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[Aide]Dissertation (Sujet À L'intérieur)


zvath

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Posté(e)

Bonjour, j'ai un devoir de français (dissertation) et je suis bloqué. Pouvez vous m'aider en me donnant un plan détaillé svp.Merci d'avance.

Sujet: "Je suis las d'en parler", écrit La fontaine dans "la Mort et le bûcheron", à propos de ce "train du monde" dans lequel "on se sert du bienfait contre les bienfaiteurs".

Pensez-vous comme lui qu'il est vain pour les auteurs, pour les artistes, de "parler" pour dénoncer "l'ingratitude et les abus" qui sont "à la mode" ?

Texte A : La fontaine "La forêt et le bûcheron"

Un Bûcheron venait de rompre ou d'égarer

Le bois dont il avait emmanché sa cognée.

Cette perte ne put sitôt se réparer

Que la Forêt n'en fût quelque temps épargnée.

L'Homme enfin la prie humblement

De lui laisser tout doucement

Emporter une unique branche,

Afin de faire un autre manche.

Il irait employer ailleurs son gagne-pain ;

Il laisserait debout maint chêne et maint sapin

Dont chacun respectait la vieillesse et les charmes.

L'innocente Forêt lui fournit d'autres armes.

Elle en eut du regret. Il emmanche son fer.

Le misérable ne s'en sert

Qu'à dépouiller sa bienfaitrice

De ses principaux ornements.

Elle gémit à tous moments.

Son propre don fait son supplice.

Voilà le train du Monde et de ses sectateurs : (1):

On s'y sert du bienfait contre les bienfaiteurs.

Je suis las d'en parler ; mais que de doux ombrages

Soient exposés à ces outrages,

Qui ne se plaindrait là-dessus !

Hélas ! j'ai beau crier et me rendre incommode :

L'ingratitude et les abus (2)

N'en seront pas moins à la mode.

Texte B : Victor Hugo "Ultima verba"

Oh ! tant qu’on le verra trôner, ce gueux, ce prince,

Par le pape béni, monarque malandrin,

Dans une main le sceptre et dans l’autre la pince,

Charlemagne taillé par Satan dans Mandrin ;

Tant qu’il se vautrera, broyant dans ses mâchoires

Le serment, la vertu, l’honneur religieux,

Ivre, affreux, vomissant sa honte sur nos gloires ;

Tant qu’on verra cela sous le soleil des cieux ;

Quand même grandirait l’abjection publique

À ce point d’adorer l’exécrable trompeur ;

Quand même l’Angleterre et même l’Amérique

Diraient à l’exilé : - Va-t’en ! nous avons peur !

Quand même nous serions comme la feuille morte ;

Quand, pour plaire à César, on nous renierait tous ;

Quand le proscrit devrait s’enfuir de porte en porte,

Aux hommes déchiré comme un haillon aux clous ;

Quand le désert, où Dieu contre l’homme proteste,

Bannirait les bannis, chasserait les chassés ;

Quand même, infâme aussi, lâche comme le reste,

Le tombeau jetterait dehors les trépassés ;

Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans la bouche,

Calme, le deuil au cœur, dédaignant le troupeau,

Je vous embrasserai dans mon exil farouche,

Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon drapeau !

Mes nobles compagnons, je garde votre culte ;

Bannis, la République est là qui nous unit.

J’attacherai la gloire à tout ce qu’on insulte ;

Je jetterai l’opprobre à tout ce qu’on bénit !

Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre,

La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !

Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,

Moi, je te montrerai, César, ton cabanon.

Devant les trahisons et les têtes courbées,

Je croiserai les bras, indigné, mais serein.

Sombre fidélité pour les choses tombées,

Sois ma force et ma joie et mon pilier d’airain !

Oui, tant qu’il sera là, qu’on cède ou qu’on persiste,

Ô France ! France aimée et qu’on pleure toujours,

Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,

Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !

Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,

France ! hors le devoir, hélas ! j’oublierai tout.

Parmi les éprouvés je planterai ma tente :

Je resterai proscrit, voulant rester debout.

J’accepte l’âpre exil, n’eût-il ni fin ni terme,

Sans chercher à savoir et sans considérer

Si quelqu’un a plié qu’on aurait cru plus ferme,

Et si plusieurs s’en vont qui devraient demeurer.

Si l’on n’est plus que mille, eh bien, j’en suis ! Si même

Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;

S’il en demeure dix, je serai le dixième ;

Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !

Texte C : Jean paul sartre "Les mots" (extrait)

(...) Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée, à présent je connais notre impuissance. N'importe : je fais, je ferai des livres; il en faut ; cela sert tout de même. La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c'est un produit de l'homme : il s'y projette, s'y reconnaît ; seul ce miroir critique lui offre son image. (...)

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