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<h3 class="maintitle">Marcel Proust</h3>

Marcel Proust, de son vrai nom : Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust (10 juillet 1871 – 18 novembre 1922) fait parti de ces écrivains français dont l'œuvre s'inscrit dans les mémoires collectives.

Marcel Proust est né le 10 juillet 1871 à Auteuil, dans la maison de son grand-oncle maternel, Louis Weil, au 96, rue La Fontaine. Sa mère, née Jeanne Weil, fille d'un agent de change juif d'origine alsacienne, lui apporte une culture riche et profonde, et lui voue une affection parfois envahissante. Son père, Adrien Proust, fils d'un commerçant d'Illiers (en Eure-et-Loir), professeur à la faculté de Médecine de Paris après avoir commencé ses études au séminaire, est le premier grand hygiéniste français, conseiller du gouvernement pour la lutte contre les épidémies. Marcel est baptisé à l'église Saint-Louis-d'Antin à Paris. Or la Commune fait rage à Paris en mai 1871. Un soir qu'Adrien Proust rentre chez lui, une balle tirée par un insurgé l'atteint à la jambe. Jeanne, en apprenant cet événement, est saisie d'une telle frayeur que l'enfant qu'elle met au monde le 10 juillet suivant en portera les stigmates toute sa vie.

Marcel est fragile et le printemps devient pour lui la plus pénible des saisons : les pollens libérés par les fleurs dans les premiers beaux jours provoquent chez lui de violentes crises d'asthme. À neuf ans, alors qu'il rentre d'une promenade au Bois de Boulogne avec ses parents, il étouffe, sa respiration ne revient pas. Son père le voit mourir. Un ultime sursaut le sauve. Voilà maintenant la menace qui plane sur l'enfant, et sur l'homme plus tard : la mort peut le saisir dès le retour du printemps, à la fin d'une promenade, n'importe quand, si une crise d'asthme est trop forte.

Après des études au lycée Condorcet, au cours desquelles il se lie avec Jacques Bizet, le fils du compositeur Georges Bizet, et avec Lucien Daudet, fils du romancier Alphonse Daudet, il devance l'appel sous les drapeaux et accomplit son service militaire à Orléans, au 76e régiment d'infanterie. Rendu à la vie civile, il suit à l'École libre des sciences politiques les cours d'Albert Sorel (qui le juge « pas intelligent » lors de son oral de sortie) et d'Anatole Leroy-Beaulieu ; à la Sorbonne ceux d'Henri Bergson, son oncle par alliance, au mariage duquel il sera garçon d'honneur et dont l'influence sur son œuvre a été parfois jugée importante, ce dont Proust s'est toujours défendu.

En 1894, il publie Les Plaisirs et les Jours, un recueil de poèmes en prose, portraits et nouvelles dans un style fin de siècle où son art se montre plein de promesses. Illustré par Madeleine Lemaire, dont Proust fréquente le salon avec son ami le compositeur Reynaldo Hahn, le livre passe à peu près inaperçu et la critique l'accueille avec sévérité - notamment l'écrivain Jean Lorrain, réputé pour la férocité de ses jugements. Il en dit tant de mal qu'il se retrouve au petit matin sur un pré, un pistolet à la main. Face à lui, également un pistolet à la main : Marcel Proust. Tout se termine sans blessures, mais non sans tristesse pour l'auteur débutant. Ce livre vaut à Proust une réputation de mondain dilettante qui ne se dissipera qu'après la publication des premiers tomes de À la recherche du temps perdu.

Ses Oeuvres

Oeuvre majeure

1913 à 1927 - À la recherche du temps perdu

  • Du côté de chez Swann, Grasset, 1913
    1. Combray
    2. Un amour de Swann
    3. Noms de pays: le nom

À l'ombre des jeunes filles en fleurs, NRF, 1919, prix Goncourt

  1. Autour de Mme Swann
  2. Noms de pays : le pays

Le Côté de Guermantes I et II, NRF, 1921-1922

Sodome et Gomorrhe I et II, NRF, 1922-1923

La Prisonnière, NRF, 1923

Albertine disparue (La Fugitive), 1925

Le Temps retrouvé, NRF, 1927

Oeuvres

  • 1896 - Les Plaisirs et les Jours, Calmann-Lévy
  • 1904 - La Bible d'Amiens, préface, traduction et notes de l'ouvrage de John Ruskin The Bible of Amiens, Mercure de France
  • 1904 - La mort des cathédrales, Le Figaro
  • 1906 - Sésame et les lys, traduction de l'ouvrage de John Ruskin Sesame and Lilies, Mercure de France, 1906
  • 1919 - Pastiches et mélanges, NRF, 1919

Oeuvres post-mortem
  • 1927 - Chroniques
  • 1952 - Jean Santeuil
  • 1954 - Contre Sainte-Beuve
  • 1970 - Correspondances

Citations

"On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner." Extrait de "A l'ombre des jeunes filles en fleurs"

"Ce sont nos passions qui esquissent nos livres, le repos d'intervalle qui les écrit." Cité dans le livre de "Le Temps retrouvé"

"On ne connaît pas son bonheur. On n'est jamais aussi malheureux qu'on croit." Extrait de "Du côté de chez Swann"

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