"les Fées" Par Charles Perrault

[NOUNATV]

Salut tout le monde !

Voilà j’ai des petites questions a faire pour le mercredi 26 Novembre. Si quelqu’un peut m’aider ça serait trop gentil.

Merci d’avance !

Le Texte :

"Les fées" par Charles Perrault

Il était une fois une veuve qui avait deux filles : l'aînée lui ressemblait si fort d'humeur et de visage, que, qui la voyait, voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et l'honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et, en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.

Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât, deux fois le jour, puiser de l'eau à une grande demi-lieue du logis, et qu'elle rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui lui pria de lui donner à boire.

-" Oui-da, ma bonne mère, " dit cette belle fille ; et, rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta, soutenant toujours la cruche, afin qu'elle bût plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit : " Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don ; car c'était une fée qui avait pris le forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune fille. Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse. "

Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. " Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps " ; et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants. " Que vois-je là ! dit sa mère toute étonnée ; je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D'où vient cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu'elle l'appela sa fille.) La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants. " Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre sœ ur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et, quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement. - Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine ! - Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure. "

Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d'argent qui fut au logis. Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine, qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue, qui vint lui demander à boire. C'était la même fée qui avait apparu à sa sœur, mais qui avait pris l'air et les habits d'une princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille. " Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement j'ai apporté un flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à Madame ! J'en suis d'avis : buvez à même si vous voulez. - Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère. Eh bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent, ou un crapaud. "

D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria : " Eh bien ! ma fille ! - Eh bien ! ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds. - O ciel, s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa sœur qui est en cause : elle me le paiera " ; et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit et alla se sauver dans la forêt prochaine. Le fils du roi, qui revenait de la chasse, al rencontra et, la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle avait à pleurer ! " Hélas, Monsieur, c'est ma mère qui m'a chassée du logis. " Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles et autant de diamants, lui pria de lui dire d'où cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux ; et, considérant qu'un tel don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à une autre, l'emmena au palais du roi son père, où il l'épousa.

Pour sa sœur, elle se fit tant haïr, que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulut la recevoir, alla mourir au coin d'un bois.

Moralité :

Les Diamants et les Pistoles,

Peuvent beaucoup sut les Esprits ;

Cependant les douces paroles

Ont encor plus de force, et sont d’un plus grand prix.

Autre Moralité :L’honnêteté coûte des soins,

Et veut un peu de complaisance,

Mais tôt ou tard elle a sa récompense,

Et souvent dans le temps qu’on y pense le moins.

Les Questions :

1)Répertoriez les différentes étapes du récit pour faire apparaître la concision dont fait preuve le narrateur ; quelles scènes pourraient être racontées ? Quels lieux, quels objets, quelles personnes pourraient être décrit ?

2)Quelle moralité vous semble le mieux adaptée à l’histoire ? Laquelle préférez-vous ?

[Teikos]

Quelles idées as-tu trouvées?

Répertoriez les différentes étapes du récit >> Faire la liste des actions les plus importantes qui vont mener à la situation finale.

la concision dont fait preuve le narrateur >> Comme tu peux le voir ici, il y a vraiment 0% de matière grasse, le narrateur va droit au but et donne un minimum de détails. Il fait donc preuve de concision, ce que tu vas devoir montrer en relevant les différentes péripéties.

quelles scènes pourraient être racontées ? A quelles ellipses narratives C. Perrault a-t-il procédé? si tu avais été à sa place, quelles scènes aurais-tu pu raconter?

Quels lieux, quels objets, quelles personnes pourraient être décrit ? A toi d'imaginer mais une chose me paraît assez évidente: le lecteur, dès le début, attend une description de la mère et de la fille, toutes deux orgueilleuses et laides. De même, la seconde fille est dite "des plus belles filles qu'on eût su voir" et on attend une description de cette dernière. Dans ce type de conte, il y a dominance de la physiognonomie: c'est à dire la mise en relation du portrait physique et du portrait moral. Une personne qui a les oreilles décollées par exemple sera décrite comme étant totalement sotte.

Quelle moralité vous semble le mieux adaptée à l’histoire ? Laquelle préférez-vous ? Choix totalement personnel, selon tes goûts. Il ne s'agit pas d'en tirer une au hasard mais de justifier ton choix (telle moralité est plus ... que l'autre).

[NOUNATV]

Heu.... merci pour ton aide.

Mais il se trouve que je suis assez mauvaise en français (surtout quand il s'agit d'étude de texte et des commentaires...) pis je sais mal m'exprimer vu que jsuis pas née en France B) ... Bref si quelqu'un peut approfondir ces reponses qu'il n'hésite pas.

Merci !

[sansid3]

lance toi, on te donnera notre avis sur ce que tu nous proposes

[NOUNATV]

Mes Reponses :

1)Les différentes étapes du récit sont :

Situation Initial : = Présentation du problème, de la quête.

- Une mère a deux filles

- Elle adore l'aînée

- Elle déteste la cadette

Element Perturbateur :

La cadette puise de l’eau à la fontaine (comme tous les jours) ; une vieille femme lui demande à boire, la cadette lui offre gentiment de l’eau ; la fée la récompense en lui faisant don de produire des pierres précieuses.

Péripétie :

- De retour au logis, la mère de la cadette la gronde d'avoir mis du temps à rentrer chez elle puis se mit à la « caresser» dès qu'elle réalise que sa fille, la cadette a un don qui est celui de produire des fleurs lorsqu'elle se met à parler.

