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  • E-Bahut
Posté(e)
En grec philosophia, se décompose en philo, le verbe aimer (j’aime), et sophia , que l’on peut traduire par sagesse, habileté dans l’art et la science. On pourrait résumer en disant que la philosophie est l’amour de la connaissance et l’amour de la sagesse. Si en grec un même mot peut impliquer à la fois connaissance et sagesse, ce n’est pas l’effet du hasard. Dans la pensée traditionnelle, connaître la vérité c’est atteindre la sagesse. C’est un seul et même processus. La Vérité n’est alors évidemment pas conçue comme un savoir au sens technique qu’on lui donne aujourd’hui. Connaître la vérité, ce n’est pas savoir telle ou telle chose particulière, la date de la naissance de Napoléon ou la composition de l’ADN. Ce n’est pas tout savoir sur tout, ce qui est absurde. C’est connaître l’essentiel de ce qui est à connaître. La philosophie est la démarche qui dirige l’esprit vers l’essence et reconduit à l’essentiel.

    Cette identité entre connaissance et sagesse rend le savoir plus humain et l’intègre à un art de vivre  que l’on dénomme aussi sagesse. Et pourtant, ce que nous connaissons aujourd’hui, c’est la dissociation entre savoir, au sens de connaissance objective et connaissance, au sens d’un savoir intégré à la vie.

    Comment s’est opérée la dissociation entre connaissance et sagesse ? La Pensée grecque présentait la philosophie comme la belle totalité d’une connaissance ne perdant jamais de vue l’auto-compréhension de la vie et d’une sagesse aspirant à l’universel, et à l’objectivité absolue. A la totalité de l’Etre répond la totalité de la connaissance de l’Etre. La pensée moderne a plutôt mis l’un à côté de l’autre. Pour caricaturer on dira : aux scientifiques le savoir qui donne la maîtrise de la Nature, aux philosophes la sagesse d’une vie en accord avec la Nature. La totalité envisagée par les philosophes anciens est donc disséquée, dans le développement de la science moderne, en autant de régions que de sciences.

  • E-Bahut
Posté(e)

dans la pensee greque, science et sagesse etaient des notions interchangeables.

mais ce n'est plus vrai

La philosophie étant sensée découvrir l'utilité des phénomènes, de la vie et de toute chose, une science sans philosophie qui en soit le socle serait une science dont l'utilité n'a pas été pensée. Ce serait une science aveugle. Je pense donc qu'une séparation entre science et philosophie est grave, puisque cela signifie que la science est aveugle.

Pour ma part, je crois que la science d'aujourd'hui est en effet une science aveugle. Premièrement, parce que ses effets que nous croyons positifs sont contre-balancés par des effets très négatifs. Deuxièmement, parce que les effets que nous croyons positifs ont uniquement en vue de nous engranger de nouveaux besoins. Et à mesure que nous avons des besoins nous sommes de plus en plus en manque, donc insatisfaits.

Que dire de cette science ? À mon avis, elle est en effet une science qui n'a plus de justification, bien qu'elle soit justifiée par la recherche du plaisir. Mais qu'est-ce qui justifie la recherche de plaisir

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