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L'école Des Femmes - Le Couple Arnolphe/agnès


Enir@k63

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Suivant les conseils de Totochita, je me suis décidée à mettre le sujet de mon deuxième sujet de Français, j'ai bien sur réfléchi à celui-ci et répondue à quelques questions mais j'aurai tout de même besoins de votre aide...

Voici le sujet :

Lecture analytique : la tirade d'Arnolphe, acte III, scène 2 (v. 679-738)

1. Identifiez les trois étapes de la tirade, correspondant aux trois grandes injonctions qu'Arnolphe adresse à Agnès. Autrement dit, quelle caractéristique de leur futur mariage Arnolphe aborde t'il successivement ?

Ma réponse : Arnolphe enjoint ici à Agnès reconnaissance (v. 679-694), obéissance (v. 695-717) et fidélité (v. 718-738).

2. Quel argument Arnolphe avance t'il pour justifier chacune de ces injonctions ? S'agit-il d'arguments rationnels ou affectifs ? Soyez précis dans votre réponse et justifiez vos analyses en vous appuyant avec précision sur des citation et (ou) des procédés d'écriture.

Voici ma réponse (elle ne répond pas totalement à la question :S) : La première injonction est un devoir de jeune fille pauvre échappant, grâce à celui qui l'épouse, à un destin de misère. La seconde injonction est une sorte d'éloge de la tyrannie masculine et une peinture paroxistique de la dépance féminine. Enfin, la troisième injonction associe satire et catéchisme.

3. Dans les étapes du discours, identifiez les formes d'autorités sociales auquelles Arnolphe se réfère pour renforcer son propos. Quelle gradation observez-vous ?

4. En quoi réside le ridicule du personnage dans cette tirade ?

[G]Ma réponse :[G] La scène 2 de l'acte III est un moment dramatique et comique où Arnolphe, héro encore tremblant devant le cocuage (v. 724-725), assume éloquement et avec confiance la démesure ridicule d'une idéologie de mépris, de vanité, de simplisme.

5. Réflexion sur la mise en scène : quelle peut-être, selon vous, l'attitude d'Agnès pendant cette longue tirade ? Pensez à ce qui constitue le jeu d'un acteur même lorsqu'il ne parle pas : expression du visage, regard, gestuelle, déplacements (tout ce qui forme le "langage du corps"), et justifiez vos choix.

Voici la sène 2 de l'acte III :

Scène 2: ARNOLPHE, AGNES

ARNOLPHE, assis.

Agnès, pour m'écouter, laissez là votre ouvrage:

Levez un peu la tête, et tournez le visage:

(Mettant le doigt sur son front.)

Là, regardez-moi là durant cet entretien;

Et, jusqu'au moindre mot, imprimez-le-vous bien.

Je vous épouse, Agnès; et, cent fois la journée,

Vous devez bénir l'heur de votre destinée,

Contempler la bassesse où vous avez été,

Et dans le même temps admirer ma bonté,

Qui, de ce vil état de pauvre villageoise,

Vous fait monter au rang d'honorable bourgeoise,

Et jouir de la couche et des embrassements

D'un homme qui fuyait tous ces engagements,

Et dont à vingt partis, fort capables de plaire,

Le coeur a refusé l'honneur qu'il veut vous faire.

Vous devez toujours, dis-je, avoir devant les yeux

Le peu que vous étiez sans ce noeud glorieux,

Afin que cet objet d'autant mieux vous instruise,

A mériter l'état où je vous aurai mise,

A toujours vous connaître, et faire qu'à jamais

Je puisse me louer de l'acte que je fais.

Le mariage, Agnès, n'est pas un badinage:

A d'austères devoirs le rang de femme engage;

Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends,

Pour être libertine et prendre du bon temps.

Votre sexe n'est là que pour la dépendance:

Du côté de la barbe est la toute-puissance.

Bien qu'on soit deux moitiés de la société,

Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité;

L'une est moitié suprême, et l'autre subalterne;

L'une en tout est soumise à l'autre, qui gouverne;

Et ce que le soldat, dans son devoir instruit,

Montre d'obéissance au chef qui le conduit,

Le valet à son maître, un enfant à son père,

A son supérieur le moindre petit frère,

N'approche point encor de la docilité,

Et de l'obéissance, et de l'humilité,

Et du profond respect où la femme doit être

Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître.

Lorsqu'il jette sur elle un regard sérieux,

Son devoir aussitôt est de baisser les yeux,

Et de n'oser jamais le regarder en face

Que quand d'un doux regard il lui veut faire grâce.

C'est ce qu'entendent mal les femmes d'aujourd'hui;

Mais ne vous gâtez pas sur l'exemple d'autrui.

Gardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines

Dont par toute la ville on chante les fredaines,

Et de vous laisser prendre aux assauts du malin,

C'est-à-dire d'ouïr aucun jeune blondin.