- L’aînée est envoyée exceptionnellement à la fontaine et y va avec mauvaise grâce ; une belle dame lui demande à boire, ce qu’elle lui refuse brutalement ; la fée lui fait don de produire des serpents à chacune de ses paroles ;

Element équilibré

La cadette se fait battre par sa mère croyant que c'était elle qui en était la cause de la situation de sa soeur aînée.

Conclusion

- De retour au logis, la mère chasse l'aînée de la maison qui se réfugie dans le bois où elle meurt seule.

- Après avoir été battu par sa mère, la cadette s'enfuia de chez elle et alla se sauver dans la Forêt où elle rencontra le fils du Roi qui en devient amoureux puis qu'il épousa par la suite.

La scène qui peut être racontée est celle avec la fée.

Lieux pouvant être décrit : Dans la foret , la fontaine.

Objets pouvants être décrit : Les pierres précieuses et les serpents.

Personnes pouvants être décrit : La cadette, la mère, la fée (sous forme de princesse et de pauvre femme), l'ainée et le fils du roi.

2) - La moralité qui me semble le mieux adaptée à l'histoire est je pense la seconde car l'auteur cherche on dirai a inviter le lecteur a tirer profit de ce qui arrive aux autres. Ici ceux qui sont honnête et ceux qui ne le sont pas. La bonté gagne et la méchanceté perd.

- J'aime bien les 2. Peut etre plus la 1ere qui dit que les douces paroles sont d'un plus grand prix.

Voila ce que j'ai fais. Mais je pense pas avoir juste. J'aimerai approfondir la reponse de la 1ere question du 2 mais je sais plus koi dire.

[Teikos]

Bonjour,

J'ai lu ton message hier soir mais je n'ai pas eu le temps d'y répondre.

Tes réponses sont loin d'être stupides, elles sont même très intéressantes et tu sous-estimes ton niveau en lettres. Cependant, j'ai quelques remarques à formuler:

- Tout d'abord, la première question concerne la CONCISION du narrateur (ce que j'appelle le 0% de matière grasse, on va droit au but sans ajouter de détails). Ici, on te demande de répertorier les différentes étapes du récit (ce que tu as très bien fait) dans cet objectif: Tu dois mettre en relation le faible nombre de péripéties avec la concision du narrateur. Tout relevé a pour but d'aboutir à une interprétation, ne l'oublie pas!Attention aussi à la grammaire dans tes phrases, et notamment à la concordance des temps (" Après avoir été battu(e) par sa mère, la cadette s'enfuia (s'enfuit!!) de chez elle et alla se sauver (se sauva) dans la forêt où elle rencontra le fils du Roi qui en devient (devint, on reste dans un système au passé) amoureux puis qu'il (puisqu'il l') épousa par la suite." etc).

Quant aux éléments qui auraient pu être racontés, il faut les rescenser avec un souci de pertinence. Sans vouloir te vexer, on se moque un peu de la description des pierres ou des serpents. En revanche, comme tu l'as souligné, la description des personnages peut manquer et mériterait d'être présente. Bref, n'indique que les éléments qui peuvent vraiment intéresser le lecteur.

Pour la deuxième question, tout est question de sensation à la lecture mais il serait souhaitable que tu retires les "on dirait", "je pense"... qui montrent ton hésitation à répondre. Tu dois être plus sûr de toi et noter les qualités de chaque morale en leur attribuant des qualificatifs. Il faut aussi indiquer quelle morale te semble la mieux adaptée au récit qui sert d'exemple.

J'espère que ces quelques indications t'aideront, n'hésite pas à poser d'autres questions si ces consignes te posent toujours problème.

[NOUNATV]

Ben ça va !! ça fait plaisir que tu me dises ça.C'est vrai que je m'enfonce toujours en Lettres (et meme ds d'autre manière) mais c'est la vérité ya des moments où je bafouille nimporte koi et je me tape des 10/20.

Donc finalement avec ce que j'ai fais pour l'instant quelle note me donnerais-tu Teikos?

[Teikos]

Je ne peux pas te le dire, il faudrait que je lise ton devoir entièrement rédigé et la note varie selon le barème instauré. En tout cas ce n'est pas mal, pense à citer le texte entre guillemets sans oublier d'indiquer les lignes pour justifier tes affirmations.

[NOUNATV]

salut Teikos ! voila C T pr te dire combien j'ai eu à ce controle sur les fées et sur 1 otre texte de Charles PERRAULT : Préface Des Contes (1695) (qui est aussi sur e-bahut.com). Jsuis tro contente j'ai eu 15/20 sur tt ce que je t'ai marké mais en amplifiant.

Sinon si tu peux m'aider pour la dissertation ça serai sympa de ta part.

Voila sinon je te souhaite de passer de bonnes fetes de fin d'annee !

[Teikos]

Bravo! 15, c'est une très bonne note.

Cela me fait plaisir de lire ce post, souvent on n'a plus de nouvelles et je te remercie de nous avoir tenu au courant.

Joyeuses fêtes à tous.

[clacla8622]

bonjour à tous,

je fais remonter le sujet, car j'ai des questions à faire qui conserve ce texte:

1: dans la succession des situations rapportées, faire apparaître les effets de récurence et d'inversion pour les personnages des deux soeurs. en quoi y a-t-il un parallélisme?

2: quelles sont les fonctions de ces situations opposées? qu'en déduit le lecteur? qu'est ce qui dans le texte, lui apporte de l'aide pour les interpréter?

3: les personnages apparaissent à travers des situations familiales, des fonctions sociales, non comme es individualités. quels sont les avantages d'un tel choix dans le contexte d'un conte moralisateur? en particulier, qu'incarnent les fées?

Voilà, je bloque sur ces trois questions, je ne souhait pas qu'on me le fasse, mais plutôt qu'on me met sur la piste pour pouvoir répondre aux questions.

Merci.