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questions sur 2 textes niveau 2nde


Inès cned seconde

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Bonjour,j'ai un devoir de français il ne me reste plus que ces 3 questions.Je bloque vraiment si vous pouvez m'aider n'hésitez pas.Merci

 

Texte A : Balzac, Le Colonel Chabert (1832)

 

Après dix ans d’absence, un homme que l’on a cru mort à la bataille d’Eylau (1807), revient à Paris et réclame ce qui lui revient de droit : sa femme et sa fortune. Cet homme se présente à l’avoué Derville et lui fait un récit poignant de sa disparition, lui expliquant pourquoi il n’a pas donné signe de vie pendant si longtemps. Il prétend être le colonel Chabert, un proche de Napoléon, laissé pour mort sur le champ de bataille. Sauvé in extremis par de braves gens, il est resté entre la vie et la mort pendant des mois et a perdu la mémoire. S’étant remis peu à peu, il a traversé l’Allemagne pour revenir en France mais partout où il racontait son histoire, personne ne le croyait. Il a écrit plusieurs fois à sa femme qui n’a jamais répondu. Dès son retour à Paris, il va trouver l’avoué Derville pour obtenir gain de cause, en passant par la voie juridique. Derville, troublé par l’accent de vérité de cet homme qui ne paie pas de mine, décide de lui rendre visite dans son logis parisien, dans le faubourg Saint-Marceau.

 

Derville découvre le lieu de vie du colonel

 

Arrivé là, Derville fut forcé d’aller à pied à la recherche de son client ; car son cocher refusa de s’engager dans une rue non pavée et dont les ornières étaient un peu trop profondes pour les roues d’un cabriolet. En regardant de tous les côtés, l’avoué finit par trouver, dans la partie de cette rue qui avoisine le boulevard, entre deux murs bâtis avec des ossements et de la terre, deux mauvais pilastres en moellons, que le passage des voitures avait ébréchés, malgré deux morceaux de bois placés en forme de bornes. Ces pilastres soutenaient une poutre couverte d’un chaperon en tuiles, sur laquelle ces mots étaient écrits en rouge : VERGNIAUD, NOURICEURE. À droite de ce nom, se voyaient des oeufs, et à gauche une vache, le tout peint en blanc. La porte était ouverte et restait sans doute ainsi pendant toute la journée. Au fond d’une cour assez spacieuse, s’élevait, en face de la porte, une maison,si toutefois ce nom convient à l’une de ces masures bâties dans les faubourgs de Paris, et qui ne sont comparables à rien, pas même aux plus chétives habitations de la campagne, dont elles ont la misère sans en avoir la poésie.

En effet, au milieu des champs, les cabanes ont encore une grâce que leur donnent la pureté de l’air, la verdure, l’aspect des champs, une colline, un chemin tortueux,des vignes, une haie vive, la mousse des chaumes, et les ustensiles champêtres ; mais à Paris la misère ne se grandit que par son horreur. Quoique récemment construite, cette maison semblait près de tomber en ruine. Aucun des matériaux n’y avait eu sa vraie destination, ils provenaient tous des démolitions qui se font journellement dans Paris. Derville lut sur un volet fait avec les planches d’une enseigne : Magasin de nouveautés. Les fenêtres ne se ressemblaient point entre elles et se trouvaient bizarrement placées. Le rez-de-chaussée, qui paraissait être la partie habitable, était exhaussé d’un côté, tandis que de l’autre les chambres étaient enterrées par une éminence. faubourg Saint-Marceau : actuel 13e arrondissement de Paris, quartier populaire d’une importante nécropole

(les catacombes). Entre la porte et la maison s’étendait une mare pleine de fumier où coulaient les eaux pluviales et ménagères. Le mur sur lequel s’appuyait ce chétif logis, et qui paraissait être plus solide que les autres, était garni de cabanes grillagées où de vrais lapins faisaient leurs nombreuses familles. À droite de la porte cochère se trouvait la vacherie surmontée d’un grenier à fourrages, et qui

communiquait à la maison par une laiterie. À gauche étaient une basse-cour, une écurie et un toit à cochons qui avait été fini, comme celui de la maison, en mauvaises planches de bois blanc clouées les unes sur les autres, et mal recouvertes avec du jonc. Comme presque tous les endroits où se cuisinent les éléments du grand repas que Paris dévore chaque jour, la cour dans laquelle Derville mit le pied

offrait les traces de la précipitation voulue par la nécessité d’arriver à heure fixe. Ces grands vases de fer-blanc bossués dans lesquels se transporte le lait, et les pots qui contiennent la crème, étaient jetés pêle-mêle devant la laiterie, avec leurs bouchons de linge. Les loques trouées qui servaient à les essuyer flottaient au soleil étendues sur des ficelles attachées à des piquets. Ce cheval pacifique, dont la race ne se trouve que chez les laitières, avait fait quelques pas en avant de sa charrette et

restait devant l’écurie, dont la porte était fermée. Une chèvre broutait le pampre de la vigne grêle et poudreuse qui garnissait le mur jaune et lézardé de la maison. Un chat était accroupi sur les pots à crème et les léchait. Les poules, effarouchées à l’approche de Derville, s’envolèrent en criant, et le chien de garde aboya. L’homme qui a décidé le gain de la bataille d’Eylau serait là ! se dit Derville en saisissant d’un seul coup d’oeil l’ensemble de ce spectacle ignoble.

