Invité coco--chups Posté(e) le 3 juin 2009 Signaler Posté(e) le 3 juin 2009 Bonjour, je suis en première S, je passe le bac français en fin d'année et je me suis donc mis à mes révisions. J'aimerais obtenir votre aide car nous avons étudié en classe le roman de Jules Vallès, l'Enfant. Cependant la prof nous a donné un travail personnel sur l'incipit de l'oeuvre, et je ne trouve rien en lien avec la problématique. Pouvez vous me proposer des axes d'études ? "En quoi la polyphonie narrative adoptée par Jules Vallès permet-elle de donner à la fois une vision réaliste des personnages et du monde qui entoure l'enfant et de dénoncer les injustices d'une éducation familiale et scolaire abusivement répréssive ?" L'extrait est le suivant : Ai-je été nourri par ma mère? Est-ce une paysanne qui m'a donné son lait? Je n'en sais rien. Quel que soit le sein que j'ai mordu, je ne me rappelle pas une caresse du temps où j'étais tout petit; je n'ai pas été dorloté, tapoté, baisoté; j'ai été beaucoup fouetté. Ma mère dit qu'il ne faut pas gâter les enfants, et elle me fouette tous les matins; quand elle n'a pas le temps le matin, c'est pour midi, rarement plus tard que quatre heures. Mlle Balandreau m'y met du suif. C'est une bonne vieille fille de cinquante ans. Elle demeure au-dessous de nous. D'abord elle était contente: comme elle n'a pas d'horloge, ça lui donnait l'heure. "Vlin ! Vlan! Zon ! Zon ! - voilà le petit Chose qu'on fouette; il est temps de faire mon café au lait." Mais un jour que j'avais levé mon pan, parce que ça me cuisait trop, et que je prenais l'air entre deux portes, elle m'a vu; mon derrière lui a fait pitié. Elle voulait d'abord le montrer à tout le monde, ameuter les voisins autour; mais elle a pensé que ce n'était par le moyen de le sauver, et elle a inventé autre chose. Lorsqu'elle entend ma mère me dire: " Jacques, je vais te fouetter ! - Madame Vingtras, ne vous donnez pas la peine, je vais faire ça pour vous. - Oh ! Chère demoiselle, vous êtes trop bonne !" Mlle Balandreau m'emmène; mais, au lieu de me fouetter, elle frappe dans ses mains; moi, je crie. Ma mère remercie, le soir, sa remplaçante. "A votre service", répond la brave fille, en me glissant un bonbon en cachette. Mon premier souvenir date donc d'une fessée. Mon second est plein d'étonnement et de larmes. Voilà, merci d'avance. J'espère avoir vos avis là dessus avant le 15 Juin.
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