Nicoco85 Posté(e) le 20 octobre 2008 Signaler Posté(e) le 20 octobre 2008 Bonjour à tous, Je dois pour demain rédiger un commentaire sur ce sonnet de Ronsard: Je n'ai plus que les os, un squelette je semble, Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé, Que le trait de la mort sans pardon a frappé ; Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble. Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble, Ne me sauraient guérir, leur métier m'a trompé. Adieu, plaisant soleil, mon œil est étoupé, Mon corps s'en va descendre où tout se désassemble. Quel ami me voyant en ce point dépouillé Ne remporte au logis un œil triste et mouillé, Me consolant au lit et me baisant la face, En essuyant mes yeux par la mort endormis ? Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis, Je m'en vais le premier vous préparer la place. P. RONSARD, Derniers Vers, 1586 Je me suis penché sur ce commentaire tout le week-end mais je n'arrive a rien... Quelqu'un pourrait-il m'aider? s'il vous plait Merci d'avance.
miasm Posté(e) le 20 octobre 2008 Signaler Posté(e) le 20 octobre 2008 salut !! A tu trouver une problematique ?
miasm Posté(e) le 20 octobre 2008 Signaler Posté(e) le 20 octobre 2008 je viens de te trouver un commentaire sur le texte de ronsard : Publiés deux mois après la mort de Ronsard, ses Derniers Vers constituent une œuvre poétique autobiographique, puisqu’ils décrivent sa propre agonie. « Je n’ai plus que les os... » est l’un des sonnets du recueil : Ronsard commence par y tracer son autoportrait sous forme de cadavre, puis il semble prendre congé de la vie et de ses amis. Dans ce poème pathétique, Ronsard réussit à surmonter l’indicible en faisant le récit de sa propre mort. Par définition, personne ne peut raconter ses derniers instants. Le Commentaire de texte sera divisé en trois grandes parties qui traiterons du poème, le désignant comme provocateur, comme pathétique et des touches humanistes du poème. I) Un poème provocateur A. Un autoportrait sous forme de cadavre (premier et second quatrain) Dès le début du poème, le poète donne le ton, il est fatigué et malade, ces indications nous sont données par la phrase « je n’ai plus que les os, un squelette je semble ». Cette phrase décrit clairement qu’il est à l’état de cadavre, de squelette, cela a pour but de mettre en relief sa déliquescence physique. Il y a ensuite une série de description « Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé », ou l’auteur accumule ainsi une série d’adjectifs qui ont la particularité de comporter le préfixe « de » qui exprime la négation ou la privation. Puis si l’on se penche sur le premier quatrain dans sa généralité on remarque que le poète multiplie la forme négative (« je n’ai plus… » « Je n’ose voir… ») pour signifier qu’il est affaiblie et donc ce qui lui manque. Et enfin l’auteur écrit ces vers en utilisant un Champ lexical bien précis qui est le champ lexical de la terreur inspirée par son état. Pour ce qui est du rythme, il est lent pour ce qui est du premier vers, saccadé pour le second, implorant au troisième vers et enfin le quatrième vers prend la forme d’une conclusion sur son état physique. Notons une accumulation de « dé » au niveau du second vers ce qui, comme dit précédemment exprime la négation ou la privation, mais aussi il y a l’échos que ce « dé », de même qu’à la fin de chaque mot du deuxième vers il y a la répétition « é » qui fait écho. Ensuite au seconde quatrain, l’auteur fait référence, comme il aime à le faire dans ses poèmes, à l’antiquité, et plus précisément, à Apollon et a son fils Asclépios. Cet allusion à ces deux dieux de l’antiquité n’est pas anodine et donne des indication sur l’état de santé du poète, il est très malade et en mauvais état physique car les dieux de la divination et de la médecine ensemble ne peuvent rien faire pour lui. Et pour finir, sur cette partie du poème, le rythme est un peu plus rapide que pour le précédent quatrain, quoi qu’il soit encore lent. Notons pour les rimes qui sont, de même que pour le premier quatrain, sous forme embrassé, mais ici avec une amusante connotation, c’est qu’en fin de cinquième vers, dont la fonction est d’ouvrir, nous avons la plainte aux Dieux, se finissant pas « ensemble », alors qu’au huitième vers, la rime est « désassemble ». Nous nous arrêterons ici pour le commentaire sur le fond et la forme générale du poème car les deux tercés sont à propos de la mort plutôt que de la maladie. B. La pointe finale C’est une fin plutôt « comique » que dans la souffrance l’auteur choisi, en effet, il finit son texte sans perdre le sens de l’humour, un humour noir, un humour de circonstance. « je m’en vais le premier vous préparer la place. », c’est sur cette phrase que se fini le texte, après avoir vue dans les yeux de ses proches sa déchéance finale, son dernier voyage, il leurs ouvre la voix, se lançant ainsi vers l’inconnue, lui qui ne fini pas par des prière fait quand même preuve d’humanité à l’heure du grand départ l’inconnu. Néanmoins et malgré tout l’auteur garde les pieds sur terre. II) Un poème pathétique A. La peur de la mort (troisième et quatrième tercés) Alors que les