Songez qu'en vous faisant moitié de ma personne,

C'est mon honneur, Agnès, que je vous abandonne,

Que cet honneur est tendre et se blesse de peu,

Que sur un tel sujet il ne faut point de jeu;

Et qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes

Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes.

Ce que je vous dis là ne sont point des chansons;

Et vous devez du coeur dévorer ces leçons.

Si votre âme les suit et fuit d'être coquette,

Elle sera toujours, comme un lis, blanche et nette;

Mais, s'il faut qu'à l'honneur elle fasse un faux bond,

Elle deviendra lors noire comme un charbon;

Vous paraîtrez à tous un objet effroyable,

Et vous irez un jour, vrai partage du diable,

Bouillir dans les enfers à toute éternité,

Dont veuille vous garder la céleste bonté!

Faites la révérence. Ainsi qu'une novice

Par coeur dans le couvent doit savoir son office,

Entrant au mariage il en faut faire autant;

Et voici dans ma poche un écrit important,

Qui vous enseignera l'office de la femme.

J'en ignore l'auteur: mais c'est quelque bonne âme;

Et je veux que ce soit votre unique entretien.

Tenez.

(Il se lève.)

Voyons un peu si vous le lirez bien.

AGNES lit.

LES MAXIMES DU MARIAGE

OU LES DEVOIRS DE LA FEMME MARIEE

AVEC SON EXERCICE JOURNALIER

PREMIERE MAXIME

Celle qu'un lien honnête

Fait entrer au lit d'autrui,

Doit se mettre dans la tête,

Malgré le train d'aujourd'hui,

Que l'homme qui la prend ne la prend que pour lui.

ARNOLPHE

Je vous expliquerai ce que cela veut dire;

Mais pour l'heure présente, il ne faut rien que lire.

AGNES poursuit.

DEUXIEME MAXIME

Elle ne se doit parer

Qu'autant que peut désirer

Le mari qui la possède:

C'est lui qui touche seul le soin de sa beauté;

Et pour rien doit être compté

Que les autres la trouvent laide.

TROISIEME MAXIME

Loin ces études d'oeillades,

Ces eaux, ces blancs, ces pommades,

Et mille ingrédients qui font des teints fleuris:

A l'honneur, tous les jours, ce sont drogues mortelles;

Et les soins de paraître belles

Se prennent peu pour les maris.

QUATRIEME MAXIME

Sous sa coiffe, en sortant, comme l'honneur l'ordonne,

Il faut que de ses yeux elle étouffe les coups;

Car, pour bien plaire à son époux,

Elle ne doit plaire à personne.

CINQUIEME MAXIME

Hors ceux dont au mari la visite se rend,

La bonne règle défend

De recevoir aucune âme:

Ceux qui de galante humeur

N'ont affaire qu'à madame

N'accommodent pas monsieur.

SIXIEME MAXIME

Il faut des présents des hommes

Qu'elle se défende bien;

Car, dans le siècle où nous sommes,

On ne donne rien pour rien.

SEPTIEME MAXIME

Dans ses meubles, dût-elle en avoir de l'ennui,

Il ne faut écritoire, encre, papier, ni plumes:

Le mari doit, dans les bonnes coutumes,

Ecrire tout ce qui s'écrit chez lui.

HUITIEME MAXIME

Ces sociétés déréglées,

Qu'on nomme belles assemblées,

Des femmes tous les jours corrompent les esprits.

En bonne politique on les doit interdire;

Car c'est là que l'on conspire

Contre les pauvres maris.

NEUVIEME MAXIME

Toute femme qui veut à l'honneur se vouer

Doit se défendre de jouer,

Comme d'une chose funeste;

Car le jeu, fort décevant,

Pousse une femme souvent

A jouer de tout son reste.

DIXIEME MAXIME

Des promenades du temps,

Ou repas qu'on donne aux champs,

Il ne faut point qu'elle essaye;

Selon les prudents cerveaux,

Le mari, dans ces cadeaux,

Est toujours celui qui paye.

ONZIEME MAXIME...

ARNOLPHE

Vous achèverez seule; et, pas à pas, tantôt

Je vous expliquerai ces choses comme il faut.

Je me suis souvenu d'une petite affaire:

Je n'ai qu'un mot à dire et ne tarderai guère;

Rentrez, et conservez ce livre chèrement;

Si le notaire vient, qu'il m'attende un moment.

