nougat62 Posté(e) le 13 mars 2005 Signaler Posté(e) le 13 mars 2005 Bonjour , je voudrais de l'aide pour mon commentaire composé pour la scene 2 de l'acte II de britannicus pour ceux qui ne la conaissent pas la voici=> NERON Narcisse, c'en est fait, Néron est amoureux. NARCISSE Vous ? NERON Depuis un moment mais pour toute ma vie J'aime, que dis-je, aimer ? J'idolâtre Junie ! NARCISSE Vous aimez ? NERON Excité d'un désir curieux, Cette nuit je l'ai vue arriver en ces lieux, Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes, Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes, Belle, sans ornement, dans le simple appareil D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil. Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence, Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence, Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs, Relevaient de ses yeux les timides douceurs. Quoi qu'il en soit, ravi d'une si belle vue, J'ai voulu lui parler, et ma voix s'est perdue : Immobile, saisi d'un long étonnement, Je l'ai laissée passer dans son appartement. J'ai passé dans le mien. C'est là que solitaire, De son image en vain j'ai voulu me distraire. Trop présente à mes yeux, je croyais lui parler, J'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler. Quelquefois, mais trop tard, je lui demandais grâce ; J'employais les soupirs, et même la menace. Voilà comme, occupé de mon nouvel amour, Mes yeux sans se fermer, ont attendu le jour. Racine, Britannicus, 1669 (acte II, scène 2) Voici les 2 parties => Un portrait elogieux de junie Un coup de foudra tragique merci d'avance
vive_le_lycee Posté(e) le 13 mars 2005 Signaler Posté(e) le 13 mars 2005 J'ai trouvé ça !! ça peut t'intéresser I. Un récit en contraste A. Le récit de deux visions * récit d'une vision réelle : o temps : cette nuit o lieu : "en ces lieux"= le palais o temps verbaux : + imparfait -> description) + passé composé -> récit d'action // passé simple (C'est le récit de l'enlèvement de Junie) + un début/une fin : arriver -> passer * un autre récit d'une scène imaginaire : o succède à l'autre : "je l'ai laissée passer dans son appartement", "J'ai passé dans le mien" remplace la vision réelle, dès qu'elle s'achève, par une scène imaginaire o seulement à l'imparfait : aspect duratif : plaisir à s'imaginer cette scène. o Pas de lieu, pas d'indice sur le moment. o A priori long moment puisque imparfait (durée) + "quelquefois" o imaginaire : "Je croyais" (vers 20) C'est la beauté du tableau qui provoque la naissance de la rêverie. B. Un tableau en clair obscur * tableau : souvenir présenté comme une vision : "je l'ai vue" * vision statique, pas de fin au récit : C'est seulement l'arrivée de Junie ; majorité d'imparfaits * tableau en clair obscur : o obscurité/lumière vers 7 (tétramètre : beauté) + les ombres/les flambeaux vers 11 * dualité accordée à la dualité de la scène o opposition des vêtements : "simple appareil" /ravisseurs en armes o opposition douceur/ violence : larmes /armes douceur/ravisseur A la fois un souvenir et une rêverie dans un récit qui est surtout un tableau tout en contraste. Place le texte sous le signe de la dualité, et de l'ambiguïté qui caractérise aussi l'amour de Néron. II. Néron amoureux A. Le ravissement : Passivité de Néron : * position inactive : " Immobile", participes passés : "saisi" accentue l'immobilité par le sens du verbe + complément d'agent "long étonnement" (où sens étymologique frappé de stupeur < tonnerre) * excité (vers 4), " ravi "(vers 14),"occupé"(vers 24) Absence du contrôle de soi : * vers 15 mutisme * opposition entre la volonté de Néron (" j'ai voulu ") et la réaction du corps :" " ma voix s'est perdue " * impossibilité d'échapper au souvenir (vers 19) * 2 vers de conclusion : insomnie où rime à l'hémistiche + à la rime les détache pour mettre en relief l'obsession de Néron * impossibilité d'aller la voir : vers 17-18 * impossibilité de déterminer les raisons de son ravissement (vers 10" Je ne sais ") Il s'agit d'un ravissement qui témoigne de l'excès. B. L'excès * rectification hyperbolique : "J'idolâtre Junie" : allitération en J et assonance en i : plaisir de la sonorité du nom de l'aimée ? * "pour toute ma vie/opposé à "moment" : antithèse qui révèle la soudaineté de l'amour * "trop présente" : insistance sur l'obsession. Amour qui par son excès même et par ce qu'on sait de Néron inquiète. III. Un tyran en puissance ? A. Une scène de terreur * situation : Junie enlevée en pleine nuit par des officiers et ignorant la raison * insistance sur les yeux de Junie qui implore le ciel (vers 6) : goût pour l'innocente victime + triste (XVIIe) = malheureux * vocabulaire de la violence mis en relief par le contraste douceur/ victime : arracher vers 9 (enjambement), flambeaux, cris, farouche aspect, fiers ravisseurs. B. La perversion * voyeurisme de Néron qui se nourrit de cette vision pour fantasmer toute la nuit ensuite * amour d'une image seulement : Junie = une idole = l'incarnation de l'innocence, d'où champ lexical du regard : son image le poursuit + "j'idolâtre" : aime en Junie non pas la personne (pas d'échange) mais ce qu'elle représente. * un sadique en puissance : dans la peinture du souvenir, se plaît à insister sur l'opposition violence/douceur à plusieurs reprises + propension à jouir de la souffrance infligée à autrui + dans sa rêverie : réitère la scène, mais cette fois c'est lui qui est en action et qui inflige la souffrance, et qui l'aime : vers 21 + menace mais sadisme réversible en masochisme :" trop tard, je lui demandais grâce * " scène imaginée où de toute façon elle est celle qui se refuse puisqu'il essaie de la convaincre : même dans la rêverie, ne rêve pas à l'accomplissement de l'amour mais simplement au désir : confirme que Junie = une idole, et lui un pervers. CONCLUSION
nougat62 Posté(e) le 14 mars 2005 Auteur Signaler Posté(e) le 14 mars 2005 ui merci mais j'lai dja sa mais je comprend pas comment j'peux faire le plan , la prof a rien expliqué lol qqun peut m'aider avans se soir ? merci d'avance
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