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Balzac

Né à Tours le 20 mai 1799 — mort à Paris le 18 août 1850.

Après des études classiques dans sa Touraine natale, dès seize ans, il poursuit sa formation à Paris, et apprend le droit en étant clerc chez un avoué puis chez un notaire. À vingt ans, d'accord avec sa famille, qui lui donne deux ans pour faire ses preuves, il abandonne le droit pour la littérature. Ces deux années constituent l'apprentissage du romancier. Il s'agit d'observer la nature humaine qu'il ambitionne de dépeindre et d'apprendre la technique de l'écriture romanesque. Ses premiers essais, dont il n'est pas satisfait, sont publiés sous des pseudonymes. De retour dans sa famille au bout des deux ans imposés, il obtient de nouveaux délais, et continue, jusqu'en 1825, à publier sous de faux noms.

La protection mondaine et financière de Madame de Berny, de quinze ans son aînée, avec qui il entretient pendant dix ans (1823 - 1833) une liaison qui lui fait une position dans le monde, le lance dans l'édition et l'imprimerie, aventures qui le laissent lourdement endetté. Toute sa vie, malgré les énormes gains que lui vaut la publication de ses œuvres, Balzac reste en butte aux poursuites de ses créanciers, qu'une gestion désordonnée et un goût immodéré pour le luxe multiplient à ses trousses. La production forcenée de romans, entretenue par une imagination et une énergie prodigieuses, et soutenue par une consommation massive de café, maintient seule l'équilibre précaire de ses ressources.

C'est en 1829 qu'il publie enfin sous son nom deux œuvres qui contiennent déjà ses principaux thèmes romanesques : La Physiologie du Mariage, essai psychologique et social, et Le Dernier Chouan…, roman historique. Pendant vingt ans, il produit sans interruption une œuvre qu'il regroupe dès 1830 sous un premier titre générique, Études sociales, réparties en Scènes de la vie privée, Études de mœurs, etc. À l'intérieur du monde romanesque qu'il crée, le retour de certains personnages donne l'impression d'un monde exactement calqué sur le milieu social où vit l'homme réel. Il bâtit roman après roman cet ensemble qui prend en 1841 le nom de Comédie humaine. Les premiers succès de Balzac auprès du grand public sont, en 1831, la Peau de chagrin et, en 1834, le Père Goriot, qui présentent une image de la société telle que la voit l'auteur, dominée par l'argent et l'ambition sociale, régie par l'appartenance à telle ou telle classe, et traversée par l'influence occulte de rapports mystérieux unissant le physique au moral. Qu'il peigne Paris (Splendeurs et misères des courtisanes, les Illusions perdues, la Peau de chagrin, le Père Goriot,…) ou la province (Le Curé de Tours, le Lys dans la vallée, Eugénie Grandet,..), ou encore qu'il plonge dans l'histoire récente (Les Chouans, l'Histoire des Treize,…), il crée un univers dynamique dont les individus constituent, par l'addition de caractères psychologiquement déterminés, une architecture sociale complexe dans laquelle le lecteur est plongé par approches successives.

Il vient d'épouser Madame Hanska, riche veuve polonaise avec qui il entretient depuis plusieurs années une correspondance amoureuse, lorsqu'il disparaît, à peine âgé de cinquante ans, à la tête d'une œuvre colossale, compte tenu de la brièveté de sa carrière.

Le théâtre n'est pas, pour Balzac, l'exp​ression littéraire la plus naturelle, mais, au XIXe siècle, le genre dramatique est celui qui permet le plus rapidement de se faire de l'argent. Aussi l'éternel endetté se lance-t-il avec ardeur dans l'écriture dramatique. Dès son plus jeune âge, il a commis, sept ans avant Victor Hugo, un Cromwell en cinq actes et en vers qui est irrémédiablement condamné par les autorités consultées. Après plusieurs tentatives avortées — esquisses inachevées, projets refusés (l'École des ménages, en 1839), ou représentation interdite (Vautrin, en 1840) — les Ressources de Quinola sont enfin créées à l'Odéon, en 1842, échec mémorable qui limite à 19 le nombre des représentations. Suivent néanmoins Paméla Giraud (Théâtre de la Gaîté, 1843, 21 représentations), la Marâtre (Théâtre Historique, 1848). C'est à la Comédie-Française que Balzac destine le Faiseur, reçu par le Comité de lecture en décembre 1848, mais c'est au Théâtre du Gymnase que la pièce est créée, sous le titre de Mercadet, un an après la mort de l'auteur.

La Comédie-Française met enfin la pièce au répertoire en 1868, avec succès. Mercadet, repris en 1879, en 1887, en 1899, en 1918, puis, sous son titre original, le Faiseur, en 1993, fait aussi au XXe siècle une belle carrière sur d'autres scènes. À la Comédie-Française, c'est également sous forme d'adaptations que Balzac trouve sa place au répertoire, avec Vautrin d'Émile Guiraud, en 1922, et surtout la Rabouilleuse d'Émile Fabre (d'après Un ménage de garçons, entrée au répertoire en 1936) qui connaît de nombreuses reprises.

