ « ils savent » : anaphore Qui sont « les autres ne sont rien sinon que grosses bêtes » ? Les catholiques ? Que veut dire « gros chaperons fourrés », sachant qu’au XVIe, d’après le DML ATILF, « chaperons » veut dire « bonnet » MON PLAN A MODIFIER 1) Des protestants dénoncés par Ronsard a) Utilisation de la modalité interrogative et exclamative pour montrer que "personne" ne connait les mystères des cieux b) Les hommes aveugles (anaphore de "quand ne nous", locution "ni même" semble importante, et comme vous avez dit "républiques"/"choses domestiques" sur le même plan, et antithèse "pieds"/"cieux") II) La connaissance de Dieu par les protestants a) Les protestants sont familiers avec Dieu (emploi de mots familiers, emploi répétitif de "comme si") b) L'ironie (avec les termes "conseillers", "secrétaires", comme quoi les protestants savent tout + parallélisme de construction avec "ils sont ses" et "ils savent ses") III) Les protestants se moquent des catholiques a) L'emploi de "que" pour dénigrer les catholiques ("ne sont rien sinon que"/"n'étaient que") b) des injures reprises par le discours indirect libre ? Citer
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