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Ayant étudié cette oeuvre en classe je peu completer un petit peu t reponses:

Question 1: Av ds l oeuvre on compren k Agnes a ete elevee ds l ignorance on peu dc se demander si el compren bien ts ce kel li alors ken tu di fidelite et reconaissance il fodrai ke tu l explik un peu plus

Question 2: il se met en position de force et de domination o dessus d el par les "je" kil utilise il veu bien faire comprendre a Agnes ke c lui ki commande ds cette maison

Question 3: O nivo de la gradation Arnolphe va du plu o o plu ba cad kilk commence par le ran okel el va etre eleve av de lui rapeler ce ki va renforcer la caracteristik de l obeissance et de la reconaissance (cf question 1).

Je ne c pa ce ke ton ou ta prof enten par otorite social ms ca se pourrai ke ca soi les bourgeois, gens erudit et cultivé dt Arnolphe et en train de parler.

Question 4: Tout ce ke Arnolphe di ou fai est de la demesure, il se pren pr un etre superieur a celui kil est....A nouvo presence d "je"

Question 5: Tu a 2 possibilites pr l attitude d Agnes soit la persone totalemen sotte cad kel pourrai avoir d mimike d enfan ki boi les parole de son maitre avec tte la gestuelle ki va avec soi tu peu faire Agnes com une personne ki se montre sotte ms ki en realite compren tt a fai ce kon lui demande et oblige a faire, ses mimike seraien alor comike.....

Je ne c pa si ce ke je vien d ecrire t aidera a kelke chose ms ce n est pa grave!!... Bonne chance tt de meme.

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Pour la question 1, je ne vois pas vraiment comment je peux expliquer la reconnaissance et la fidélité que Agnès doit à Arnolphe, peux-tu m'aider à faire une phrase ?

:ph34r::ph34r::ph34r:

2. La première injonction est un devoir de jeune fille pauvre échappant, grâce à celui qui l'épouse, à un destin de misère. La seconde injonction est une sorte d'éloge de la tyrannie masculine et une peinture paroxistique de la dépance féminine. Enfin, la troisième injonction associe satire et catéchisme. Il s'agit d'arguments affectifs, Arnolphe ne veut pas être victime de cocuage et il fait tout pour inciter la jeune Agnès à être une femme modèle de son époque. Il se met donc en position de force et de domination et utilise la première personne du singulier "je" pour bien faire comprendre à Agnès que c'est lui qui a toute l'autorité de la maison.

:ph34r::ph34r::ph34r:

3. Les formes d'autorité sociales auquelles se réfère Arnolphe sont les personnes de la haute société, les gens érudits et cultivés dont Arnolphe parle dans la scène 2 de l'acte III. Il se réfère à ces personnes car, bien qu'il ne fasse pas partie de cette catégorie de personnes, voudrait y appartenir. Au niveau de la gradation, Arnolphe commence par lui expliquer à quel rang elle va désormais appartenir, celui des femmes qui ont la chance d'avoir un mari d'un bon rang avec qui se marier et à qui vouer toute leur personne. Il finit ensuite par lui énoncer les maximes qu'elle devra appliquer après son mariage, pour toute sa vie. Arnolphe fait ainsi passer Agnès, grâce à cette gradation, de ce qui est le plus attreyant dans le mariage avec lui aux règles qu'elle devra accomplir et respecter lorsqu'elle sera mariée.

:ph34r::ph34r::ph34r:

4. La scène 2 de l'acte III est un moment dramatique et comique où Arnolphe, héro encore tremblant devant le cocuage (v. 724-725), assume éloquement et avec confiance la démesure ridicule d'une idéologie de mépris, de vanité, de simplisme. Tout ce qu'Arnolphe dit ou fait est de la démesure, il se prend pour un être supérieur à celui qu'il est... Nous retrouvons ainsi la présence de "je". Arnolphe essaie également, avec cette démesure, de convaincre Agnès qu'elle doit absolument respecter toutes ces règles car il en va de l'honneur de celui-ci

:ph34r::ph34r::ph34r:

5. Au début du passage, alors qu'Arnolphe commence à parler, Agnès peut sembler surprise par la déclaration de celui-ci qui lui annonce qu'il veut l'épouser alors qu'elle croyait lui avoir fait comprendre lors de leur promenade qu'elle était amoureuse d'un autre homme : Horace. Celle-ci peut donc écouter attentivement les paroles d'Arnolphe tout en fronçant les sourcils de temps en temps car elle ne comprend pas bien ce que celui-ci lui énonce. Mais comme Arnolphe l'a élevée, elle veut lui faire honneur et le laisse terminer. Quand son supposé futur époux lui demande de lire les maximes du mariage, elle lui obéit. Avec des gestes enfantin et un regard plein de surprise, elle prend la feuille et lit. Finalement, elle ne dit rien et laisse son "maître" agir à son grés.

:ph34r::ph34r::ph34r:

Voilà mes réponses, j'aimerais simplement te demander de les relire pour me corriger ou encore rajouter des choses si tu en as le temps bien sur... Merci beaucoup de ton aide qui m'a été très utile !

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