En 1943, pour le centenaire de la Comédie humaine, Émile Fabre met en scène Vidocq chez Balzac, avec André Brunot dans le rôle du romancier.

Ses Oeuvres

Voic les principaux ouvrages. La liste est longue pour cet écrivain à la plume jamais à sec.

Principaux ouvrages [modifier]

  • Les Chouans, 1829
  • La Peau de chagrin, 1831
  • Le Médecin de campagne, 1833
  • Eugénie Grandet, 1833
  • Histoire des Treize, comprenant :
    • Ferragus, 1833
    • La Duchesse de Langeais, 1833, 1839
    • La Fille aux yeux d'or, 1835

    [*] La Recherche de l'absolu, 1834, 1839, 1845[*] Le Père Goriot, 1835[*] Le Colonel Chabert, 1835[*] Le Lys dans la vallée, 1836[*] La Vieille Fille, 1836[*] César Birotteau, 1837 (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau)[*] La Maison Nucingen, 1838[*] Béatrix (roman), 1839[*] Illusions perdues (I, 1837; II, 1839; III, 1843)[*] La Rabouilleuse, 1842[*] Modeste Mignon1844[*] La Cousine Bette, 1846[*] Le Cousin Pons, 1847[*] Splendeurs et misères des courtisanes, 1838, (Werdet), 1844-1846, (Furne), 1847 (Furne)[*] Ursule Mirouët, 1842, (Souverain), 1843, (Furne)

La Comédie humaine

Cette liste se base sur l'édition Furne, édition de référence pour la Comédie humaine. Elle suit les divisions que Balzac à lui-même mises en place.[source http://fr.wikipedia.org]

  • La Maison du chat-qui-pelote, 1830, (Mame-Delaunay), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne)
  • Le Bal de Sceaux, (idem)
  • La Bourse, 1830, (Mame-Delaunay), 1835, (Béchet), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne)
  • La Vendetta, (idem)
  • Madame Firmiani, 1832, (1e éd. Gosselin), 1835, (éd Béchet), 1839, (Charpentier) 1842, (Furne)
  • Une double famille, 1830, (1e éd.), 1842 (Furne)
  • La Paix du ménage, 1830, (1e éd.), 1842, (5e éd. Furne)
  • La Fausse maîtresse, 1842, (1e éd. Furne)
  • Étude de femme, 1831, (1e éd. Gosselin, 1842, (4e éd. Furne)
  • Albert Savarus, 1842, (1e éd. Furne)
  • Mémoires de deux jeunes mariées
  • Une fille d'Ève
  • La Femme abandonnée, 1833, (1e éd. Béchet)
  • La Grenadière
  • Le Message (1833) éditions Mame-Delaunay.
  • Gobseck, 1830, (1e édition), 1842 (Furne)
  • Autre étude de femme, 1839-1842
  • La Femme de trente ans, 1834 (éd. Charles-Béchet), 1842 (Furne)
  • Le Contrat de mariage, 1835, (1e éd.), 1842, (Furne-Hetzel)
  • la Messe de l'athée, 1836
  • Béatrix, 1839
  • La Grande Bretèche, 1832, 1837, 1845
  • Modeste Mignon, 1844
  • Honorine
  • Un début dans la vie, 1844 (1e éd.), 1845 (Furne).
  • Ursule Mirouët
  • Eugénie Grandet, 1833
  • Pierrette
  • Le Curé de Tours, 1832
  • Un ménage de garçon, 1842
  • L'Illustre Gaudissart, 1833 et 1843
  • La Muse du département
  • Le Lys dans la vallée, 1836
  • Illusions perdues, 1836 à 1843 comprenant :
    • Les Deux poètes (1837)
    • Un grand homme de province à Paris (1839)
    • Ève et David 1843 (les Souffrances de l'inventeur)

    [*] La Vieille Fille, 1836[*] Le Cabinet des Antiques, 1839[*] Histoire des Treize, comprenant :

    • Ferragus, 1834
    • La Duchesse de Langeais, 1834, 1839
    • La Fille aux yeux d'or, 1835
  • Le Père Goriot, 1835
  • Le Colonel Chabert, 1835
  • Facino Cane, 1837
  • Sarrasine, 1831
  • L'Interdiction, 1836
  • César Birotteau, 1837 (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau)
  • La Maison Nucingen, 1838
  • Pierre Grassou
  • Les Secrets de la princesse de Cadignan
  • Les Employés ou la Femme supérieure
  • Splendeurs et misères des courtisanes, 1838, (Werdet), 1844-1846, (Furne)
    • Dans les parents pauvres (classement)
      • Le Cousin Pons, 1847
      • La Cousine Bette, 1846

