E-Bahut chingy59 Posté(e) le 23 janvier 2005 E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2005 Bonjour à tous, je recherche à tout prix le commentaire de Joachim Du Bellay intitulé "Déjà La Nuit" J'étais absent cette semaine là , et impossible de retrouver ce commentaire c'est pour mon bac blanc... Si certaines personnes copient leurs textes sur Word, ce serait sympathique qu'ils pensent à moi, merci!
E-Bahut experiment Posté(e) le 23 janvier 2005 E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2005 Bonsoir, Voilà ce que je t'ai trouvé. Introduction : Forme : rimes embrassées dans les quatrains, suivies et embrassées dans les tercets : (abba abba ccd eed) ; les rimes a et d sont masculines et les autres féminines ; décasyllabe ; thème très illustré : « La belle matineuse ». Dans ce type de poème le poète évoque le lever du jour, l’arrivée de la femme et les conséquences de sa beauté qui bouleverse l’ordre naturel des choses. Il s’agit d’un sonnet narratif, mais avant tout métaphorique avec pour but de faire l’éloge hyperbolique de la beauté féminine. I. UN SONNET NARRATIF a) indices d’inscription du récit dans le temps. Adverbes de temps : (« déjà », « quand », « alors ») premier mot du premier vers de chaque strophe = marquage de la chronologie = mise en valeur narrative Répétition de « déjà » = anaphore = éléments de mise en place : introduction du décor (état, moment) ; « quand » = évènement perturbateur ; « alors » = conséquence Indication de moments temporels = le cycle naturel : « la nuit » = « l’aube » = « aurore » = « le jour » Les verbes : imparfait dans les quatrains (temps du décor d’une action) ; passé simple (temps d’une action qui survient dans le cadre définit par l’imparfait) ; présent (narratif) dans la dernière strophe B) inscription du récit dans l’espace (inscription spatiale). Plusieurs indications de lieux sont mentionnées : - le ciel, le monde souterrain : direction haut vers bas (verticale) - occident et orient (direction horizontale) 4 directions = monde cosmique, mais le lieu de l’apparition a lieu en un point précis : Angon (région du poète), le fleuve est La Loire. L’apparition de la femme est un miracle qui vient trouver le temps (évènement). c) le récit Le sonnet est donc un récit de l’apparition d’une femme miraculeusement belle au point de bouleverser un phénomène naturel, en effet la femme est aussi belle que l’aurore dont le soleil est l’amoureux. L’amour du soleil pour l’aurore le conduit habituellement à la survie : comme l’aurore survient à l’Est, le soleil se lève à l’Est. Mais comme la femme, nouvelle aurore arrive de l’Ouest, le soleil ne sait plus de quel côté il doit se lever, et dans l’hésitation, il colore les deux directions opposées. II. UN SONNET MÉTAPHORIQUE a) la personnification Les éléments naturels (la nuit, les étoiles, l’aube, le jour) = présentés comme vivants = adjectifs (« honteux » pour le jour) ; verbes d’action (« amasser » ou « chasser » pour la nuit) ; métaphore (comme celle qui assimile les rayons du soleil ou la lumière de l’aube à des tresses blondes. La majuscule à « Aurore » = nom de personne. B) les métaphores mythologiques Vision mythologique de la nature : La nuit : maîtresse des étoiles (leur bergère), possède de noirs chevaux (image la couleur nocturne) = idée de vitesse, de puissance (Apollon possède un char). La nuit = Une divinité. « Cavernes profondes » = un lieu imaginaire et souterrain où les étoiles seraient gardées = vision cosmique dont le poème n’est pas dupe. L’aube : elle forme une antithèse avec la nuit (ombre et lumière). Ses attribues sont la blondeur, les perles, les trésors. La Nymphe : = divinités très nombreuses incarnant la beauté la vitalité de la nature. C’est le seul élément humain du poème = femme admirée et comparée à une divinité. Caractérisée de plusieurs manières : comparée à l’étoile du berger = Vénus = Déesse de l’amour ; par son lieu d’apparition : rire du fleuve (Vénus est née de l’eau). Le fleuve : = vieillards barbus (dans la mythologie) ; le fleuve était le père de la Nymphe. Il est personnifié puisque le poète s’adresse à lui en le tutoyant (ce fleuve, c’est celui du poète). Le jour : = Dieu soleil qui hésite entre le jour et la Nymphe. c) La sexualisation Sont féminins : la nuit, l’aube, la Nymphe Sont masculins : le fleuve, le jour Sexualisations par le genre et par d’autres procédés : l’aube séduisantes par ses tresses ; Nymphe séduisantes. III. UN SONNET D’ÉLOGE HYPERBOLIQUE a) 3 comparaisons valorisantes pour la femme. comparée à une étoile vive = idée de lumière = beauté éblouissante, « vive » ; singulier « une étoile » s’oppose avec le troupeaux = effet d’unicité, choix de la plus belle des femmes = ascension : aspect flatteur. avec une Nymphe = divinité de la femme le N (maj.) renforce cette idée = femme désirable. avec l’aurore et indirectement avec l’aube. L’Aurore a été féminisée, l’aube aussi (tresses blondes). B) la chute du sonnet Mais surtout, la femme ne rend pas seulement amoureux le poète, mais aussi le jour qui se montre infidèle à l’aurore et qui honore la femme rougeur. Conclusion : Il ne s’agit pas d’exprimer des sentiments authentiques ici, mais plutôt un jeu d’esprit consistant à renouveler un thème déjà connu (La belle matineuse). Les poètes précieux du 17ème (Voiture, Malleville) imiteront à leur tour Du Bellay. Bonne chance et reviens nous dire comment ça s'est passé.
E-Bahut chingy59 Posté(e) le 23 janvier 2005 Auteur E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2005 experiment, merci beaucoup, dis moi tu as trouvé ça où ? c'est sûr . cordialement PS: je viendrais vous donner le résultat
E-Bahut experiment Posté(e) le 23 janvier 2005 E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2005 J'ai trouvé ça sur "objectifbac". Maintenant, de là à savoir si c'est sûr...le commentaire me parait assez censé. Coralie
E-Bahut chingy59 Posté(e) le 23 janvier 2005 Auteur E-Bahut Signaler Posté(e) le 23 janvier 2005 et bien, merci beaucoup
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