précédents vers sont plutôt calme et se borne a décrire la déchéance physique de l’auteur, ici Ronsard parle du désarroi qu’il lit dans les yeux de ses amis (« Quel ami me voyant en ce point dépouillé Ne remporte au logis un œil triste et mouillé »). On sent que la dépression le ronge. L’auteur se souvient de tout les instants passés de sa vie, il nous parle sans le dire de sa vie qui défile devant lui. Il regrette le soleil, ses amis …Ses amis et l’amitiers qui n’existe pas où il va désormais. Et puis il y a la répétition anaphorique de « adieu » démontre la tristesse du poète (mort inéluctable, processus irréversible). Mais l’auteur fait preuve d’un humour tranchant et même glaçant,lorsqu’il dit par exemple dans le derniers vers « Je m’en vais le premier vous préparer la place ». Ici il y a un sentiment de sacrifice que fait ressentir l’auteur, comme si il partait en éclaireur, se sacrifiant ainsi pour le bien être éternel de ses amis. Mais malgré tout, et l’auteur le laisse pudiquement transparaître, il a peur, peur de l’inconnue, peur de perdre tout, ce qui pourtant est inéluctable. Et ce jeu sur la description de ses sentiments est accentué par l’écriture, ici les vers sont moins saccadé que précédemment. B. Une série d’adieux successifs L’auteur fait ses adieux en priorité à ceux qu’il ne reverra jamais comme le soleil (vers 7), qui symbolise dans sa généralité la beauté naturelle. Il fait ensuite ses adieux à ses compagnons et à ses amis qu’il espère revoir un jour en d’autres lieu (ce texte est très religieux dans le sens où il y a un « après la vie »). Et finalement il s’en va en « éclaireur » au devant de la mort, ouvrant ainsi la route à ses amis de toujours. En ce sens ce texte a quelque chose de lyrique, d’héroïque. Ses adieux sont fait d’une façon très calme, on peut très facilement l’imaginer sur son lit de mort, la main tendu et parlant ainsi à ses proches. III) Une approche humaniste de la mort A. Les références antiques Dans ce texte de Ronsard, il y a des références à l’antiquité comme souvent. Ici les références sont très symbolique puisque ce sont Apollon et son fils Asclépios. Ces dieux n’ont pas été choisi au hasard par Ronsard, ce sont les dieux de la divinité et de la médecine. Tout deux sont des dieux de la santé (au sens large du terme), et ils ne peuvent rien faire pour Ronsard, car il est en fin de vie, à 61 ans, Ronsard va mourir. Mais pourquoi ces dieux ? Pourquoi Apollon, est-ce seulement pour sa divination ? Peut être pas car c’est aussi le génie artistique de son pays (la Grèce antique) mais aussi l’idéal de la jeunesse. Ronsard se sentant partir, il invoque sans doute le Dieu de la jeunesse pour qu’il redonne un peu de force, mais par la même occasion, il invoque le Dieu artistique, qui est aussi le Dieu de la divination. Peut être que Ronsard demande une dernière foi la force de la jeunesse, la sagesse artistique de la vieillesse et la protection des dieux le laissant ainsi, par exemple, finir son œuvre. Mais pourquoi appeler alors le Dieu de la médecine si il a avec lui le Dieu de la divination ? Peut être est-ce un signe de progressisme de sa part, il crois en la médecine, en le pouvoir des plantes qui rappelons le, à l’époque fait peur, il n’y a qu’à voir les œuvres de Molière (1622-1673) qui près d’un siècle après dénonce le mal que peuvent faire les médecins. Ronsard croit encore en l’homme et en sa science. B. L’homme au centre du poème Malgré l’allusion aux Dieux, l’homme reste bien au centre de tout, pour preuve Ronsard ne fait pas appel aux Dieu chrétien qui aurait pus le soigner (puisqu’il a tous les pouvoir), mais au jeune Asclépios, Dieu de la médecine, science des hommes. Cette même médecine qui lui fut enseigné par le centaure Chiron (fils de Cronos). Malgré la maladie (la goûte), malgré son mal-être, l’auteur attend avec courage et force la mort, ne lui laissant pas le plaisir de la croyance aveugle du dernier souffle. On pourra dire que Ronsard aura cru jusqu’à la fin en l’homme et en le bien qu’il peut faire au monde. Pour conclure, nous dirons que ce texte, malgré la fin évidente de son auteur, garde les pieds sur terre, ne faisant pas preuve de lâcheté en appelant à l’aide le Dieu, mais seulement en faisant allusion aux Dieux qui ne peuvent plus rien faire pour lui. Ronsard, dans un geste de malice sera jusqu’à la fin progressiste dans ses pensés et aura crus jusqu’au bout en la nature et en l’homme. Donnes des nouvelles, si tu veux que je t'aide plus... et indique moi ta section, un S ? un L ? pour savoir un peu le niveau qui est demandé... Voilà ! Bon courage !! ( pour demain ? tu t'y prend tard, t'a pas peur xD lol )
Tin Posté(e) le 29 novembre 2008 Signaler Posté(e) le 29 novembre 2008 Bonjour à tous!!! J'ai également une lecture analytique à rendre Lundi à propos de ce poème de Ronsard. Je dois répondre à la question."En quoi ce texte propose-t-il une description réaliste de la mort?" Et je sèche un peu pour le plan que je dois présenter... Si quelqu'un pouvait me donner un coup de main,ça me ferait très plaisir... Un peu de compassion... Merci d'avance...
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