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Commentaire Comparé. Le Chêne Et Le Roseau Lf & A


Menthic

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Posté(e)

Bonjour / Bonsoir à tous,

Voilà, j'aurai en effet besoin d'aide pour la réalisation de mon commentaire comparé sur 2 oeuvres : Le Chêne et le Roseau de Jean de La Fontaine, et la réécriture de cette fable par Jean Anouilh.

Voici le texte de Jean de La Fontaine :

Le Chêne un jour dit au Roseau :

"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ;

Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.

Le moindre vent, qui d'aventure

Fait rider la face de l'eau,

Vous oblige à baisser la tête :

Cependant que mon front, au Caucase pareil,

Non content d'arrêter les rayons du soleil,

Brave l'effort de la tempête.

Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.

Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage

Dont je couvre le voisinage,

Vous n'auriez pas tant à souffrir :

Je vous défendrais de l'orage ;

Mais vous naissez le plus souvent

Sur les humides bords des Royaumes du vent.

La nature envers vous me semble bien injuste.

- Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,

Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.

Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.

Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici

Contre leurs coups épouvantables

Résisté sans courber le dos ;

Mais attendons la fin. "Comme il disait ces mots,

Du bout de l'horizon accourt avec furie

Le plus terrible des enfants

Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.

L'Arbre tient bon ; le Roseau plie.

Le vent redouble ses efforts,

Et fait si bien qu'il déracine

Celui de qui la tête au Ciel était voisine

Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts.

Et voici le texte de Jean Anouilh :

Le chêne un jour dit au roseau :

« N'êtes-vous pas lassé d'écouter cette fable ?

La morale en est détestable ;

Les hommes bien légers de l'apprendre aux marmots.

Plier, plier toujours, n'est-ce pas déjà trop,

Le pli de l'humaine nature ? »

« Voire, dit le roseau, il ne fait pas trop beau ;

Le vent qui secoue vos ramures

(Si je puis en juger à niveau de roseau)

Pourrait vous prouver, d'aventure,

Que nous autres, petites gens,

Si faibles, si chétifs, si humbles, si prudents,

Dont la petite vie est le souci constant,

Résistons pourtant mieux aux tempêtes du monde

Que certains orgueilleux qui s'imaginent grands. »

Le vent se lève sur ses mots, l'orage gronde.

Et le souffle profond qui dévaste les bois,

Tout comme la première fois,

Jette le chêne fier qui le narguait par terre.

« Hé bien, dit le roseau, le cyclone passé -

Il se tenait courbé par un reste de vent -

Qu'en dites-vous donc mon compère ?

(Il ne se fût jamais permis ce mot avant)

Ce que j'avais prédit n'est-il pas arrivé ? »

On sentait dans sa voix sa haine

Satisfaite. Son morne regard allumé.

Le géant, qui souffrait, blessé,

De mille morts, de mille peines,

Eut un sourire triste et beau ;

Et, avant de mourir, regardant le roseau,

Lui dit : « Je suis encore un chêne. »

Voilà. Je ne demande pas qu'on me fasse le devoir, juste qu'on me donne plusieurs éléments. Des pistes (précises), comment faire, les différents points à aborder, etc...

Voilà, je vous remercie d'avance et bonne continuation :)

  • E-Bahut
Posté(e)

Bonsoir, tu as fais une recherche sur e-bahut ? il me semble avoir déjà vu ce sujet...

bon courage

  • E-Bahut
Posté(e)

bonjour, voilà ce que j'ai trouvé sur e-bahut en faisant une recherche qui n'a pris que 5 minutes, soit dit en passant.

oui, ton plan tient la route. après, il faut voir comment tu développes tes idées.

ce qui est intéressant, c que tu as l'exemple d'une récriture, donc d'une relecture, donc d'une interprétation. anouilh joue sur le fait que cette fable est ressassée depuis des années (plier mais ne pas rompre est de l'ordre du proverbe), et tente de la dépasser en ajoutant des éléments, un surplus d'affrontement entre le chêne et le roseau. il explicite leurs caractères de façon caricaturale, il en fait des archétypes.

il inverse aussi la morale de Lafontaine : on en vient presque à plaindre le chêne devant la suffisance du roseau...

aussi, en ouverture, tu devrais regarder les relectures qu'en ont fait queneau et pascal.

QUOTE

le chêne et le roseau de La Fontaine, de Jean Anouilh devenu le Roseau pensant de Blaise Pascal puis le peuplier et le roseau de Raymond Queneau.

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C’est le commencement qui est le pire, puis le milieu puis la fin ; à la fin, c’est la fin qui est le pire.

(dixit) Mme Pichard

lhaitienne 11 Nov 2004, 13:05 Message #3

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merci beaucoup...!!j'ai encore un pti soucis j'arrive pa a developpé le role du vent dans jean anouilh est ce qu'il est percu de la mem acon ke dans jean de la fontaine

clems 11 Nov 2004, 17:08 Message #4

Grand maître posteur

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Membre no. 11353

de même que les caractères sont inversés, la morale l'est aussi.

le vent vient en aide à la raillerie du roseau dans la fable d'Anouilh.

je trouve étrange de ne pas avoir le début de la conversation, mais bon...

j'espère que cela t'aidera.

bon courage

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