    [*] Un prince de la bohème[*] Un homme d'affaires (Esquisse d'homme d'affaires d'après nature)[*] Gaudissart II[*] Les Comédiens sans le savoir[*] Un épisode sous la Terreur[*] Une ténébreuse affaire[*] Z. Marcas[*] L'Envers de l'histoire contemporaine[*] Les Chouans, 1829[*] Une passion dans le désert[*] Le Médecin de campagne, 1833[*] Le Curé de village, 1841[*] Le Lys dans la vallée, 1836[*] La Peau de chagrin, 1830, 1834, 1837, Furne : 1846[*] Jésus-Christ en Flandres[*] Melmoth réconcilié, suite de Melmoth, l'homme errant, roman gothique de Charles Robert Maturin[*] Le Chef-d'œuvre inconnu, 1831, 1837, (Furne : 1846)[*] La Recherche de l'absolu, 1834, 1839, 1845[*] Massimilla Doni[*] Gambara[*] Les Proscrits, 1831[51][*] Louis Lambert[*] Séraphîta[*] L'Enfant maudit[*] Les Marana[*] Adieu !, 1830[*] Le Réquisitionnaire[*] El Verdugo[*] Un drame au bord de la mer, 1834, 1835, 1843, 1846[*] L'Auberge rouge[*] L'Élixir de longue vie, 1831, 1834, 1846[*] Maître Cornélius, 1832, 1836, 1846[*] Sur Catherine de Médicis, 1836-1844[*] Physiologie du mariage, 1829 (Levasseur), 1846, (Furne)[*] Petites misères de la vie conjugale[*] Pathologie de la vie sociale comprenant

    1. Traité de la vie élégante
    2. Théorie de la démarche
    3. Traité des excitants modernes

Les ébauches rattachées à la Comédie humaine sont des contes, nouvelles, fragments d'histoire ou des essais qui permettent de reconstituer le parcours littéraire d'un auteur prolifique et d'en éclairer les zones d'ombre. En cela, elles ont une valeur historique importante, et parfois, une valeur littéraire inattendue. Mais c'est surtout par ce qu'elles nous apprennent de Balzac et de sa manière d'écrire qu'elles sont précieuses. L'ensemble de ces manuscrits éparpillés à la mort de l'auteur ont pu être réunis grâce au patient travail de collectionneur du vicomte Charles de Spoelberch de Lovenjoul, et après lui aux « archéologues littéraires » qui ont travaillé à remettre en ordre et à interpréter le sens de ces textes en cherchant ce qui les rattachaient à la Comédie humaine[52]. Ils ont d'abord été rassemblés en 1937 par Marcel Bouteron (huit textes), puis Roger Pierrot en 1959 (dix textes), Maurice Bardèche[N 11]. Beaucoup de ces textes étaient restés inédits du vivant de l'auteur, d'autres avaient été publiés[53] . En 1950, lors du centenaire de la mort de Balzac, deux textes furent édités séparément : La Femme auteur[N 12] et Mademoiselle du Vissard[54]. Et de nouveau La Femme auteur et d'autres fragments de la Comédie humaine. L'ensemble étant publié dans un tome complémentaire de la Pleiade. Pratiquement toutes les ébauches mises à jour ont été successivement publiées par Maurice Bardèche dans les Œuvres complètes de Balzac[55], puis en 1968 par Roger Pierrot et J.A. Ducourneau, en respectant les divisions de la Comédie humaine que Balzac avait donné aux vingt-cinq textes et que La Pléiade a également respectées.

Oeuvres publiées après la mort de l'écrivain

  • Les Paysans (inachevé)
  • Le Député d'Arcis (inachevé), terminé et publié en 1854 par Charles Rabou, selon la promesse qu'il avait faite à Balzac peu avant sa mort. Le texte se compose de trois parties :
    1. L'Élection .1847
    2. Le Comte de Sallenauve (inachevé), terminé et publié par Charles Rabou en 1856[56]
    3. La Famille Beauvisage1854-1855

Les Petits bourgeois de Paris (inachevé), terminé et publié par Charles Rabou en 1856-1854[57]<li> Les Cent contes drolatiques<li> Contes bruns, 1832 en participation avec Philarète Chasles et Charles Rabou<li> Peines de cœur d'une chatte anglaise et autres Scènes de la vie privée et publique des animaux - Études de mœurs. 1844 et 1845. Éditions Hetzel<li> Essai sur l'argot 1844 inséré dans la quatrième partie de Splendeurs et misères des courtisanes.

Citations

"Un homme qui aime bien n'est jamais tout à fait méprisable." Extrait de "La Femme de trente ans"

"La femme vit par le sentiment, là où l'homme vit par l'action." Extrait de "Petites misères de la vie conjugale"

"Plus on est debout, plus on rit." Extrait de "Un début dans la vie"

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