 

 

 

Texte B : Flaubert, L’éducation sentimentale (1869)

 

L’Éducation sentimentale est un roman de Gustave Flaubert, paru en 1869. L’histoire débute en 1840. Au début, Frédéric Moreau, personnage principal, n’a que 18 ans. Récemment bachelier, il quitte provisoirement Paris pour Nogent-sur-Seine, où il va retrouver sa mère. Il fait le voyage en bateau (bateau appelé La Ville de Montereau) sur la Seine. C’est sur ce bateau qu’il rencontre Madame Arnoux, une femme mariée, mère de deux enfants, plus âgée que lui, dont il tombe éperdument amoureux au premier regard. Désormais, il ne pensera plus qu’à elle. Revenu à Paris pour y commencer des études de droit, il n’a qu’une idée : la revoir. Frédéric est un jeune homme velléitaire et rêveur. Rien de ce qu’il entreprend ou vit ne l’intéresse vraiment : ni ses études, ni ses amitiés, ni ses aventures amoureuses, ni la situation politique parisienne... Il a pourtant une assez haute idée de lui-même, comme le mentionne le narrateur dans l’incipit : Frédéric « trouvait que le bonheur mérité par l’excellence de son âme, tardait à venir ». Son désenchantement progressif est aussi celui de toute une génération de jeunes gens romantiques. Dans ce passage du chapitre 5 de la première partie, Frédéric vient d‘apprendre l’absence de Madame Arnoux qui est partie en province.

 

Regard de Frédéric sur Paris

 

Alors commencèrent trois mois d’ennui. Comme il n’avait aucun travail, son désœuvrement renforçait sa tristesse.

Il passait des heures à regarder, du haut de son balcon, la rivière qui coulait entre les quais grisâtres, noircis, de place en place, par la bavure des égouts, avec un ponton de blanchisseuses amarré contre le bord, où des gamins quelquefois s’amusaient, dans la vase, à faire baigner un caniche. Ses yeux délaissant à gauche le pont de pierre de Notre-Dame et trois ponts suspendus, se dirigeaient toujours vers le quai aux Ormes, sur un massif de vieux arbres, pareils aux tilleuls du port de Montereau. La tour Saint-Jacques, l’hôtel de ville, Saint-Gervais, Saint-Louis, Saint-Paul se levaient en face, parmi les toits confondus, — et le génie de la colonne de Juillet resplendissait à l’orient comme une large étoile d’or, tandis qu’à l’autre extrémité le dôme des Tuileries arrondissait, sur le ciel, sa lourde masse bleue. C’était par-derrière, de ce côté-là, que devait être la maison de Mme Arnoux.

 

Il rentrait dans sa chambre ; puis, couché sur son divan, s’abandonnait à une méditation désordonné: plans d’ouvrage, projets de conduite, élancements vers l’avenir. Enfin, pour se débarrasser de lui-même, il sortait.

 

 

Il remontait, au hasard, le quartier latin, si tumultueux d’habitude, mais désert à cette époque, car les étudiants étaient partis dans leurs familles. Les grands murs des collèges, comme allongés par le silence, avaient un aspect plus morne encore ; on entendait toutes sortes de bruits paisibles, des battements d’ailes dans des cages, le ronflement d’un tour, le marteau d’un savetier ; et les marchands d’habits, au milieu des rues, interrogeaient de l’oeil chaque fenêtre, inutilement. Au fond des cafés solitaires, la dame du comptoir bâillait entre ses carafons remplis ; les journaux demeuraient en ordre sur la table des cabinets de lecture ; dans l’atelier des repasseuses, des linges frissonnaient sous les bouffées du vent tiède. De temps à autre, il s’arrêtait à l’étalage d’un bouquiniste ; un omnibus, qui descendait en frôlant le trottoir, le faisait se retourner ; et, parvenu devant le Luxembourg, il n’allait pas plus loin.

Quelquefois, l’espoir d’une distraction l’attirait vers les boulevards. Après de sombres ruelles exhalant des fraîcheurs humides, il arrivait sur de grandes places désertes, éblouissantes de lumière, et où les monuments dessinaient au bord du pavé des dentelures d’ombre noire. Mais les charrettes, les boutiques recommençaient, et la foule l’étourdissait, — le dimanche surtout, — quand, depuis la Bastille jusqu’à la Madeleine, c’était un immense flot ondulant sur l’asphalte, au milieu de la poussière, dans une rumeur continue ; il se sentait tout écoeuré par la bassesse des figures, la niaiserie des propos, la satisfaction imbécile transpirant sur les fronts en sueur ! Cependant, la conscience de mieux valoir que ces hommes atténuait la fatigue de les regarder.

 

 

1-Quels éléments font de ces deux textes des scènes animées ?

 

 

2-Quelle atmosphère particulière se dégage de ces deux textes ?

 

 

3-Quels sont les points de vue adoptés. Vous répondrez en indiquant aussi la place du narrateur.

 

Merci pour votre temps

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